Sujet: [Terminé] Promenons nous dans la ville pendant que les zombies sont partis... Mar 10 Mai - 0:04
De la nourriture, pour les chiens, pour nous… Peut-être des médicaments, aussi. J’en avais utilisés quelques uns, pour Dean. Mes stocks n’étaient pas épuisés, mais cela ne ferait pas de mal d’en récupérer de nouveaux. On avait convenu qu’Ethan et moi partirions, ensemble. Était-ce réellement une bonne idée ? Je n’en étais pas sûre. Il était sur des charbons ardents avec moi, mais de manière bien différente des rares fois où il nous rendait visite à son père et à moi. Je ne savais pas réellement ce qui lui passait par la tête, mais j’aurai largement préféré qu’il explose et s’énerve contre moi, comme un ado, comme un sale gosse, plutôt que de ruminer les choses ainsi. Si tant est qu’il les ruminait.
En tout cas, il partageait toujours la chambre de Zak, et ça me rassurait. Tant qu’il abandonnait pas son frère, alors… Cela devait me convenir. Mes nuits à moi étaient longues, surtout passées à très peu dormir, et à ne guère apprécier d’être seule. L’absence cruelle de Mickaël me revenait évidemment davantage à ce moment là. Mais je n’avais pas le choix, et je ne voulais pas céder à la tristesse qui menaçait de me submerger. Si je le faisais… Je pense que je n’aurai pas la force d’avancer. Plus cette force, qui avait été due à Zak et à Ethan, alors que j’espérais pouvoir les retrouver, tous les deux. Mes fils. Même si le plus grand ne l’entendait pas comme ça, et ne l’entendrait surement jamais comme ça. Bref.
Je me levais, et grignotais une barre de céréales goût passé. C’était mieux que rien, mais ça servirait tout juste à me caler et à me donner l’énergie nécessaire à notre excursion, ou presque. Soupirant, je remettais les vêtements plus chauds que j’avais, pas réellement nécessaires dans la base, alors que nous avions trouvé des sacs de couchage et ce genre de choses, et que j’avais de toute façon tout ce que nous avions pris avec Mick, pour être préparés à ce trajet. Mon propre sac de couchage, celui qu’on avait amené de la maison, était fait pour les nuits à très basse température, alors je ne souffrais pas vraiment du froid. Je craignais davantage celui à l’extérieur, même s’il semblait que, grâce à lui, nous n’avons pas à craindre une apparition inopinée de zacks. Je l’espérais sincèrement, parce que si l’on relâchait notre attention et qu’on se faisait surprendre…
Soupirant, je vérifiais que j’avais l’essentiel dans mon sac, passais le flingue que j’avais récupéré sur le cadavre d’un flic dans le holster que je portais à la ceinture, et sortais de ma chambre improvisée, pour croiser Ethan dans le couloir.
« On y va ? Vous avez une carte de la ville ? Sinon, on pourra faire un petit détour par l’office de tourisme – il doit bien y en avoir une, et avec les immeubles intéressants pour nous dessus, tu penses pas ? »
Ouais bon, on faisait mieux comme entrée en matière, mais ça irait bien. Je crois.
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Sujet: Re: [Terminé] Promenons nous dans la ville pendant que les zombies sont partis... Mar 10 Mai - 13:49
Bon c’est la merde. Ca, c’est acté, on est d’accord là-dessus. Mais malgré les Autres et ce que ça peut engendrer, faut quand même qu’on pense au quotidien. A bouffer, à avoir des trucs sous la main en cas de pépin, de maladie et j’en passe. Et on est un peu justes quand même. Ou alors j’en ai marre des boites de haricots, je sais pas trop. Probablement un mélange des deux. Et comme j’ai pas particulièrement envie de tourner en rond, c’est encore un coup à me fritter avec Eliott pour changer, je me suis proposé.
Et Ashley aussi. Je sais pas si c’est une bonne idée. On s’est pas retrouvés une seule fois en tête à tête depuis qu’on la retrouvée. Je sais pas par quel miracle j’ai réussi l’exploit mais déjà j’ai du bol de dormir avec Zak. Ca m’évite pas mal d’emmerdes je pense. Et puis, voir le gamin dormir a toujours cet effet apaisant pour moi, j’aurais du mal à lâcher ma place, j’avoue. Elle a d’ailleurs pas insisté pour prendre ma place, j’ai été un peu étonné en fait. Enfin, ça change rien au fait qu’entre nous, y a une barrière que je me sens pas capable de franchir. Mais alors vraiment pas. Et je me dis qu’on a d’autres chats à fouetter pour le moment, ça m’arrange bien.
Je descends et je bâille à m’en décrocher la mâchoire, ayant du mal à émerger. Pour une fois que j’ai dormi, c’est encore pire en fait et je me sens totalement à la ramasse. J’attrape un gobelet pour boire une gorgée de café froid et dégueulasse et je regarde d’un air vaguement dégoûté à ce qui nous sert de petit déjeuner avant d’abandonner l’idée de bouffer quoi que ce soit et de remonter chercher mon sac et mes armes. Je croise Ashley et je me sens déjà vaguement mal à l’aise mais je prends une profonde inspiration.
Et j’ai un sourire malgré moi à sa question alors que d’un coup, je me retrouve plongé des mois en arrière, quand tout allait vraiment de travers, encore plus que maintenant quoi. Je laisse filer un instant de silence, avant de souffler, le regard un peu dans le vide.
"Marrant, juste avant qu’on rencontre le reste du groupe Zak était en train de me gueuler dessus parce que j’avais une carte mais plus de boussole. Ou l’inverse je sais plus trop. Et qu’on était totalement paumés. Bref…"
Je secoue brièvement la tête avant de reprendre, cillant et fixant Ashley.
"On en a pas non. Et ce serait effectivement pas con. Ca nous donnerait une idée de comment ça se goupille autour de nous. Même si je suis pas hyper convaincu qu’il y en ait des masses, les rares survivants ont du les piquer pour se faire du feu. Ou pour se réchauffer. Ca vaut pas le papier journal mais si t’en mets entre deux couches de fringues, ça permet de garder la chaleur."
On a pas encore eu besoin d’en arriver à cette extrémité et on a toujours eu du bol d’être relativement au chaud et de jamais avoir à dormir dehors. Pourvu que ça dure parce que là, franchement, avec le froid qu’il fait, on tiendra jamais le coup. Surtout avec ce qu’on bouffe. Et j’espère qu’elle va pas me demander comment je sais ça. Enfin j’imagine qu’elle se doute que j’ai du en passer des nuits dehors après m’être tiré de la maison en fait. Mais je me sens pas trop d’aborder le sujet. Etonnant non ?
On fait quelques pas sans que j’ajoute rien et je finis quand même par lâcher, l’air de rien.
"On va passer par la case du temps qu’il fait aussi ou pas ?"
Bon ok, c’est pas franchement subtil mais faudrait être aveugle pour voir qu’entre nous deux c’est tendu. J’essaie de faire des efforts, vraiment, mais… enfin bref. C’est comme si tous mes travers revenaient de plus belle ces derniers jours. Ca craint.
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Sujet: Re: [Terminé] Promenons nous dans la ville pendant que les zombies sont partis... Lun 16 Mai - 22:38
Je ne sais si le sourire sur ses lèvres, même s’il n’est pas bien grand, est bon signe, mais je décide de le prendre comme tel. Inutile de chercher la petite bête, autant essayer de ne pas compliquer nos relations, qui me semblent déjà bien difficiles. Elles l’ont toujours été, mais j’aimerai que la situation change ça… peut-être. Même s’il ne doit pas comprendre que je lui sois reconnaissante, aussi bien pour Zak que pour Mickaël. La pensée de n’avoir pas pu lui offrir une mort digne me hantait, me hante toujours tellement je m’en sens coupable, alors savoir qu’il l’a fait m’apporte malgré tout du réconfort. Je ne compte cependant pas le lui dire à nouveau. Quel bien cela ferait-il ? Aucun, je le pense. Je lui souris légèrement à mon tour, plutôt, même si je dois bien manquer de naturel.
« Ça m’étonne pas du petit, bizarrement… Enfin, c’est bien que vous les ayez rencontrés. Ils ont l’air… de gens bien. Et réglo. Je crois. »
Ok, je plaidais coupable, je n’étais pas la plus chaleureuse ou ouverte aux autres, mais j’avais déjà du mal à me remettre de la mort de Mike, alors peut-être que c’était encore trop difficile pour moi, de m’ouvrir à eux. Ça viendrait, je supposais. J’espérais.
« On peut toujours aller voir, si jamais on en trouve une. Au pire, y’aura rien mais on trouvera d’autres boutiques ou maisons ou quoi entre temps. Si ça te convient ? Peut-être qu’ils ont des réserves et tout, dans lesquelles les gens se sont pas attardées. T’avais une idée d’où tu voulais aller, sinon ? Tu es là depuis plus longtemps que moi, je sais pas trop ce que vous aillez fouillé ou pas. »
Je hochais doucement la tête, en l’entendant. Se tenir chaud ? Ouais, logique. J’avais de la chance d’avoir prévu avec Mike, surtout au cas où on devrait dormir à la belle étoile et tout, mais c’était forcément pas le cas de tout le monde.
« Je sais pas si vous en avez besoin, mais Mike et moi on avait des duvets faits pour se maintenir au chaud pendant les vrais froids lors de randonnées, ceux qu’on avait à la maison, on les a pris avant de partir.... Du coup j’en ai deux, si Zak et toi le voulez, pour la nuit… »
Je grimaçais malgré moi, tant à la mention de leur père que de la maison. J’avais pas encore perdu cette habitude, et parler de notre vie d’avant nous aidait beaucoup, à mon mari et moi. Maintenant… ça me déprimait plus qu’autre chose. Bref. Sans regarder s’il me suivait – parce que de toute façon, il allait pas rester à l’intérieur, si ? -, je quittais la base de James Bond qu’on habitait, avant de le laisser passer devant. Il connaissait mieux les lieux que moi. Je crois, en tout cas.
Je fronçais les sourcils, en l’entendant. Si c’était Zak, je lui aurai surement claqué gentiment la tête, mais… c’était bien trop compliqué avec Ethan pour ça.
« Ouais, tu veux que je te parle de l’éclaircie de Zack ? Y’en a pas qui tombent du ciel ou sortent de terre. Quand l’hiver s’installe, les zombies détalent. »
Ok, c’est un peu raté de plaisanter, j’ai pas du tout le cœur à ça, mais… J’essaye au moins, non ? J’ai le droit à un bon point ?
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Sujet: Re: [Terminé] Promenons nous dans la ville pendant que les zombies sont partis... Jeu 19 Mai - 10:50
Bon, j’essaie d’être avenant, un minimum quoi. J’ai du mal ok, mais je fais un effort. Que ce soit signalé au moment où les choses partiront en vrille. Parce que je vais être honnête, ça va fatalement arriver. Parce qu’elle aura dit un truc qu’il faut pas. Ou que je prendrais mal. Ou je vais balancer une connerie. Faut dire que je suis tenté de jouer au con, sans bien savoir pourquoi. L’instinct qui reprend le dessus, j’en sais trop rien. C’est vache pour elle, surtout après tout ce qu’elle a traversé, mais j’y peux rien.
"Ouais il a un sacré caractère. On dirait moi en pire. Enfin, je sais pas si on peut dire ça comme ça… bref…"
J’arque un sourcil avant de rebondir sur le reste des ses propos en hochant la tête.
"Ils sont cools. Je serais peut-être pas allé vers eux de moi-même pour que Zak soit en sécurité mais, avant qu’Eliott et toi débarquiez, je pouvais me dire qu’ils veilleraient sur lui au cas-où je… donc c’était le plus important non ? Et puis, ça lui a permis de refaire confiance dans les humains parce qu’autant te dire que c’était plutôt mal barré de ce coté-là."
Je repense encore à nos échanges virulents d’il y a quelques mois et s’il continue de se méfier des inconnus, à juste titre quand on voit ce qui nous est arrivé au moulin, il a quand même réussi à s’ouvrir un peu plus. Et c’est une bonne chose. Je crois.
"Y a un supermarché par loin de mémoire. On a qu’à se faire l’office du tourisme, fouiner un peu par là-bas et bifurquer en espérant un miracle. Perso, n’importe quoi qui soit pas des haricots, je prends."
Je vois bien qu’elle essaie elle aussi. Elle me pose des questions, elle a l’air de prendre des précautions. Mais y a quand même une espèce de barrière entre nous, que j’ai construite hein, j’assume totalement, qu’elle n’arrive pas à franchir. Et moi ? Bah j’essaie pas vraiment. Bon, pas du tout, ok.
"Mais c’est pas con le coup des réserve de l’office. Je me dis que si j’y ai pas pensé, je dois pas être le seul non ?"
Là, voilà. Je fais un effort non ? On parle de se tenir chaud et je me crispe en entendant le prénom de mon père. Ca fait toujours aussi mal et je me rends compte brusquement, comme l’abruti que je suis, que si j’ai perdu un père elle quand même perdu son mari. Et ça, ça craint. Je m’arrête et je la regarde quelques instants, la fixant sans rien dire, incapable de trouver les mots pour lui dire que je suis désolé pour elle, pour tout ce qui s’est passé. Mais, évidemment, j’y arrive pas. Alors je secoue doucement la tête avant de reprendre, d’un ton plus doux.
