Fall of Man
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Colder [Livre II - Terminé]
MessageSujet: Colder [Livre II - Terminé]   Colder [Livre II - Terminé] EmptyLun 16 Mai - 20:07

Le mobil home n'est pas très grand, et je n'ai pas besoin de beaucoup plus. Ca me va. Au moins, j'ai des murs autour de moi, un peu solides, qui me protègent un peu du froid. Et de Zack. Il n'a pas l'air présent dans le coin, mais je ne sais que trop bien à quelle vitesse il peut débarquer... Pour l'instant, je m'installe, je m'habitue à ce petit endroit, qui, paraît il, est le mien. J'aime bien l'idée. J'espère qu'on pourra y rester un peu plus longtemps que le précédent... Coaticook me manque, un peu. C'est le seul endroit que j'arrive finalement à qualifier un peu de maison, depuis que j'ai perdu à jamais celle qui m'a vu grandir. On a plus le luxe de s'attacher aux choses matérielles, maintenant. Ni aux immatérielles, vous me direz. Même à la vie. Faut s'attendre à crever en deux minutes, et surtout, à voir les autres crever. J'ai encore devant les yeux l'image d'Eileen qui disparaît d'un seul coup sous la glace, comme si elle n'avait été qu'un mirage, et que tout d'un coup, je revenais à la réalité. Ca ne m'a presque rien fait. J'étais trop ankylosée par le froid, amoindrie par la faim, pour avoir une quelconque réaction. Mais quand j'y pense maintenant, je me fais peur à moi même. Voir mes compagnons mourir, ça me laisserait indifférente ? Je serais maintenant devenue quelqu'un de détachée à ce point ? Bon, je la connaissais pas tant que ça, mais quand même... C'est pas comme si on avait pas fait un bout de route ensemble, et qu'elle n'avait pas toujours été sympa avec moi. Je l'avais juste regarder s'évaporer sous mes yeux, sans même bien comprendre qu'elle disparaissait en même temps du maigre nombre des survivants à l'apocalypse. J'y repensais, mais à quoi bon ? J'y changerais rien. C'était comme ça... Il fallait m'y faire.

Le seul défaut que je trouvais au mobil home, c'était peut être son calme. Ce silence écrasant, cette absence totale du moindre bruit, de la moindre présence humaine autre que la mienne. Peut être que je demanderais à Laila si elle voulait qu'on habite ensemble ? Peut être que ça me ferait un peu de compagnie, et surtout ça me permettrait un peu de rire, parce qu'elle était sympa. Mais d'un autre côté, je pouvais pas trop me plaindre de ma solitude ; c'était moi qui l'avait choisie. Et au vu des deux choix que j'avais, je ne regrettais pas. Papa voulait se mettre avec Eva, et il m'avait laissé le choix. Alors quoi, j'allais me mettre avec eux peut être ? Il voulait juste pas que je crève, mais au delà de ça, il s'en foutait de moi. Et puis, ça allait sûrement faire comme avec Juliette. Il allait rester un temps avec elle, puis ça allait péter d'une manière ou d'une autre ; c'était toujours comme ça. Qu'ils ne me demandent pas de la considérer comme ma belle mère. Ca serait la cerise sur le gâteau ! J'avais rien contre elle, en soi, mais c'était pas ma belle mère. C'était Juliette. Je l'avais aimé comme une mère, et elle était partie. A cause d'Eva, même si je pouvais pas l'en blâmer directement... A cause de papa, disons. Enfin bon. C'est trop compliqué d'attribuer la faute à une seule personne. De hair quelqu'un. Que ce soit Philippe ou Juliette, j'arrivais pas à leur en vouloir totalement. Ca me faisait encore plus mal que d'habitude d'y penser, mais j'arrivais encore moins à faire l'impasse, avec le retour d'Eva et ce dernier événement. J'avais donc emménagé seule dès que nous avions trouvé cet endroit. Ensuite, je m'étais assise sur le bord du lit, et depuis, je ressassais. Tout ça, cette histoire de groupe qui pillerait et massacrerait tout sur son passage. Ca me faisait froid dans le dos, mais bon, c'était pas ce que faisaient tous les survivants ? Qu'il y ait un groupe plus virulent... Ca changeait pas grand chose à mes yeux. Et aussi, les dernières nouvelles que nous avaient transmises de manière inattendue la radio. Je savais pas quoi en penser. Ca m'avait semblé tellement irréel, d'entendre ça... C'était absurde. C'était impossible. Une grosse blague. Mais ça donnait de l'espoir aussi, parce que je ne pouvais pas exclure qu'il y ait peut être une once de vérité dans ces nouvelles. Enfin. On irait voir là où on nous disait qu'il y aurait soit disant une forme de résistance, et puis on verrait bien...