"On en a pas besoin mais merci. Y avait masse de couvertures quand on est arrivés et on est tranquilles au moins de ce coté-là. Et Zak a Torby qui lui tient chaud aussi. Enfin, demande peut-être à Eliott qui doit se geler les miches à faire bande à part. Vu que je sais même pas où elle dort, je peux pas savoir si elle a ce qu’il faut. Et ce serait bien qu’elle ait pas froid quoi."
Je préfère pas rebondir sur la maison et je la suis alors qu’on se retrouve rapidement dehors et que je me crispe sous l’effet du froid. Pourtant, le blouson de Noël est hyper chaud. Je l’avise quelques secondes, fronçant les sourcils avant de souffler, l’air de rien, comme si le sujet m’intéressait pas vraiment.
"T’as assez chaud avec ça ? Faudrait pas qu’on te trouve des couches en plus ? Et tu sais si elle a ce qu’il faut aussi ?"
Bon et après, évidemment, je joue de nouveau au con. Je vais finir par croire que je suis bipolaire un peu. Surtout que je vois à sa gueule que ce que je lui dis lui plait moyen. Mais, comme toujours, elle se la joue cool, elle s’énerve pas et me dit pas ce que je mériterais d’entendre. C’est bien le souci que j’ai toujours avec elle de toute façon. J’ai eu beau chercher les limites pendant des années, elle a toujours été trop patiente, trop sympa… trop un tas de trucs que je méritais pas et que je voulais pas. C’est con de reprocher à quelqu’un de tout faire pour que vous soyez heureux. Surtout que ça marchait bien avec p’pa. Mais je me vois pas comment lui dire ça sans passer pour le dernier des connards. Alors, je balance, instinctivement.
"Je savais pas que tu faisais dans la rime tiens. Encore un de tes nombreux talents."
Ca c’était nul Griffin et très con. Je prends une profonde inspiration et j’essaie de reprendre, d’un ton moins agressif.
"Ouais, faut bien que l’hiver ait un avantage à défaut de nous faire crever de froid. Au moins on peut se balader sans se faire courser par les zacks."
Je devrais peut-être m’excuser. Surement même. Mais j’y arrive pas. Et je regarde le sol, mâchoires contractées. Sérieux, j’ai de nouveau 15 ans ou quoi ?
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Sujet: Re: [Terminé] Promenons nous dans la ville pendant que les zombies sont partis... Mer 8 Juin - 2:09
Un sacré caractère, et pire que lui ? Zak avait toujours été… frondeur, avec de la répartie, sans être vraiment insolent, et quelques fois une vraie tête de mule, mais je ne l’imaginais guère si semblable à son frère. Difficile, en même temps, de cerner le jeune homme qui me fait face, qui a si longtemps fuit tout lien avec moi, et même avec son père un peu. Mais il était inutile de ressasser le passé, et je devais arrêter de penser à lui comme à un un peu fils, ce qu’il avait toujours combattu et refusé. Je secouais la tête, un bref instant, et esquisse un léger sourire.
« Qu’est-ce que ça va être, quand il fera sa crise d’ado… Enfin, au moins, il ira loin dans la vie. Je pense. »
J’en étais même persuadée, à vrai dire. Il embobinait facilement les gens. Même moi et Mike… Ou peut-être nous davantage encore. Mais je ne voulais pas me souvenir du passé, et embrayais sur le groupe, plutôt. Moins de désagrément, à penser à ça. Je serrais les dents, en l’entendant. Devait-il vraiment faire confiance aux humains ? Et que s’était-il passé, pour qu’il n’ait plus confiance ? Devais-je vraiment demander ? Je voulais savoir, mais je n’étais pas sûre d’être déjà prête.
« Je… Oui, c’est sûrement une bonne chose. On… Si tu acceptes, on pourra en parler ? De ce qu’il t’a raconté, de ces longs mois que vous avez passés ensemble… ? De ce que vous avez vécu ? Je, je ne pense pas être prête, pas pour l’instant mais, j’aimerai savoir. »
Et sans raconter ce qu’il s’était passé pour Mike, ou même pourquoi je ne pouvais, moi, plus avoir confiance en quelque humain que ce soit. À part eux deux, Eliott aussi, et éventuellement les membres de ce groupe. Plus tard. Peut-être.
« Ça marche. Je pense que tu sais un peu mieux que moi comment y aller, peut-être. Au pire, y’aura surement les panneaux pour les voitures, qui nous l’indiqueront. On va se débrouiller. Et j’ai confiance, on trouvera autre chose. Sinon, on peut essayer de trouver du matériel de pêche ou un truc comme ça. La surface seulement des étendues d’eau gèle, enfin, la gelée progresse au fil du temps, mais plus lentement, et donc les poissons survivent dedans. Pas sûr que les autres y pensent. Ça peut être une aubaine. Et ça changera des haricots. »
Je lui adresse un autre sourire, un peu plus sincère, quand même. On en est tous à ce point là, je crois. Après, il faudra réfléchir à la façon de cuire les poissons si réellement on essaye d’en trouver, mais… Enfin, ça peut être bien, non ? Bref, on verra sa réaction, mais ça m’empêche pas de réfléchir à ce qu’on peut trouver là-bas.
« Carrément, peut-être même que les gens ont préféré partir vite, de peur de trouver des Zack quelque part. »
J’ai essayé d’éviter le sujet, mais j’amène Mike dans la conversation, malgré moi. J’aurai vraiment pas voulu. C’est trop tard, mais je suis pas vraiment encore capable d’en parler légèrement. Pas du tout. Et je m’en veux encore plus, en le voyant se figer un peu. Il l’a connu plus longtemps que moi, l’a aimé plus longtemps que moi, et doit ressentir son absence encore plus cruellement aussi. Je me fustige mentalement, n’étant pas très charitable envers moi-même, de ne pas avoir réfléchi.
« Je lui demanderais. Ou alors je le laisserais en évidence pour qui veut, elle va surement se dire que j’en fais trop ou que je suis encore trop gentille… »
Ouais, ça aussi j’aurai pu le taire. Enfin bon. Je suis quand même rassurée de savoir qu’eux ne manquent de rien, et que, peut-être, ils vont un peu bien. À dormir comme ça, ensemble, et tout. Ça me réconforte plus que bien des choses, à vrai dire, de savoir qu’ils peuvent enfin se connaître. Je relève la tête, surprise, de sa question. Et reconnaissante, un peu. Je sais pas ce qui l’a poussé à dire ça, mais… Enfin, ça me touche. C’est bête, un peu.
« Ça coute rien de regarder. Pour nous, et pour les autres, au pire. Enfin, tu sais mieux que moi peut-être votre équipement ? Eliott avait pas grand chose, quand je l’ai vu… Enfin, il y a longtemps. Maintenant, je sais pas trop. On va voir ce qu’on trouve, au pire, ok ? »
Ouais, voilà. On a qu’à faire ça. J’essaye de faire preuve de la même désinvolture que lui, en évoquant les autres, les besoins de tout le monde, ce qu’on peut trouver, même si j’ai pas son talent pour ça. Enfin, il est aussi tendu que moi, en vrai, mais il coopère mieux avec sa tension, on dirait. Je soupire, et essaye de passer outre sa remarque, avant de me tendre franchement, peu agréable. Un de mes nombreux talents ? Alors que j’essayais simplement de ne pas alourdir l’atmosphère ? Ok. Il veut quoi, que je m’énerve, que je perde mes moyens, que je pète un câble ? Très bien.
« Ok, alors tu sais quoi, Ethan ? J’ai fait que de la merde, depuis le début de l’apocalypse. J’ai insisté pour vous suivre, pour aider les gens alors qu’on aurait du faire attention à nos vivres et nos médicaments. Je nous ai conduits auprès d’un groupe qui avait besoin de soins, pour mieux attirer un autre groupe mal luné, et impatient. Et exigeant. Et comme j’ai refusé de m’occuper d’eux quand ils l’exigeaient, y’a eu plein de conséquences que j’aurai pu éviter si j’avais pas été obstinée à soigner des gens qui ont peut-être même pas survécu, et que j’avais privilégié des connards sans foi ni loin mais qui avaient le sens de la survie, eux. Et maintenant, j’ai des trucs sur la conscience que je préfèrerais pas avoir, encore plus maintenant que je sais ce qu’il s’est passé ensuite, alors ouais, j’ai que ça, des talents, faut croire. »
J’accélère un peu le pas, et je l’entends se rapprocher encore, repartir sur autre chose. Ou peut-être que je lui ai pas laissé le temps d’en placer une, mais je m’en fous, en fait. J’essaye de me calmer, mais j’ai envie de crier, de pleurer, de taper du poing dans la glace, de laisser exploser tout ce que je retiens depuis que j’ai perdu Mike. Sauf que je peux pas. Alors je m’efforce de me calmer, pour mieux faire comme si de rien n’était. Vu le ton dans ma voix, c’est pas gagné. Heureusement que je suis de dos à lui et qu’il est derrière moi, parce que je suis pas sûre que j’ai envie qu’il voit tout ce qui passe sur mon visage, toutes les émotions, la détresse et la colère que je trahis, alors que j’essaye de les garder soigneusement enfouies.
« Ouais. J’ai toujours su que l’hiver méga froid de par chez moi avait un avantage. »
Quoi que, dans notre petit village, ils étaient aussi assez froid – mais pas autant quand même.
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Sujet: Re: [Terminé] Promenons nous dans la ville pendant que les zombies sont partis... Mer 8 Juin - 18:23
J'ai comme l'impression qu'elle me jette un regard perplexe. Quoi, j'ai dit une connerie ? Ah ouais, elle aime probablement pas que je me compare à Zak. Surement d'ailleurs. En même temps, ça peut se comprendre. Je pensais dire un truc cool, qui détendrait l'atmosphère mais en fait non. Toujours aussi doué en relation sociale hein Ethan ? Ou alors c'est juste avec les personnes qui me connaissent d'avant. Possible tiens, faudrait que je creuse la question. Mais elle sourit. Bon, je suis largué un peu, ça va un peu à l'encontre de ce que je viens de penser non ? C'est pas très grave et je hoche la tête, lui souriant en retour.
"Ouais il ira loin. C'est un bon petit. Il a plein de qualités et il a ce qu'il faut pour tenir bon. Surtout dans tout ce merdier."
Je laisse filer un silence, regrettant l'espace d'un instant de lui en avoir autant dit. Faut dire qu'on a pas encore vraiment pris le temps de raconter tout ce qui nous est arrivé depuis que je l'ai récupéré à la ferme mais je sais pas pourquoi, je suis pas vraiment pressé de le faire. Peut-être parce que je me dis que j'ai pas aussi bien pris soin de lui que j'aurais pu. Alors oui, il est en vie, ça d'accord. Mais bon, paie ton exploit. Il se serait tout aussi bien démerdé tout seul pour ça. Comme j'ai dit, il est doué. Vraiment. Elle se décide à parler et je me fige un instant, esquissant une grimace avant de lâcher, un peu à contrecœur.
"On… on pourra en parler si tu veux oui. Ce serait mieux que t'aies un point de vue objectif que la vision un peu biaisée de Zak. Quand tu te sentiras prête, y a pas de soucis. Mais je peux te dire qu'il s'est sacrément bien débrouillé en tout cas."
Je peux pas retenir un sourire fier quand je dis ça et je secoue la tête quand je m'en rends compte, me renfrognant aussi sec. Ca se fait pas, pas devant sa mère. Je crois. Je préfère embrayer, sans lui laisser le temps de me faire une remarque, parce que je suis même pas sûr de ce que je pourrais entendre. Et si ça me ferait pas chier. Genre un truc sympa quoi. Pas maintenant.
"Ah ouais une canne à pêche. C'est pas con. Mais j'ai jamais été doué pour ça. Pas la patience. Je pétais tout le temps un câble quand on… bref. Ouais pêcher. Ca nous changerait la vie si on prenait des trucs. Sinon c'est par là."
Putain, mais vas-y, raconte-lui tes parties de pêche avec son mari mort, c'est intelligent tiens. Enfin, ça se saurait si je faisais dans le subtil et le pertinent hein. Les haricots, ça c'est un bon sujet de conversation, moins risqué, plus marrant. Et encore, même pas. Je repense aux haricots trouvés à la ferme, avant qu'on parte avec Zak et je sens mes mâchoires qui se contractent. En fait, Eliott a peut-être raison, tout est un sujet qui fâche avec moi. Et merde, je veux pas penser à Eliott, surtout pas. Enfin elle a du mal aussi on dirait. Mais je relève pas. Ce serait pas cool. Je me contente de hocher la tête quand elle reparle de blondie et je souffle, non sans ironie.
"Ouais le laisser en évidence. Ca évitera qu'elle se sente redevable pour quoi que ce soit. Ou qu'elle se croit obligée de dire merci. Faudrait lui trouver des fringues aussi. Avec les pulls qu'elle a, elle va geler sur place à force."
Je m'inquiète pour elle aussi et on dirait que ça l'étonne. Je suis tant un connard que ça ? Pour de vrai ? Je ferme alors les yeux et je soupire profondément avant de lâcher, d'un ton aussi calme que possible.