En attendant, j'avais faim. Oui, ça fait des semaines que je me répète ça, mais ça ne s'arrange pas. C'est pire jour après jour. A un moment, je ne sentais même plus la faim, mais ce stade là est terminé. Elle me siphonne maintenant de toutes part, comme une lame de fond qui dévaste tout sur son passage, broyant mon estomac, mes intestins, et mon moral avec tout ça. J'en pouvais plus. Je pouvais plus. Pourtant, je m'accrochais encore, et me demandais paradoxalement encore plus pourquoi. Plus j'étais désespérée, plus je m'accrochais... Peut être parce que justement, il y avait cette lueur d'espoir donnée par la radio. Mais elle était si fine... Je me réveillais chaque matin en me disant que ce jour serait le dernier, que jamais je ne survivrai un jour de plus sans manger assez. Cependant, la vie semblait s'accrocher à mon corps comme une démente. Et je ne la lâchais pas.

Je finis par me lever, me malaxant une énième fois le ventre avec mes mains. J'ai mangé un quart de barre de céréales, ce matin, c'est tout. Il faut en garder un peu pour demain, sans savoir si ça sert à quelque chose. Parce qu'après demain, peut être qu'il n'y aura plus rien. A quoi ça sert de tenir un jour de plus, dans ce cas ? Autant arrêter de suite, peut être. Enfin. De toute façon, on finira tous par mourir un jour ou l'autre ; autant avoir une mort plus directe que se laisser mourir de faim. Je regarde un instant le reste de la barre, me retenant d'en avaler le dernier quart. Papa et moi avons décidé d'aller fouiller un peu tous les deux, histoire de voir si on peut trouver des choses intéressantes. Des entrepôts qu'on avait remarqué en arrivant. Peut être qu'on trouvera à manger. Un haussement d'épaules, et j'attrape mon manteau ainsi que mon sac, avec mon arme. Je sors l'attendre dehors, muette comme une tombe. Avoir faim, ça aide pas à trouver des choses intelligentes à dire.
Chloé Esclavier

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MessageSujet: Re: Colder [Livre II - Terminé]   Colder [Livre II - Terminé] EmptySam 21 Mai - 15:19

Eva dormait encore. Je l'entendais respirer, non loin de moi. J'étais adossé contre ce qui avait servit de table à manger pour les vacanciers et les randonneurs qui occupaient ce chalet avant la Grande Panique. En essayant de faire le moins de bruit possible, j'essayais de bricoler la radio. Celle-ci avait fonctionné pour la première fois qu'on l'avait trouvée, elle nous avait divulgué des infos. Enfin non, la première fois... Je me trompe. C'est par elle que nous avions entendu parler qu'il fallait que tous les survivants se rendent vers le Nord, que la frontière americano-canadienne était en train de s'effondrer. Mais ensuite, nous avions tellement été perdus dans la nature que je n'avais rien pu faire pour la faire marcher. La boîte était restée obstinément vide et malgré la dynamo pour recharger la batterie, je ne l'allumais plus aussi souvent. Jusqu'à cette fois-là où j'avais oublié que je l'avais laissée allumée et voilà que nous apprenons que dehors, il reste un monde, qu'il reste des gens qui peuvent nous aider ou à défaut, que nous pouvons collaborer avec leurs efforts de débarrasser le monde des morts-vivants. La nouvelle nous avait électrisés. Maintenant, j'essayais de bidouiller ce bordel. Non pas que je sois un as en mécanique ni en communications, mais j'avais déjà réparé un ou deux grille-pains et un poste auto-radio de bagnole, en prenant bien mon temps. Ca ne devait pas être si compliqué que cela, les modèles de ces types de radios étaient en général faciles d'accès, pour permettre une réparation facile et des coûts d'entretien moindres.