"J'ai pas envie que tu tombes malade. Donc on va d'abord chercher pour Eliott et toi et on verra les autres après. Zak m'a trouvé des super fringues pour Noël et lui il lui suffit de se baisser pour avoir des fringues à sa taille. Moi je dois me contenter de pulls super moches mais ça pourrait être pire. T'as quoi concrètement ?"
Elle essaie aussi de donner le change mais elle s'en sort moins bien que moi. Faut dire qu'elle a pas à vivre avec sa colère depuis toujours presque, elle sait pas faire. A force, je me suis habitué perso mais pour elle, c'est tout récent. Je sais pas si c'est spécialement dirigé contre moi ou pas mais je la cherche, clairement. Et ça tombe pas dans l'oreille d'une sourde. Voilà qu'elle se met à monter le ton, un peu, faut pas déconner, ça reste Ashley et qu'elle se lâche.
Et elle trace son chemin, me tournant le dos, répondant à ma connerie sur la météo comme si de rien était. Je le rejoins alors et je me plante devant elle, en bon petit con que je sais si bien être.
"Quoi, c'est tout ? Sérieux ?"
En même temps, je m'attendais à quoi ? A une vraie explosion ? Alors ouais, j'ai été étonné de son attitude depuis qu'on l'a retrouvée, surtout au moulin. Mais là…
"Tu sais ce qui m'a toujours énervé chez toi ? Mais vraiment hein. Tu gueulais jamais. Tu t'énervais jamais. T'avais toujours ce putain de sourire sur le visage, quoi que je dis, quoi que je fasse. Et toujours trouver une solution pour tout. Genre, c'était pas grave, ça allait s'arranger. Ca me rendait dingue."
Je croise les bras et je la fixe, secouant la tête.
"Et ça a pas changé. T'es pas foutue de me dire que je suis petit con, de me dire de la fermer, que je vais trop loin ou de m'en coller une. On a tous des trucs sur la conscience Ashley. Moi j'ai explosé la tête de mon père avec un fusil à pompe et j'ai répandu sa cervelle sur Zak. Après avoir manqué de le faire tuer parce que j'ai cru qu'on pouvait faire confiance à des militaires qui ont fini par nous tirer dessus. Bref."
Je devrais lui demander ce qui s'est passé, ce qui leur est arrivé. Mais je veux pas savoir. Je suis pas prêt à apprendre comment p'pa est mort alors qu'elle est toujours là. Je risque d'être encore plus un connard que je le suis déjà et j'ai pas envie de lui faire de mal en vrai.
Je vois déjà sa gueule et toutes les émotions qu'elle contient tant bien que mal. C'est pas compliqué, on a tous la même ou presque, sauf ceux qui ne ressentent plus rien depuis longtemps. Et je sais pas pourquoi, je me sens encore plus mal et je sens la colère bouillir comme jamais. Contre elle, contre moi, contre ce que je viens de dire, ce que j'arrive pas à lâcher. Trop de trucs, comme d'habitude. Je baisse alors les yeux, mâchoires contractées et je souffle, me tournant pour pas l'affronter. Ce qui, après ce que je viens de balancer est particulièrement con, je veux bien l'admettre.
"C'est au bout de la rue. Je crois."
Ah ouais, c'est le cas. Je vois déjà la pancarte à moitié défoncée où y a écrit office du tourisme dessus. C'est moi ou y a du sang dessus ? Oh merde on dirait des viscères en fait. Ah ouais, y a un cadavre par terre. C'est dégueulasse. Et je souffle, à mi-voix, sans même savoir si elle m'écoute.
"Un jour j'aimerais ne pas voir de cadavre ou un truc s'approchant de toute une journée. Juste pour me rappeler l'effet que ça fait."
Non, non, je m'excuserais toujours pas. Je suis un connard, c'est tout. Au pire, elle ira se plaindre auprès d'Eliott, elle devrait trouver une oreille attentive. Et puis, de toute façon, c'est pas comme si j'étais pas habitué à lire la déception dans ses yeux, au pire là, y aura autre chose, ça changera un peu.
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Sujet: Re: [Terminé] Promenons nous dans la ville pendant que les zombies sont partis... Sam 11 Juin - 20:44
J’ai l’impression de marcher sur des œufs avec Ethan, comme ça a toujours été le cas en vérité, mais encore plus qu’avant. Et si je sais pas vraiment comment réagir, j’essaye de pas me montrer… pas me montrer quoi, désagréable ? Oui, peut-être. C’est peut-être pour ça que je souris, aussi. Et il fait des efforts, aussi, me le rendant. Peut-être qu’on arrivera à quelque chose, comme ça. Peut-être. On verra bien. J’essaye de cacher mon incertitude, en tout cas. J’ai pas vraiment envie de compliquer les choses, à trop y penser, ou même de revenir à la relation que nous avions toujours eue. Bref.
« Ça me rassure, tu sais. J’ai eu, enfin, c’est toujours le cas, mais j’ai eu très peur pour lui, pour vous, jusqu’à… enfin, jusqu’à ce qu’on se retrouve. Maintenant, je suis un peu plus sereine. »
Un peu. À peine. Comment l’être, alors que des horreurs comme les zombies nous entouraient, et que leur père était mort à cause de connards comme il n’aurait jamais du en rencontrer ? Il ne faisait pas de métier à risque, ne vivait pas en ville, vivait d’ailleurs même suffisamment éloigné de ses voisins ou des forêts pour qu’une balle perdue ne l’atteigne, suffisamment éloigné du centre du village pour ne pas se faire tabasser par des jeunes alcoolisés et stupides… Non, rien n’aurait jamais justifié qu’il ne connaisse une mort aussi horrible et injuste. Je serrais mes poings malgré moi, et m’en rendant compte, me forçais à les déformer, étendant mes mains le long de mon corps de manière plutôt robotique. Et de demander à Ethan ce qu’il s’est passé. C’était peut-être pas le meilleur moment, mais… Enfin, c’était nécessaire. Je hochais la tête, murmurant un léger merci empreint d’émotions, mais j’étais incapable de dire davantage, encore trop soumise à ma colère.
Je sais pas comment je dois accueillir son sourire, être rassurée qu’ils aient pu se lier ainsi comme ça, alors que leur père et moi n’avons jamais rien voulu d’autre, ou me laisser aller à cette rage, qui me faisait penser que son père aurait du avoir lui aussi cet air fier sur le visage, aux côtés d’Ethaniel. Je ressentais les deux, surement, et détournais promptement le regard, pour ne pas qu’il croit que c’était adressé à lui. Même si j’étais incapable de lui dire quoi que ce soit. Et embrayer sur des détails pratiques et techniques était vachement mieux que de m’appesantir là-dessus.
« Bah, on se relayera pour les tâches chiantes… Ou les plus patients iront, pendant que les autres font autre chose. Y’aura plein de trucs à faire. On pourra aussi envoyer des gens dans des magasins de sport, genre Sierra Design* ou Rei Outlet*… Peut-être trouver des réchauds, ou je ne sais quoi. À voir. Il doit bien y avoir des endroits de la base où on ne risque pas de mettre le feu. »
Ouais, continuer comme si de rien n’était, et ignorer l’allusion à Mike. C’était le plus intelligent et mature, assurément. Enfin bref. Tout évoquer, plutôt que lui. Et notre vie passée. La blessure était trop… enfin, on s’en fout. Ça devait être le cas pour eux aussi. Et il insiste pas, et c’est bien. Pour une fois.
« Ouais, on verra. Au pire, je lui dirai que ça m’encombre, et qu’elle m’en débarrassera. S’il faut en passer par là. »
Je grimace malgré moi, parce que je le vois réagir à ma surprise, et au fait que je sois touché, et sincèrement, j’aurai carrément préféré que non. Mais bon, c’est fait.
« J’ai un gros pull et un pantalon chaud de quand on allait camper en montagne. Et idem, à la taille de… Enfin, bref. J’ai que ça. »
Et notre conversation aurait pu s’arrêter là, sauf qu’il semble aussi incapable que moi de pas dire un mot de travers. Sauf que lui, c’est pas juste une petite maladresse. Et il semble vouloir en découdre. Il se fout de moi ? Il veut vraiment qu’on s’engueule, là, en plein milieu de la rue ? Bon, en même temps, clairement, vu que les Zack sont ralentis par la neige, c’est mieux que n’importe où ailleurs. Sauf qu’on peut se prendre des humains sur la gueule.
« Ok, tu sais quoi, Ethan ? Va te faire foutre. Retourne faire semblant de t’engueuler avec Eliott alors que vous avez qu’une envie : vous sauter dessus, pour vous frapper ou autre chose, mais quand même que cette seule envie. Tu veux remuer le passé ? Tu veux que je te balance tout ce qu’a ressenti ton père ? Tout ce que moi j’ai ressenti ? Ce que ton petit frère a ressenti ? L’inquiétude, la putain d’inquiétude, qui nous quittait pas, et qui était ravivée chaque fois qu’on croyait avoir de tes nouvelles, et que non, en fait ? »
J’essaye de pas crier, mais c’est vraiment pas facile.
« Alors ouais, j’avais peut-être l’air d’une conne à sourire, à sembler être toujours bien, et tu sais pourquoi ? Parce que y’avait que ça qui permettait à ton père de tenir, que y’avait que comme ça que Zak sentait pas notre détresse à ton sujet. Parce que t’es pas un petit con, t’es un sale connard égoïste, quand tu t’y mets. Et tu sais ce que c’est le pire ? C’est que ça n’a pas empêché ton père de t’aimer, ni moi. Parce qu’il parlait toujours de toi avec une émotion de dingue, toujours super fier de toi, malgré la tristesse, l’inquiétude, la légère déception. Et si tu veux savoir, on s’est soutenus lui et moi, et je l’ai laissé tomber. Parce que je suis une putain de faible. Ces connards, qui voulaient que je les soigne et à qui j’ai demandé de patienter, ont commencé à le tabasser parce que je leur disais que je pouvais pas laisser tomber l’autre mec dont je m’occupais, parce qu’il allait crever en se vidant de son sang. Alors tu sais ce que j’ai fait ? J’ai laissé crever le mec de toute façon, je les ai pris en joue, j’en ai abattu un de sang froid, leur chef, et les autres se sont cassés. Sauf que même si ça s’est passé très vite, ils étaient plein, et nous, on était affaiblis. Et c’était trop tard pour ton père. Et j’ai pas pu le flinguer, et il m’a promis de le faire, et il m’a donné son équipement, et il m’a obligée à faire demi tour. Et moi, je me suis promis de tuer tous ces connards. Sauf que je les ai pas retrouvés. Et j’ai aucun compte à te rendre, alors t’as qu’à retourner à ton petit manège avec Eliott, t’as qu’à retourner t’occuper de ton frère, et me foutre la paix. J’irai chercher tout ce que je t’ai dit toute seule, et je me démerderai. Et rassure toi, ma putain de bonne humeur emmerdera plus personne. Je serai même tellement chiante que tu regretteras. Parce que tu vois, là, j’ai qu’une envie, c’est d’exploser la gueule du moindre connard qui nous menacera. J’essaye de donner le change avec ceux du groupe, parce que je veux pas vous priver du cadre stable et à peu près bien que vous avez trouvé, tu vois. Ni apporter la mauvaise humeur. Mais comme je suis relou et casse-couilles, je ferai semblant que dans la base. Et je préfère me retrouver toute seule. Voilà. »
Et je me casse, sans lui jeter le moindre regard, continuant un peu n’importe où. Je connais pas trop l’endroit, à vrai dire. Ou si, parce que je suis déjà venue, mais c’était une autre époque, et tout n’était ni vide ni morne, difficile de se repérer comme ça. Et je l’entends, derrière moi, me retourne pas un instant de plus. Je hoche la tête, encore agacée, prête à criser encore, et prends la direction qu’il indique. Je hausse les épaules à sa remarque, ravalant ma remarque qu’il ferait mieux de s’habituer, et puis voilà. Il voulait jouer au con ? Je pouvais le faire aussi.
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Sujet: Re: [Terminé] Promenons nous dans la ville pendant que les zombies sont partis... Mar 14 Juin - 8:35
J’arrive pas à m’ôter de la tête ce que j’ai pensé quand j’ai appris qu’elle était en vie, quand Eliott nous l’a dit. Et putain, je continue d’avoir mauvaise conscience, de me sentir coupable. Alors que bon, je devrais pas, si ? Bon ok, ça se fait pas de se dire que j’aurais préféré que ce soit elle plutôt que p’pa mais j’ai été content de la retrouver non ? Et Zak est tellement heureux d’avoir sa mère. J’aurais pas aimé qu’il la perde le pauvre gosse. Je fronce un peu les sourcils quand elle m’englobe encore et toujours quand elle parle de Zak, comme si elle avait peur que je me sente mis de coté ou je sais pas quelle connerie. C’est trop tard pour ça, beaucoup trop. Et ça parait juste bizarre de l’entendre continuer à faire ça. C’était déjà pas crédible quand j’étais ado mais là, c’est juste pire en fait.
"Il va bien, c’est tout ce qui compte. Il s’adapte vite et je veille sur lui. J’essaie en tout cas."
Voilà, c’est neutre non comme réponse ? J’essaie de zapper le reste même si c’est pas facile. Je la vois serrer des poings et je pige pas trop pourquoi mais je préfère ne pas faire trop de commentaires. Qu’elle se démerde avec sa colère, j’ai assez à faire avec la mienne, surtout en ce moment. Je me contente de hocher la tête quand elle me remercie et je souffle, d’un ton tranquille.
"C’est normal. Comme ça tu comprendras mieux certaines de ses réactions."
J’ai l’impression d’avoir dit une connerie quand je sens qu’elle s’énerve un peu plus. Quoi, je dois pas parler de Zak comme ça ? J’ai fait un truc qu’il fallait pas ? Je pige pas trop mais, vu qu’elle insiste pas, je me focalise sur ce qu’elle dit, essayant d’ignorer le fantôme de p’pa qui flotte autour de nous à chaque mot qu’on prononce.
"Ouais c’est pas con ça. Pour les réchauds, je crois que Dean en avait parlé mais comme on est pas là depuis bien longtemps, on a pas encore vraiment réussi à s’installer. Déjà des lits, c’est le grand luxe. On a squatté une animalerie quelques temps, Torby avait des jouets à ne plus savoir quoi en faire. Mais les gens avaient bouffé les croquettes."
J’ai une grimace à ce souvenir alors qu’on arrive presque à avoir une discussion entre gens civilisés. Comme quoi tout arrive hein. On parle vaguement d’Eliott, ou plutôt de ses galères de fringues et je préfère pas trop penser à elle, surtout avec tout ce qui se passe, et ce qui se passe pas, entre nous deux.
"Bonne idée. Elle verra surement l’arnaque mais ça ménagera son égo."
Voilà, pas plus. Ne pas penser à elle, pas maintenant en tout cas. Enfin, l’espace d’un instant, je me dis que peut-être Ashley pourrait m’éclairer sur son comportement, parce que je suis à peine largué mais je sais pas trop si c’est le bon moment ou pas. Dans le doute, j’attends un peu alors que je hoche la tête au reste de ses propos, lâchant d’une voix douce.
"On va te trouver des trucs, t’en fais pas. Plus jolis que mes pulls rennes, promis."
Bon et fatalement, ça dérape. Ca pouvait pas bien se passer de toute façon, y a trop de ressentis de mon coté, trop de … je sais pas quoi du sien, mais c’est bien présent en tout cas. Et autant, me faire pourrir ça aurait pu passer, autant vu comment elle parle d’Eliott, je vrille direct, sans chercher à comprendre. Nan mais sérieux, pourquoi elle parle de ça ? D’elle ? De quoi elle se mêle putain ?
Je me rappelle, quand j’étais gosse et que mon père était fâché, ce qui a du arriver genre 3 fois et encore, il prenait une voix hyper froide, hyper distante. Et putain, ça me faisait grave flipper. C’était bien pire que de le voir crier en fait. Et là, je me rends même pas compte que je prends la même posture que lui, le même ton de voix alors que je la fixe et que je prends la parole, le regard brillant d’une colère que je ne cherche même pas à cacher.
"Alors déjà Ashley, on va se mettre d’accord sur un truc. Ce qui se passe avec Eliott, ça te regarde pas. Tu te mêles de ton cul et surtout, mais surtout, tu me parles pas de ça. Tu sais pas ce qu’il y a, t’as pas idée et franchement, j’ai pas besoin de tes leçons de morale à la con ce propos. Donc tu la fermes, vraiment. Tes jugements tu te les mets où je pense. Et tu sais ce qui est marrant ? C’est que j’étais en train de me dire que j’allais te demander des conseils. Comment je peux être con sérieux… J’ai bien fait de m’abstenir en fait vu ce que t’as l’air de penser de moi."
Je déglutis difficilement et je reprends toujours sur le même ton.
"Et de quoi tu te plains ? Tu vois j’étais le connard ingrat incapable de savoir la chance qu’il avait. C’est ce que tout le monde arrêtait pas de me répéter. Tout le temps. Comme j’avais du bol d’avoir enfin une belle-mère comme toi, comme je devais être content de voir mon père enfin heureux parce que bon, avec moi, c’était pas rose tous les jours et qu’il aurait surement fini par se flinguer si t’avais pas été là. Comme je méritais pas tout ça. C’est bien, toi t’étais merveilleuse à garder le sourire, à compenser mon attitude de merde, à être toujours aussi parfaite alors que je faisais n’importe quoi, malgré votre déception. Même quand j’étais plus là. Bah tu vois, ça n’a pas changé. C’est toujours toi qui fais les efforts et moi qui fais de la merde, c’est parfait."
Je sens mes mâchoires qui se contractent mais je continue. Je sais même pas comment je continue à la regarder alors que j’ai qu’une envie c’est de me tirer loin d’ici. Très loin. Et de plus jamais me prendre la tête comme ça. Parce que putain, j’en ai tellement marre.
"Et je t’ai jamais demandé de me rendre des comptes, je sais pas ce que t’as fumé pour croire ça sérieux. Je t’ai juste dit qu’on avait tous nos problèmes, tous nos fardeaux à porter. Tu veux tous les buter ? Mais vas-y fais toi plaisir. Par contre je te laisse expliquer à Zak en quoi ta vengeance importe plus que le reste. Et je préfère que tu fasses la gueule plutôt que de faire croire que tu vas bien. Parce que personne est dupe et c’est juste nous prendre pour des cons."
C’est moi ou je commence à avoir du mal à respirer aussi ? Faut dire que tout se bouscule dans ma tête, que j’arrive même pas à ordonner mes pensées, qu’il y a trop d’infos, trop de trucs que je veux lâcher, trop de trucs qu’elle me balance. J’essaie de pas imaginer mon père qui se fait flinguer, de pas penser à ces connards, de pas me rappeler du reste mais ça marche pas. Et mon regard se détourne alors d’elle pour se fixer sur cette foutue pancarte. A laquelle je mets un coup de pied. Et un deuxième. Et un autre. Jusqu’à la voir par terre en morceaux et que m’accroupisse parce que là, j’arrive vraiment plus à respirer. Je souffle alors, d’une voix à peine audible alors que je me tourne toujours pas vers elle.
"Toi t’as réussi à le rendre heureux pendant 15 ans. Moi tout ce que j’ai fait de bien pour lui pendant toute cette période ça a été de le flinguer. Alors amuse-toi à faire croire aux autres que tout va bien, que tu tiens le coup, ou que t’as grave mauvaise conscience, mais me fais pas ça à moi. Je préfère effectivement que tu m’adresses même pas la parole et qu’on reste tous les deux sur l’idée que je suis un connard égoïste qui pense qu’à sa gueule. Ca me va très bien."
Et je me relève, sans la regarder, en faisant mine que j’ai pas les mains qui tremblent, que je suis pas en train de péter un câble pour changer.
Type d'action J’ouvre la porte de l’office du tourisme.
Je regarde même pas si elle me suit en fait. Je m’en fous. Je veux juste arrêter de réfléchir deux minutes. Et je fais même pas gaffe aux bruits autour de moi. Ca craque à l’étage, je crois. Mais que ce soit un zack ou autre chose, ça change rien. Je me contente de regarder autour de moi, plissant des yeux devant tout ce bordel. Pas dit qu’on trouve des trucs intéressants en fait.
Points de vie restants : 25/25 Munitions restantes : 1 M249 (30 balles) - 1 fusil à pompe (28 balles) Gains des fouilles : * Endroit où je me trouve : Entrée de l’office du tourisme Endroit où se trouvent mes ennemis : un Z à deux zones
Dernière édition par Ethaniel M. Griffin le Mer 15 Juin - 12:03, édité 2 fois
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Sujet: Re: [Terminé] Promenons nous dans la ville pendant que les zombies sont partis... Dim 19 Juin - 21:37
Est-ce que c’est une bonne chose, au final, d’être venue me joindre à eux, après la mort de Mike ? Je n’ai pas vraiment le droit d’avoir de telles pensées, et surtout, je ne pourrais pas envisager continuer sans Zak après avoir perdu son père, mais à me retrouver là, avec Ethan, à être tendue comme ça, c’est vraiment pas facile. Je hoche la tête, en tout cas, sans le remercier à nouveau – à quoi bon ? Il sait ce que j’en pense. Au pire, il l’accepte pas et dans ce cas, tant pis pour lui. Et changer de sujet, parler de trucs indispensables et neutres m’est beaucoup plus facile. Ouais, je suis douée pour fuir les situations compliquées et difficilement supportables.
« Il devait être tout fou. Vous en avez gardé quelques uns, je suppose ? Et pour les croquettes… ouais, j’imagine. Je grimaçais aussi à l’idée des extrémités auxquels les gens étaient réduits, et encore davantage à imaginer que nous pourrions être dans ce cas bientôt. Mais ouais, les lits, c’est un luxe. C’était fermé, quand vous avez découvert les lieux ? »
Ouais on s’en foutait, l’essentiel était qu’ils l’aient trouvé, mais parler de trucs concrets était quand même vachement mieux. Ouais, vachement mieux. Même quand ils s’agissaient de manigancer pour qu’Eliott ait de quoi avoir chaud.
« Elle se sentira obligée d’accepter pour pas me froisser. Et je suis partante pour tous les pulls qui existent, même des pulls rennes. Ça passe, c’est la saison, on va dire. »
Ouais, on va dire. Vite fait. De toute façon, c’est bien vite oublié, alors que j’explose. Il veut jouer au con, qu’il se fasse plaisir, qu’il récolte ce qu’il sème. Ou que moi je récolte ce que je sème. Je m’en fous un peu, là. Je sais pas ce dont j’ai envie, mais certainement pas de me calmer.
« Ouais, t’as raison, j’ai une mauvaise opinion de toi. C’est pour ça que je t’ai confié Zak et que j’ai cru qu’il allait survivre, que j’ai pas cessé de le croire. C’est pour ça que je suis là. Mais je suis qu’une connasse, de toute façon. Tu devrais le savoir, avec le temps, non ? C’est pas comme si t’avais jamais eu la moindre estime pour moi, ou que tu avais pensé autre chose que ça de moi. »
Et actuellement, je n’en avais rien à foutre. Mais vraiment strictement rien. Dans quelques heures, je réaliserais surement que j’en pensais pas un mot, mais s’il voulait qu’on se balance des trucs à la gueule, très bien. Et si son père me faisait froid dans le dos les rares fois où je l’ai vu réellement en colère, si c’était pareil pour Ethan, j’étais moi-même trop remontée pour envisager un seul instant de calmer le jeu ou même de me calmer moi.
« C’est évident, pauvre petit martyr dans l’ombre de la super belle-mère. T’as même pas essayé de voir que tout n’était pas tout rose, pas plus pour toi que pour nous. Mais vas-y, crois que je suis parfaite et que j’ai jamais fait de faux pas qui ont pu me faire me sentir mal. Puise tout le réconfort que tu veux là-dedans, vas-y. Je vais fermer ma gueule, en fait, de toute façon tu finiras par penser que tout ce que je dis, je le dis pour t’enfoncer. Puisque de toute façon, tout me vient si facilement et que ma vie n’est que licornes et papillons sur fond d’arc-en-ciel. Et que les gens sont cons, c’est pas nouveau. Mais je vais pas me répéter encore pour que tu comprennes encore ce que je dis comme ça t’arrange. Crois donc que notre vie était un putain de petit nuage toujours génial si ça t’arrange. »
Je m’avançais plus loin, comme pour le fuir. J’irai pas bien loin, de toute façon, mais j’avais qu’une envie, défoncer le mur, ou lui cracher – métaphoriquement – à la gueule. Et j’étais pas certaine que l’un et l’autre soient envisageables. Et j’aurai mieux fait de me casser vraiment, en fait.
« Parce que ma vengeance en tuant des connards qui sont pas là et pourraient nous dérouiller la gueule, c’est pas nous protéger un peu ? Mais t’inquiète, je dirai à Zak que je vais péter la gueule de tous les enfoirés qu’on croise, pourvu qu’ils haussent un peu la voix. Ça passera crème, c’est nickel. De toute façon, comme tu le dis, je vous prends pour des cons, donc vous devez déjà tous savoir y compris lui ce qu’il en est. »
Je voyais rouge, ou trouble, ou je sais pas, mais c’était surement dans ma tête. Peut-être. Et j’aurai peut-être réussi à me calmer, en lui tournant le dos, en faisant genre c’était un autre à sa place et qu’on en avait rien à branler l’un de l’autre si ce n’est d’assurer notre protection mutuelle, mais ça serait trop facile, bien sûr. Et s’il donne des coups dans un truc, je suis pas beaucoup mieux. Y’a une voiture pas loin, et je frappe dans la vitre, prête à péter un câble. Je saigne, et franchement, ça me fait ni chaud ni froid.
« Un putain de paradis. T’as la moindre idée du temps pendant lequel mes parents ont refusé de le voir, parce qu’ils se disaient qu’il abusait de ma naïveté ? Combien de fois ils m’ont dit que j’étais idiote de m’être laissée embobiner pour m’installer dans un coin paumé comme ça ? Que je ferai mieux de le plaquer, pour revenir chez eux ? Qu’un mec plus âgé, c’était n’importe quoi ? Même quand y’a eu Zak. Non, bien sûr, t’étais pas là. Mais vas-y, apitoie-toi sur ton sort, et dis toi que je te déteste. Et moi, je vais continuer à mentir sur tout, puisque visiblement c’est tout ce que je sais faire à tes yeux, mentir et prétendre des choses. »
Je le suis, juste parce que c’est là qu’on doit aller, mais il peut être sûr que je vais lui fausser compagnie juste après. Je m’en branle, de ce qu’il fait. Je chercherais ce que j’ai dit, et basta. Le comptoir est pas loin, et je passe derrière, histoire de le fouiller. Il aura qu’à fouiller l’entrée, s’il veut, je m’en tape complètement.
Type d'action J’avance derrière le comptoir.
Type d'action Je fouille.
Je m’en approchais, et sans perdre de temps, dégageais un carton – lourd et qu’il faudrait fouiller après -, pour essayer d’ouvrir le placard qui se trouvait derrière et voir si j’y trouverais ce que je voulais. Sauf que ce fut un putain de zombie, qui en sortit, son râle caractéristique me glaçant les sangs. Si je sursautais, je m’obligeais à pas crier, et surtout à faire genre tout allait bien. Qu’Ethan se casse fouiller autre chose, je me démerderai.
Points de vie restants : 20/20 Munitions restantes : 1 Glock (40 balles) - 1 fusil de chasse (2 balles) Gains des fouilles : / Endroit où je me trouve : Comptoir de l’office du tourisme Endroit où se trouvent mes ennemis : un Z à deux zones + un au contact
Dernière édition par Ashley Griffin le Dim 19 Juin - 21:41, édité 1 fois
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Sujet: Re: [Terminé] Promenons nous dans la ville pendant que les zombies sont partis... Dim 19 Juin - 21:37
Le membre 'Ashley Griffin' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
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Sujet: Re: [Terminé] Promenons nous dans la ville pendant que les zombies sont partis... Mer 22 Juin - 7:38
Je pensais pas qu’un jour je serais aussi content de parler de ce foutu clébard et de notre virée à l’animalerie. Mais effectivement, ça reste un des rares sujets non sensible. Plus ou moins quoi. Je la sens aussi tendue que moi et je sais pas si ça devrait me calmer, genre me faire relativiser, des conneries du style quoi, mais ça le fait pas du tout. Ca fait juste que me gonfler un peu plus.
"Oh bah tu connais Torby, même avec une boulette en aluminium il est content… et je lui ai trouvé une balle qui rebondit dans tous les sens quand on a fêté Noël avec le petit. Mais finalement, les croquettes c’est pas si dégueu…"
J’ai quand même une grimace à cette idée et je secoue la tête au reste de ses propos.
"Nan c’était ouvert. Et c’était hyper louche. On a trouvé genre deux, trois zacks ? Pas plus. A croire que quelqu’un avait fait le ménage avant mais y avait pas de trace de vie nulle part. Je me demande s’il y a pas un lien avec les types qu’on a croisés ou si on a juste eu du bol."
Et je me contente d’un bref sourire au reste de ses propos, les imaginant vaguement toutes les deux avec un pull renne. Ce serait fun ça. Mais Eliott serait foutue de me le balancer à la gueule. Tu me diras, elle me parlerait peut-être comme ça. Faudrait que je tente le coup tiens. Bref, recentrons-nous sur… ah ouais, super, sur une putain de prise de tête. Merveilleux. Et c’est moi ou elle prend les choses encore plus mal que moi ? Pour un peu, je la croirais presque de ma famille tiens.
A ses propos, je secoue la tête et je lâche, avec un sourire sans joie.
"T’es là pour ton fils. Et j’ai jamais pensé que t’étais une connasse. Une reloue trop sympa ouais. Mais au début, je t’adorais. Je trouvais ça cool que quelqu’un se soucie de moi. Jusqu’à ce que ce soit trop, que tu veuilles trop en faire, que tu sois… trop… oh et puis merde. Laisse tomber. T’as qu’à te dire ça, que j’ai aucune estime pour toi, ça sera plus facile pour tout le monde et je pourrais garder l’étiquette petit con ingrat sur le front."
De toute façon, elle m’en veut. Ca se voit. Mais elle devrait pas pourtant, après tout, en me tirant, je lui ai permis d’avoir sa jolie petite famille parfaite sans que le sale gosse soit là pour continuer de tout foutre en l’air. Et pourtant, je peux pas m’empêcher de lâcher, avec ce ton mauvais que je pensais plus jamais avoir un jour.
"Toi ? Des faux pas ? Sans déconner. Nan parce que là, je vois pas. Et si tu crois que c’est le genre de trucs qui m’apportent du réconfort. Enfin c’est pas nouveau que tu piges pas ce que j’ai dans la tête. Ou que t’as jamais cherché à le faire. C’était tellement plus simple d’essayer de me faire rentrer dans un putain de moule."
Marrant, quand elle parle d’Eliott je vois rouge, mais en fait, c’est un peu pareil pour Zak. Va falloir que j’apprenne à prendre un peu de recul moi un jour. Ou pas en fait. C’est peut-être la première fois depuis des plombes où je me sens un peu vivant et que j’ai envie de m’occuper de ceux qui m’entourent, même si ça foire comme avec l’autre blonde. Et à ses propos, je secoue la tête, laissant la colère transparaitre un peu plus à chacun de mes mots.
"Nan le protéger c’est être là pour lui, pas te barrer pour aller tuer des mecs, parce que ça, on peut le faire ensemble même si tu penses le contraire. Il a besoin de sa mère putain, il a que 12 ans et il a vu son père se faire buter sous ses yeux. Tu crois qu’il a besoin qu’il t’arrive des trucs aussi ?"
C’est moi ou ma voix s’est un peu cassée sur la fin ? C’est un peu pathétique mais j’arrive de toute façon pas vraiment à me contrôler donc bon. Et puis, c’est pas comme si elle allait se rendre compte de quoi que ce soit ou s’en soucier. Quand je cogne dans la pancarte, j’entends un bruit de verre brisé mais je m’en cogne, je fais pas attention, tout occupé que je suis à entendre ses conneries.
"Va falloir que je te plaigne parce que tes parents s’inquiétaient pour toi ? Vraiment ? T’es sérieuse là ? Tu veux une histoire marrante ? J’avais genre 12 ans, c’était juste avant qu’il te rencontre. Le matin de Noël. Je suis descendu, tout content à l’idée d’avoir des trucs et je l’ai trouvé dans le salon. Et il a bloqué en me voyant. Il m’avait oublié. Il l’a pas dit, il a rien osé dire mais je l’ai vu à sa gueule. Des cadeaux ? Même pas en rêve. Juste c’était comme si j’existais plus. Et le Noël d’après tout a changé. Pas parce qu’il a fait des efforts pour moi mais parce que t’étais là. Moi j’ai pas suffit. Alors va te faire foutre avec tes parents qui se souciaient de toi. Vraiment."
C’est probablement pour ça que j’ai cherché des cadeaux pour Zak. Pour qu’il ait pas ce sentiment d’abandon, quoi qu’il se passe. Parce que putain, y a vraiment rien de pire au monde je pense. Je me rappelle m’être dit ce jour-là que ça aurait pas été si grave que je sois dans la voiture de ma mère quand elle est morte, que ça aurait pas changé grand-chose. Et autant dire que c’est une pensée qui a tourné en boucle pendant un sacré bout de temps.
Et merde.
Je rentre dans ce putain de bâtiment et j’entends du bruit un peu partout. A l’étage, à coté, j’en sais foutrement rien et c’est pas un problème. Qu’ils viennent donc va, ça me défoulera. J’entends un autre râle, pas bien audible c’est sûr mais à croire que mon instinct a bien bossé de ce coté-là et qu’il est capable d’entendre un putain de zack dès que ça craint. Mais cette conne ne dit rien. Je lève les yeux vers et je vois qu’à sa gueule il est tout près.
Alors, sans rien dire, je me rapproche rapidement d’elle. Pour voir ce putain de zack essayer de lui attraper la jambe. Ou le bras. On s’en fout, il veut juste la bouffer et ça, pas moyen.
Type d'action Je tire une rafale de M249 sur le zack.
Bon, au moins, ça dure pas bien longtemps et je fais mouche sans soucis.
Je lève les yeux vers elle et je fronce les sourcils alors que je la scrute, pour m’assurer qu’elle va bien. Et je vois sa main en sang. Et merde. Elle s’est pas fait mordre ? Ah non, rien à voir. Je regarde les alentours et je vois une espèce de chiffon pas trop dégueulasse avant de lui attraper la main et de la bander. Ce serait con que ça s’infecte ou que ça gèle ou je sais pas quelle connerie. Et je la recouvre avec mon gant. Il est assez grand pour que tout passe. Evidemment, je fais ça avec des gestes un peu trop brusques et je suis toujours incapable de dire quoi que ce soit. Mais je finis par lâcher, dans un murmure.
"Ashley je suis…"
Je suis quoi ? Désolé ? Ouais, pas qu’un peu. Je lui en veux toujours ? Ouais aussi. Je suis quand même content qu’elle soit en vie parce que je veux pas avoir à expliquer à Zak que je l’ai laissée mourir ? Ouais. Mais aussi parce qu’elle reste ce qui se rapproche le plus d’une mère pour moi, que je le veuille ou non.
Je secoue la tête et je m’éloigne sans rien ajouter, lâchant sa main et cherchant un truc où focaliser mon attention. Tout sauf elle quoi.
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Sujet: Re: [Terminé] Promenons nous dans la ville pendant que les zombies sont partis... Sam 25 Juin - 18:30
Bénis soit Torby. Croyez moi, j’aurai jamais pensé que je pourrais dire ça, mais c’était un sujet de conversation facile, et qui devrait pas s’épuiser. Pas si vite, en tout cas. Je hochais la tête, souriant à l’idée de Torby qui sautillait comme un fou suite à la balle. Pour s’en désintéresser, oublier, et y revenir deux secondes plus tard. J’aurai bien voulu… je ne sais pas, prendre des photos. Pas que je sois très douée pour prendre des photos, mais bon. Peut-être que je pourrais choper un polaroid quelque part ? Juste comme ça, histoire de. Ou pas, en fait. C’était stupide, comme idée.
« Oui c’est sûr. Enfin, ça devait... »
Ça devait être chouette, de fêter Noël. Machinalement, je portais ma main droite jusqu’à mon annulaire, comme pour vérifier que mon alliance était toujours là. Avant de m’arrêter. Bien sûr qu’elle n’y était plus. Je l’avais mise à côté de celle de Mike, dans la chaine qui ornait mon cou. Je déglutissais, espérant faire comme si de rien était, et fais très probablement une grimace similaire à celle d’Ethan, en l’entendant. Ouais non, je voulais pas imaginer ça. Même si, si on avait pas le choix, on le ferait sûrement. Mais ça restait suffisamment écœurant pour… enfin, pour ne pas y penser plus que de raison. Ça me donnait déjà légèrement la nausée, comme ça.
« Au moins, c’est protégé. Et on fait bien attention à tout fermer le soir. Et s’ils reviennent, si c’est eux… »
Je me taisais, mais j’étais prête à les descendre jusqu’au dernier. S’ils nous menaçaient, ce serait eux ou moi. Ou eux ou Zak, plutôt. Si je devais… enfin, si je devais mourir pour le protéger, j’hésiterais pas une seule seconde. Maintenant encore moins qu’avant. Parce qu’il avait Ethan et Eliott. Quoi que le premier pense de la confiance qu’on lui porte. Bref. Je fronce les sourcils, en le voyant sourire, avant de percuter. Plutôt mourir… non bon, plutôt je sais pas quoi que de l’avouer, mais en vrai, j’aimerai bien nous voir, Zak, lui et moi, avec des pulls rennes. Mais ça, je peux pas le reconnaître. Non, je ne peux pas. Ou peut-être que j’aurai du. Peut-être.
« Super. Parfait. Tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes. Tu pourras être le vilain petit canard, et moi je serai la marâtre. Qui parlait de plomber l‘ambiance, dis moi ? »
Ouais, comme ça, au moins, les choses seraient parfaites. Parce que l’intruse dans leur petit cocon, c’était moi. Pas lui. Enfin bon, peu importait, au final. Il pouvait dire ce qu’il voulait, de toute façon, comme si j’étais la seule coupable. J’ignorais le fait qu’il dise qu’il m’adorait au début, même si ça me serrait la gorge. Est-ce qu’il avait seulement la moindre idée de la culpabilité que j’avais ressentie, que je ressentais toujours, à l’idée de l’avoir fait fuir ? Et il le confirmait. Il le confirmait, putain. Et il comprenait pas du tout. Mais vraiment pas.
« Ouais parce que toi t’as carrément essayé de voir autre chose que la parfaite petite épouse que je devais être, c’est bien connu – c’est évident, même, à t’entendre. Mais vas-y, puise du réconfort dans l’idée que de toute façon, j’étais trop bien pour toi et que tu as pris la meilleure décision du monde en partant. Qu’avec toi, on aurait jamais pu être heureux. Si ça peut t’aider à supporter ça, je t’en prie. Moi je m’en lave les mains. Comme tu le dis si bien, je veux pas chercher à te comprendre. Autant te conforter dans ton opinion, hein. »
Je suis à deux doigts de lui dire que j’en ai rien à foutre de lui. Je sais pas vraiment ce qui me retient – le fait que ça soit un mensonge éhonté ? Le souvenir de Mike – toujours aussi douloureux ? Le fait qu’il s’entende aussi bien avec Zak ? Le fait qu’en vrai, et ce quoi qu’il en dise et même s’il est parti, je tiens toujours à lui comme à un fils – même si je préfèrerais m’arracher la langue et ne plus jamais parler, que de le reconnaître ? Un peu de tout, sûrement. Mais de toute façon, c’est pas comme si notre conversation me laissait y réfléchir plus que ça. Pas alors qu’il parle de mon vrai fils. Qu’il me fait la leçon. Mais putain, il se prend pour qui ? Franchement, il se prend pour qui ? Il a jamais voulu avoir d’importance dans ma vie, il croit qu’il en a assez pour se permettre de juger comme ça ? Non. Vraiment non.
« Oh ben je sais pas, avoir une mère telle que moi, ça devrait lui poser problème et lui faire le monde sur un petit nuage duquel il peut glisser, comme des farfadets, sur un toboggan multicolore, non ? Alors ouais, peut-être qu’il est vachement mieux sans moi. C’était ton cas, après tout. Et j’ai jamais dit que j’irai me faire tuer. Mais promis, je viendrais te demander ton autorisation pour sortir, dès qu’il me prendrait l’envie d’aller buter des mecs. »
Je savais pas s’il pouvait m’agacer encore plus, mais s’il continuait, j’allais le frapper. Mais genre vraiment. Et ça, c’était pas l’idée du siècle. Alors j’expiais ma colère sur une vitre de voiture, ce qui était vachement plus intelligent. Je laissais le sang couler, je m’en foutais complètement. Et puis de quel droit il se permettait de me juger ? Il prenait les décisions du siècle, lui ? Sauf qu’il me calme net, avec son histoire. Parce que je peux répondre quoi, à ça ? Que je suis désolée ? Que j’en avais aucune idée ? Que j’ai jamais voulu ça ? Mais ça changera quoi ? Hein ? Rien. Rien du tout. Bien sur, qu’il me déteste. Bien sur, que j’aurai jamais du entrer dans sa vie.
Je sais quand même pas quoi dire. Du coup je la ferme. Et je suis quand même en colère, en fait. Parce que j’avais peut-être réussi à sortir son père de sa torpeur, mais ça voulait pas dire que son père était bien sans lui, et que moi je lui suffisais. Putain, je savais plus où j’en étais. Mais genre vraiment plus. Je m’en voulais, et je lui en voulais aussi, et… et je sais pas. Je savais vraiment pas, mais merde, il venait de m’enfoncer comme une merde, de me juger comme la pire des mères indignes, alors qu’il garde sa petite histoire pour lui. Et qu’il fasse bande à part, puisque je lui suis si insupportable.
Ou qu’il me laisse crever. Enfin non, que je me laisse crever, face à ce putain de Zack sorti du placard, pour lui donner raison, tiens. Il aura de quoi ruminer que je suis qu’une putain de plaie dans sa vie. Voilà, c’est une bonne idée, ça. Sauf que je compte pas me laisser tuer. Enfin, j’en ai pas vraiment le temps, qu’il tire sur le zombie dans une rafale de bruit qui me fait encore plus sursauter. Et je percute pas tout de suite, qu’il s’approche, alors que je reste mutique. Je fais pas non plus vraiment attention à son geste envers ma main. J’essaye de me dérober, sauf qu’il me laisse pas le choix, à l’enrouler dans… dans je sais pas. Et à la recouvrir de son gant. Il me fait mal, putain. Oui c’est de ma faute, et alors ? C’était la vitre de voiture ou lui. Alors au choix… J’ai envie de prendre le gant, et de lui balancer à la gueule, quand même. Qu’il accorde ses discours. Et qu’est-ce qu’il veut dire ? Je le comprenais pas déjà à l’époque, et je le comprends encore moins maintenant.
« Putain mais finis ta phrase ! Je te comprenais pas, tu dis, mais tu t’es cassé ! Comment tu veux que je te comprenne ? Si tu veux savoir, là, j’ai envie de me casser, parce que tout ce que je ressens, c’est que je suis la grognasse qui t’a volé ta vie. J’ai aussi envie de te foutre un pain, parce que de quel droit, de quel droit tu te permets de me juger parce que j’arrive pas à faire face, hein ? Parce que je peux plus regarder mon fils, mes deux fils en fait que tu le veuilles ou non et que tu me détestes ou non, en face parce que j’ai laissé leur père se faire tuer par ma faute. De quel droit ? Mais tu sais quoi, réponds pas. Je me casse par là, t’as qu’à aller de l’autre côté. »
Ouais, c’était très mature, et super intelligent. Vraiment. Bravo Ashley.
Type d'action J’avance plus loin
En tout cas, je me levais, et je m'éloignais. Vers une autre pièce, un peu plus loin, dont la porte se fondait dans le décor. Je fronçais les sourcils, de surprise, en y entrant. Une salle de repos, ou quoi. Juste là, pas plus loin dans le bâtiment ? Enfin bref, je m'en foutais.
Type d'action Je fouille.
J'ouvrais les placards mais y'avait rien du tout. Super.
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Dernière édition par Ashley Griffin le Sam 25 Juin - 18:32, édité 1 fois
La vie est dure, et pourtant, tout le monde s'y accroche.
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Sujet: Re: [Terminé] Promenons nous dans la ville pendant que les zombies sont partis... Sam 25 Juin - 18:30
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Sujet: Re: [Terminé] Promenons nous dans la ville pendant que les zombies sont partis... Dim 26 Juin - 20:39
Putain de clébard tiens. Je pensais pas qu'un jour je pourrais être aussi content de parler de lui. Au moins, on a un sujet qui soit pas un sujet de tension et, autant le dire tout de suite, c'est particulièrement rare pour ne pas dire que c'est le seul en fait. Bref, j'arrive même à lui sourire et à me dire que ça pourrait bien se passer finalement, qu'on pourrait arriver s'entendre et à se supporter, au moins pour Zak.
"Ouais c'était… sympa…"
J'ai pas trop envie d'en rajouter, je sais pas à quel point elle pourrait mal le vivre de savoir que c'était cool, que Zak a redécoré notre chambre exprès pour ça et que j'ai jamais passé un aussi bon Noël de ma vie. Je retiens un soupir alors qu'on parle de la régie et j'arrive quand même à esquisser un sourire.
"Zak arrête pas de dire que c'est la base de James Bond. On est capable de résister à tout. Et on fera en sorte d'empêcher qui que ce soit de rentrer, on a ce qu'il faut pour."
Et ça pourrait bien se passer. Si je jouais pas au con, si je cherchais pas la merde. Pourquoi je fais ça ? J'en sais foutrement rien. Et l'entendre s'énerver, alors que la seconde d'avant limite on était complices pour trouver des pulls moches, ça me soulage. C'est tellement débile mais la voir sortir un peu de ses gonds, ça la rend humaine, accessible. Je sais pas pourquoi d'ailleurs et je m'en fous un peu. J'ai juste envie de vider mon sac, pour la première fois depuis que je la connais. Mais ça démarre foutrement mal en tout cas.
"Nickel. Pour une fois on est d'accord sur un truc. La marâtre et le vilain petit canard, voilà qui est parfait. Ca ferait un super début de conte pour faire flipper les gamins tiens. Et t'en fais pas, j'assume totalement de plomber l'ambiance, on peut me rajouter ça sur le dos aussi tant qu'on y est."
Et ça monte en pression, ça ne fait qu'empirer alors qu'on commence à se balancer des trucs un peu vaches à la gueule. Bon, pas qu'un peu j'avoue. Et je suis pas le dernier à faire ça. Ca me gonfle, je devrais être capable de passer outre, j'ai passé l'âge d'attendre… d'attendre quoi ? Qu'elle soit la belle-mère que je rêvais d'avoir ? Et merde, t'es trop con Ethan sérieux. Alors, au lieu de calmer le jeu, je balance, d'un ton sec.
"Putain Ashley, j'avais quoi, 13 ans ? Comment tu voulais que j'ai le recul nécessaire pour essayer de voir ce qui clochait ? C'était pas à moi de faire ça merde ! Mais ouais, t'as raison, je vais me complaire dans le fait que c'était une bonne décision, hyper rationnelle et pas basée sur des années à pas me sentir à ma place. Et je vais me dire aussi que je suis jamais revenu, que je vous ai pas vus tous les trois, loin, heureux sans moi et que ça m'a pas conforté dans ma décision. T'as raison, je suis un pauvre con qui a pas compris tous tes problèmes."
J'ai l'impression qu'elle balance pas tout ce qu'elle a sur le cœur. On dirait qu'elle se retient. Mais qu'elle balance tout, qu'on en finisse, qu'elle me dise qu'elle peut pas me blairer, que je suis un con… ah non, ça c'est fait déjà. Bon, on va dire que le reste est sous-entendu quoi. Je commence à comprendre qu'elle s'en fout complètement. Bah tant mieux, c'est parfait. Et quand elle parle de Zak, je vois rouge, enfin encore plus quoi. Je balance, toujours aussi en colère, toujours aussi froidement alors que je la fixe en secouant la tête.
"Me fais pas dire ce que j'ai pas dit. Il a besoin de sa mère alors arrête de raconter de la merde. Et j'ai jamais dit que j'étais mieux sans toi. Jamais. Mais ça, on s'en fout hein ? Et puis, tsais quoi, me demande pas d'autorisation, fais bien ce que tu veux va. Je veux même pas le savoir."
Alors je balance cette histoire de Noël, sans bien savoir pourquoi. Parce que je l'ai jamais dit à personne, qu'elle me trotte dans la tête depuis des années et que c'est pour ça que j'ai jamais aimé cette putain de fête. Mais elle dit rien. Ok, elle s'en fout donc. Au moins, ça me confirme ce que je pensais. J'aurais jamais du lui raconter ça. Je suis vraiment trop con. Et je la ferme aussi pour la peine, ne cherchant même pas à prendre la parole quand j'entends le zack. Je peux pas la laisser dans la merde toute seule alors je me pose même pas la question. J'y vais, je tire. Et paf, on en parle plus. Merveilleux, super.
Bref…
Je lui bande la main, incapable de dire quoi que ce soit et, quand j'essaie de lui dire un truc, elle repart de plus belle. J'aimerais gueuler, balancer quelque chose m'énerver, mais j'y arrive pas. Je sais même pas pourquoi en fait. Je me contente alors de souffler, quand elle s'éloigne, d'un ton hésitant.
"… je suis désolé."
Mais bon, elle m'entend pas c'est obligé, elle est déjà en train de passer le pas de la porte. Je laisse échapper un profond soupir et je reste là, planté comme un con, sans bien savoir quoi faire. Alors je m'assois par terre, laissant mon arme posée au sol et repliant mes jambes contre moi. Je prends de profondes inspirations pour essayer de retrouver mon calme, pour pas péter un câble pour de vrai.
J'entends du bruit alors qu'elle fouille dans la pièce à coté mais j'ai même pas envie de bouger. De toute façon, elle s'en sort très bien sans moi, comme tout le monde en fait. J'ai juste envie que les prises de tête s'arrêtent, que tout ça se calme et, l'espace d'un instant, je me dis que si je me cassais pour de bon, au moins, elle serait tranquille. Et Eliott aussi. Me reste que Zak, parce que je lui ai promis et que je veux pas le laisser. Que je peux pas. Sinon, je crois que je me poserais même pas la question. Quelle merde.
Et j'entends alors un nouveau râle, là, tout près. Je lève les yeux et je vois le zack qui s'avance, de ce foutu pas chancelant, à deux à l'heure, comme s'il était encore à moitié congelé. Je bouge pas et je reste figé, comme un lapin devant les phares d'une voiture. Marrant que cette image me vienne en tête tiens. Je finis par ciller et par lever mon fusil en direction du zack.
Type d'action Je tire au fusil à pompe sur le zack. - utilisation de ma compétence
Il chancelle mais il continue d'avancer, comme si de rien était.
Et merde… merde, merde… Il est beaucoup trop près là. Je peux sentir cette odeur dégueulasse que j'arrive jamais vraiment à oublier et le blanc de ses orbites. Il est en train de se décomposer là non ? Putain, ça fait combien de temps que j'en avais pas vu un d'aussi près déjà ? Tiens, c'est marrant, il a encore des cheveux. Mais ils se barrent par plaques. Oh et mon autre fusil est hors de portée. Nickel. Ca va bien se passer.
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Dernière édition par Ethaniel M. Griffin le Dim 26 Juin - 20:51, édité 2 fois
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Sujet: Re: [Terminé] Promenons nous dans la ville pendant que les zombies sont partis... Mer 29 Juin - 23:28
La base de James Bond… Zak me l’avait déjà dit, mais c’était tout à fait son style, de voir les choses comme ça. Et c’était peut-être bien le seul à se rattacher à de telles choses. C’était… bien, je crois. J’en étais incapable, de voir les choses aussi légèrement. Pas depuis… Bref, ça servait à rien de ressasser. Et la suite de notre conversation me donnait raison, de toute façon, alors qu’on s’en mettait plein la gueule. C’était super joyeux. Et très intelligent, de s’énerver comme ça sans se soucier des gens alentours. Enfin, des potentiels gens qui pourraient se trouver là. Mais je pouvais même pas penser à ça. Pas alors que je lui balançais toutes ces vacheries à la face, et m’en prenais tout autant en retour. Non, je pouvais pas.
« Super, j’écrirais ça, je suis sûre que ça fera un carton pour tous les gars du groupe. Vraiment parfait et génial. On pourra en faire une copie dédicacée pour Zak, il sera enchanté. »
Ouais, j’aurai pu m’arrêter sur sa conclusion, mais en fait non. Enfin, il faisait pas mieux en soi. Mais c’était moi l’adulte, je devais calmer le jeu, être intelligente, c’est ça ? Pour ce que ça avait servi, quand il était plus jeune. Il avait 13 ans, et moi, j’en avais combien, hein ? Putain, je sortais à peine de mes études, j’avais jamais quitté mes parents, c’était mon premier vrai boulot, il s’attendait à quoi ? Comment il voulait que je sache faire face à ça ? Sérieux.
« J’en avais 20, bon sang ! VINGT ! J’étais supposée être experte en psychologie enfantine, quand j’étais qu’une gamine moi-même, sérieusement ? Tu crois que c’est super facile, comme ça ? Que j’aurai du savoir comment agir ? Hein ? C’est si simple que ça tu crois ? Et tu te sentais pas à ta place, mais tu veux parler de moi maintenant ? Ah ouais, Zak est content, mais vous avez votre putain de base de James Bond, vous vous connaissez et vous êtes soudés, moi je me pose là comme un cheveu sur la soupe, et j’ai juste l’impression que je vais faire chier Zak, parce que je suis incapable de savoir comment réagir. Alors ouais, excuse moi, je suis juste une connasse qui a pas su m’occuper d’un gosse quand j’en étais qu’une moi-même, et super égoïste aussi, de t’avoir balancé mon bonheur en pleine gueule auprès de mon mari et de notre fils, plutôt que de t’avoir montré les moments où on pensait à toi, les moments où on s’inquiétait. Et pire : j’ai pas changé, tu vois. Je sais toujours pas comment agir, ni par rapport à toi, ni par rapport à Zak. Mais pense que je suis la mère parfaite à la petite vie parfaite. »
Et si je pensais qu’on pouvait pas dire pire, en fait, j’allais encore plus loin, dans la… connerie ? L’effronterie ? Le fait d’être butée ? Tout ça et bien d’autres choses encore. Et sa voix me met mal, genre vraiment. Je sais pas si ça se voit. Genre vraiment pas. Juste que j’ai l’impression d’être au 36ème en dessous.
« T’as pas besoin de le dire pour que je le pense. Mais je te retourne ta question, ça on s’en fout hein ? »
Oui, c’était très mature. Encore. J’y pouvais rien. Ou peut-être que si. Peut-être que j’aurai du prendre sur moi. Que je devrais prendre sur moi, encore. Sauf que j’en suis pas capable. Et même si j’en étais capable… Je suis censée savoir comment réagir, alors que j’ai déjà établi que j’étais super nulle pour ça ? Je le suis encore, la preuve quand il me parle de l’histoire de Noël. Et surtout, je me sentais encore plus dégueulasse. Si seulement c’était possible. Mais il avait le don de me faire broyer encore plus du noir. Je savais plus où j’en étais. Genre vraiment pas. Et c’était plus facile de l’envoyer chier que d’être sympa. Vraiment. Sauf que si je faisais la fière et la forte tête, il venait me soigner, se soucier de moi. Il jouait à quoi ? Je lui lançais un regard qui se voulait énervé mais qui était plutôt indécis et plein d’incompréhension, avant de l’envoyer chier. Encore. Parce que c’était plus facile. Tellement plus facile, tellement plus… tellement plus tout. Je l’entends parler, mais je comprends pas, et j’hésite à me retourner. À lui demander de répéter. Sauf que j’ai pas envie, encore, de me lâcher sur lui, de crier. De m’énerver. Et j’ai pas envie de l’entendre réagir au fait que j’ai dit qu’il était mon fils pour moi. D’abord parce que je peux pas lui imposer ça, et ensuite parce que ça ferait que ranimer ma colère ou peut-être que ça m’achèverait, finalement. Combien je peux encore encaisser ? J’en ai aucune idée.
Alors j’avance. Je cède à la facilité, comme toujours, hein ? C’est ça qu’il doit penser, non ? Je cède à la facilité, sans que j’entends le râle caractéristique, j’entends le fusil à pompe, et je me fige. Putain je l’ai abandonné face à une saloperie de zombie ? Je suis si… Si horrible ? Peut-être. Je ressors de la pièce, en courant. Parce que j’ai pas mieux à faire. Je peux pas le laisser. Non, je peux pas. Je ralentis un peu pour essayer d’être silencieuse, mais peut-être que c’est mieux, d’attirer l’attention du putréfié. Peut-être. J’avance, en tout cas. Je peux pas le laisser. Pas comme ça.
Type d'action Je tire (x2, semi automatique).
Sauf que mon putain de flingue se bloquait. Littéralement. Je saurai, je crois, le réparer. Mais là, je pouvais pas. Je résistais contre l’envie de le balancer dans la tête toute molle du zombie. Quoi que, je l’aurai peut-être achevé comme ça… Je me rapprochais encore un peu d’Ethan, hésitante. On avait autre chose à faire, mais…
« Je… désolée. Pour le noël. Et pour m’être immiscée dans votre vie. Et de pas… je sais pas, bordel. Je sais pas ce que j’aurai pu faire. Mais ton père a acheté un cadeau, chaque année, en espérant que tu… enfin bref. Ils sont… chez nous… chez vous. Sauf les derniers. Si tu les veux… »
Oui, je lui balançais ça alors qu’il était aux prises avec un zombie. Normal.
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Dernière édition par Ashley Griffin le Mer 29 Juin - 23:31, édité 1 fois
La vie est dure, et pourtant, tout le monde s'y accroche.
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Sujet: Re: [Terminé] Promenons nous dans la ville pendant que les zombies sont partis... Mer 29 Juin - 23:28
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Sujet: Re: [Terminé] Promenons nous dans la ville pendant que les zombies sont partis... Ven 8 Juil - 20:11
En fait, c'est pas plus mal que je me sois tiré. J'ose même pas imaginer la gueule des repas de famille si j'étais resté avec nos caractères de merde. Je pensais pas qu'elle pouvait être aussi… aussi quoi ? Mauvaise ? Enfin, en même temps, avec tout ce qui s'est passé, la mère Ingalls elle est bien loin là. J'avais même trouvé ça cool au début en fait. C'était avant que ça me renvoie en pleine gueule pourquoi elle était comme ça. Ou ce qu'elle était avant. Ouais, je sais, j'aime bien me torturer tout seul. On change pas une équipe qui gagne hein. Bref, tout va bien.
Je lève les yeux au ciel à sa répartie et je secoue la tête avant de lâcher, d'un ton acerbe.
"Encore une super idée de la belle-mère parfaite. T'as qu'à faire ça ouais. Tout le monde sera tellement content."
Ouais, je suis tellement mature. Je sais. Ca fait partie de mes grandes qualités. Ca et le fait que je m'énerve jamais. D'ailleurs son speech là, il me gonfle et pas qu'un peu. Je souffle alors et je rétorque, toujours sur le même ton.
"J'en ai rien à foutre de l'âge que t'avais. T'étais avec un mec qui avait un môme de 12 ans, t'avais qu'à m'ignorer ou me gérer. Je t'ai jamais demandé de jouer à la belle-mère parfaite ou de faire croire que tout allait bien. Tu sais quand est-ce que je me suis senti vraiment bien avec toi ? Quand on essayait de rentrer ces putains de moutons, que tu jurais, que tu tombais et qu'on se tapait des fou-rires. T'essayais pas d'être quelqu'un d'autre, de tenir un rôle que je voulais pas. Mais ça, t'as jamais cherché à comprendre. Tu voulais juste que… et merde, laisse tomber."
Et je reprends, montant d'un ton sans même m'en rendre compte.
"Et désolé que madâââme ne trouve pas sa place dans un putain de monde apocalyptique où on sait même pas comment on va bouffer demain. T'as pas pigé ça encore ? Qu'il y a pas de place à se faire ? Qu'on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a ? Et au lieu de me parler, de chercher comment ça pourrait se passer entre nous, tu fais quoi ? T'es encore pire que moi putain. Et t'en fais pas, je pense plus du tout que t'es la mère parfaite avec la vie parfaite va."
Ca c'était nul. Très nul Ethan. Mais je prends ma mine butée des mauvais jours. De toute façon, je suis allé beaucoup trop loin pour faire marche arrière là. Et puis, elle en rajoute une couche donc bon, ça veut bien dire qu'elle s'en cogne que ça se passe bien entre nous non ?
Je secoue la tête et je souffle, plissant des yeux et la regardant la mine mauvaise.
"Ouais, on s'en fout visiblement. Pense bien que je suis mieux sans toi ou que c'est ce que je crois vraiment, ça t'arrange bien en fait. Ca te permet de te dire que je suis qu'un pauvre con qui comprend rien au drame que tu vis toi. C'est vrai que ça va tellement bien pour nous en ce moment, normal que t'aies pas envie de ternir notre petite vie idyllique."
Et les choses font qu'empirer. Je lui parle de mon histoire de Noël, elle s'en cogne totalement et j'ai même l'impression qu'elle me regarde comme si j'étais le dernier des abrutis à lui balancer ça. Elle a pas fondamentalement tort quand j'y pense. Mais putain, elle pourrait au moins faire semblant que ça la touche. Enfin, comment ça pourrait, après tout, ça la concerne pas directement en fait. Ca doit être ça. J'ai même pas le temps de ressasser là-dessus que je me débarrasse du zack qui est venu l'emmerder… avant qu'elle m'envoie méchamment bouler.
Ok, j'ai pigé là.
Et d'un coup, je me redis qu'on était mieux sans elle. Bien évidemment, c'est tout à fait le genre de pensée qui me donne mauvaise conscience et je me dis que p'pa aurait grave fait la gueule s'il m'avait vu agir comme ça. J'essaie vaguement de dire un truc mais c'est trop tard, elle s'est déjà tirée. Alors je lâche l'affaire. Mais vraiment. Je me laisse tomber par terre, sans chercher à la suivre, sans savoir où elle va. De toute façon, moi je vais plus nulle part, c'est mieux comme ça. Tout le monde sera soulagé au final si je bouge pas de là non ? Eliott arrêtera de m'éviter, Zak a sa mère qui sera ravie de plus avoir à me supporter. Le bon plan quoi.
Ca doit être pour ça que je bouge pas de suite quand j'entends cette saloperie s'approcher de moi. Et pourtant, c'est con, mais je me souviens de ma promesse faite au môme, de pas le lâcher. Même si je me dis qu'il serait mieux sans moi, je peux pas imaginer de le laisser dans cette merde sans essayer de faire des trucs pour lui. Alors je tente de tirer sur le zombie, avec une réussite inexistante. Super. Parfait. A noter que quand je baisse les bras, je me prends direct un truc dans la gueule, niveau timing, je suis plutôt pas mal en fait.
Et je sens la présence d'Ashley alors que le zack se rapproche dangereusement. Son flingue s'enraie et je lâche un tas de jurons qui m'auraient valu de sacrés claques de la part du paternel quand j'étais môme mais, quand elle prend la parole, je la regarde, bouche bée. Je dois avoir une sacré tête de con en fait pour le coup. Elle me parle vraiment de cadeaux de Noël là ? Elle a pas pigé ou c'est moi ? Et putain, c'est vraiment le moment de parler de ça ?
Type d'action Je frappe le Z avec la machette - arme blanche
J'attrape la machette que j'ai à la main quand je sens les doigts du zack essayer d'agripper mon pantalon mais, autant le dire tout de suite, là aussi c'est un échec total. Je lâche un rire nerveux avant de reporter mon attention sur Ashley et de balancer, avec une rapidité qui trahit ma nervosité.
"Alors tu m'en veux pas de pas partir sur un débat sur ces putains de cadeaux de Noël hein. Parce que c'est pas ça que je voulais. Je m'en foutais totalement. Je crois plus au Père Noël depuis que j'ai 7 ans mais après la mort de ma mère j'ai pourtant demandé un truc chaque année, de reformer une famille. Mais j'aurais du préciser que je voulais en faire partie. C'était juste vous que je voulais. Rien d'autre. Et putain, pourquoi il était pas là quand j'ai eu besoin de lui ?"
Putain, je viens de dire quoi là ? C'est vraiment le moment de me dire que c'est mon père qui a merdé dans l'histoire ? Non parce que là, la psychanalyse, c'est pas franchement le moment. Surtout avec cette voix cassée qui vient de je sais pas où. J'essaie de balancer un coup de pied à cette saloperie qui se contente de gronder et de s'avancer encore un peu plus vers mois. Et merde, merde, merde. Et ces putains de doigts décharnés là, je les sens sur ma jambe là, ça va pas le faire du tout.
"Tu sais quoi ? T'étais pas en train de te tirer ? Parce que là, c'est exactement le bon moment pour le faire. Mais vraiment. Le beau-fils ingrat se démerdera t'en fais pas."
Ou pas. Mais on s'en fout non ?
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Dernière édition par Ethaniel M. Griffin le Ven 8 Juil - 20:35, édité 1 fois
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Sujet: Re: [Terminé] Promenons nous dans la ville pendant que les zombies sont partis... Dim 24 Juil - 12:07
Putain, j’allais le tuer. Mais vraiment. Il allait arrêter, avec son idée de belle-mère parfaite ? Il veut quoi, que je lui pète les dents ? Que je lui montre que je suis bien loin d’être parfaite ? Parce qu’il allait servi. Et j’étais pas certaine que ça lui plairait. Mais je m’en contrefoutais, je m’en contrefoutais sincèrement et réellement. De toute façon, à quoi je m’attendais, en partant avec lui, là, ce matin ? À ce que tout aille pour le mieux dans le meilleur des mondes ? Quelle belle blague. On pouvait encore croire en des utopies, là ? Pas lui, en tout cas. Non, il préférait s’attarder sur le cauchemar du passé, sur tous mes manquements, sur toutes mes erreurs. Toutes me le rebalancer, me blâmer, encore et encore. Me dire que de toute façon, j’avais pas assurer, parce que j’avais essayé de faire en sorte que tout aille bien pour lui, mais en me terrant dans un trou. Parfait.
« Ouais ben j’ai pas su le faire, voilà ! Tu veux que je te dise quoi ? Que je t’implore de me pardonner de mes erreurs ? Que je reconnaisse que j’étais nulle à chier, et que ça a pas changé, vu notre discussion ? Ouais j’étais fausse, mais tu sais quoi ? On s’en tape. Tu t’en fous des raisons, de toute façon j’étais supposé être l’adulte responsable, donc je suis en tort, et puis voilà. C’est comme ça, hein ? Et faut croire que c’était l’exception qui confirme la règle, ces moments où tu t’es senti bien. Même maintenant, t’aurais préféré que je revienne pas, que tu aies tes petits moments sympas avec Zak et Eliott sans m’avoir dans les pattes, je suis sûre. Dommage, ni toi ni moi n’avons tout ce que nous désirons, et tu sais quoi ? On doit faire avec. »
Ouais, c’était super mature, super intelligent, tout ce que vous voulez. Mais qui a dit que je parlais avec intelligente, que je réfléchissais ? Personne. Ou pas moi, en tout cas. Parce que clairement, je balançais plutôt toutes les horreurs ou non horreurs qui me passaient par la tête, plutôt que de chercher à désamorcer la situation. De toute façon, à quoi bon la désamorcer ? Il me détestait, balançait toute sa colère sur moi, alors autant faire exploser la mienne aussi, hein, y’avait pas que lui qui avait le droit de s’amuser, si ?
« Dis toi ça, que je cherche à avoir une place normale et à recréer un monde normal, si ça t’aide à moins mal dormir la nuit, fais toi plaisir. Et blâme moi, encore, c’est ton activité favorite, non ? Et t’es venu me parler, toi, peut-être ? T’as cherché à voir comment les choses pouvaient se passer entre nous ? Mais c’est bien, au moins tu me descends du putain de piédestal sur lequel je me mettais toute seule, c’est ça ? Tu la vois, ma grosse tête, se dégonfler comme un ballon ? Mon égo, être piétiné par moi-même ? Ça te plait, comme vision, que je sois qu’une putain d’escroc et une moins que rien ? Profite en, je peux me complaire dans ce rôle et te le balancer à la gueule tous les jours, si ça peut te faire te sentir mieux. »
Si j’avais cru que ça pouvait pas être pire, au final, en fait si. C’était tellement facile de trouver les mots pour dire des saloperies. De toute façon, c’est pas comme s’il en avait quoi que ce soit à faire, que je sois au 36ème dessous ou quoi que ce soit ? Il serait là, pour rattraper les choses et recoller les morceaux, avec Zak. Peut-être bien que j’aurai mieux fait de jamais revenir, en fait, d’arrêter de les chercher. D’essayer désespérément de soigner leur père. Comme ça, au moins, j’aurai pas bousculé leurs petites vies déjà trop merdiques du fait de l’apocalypse, et auxquelles ils essayaient de donner un semblant de normalité, hein ? Connard.
« Mais oui, c’est évident, je suis idiote, et j’ai l’impression que tout roule, que vous vous éclatez comme jamais. Que je suis qu’une tache dans votre petite vie rangée de famille improvisée avec les gens que vous avez trouvé. Tu peux dire que je suis pire que toi, mais tu vois, j’en suis pas sûre. Mais ça, tu le reconnaîtras pas, de toute façon. Que tu es d’aussi mauvaise foi que je peux l’être, et que tu préfères te foutre la tête dans le sable comme les autruches, toi aussi. »
Ouais, allez, enfonçons joyeusement le clou. Encore. Et encore un peu. Jusqu’à ce que tout le pas trop négatif soit drainé, ça sera super. Et là, d’un coup, histoire de me rendre encore plus mal de tout lui avoir volé dans sa vie, il me raconte l’histoire de son père à Noël. Son père que je lui ai piqué. Parfait. Il est vraiment doué pour m’enfoncer. Je prends même pas la peine de répondre, et m’éloigne. Pas parce que je m’en fous, juste parce que ça me crève le cœur. Parce que je sais pas quoi dire, aussi. Parce que je m’en veux, plus qu’il ne le pensera jamais.
Sauf que c’était peut-être la pire connerie de m’éloigner, et que je reviens bien vite. Parce que je suis peut-être une connasse, mais je vais pas le laisser se faire bouffer par un zack. Je veux pas le laisser se faire bouffer par un zack. On s’aime pas et tout et tout, hein ? C’est ça ? Je devrais l’abandonner à son sort, non ? Je serre les poings, et grimace, quand on se rate tous les deux. Super. Par-fait. Génial. Fantastique. Je pourrais continuer des heures, à trouver des synonymes. J’attrape le fusil, même si on fait plus discret et qu’une pluie de zack va nous tomber dessus, et je tire. Avec application. Je dois désenrayer ce putain de pistolet, de toute façon. J’ai plus que deux balles de fusil, j’ai pas intérêt à me louper.
Type d'action Je tire (avec relance).
Évidemment, la balle se logeait en plein dans le bide de la saloperie, mais n’avait aucun autre effet. Fantastique. On l’avait loupé quoi ? 4, 5 fois ? Griffin’s family, échec de pièce en rapporté en premier fils, parfait. Je nous ferai des petites vestes sur lequel je borderai ce super slogan. On se kiffait déjà tellement, tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes après. Je sortais mon couteau, prête à l’achever salement, mais surement.
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Dernière édition par Ashley Griffin le Dim 24 Juil - 12:17, édité 1 fois
La vie est dure, et pourtant, tout le monde s'y accroche.
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Sujet: Re: [Terminé] Promenons nous dans la ville pendant que les zombies sont partis... Dim 24 Juil - 12:07
Le membre 'Ashley Griffin' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
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Sujet: Re: [Terminé] Promenons nous dans la ville pendant que les zombies sont partis... Mer 27 Juil - 10:30
Ok, alors en fait, elle va me balancer toutes les saloperies qu'elle a envie sans rien écouter de ce que je peux lui dire. Genre si moi j'interprète de travers, elle est dix fois pire que moi. Surtout que j'ai l'impression de parler chinois en fait. Je lui explique que je tiens à elle, que juste, elle a pas su communiquer ou qu'elle aurait pu le faire autrement ou je sais pas quoi, mais elle repart pour un tour. Et putain, ça me saoule. Parce que je voudrais qu'au moins elle comprenne ce qui a merdé, qu'elle fasse peut-être pas pareil avec Zak, même si son fils, elle l'aime pour de bon lui.
"Putain, encore une fois t'as l'air tellement sûre de ce que je suis censé penser ou pas, de la façon dont je te vois. La vérité tu t'en fous, t'écoutes même pas ce que je te raconte en fait. Là au moins, tu peux te complaire dans ta culpabilité et pour un peu, j'aurais presque l'impression que tu regrettes d'être là. Je veux surtout pas que tu me demandes de te pardonner parce que je sais que j'ai grave merdé moi aussi. Je passe mon temps à ressasser toutes les conneries que j'ai pu faire, le mal que j'ai pu vous faire à tous et y a pas un jour où je me dis pas que j'aurais pu faire autrement, que les choses se seraient mieux passées si j'avais fait ça ou ça. Et le pire c'est que je pourrais jamais lui demander pardon à lui."
Je m'arrête une seconde, mon ton de voix se faisant à nouveau brusquement bien plus basse et je la fixe, d'un air mauvais.
"Et arrête de supposer que je désire tel ou tel truc. T'en sais foutrement rien, tu l'as jamais su et c'est pas maintenant que ça va commencer. Vu que tu préfères imaginer que je peux pas te blairer et que tu gâches ma vie par ta foutue présence. Donc ouais, fais avec les merdes que t'imagines à mon propos, t'as bien raison."
Et voilà qu'elle aussi ne fait rien pour calmer le jeu. Je la fixe un instant avant de finir par esquisser un sourire, toujours aussi peu amène. Et je hoche la tête, comme pour me confirmer un truc dont j'étais sûr ou presque depuis tout ce temps.
"Marrant, je pensais qu'au moins, à défaut de savoir me gérer, tu m'aimais bien. Mais en fait, tu peux pas me supporter. T'as jamais pu. Alors, arrête de me faire croire que t'avais confiance en moi ou que t'as pu t'inquiéter. Sinon tu balancerais même pas ce genre de trucs, t'y penserais même pas. A croire que ça fait des années que t'attends juste l'occas' de m'en balancer plein la gueule. Mais vas-y, fais-toi plaisir et continue, tu pourras te défouler autant que tu veux, qu'au moins je serve à quelque chose."
Putain, mais comment j'ai pu croire que dans le fond, elle savait juste pas comment faire avec moi ? Je me rends compte que j'ai peut-être bien fait de me tirer, que j'ai juste réussi à esquiver l'inévitable. Qui me revient en pleine tronche en fait au final. Et en fait, ça fait vachement plus mal que je l'aurais cru. En fait, d'un coup, j'ai l'impression d'être de nouveau ce gosse qui cherchait son affection, son attention, je sais même pas trop quoi. Et ça marche pas, mais alors pas du tout. Alors je la regarde, fronçant les sourcils, alors qu'elle continue.
"Ouais, je suis une putain d'autruche, c'est exactement ça. Je vois rien du tout mis à part que t'es quoi au juste ? Ah ouais, la connasse qui gâche notre petite vie idyllique. Mais t'as tellement raison, on avait une vie tellement parfaite avant que t'arrives. Quand Zak me parlait à peine, qu'il m'envoyait chier toutes les deux minutes, qu'on savait même pas où dormir, qu'on s'est fait tirer dessus, qu'on a perdu Eliott, que… et merde."
Merde, merde, merde. Et pourquoi je lui parle de Noël moi ? Pour l'attendrir ? Genre, ça pourrait marcher ? Tu parles, elle s'en fout comme du reste. D'ailleurs, elle se tire, sans même un regard en arrière, sans même dire quoi que ce soit de plus. Putain mais comment j'ai pu croire qu'elle m'aimait bien ? Sérieux, je suis encore plus con que ce que je croyais. Et cette question tourne encore et toujours en boucle dans ma tête alors que je fais même plus gaffe à ce qui se passe autour de moi.
Me faut bien quelques secondes pour me rendre compte qu'il y a un zack et qu'en plus, il essaie de me bouffer. Et évidemment, je m'en sors pas tout seul. Bon, Ashley revient m'aider mais c'est pas hyper efficace. Et ce qu'elle me balance sur Noël est encore pire que le reste. Elle a clairement rien pigé putain et j'en peux plus de ressasser tout ça constamment. Comme si elle me pointait du doigt tout ce qui va de travers encore et toujours. Elle lui tire dessus et, si elle fait mouche, ça change pas grand-chose. Sauf qu'en plus, son flingue s'enraie. Génial.
Je prends une profonde inspiration et je tente de balancer un nouveau coup de machette à la saloperie qui a fini par m'attraper le pied, même si j'arrive pas à me concentrer du tout.
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Bon, j'arrive à le bloquer mais c'est tout. Et avec le bordel qu'on fait, à ce rythme-là, on va attirer la terre entière. Alors je reprends, mâchoires serrées, fixant Ashley avec une colère que j'avais encore jamais ressentie.
"Mais putain… TIRE-TOI ! Si tu veux au moins me rendre un seul putain de service dans ta vie, fous-moi la paix et va t'en."
Ok, je serais plus crédible si j'avais pas la voix qui tremblait. Si je me sentais pas fléchir, si je commençais pas à en avoir tellement marre que je serais prêt à lâcher prise pour de bon cette fois. Et c'est un peu ce que je suis en train de faire alors que ma machette s'abaisse petit à petit. Sauf que je m'en rends même pas compte.
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Dernière édition par Ethaniel M. Griffin le Mer 27 Juil - 11:02, édité 2 fois