Je finis par renoncer après avoir loupé une pièce, et vais m'habiller dans le petit espace de toilette de l'endroit. J'enfile plusieurs épaisseurs de vêtements ramassés au fil du temps sur la route, et ils sentaient un peu moins mauvais maintenant que je les avais trempés dans la rivière toute proche puis fait sécher au dessus d'un feu de camp. Bon, ok, ils sentaient le bois de chauffe mais qu'importe, c'était toujours mieux que la sueur et le rance. En fait, je me sentais presque propre, sensation rare depuis bien des mois. Je ne me rappelais même plus quand tout cela avait commencé exactement ; qu'importe au final. Le fait est que nous nous trouvons aujourd'hui à cet endroit précis et il n'y a rien de plus à comprendre ni à savoir. Je prends mon pistolet que je fourre sous ma ceinture, puis mon fusil que je passe en bandoulière par dessus mon épaule. J'embrasse Eva sur le front et je sors. Je me demande comment va être Chloé, elle qui n'a pas très bien pris que j'aille retrouver ma compagne autrefois disparue... J'ai envie de dire d'un côté que peu importe, que j'avais droit au peu de chaleur humaine que je pouvais glaner en dehors de ma fille, mais ce n'était probablement pas un point de vue que partageais la fillette. Le fait était que je pensais pouvoir arranger les choses entre nous, non pas d'un coup de baguette magique, mais en allant en exploration en compagnie de Chloé. Les choses pourraient ainsi aller mieux. Je la retrouve et elle n'a pas l'air dans son assiette. Autour de nous, la demie-pénombre de l'hiver canadien ; plafond de nuages bas très denses, qui ne laisse que peu filtrer de lumière, et ce froid mordant dans la neige épaisse que nous piétinons. Je l'embrasse sur la joue.



| Salut chérie. Ca va toi, tu as bien dormi? |


Autant commencer doucement, alors que nous nous mettions en route vers le village tout proche.
Philippe Esclavier

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MessageSujet: Re: Colder [Livre II - Terminé]   Colder [Livre II - Terminé] EmptySam 4 Juin - 20:20

Les phrases entendues à la radio me revenaient toujours en tête, d'une manière ou d'une autre. Ca faisait du bien, oui, ça donnait un peu d'espoir, de sens à la survie. Mais cela restait beaucoup plus lointain et abstrait que la faim et le froid, qui me tenaient actuellement. Prise dans cet étau qui se resserrait de jour en jour autour de moi, l'espoir ne pouvait m'atteindre entièrement. Restait cette réalité qui me collait à la peau, empêchant mes pensées de réellement s'évader. Mais au moins, je ne pouvais plus me dire que cette lutte acharnée et désespérée contre la mort relevait de l'absurde. Etait apparu cet objectif certes lointain, mais peut être bien réel, de pouvoir retrouver une organisation humaine, un espoir de nouveau monde, de vie et non plus de survie. Et de manger... Surtout manger. C'était tout ce qui m'importait en fait ; j'avais l'impression d'être réduite à un état animal, de ces bêtes qui n'ont pour préoccupation que de traquer leurs proies pour satisfaire leur estomac jamais contenté. Sauf que dans mon cas je n'avais pas trop de proie en vu, et pas vraiment l'âme d'un prédateur. Je me sentais terriblement seule en plus, ce qui n'arrangeait pas les choses. J'étais un peu proche d'Anna et de Laïla, mais rien de plus, alors que cette même Anna semblait avoir tissé une relation bien plus profonde avec Pelleas, et que papa, même, vivait désormais avec une autre femme que Juliette ou maman. Et ça m'insupportait, rien que d'y penser. J'essayais de laisser dériver mes réflexions sur autre chose... Mais quoi que ce soit, chaque sujet restait douloureux, d'une manière ou d'une autre. IL n'y avait plus que cela aujourd'hui ; un vaste océan de mort et de souffrance, et bientôt, une vague de mort vivants viendrait nous engloutir à nous aussi... Ou peut être pas, si ce qu'on avait entendu à la radio était vrai. Mais bon. Ca me semblait encore tellement utopiste... J'avais toujours faim, là, maintenant. On ne se nourrit pas de mots ni de promesses.

Je frisonne dans le froid hivernal, alors que je vois la silhouette de mon père s'approcher de moi. Quand tout ça a commencé, il faisait chaud. Cette veste n'est pas à moi, le pull qu'elle cache non plus, plus rien, plus rien n'est à moi. Même ce corps m'apparaît étranger lorsque j'ai le malheur de trouver quelque chose me renvoyant mon reflet et que je découvre ces traits creusés, pâles, cadavériques. Sales. Je me rince avec de l'eau quand j'en trouve, mais la crasse est devenue familière. De même que cette boule qui creuse au fond de mon ventre... Elle revient, encore et toujours, elle ne me lâche jamais. Le froid, ça n’anesthésie pas la faim. Aucun désagrément n'arrive à en masquer un autre ; tous se mêlent, se conjuguent, referment encore plus rapidement l'étau qui broie mon maigre corps. Mes yeux se fixent sur mon père, le dévisage. Il a presque l'air en forme et motivé, bien qu'il n'en reste pas moins dans un état tout aussi critique que nous le sommes tous dans le coin. Le groupe s'est aggrandi ; comme ça, ça me fait presque « plaisir » mais après coup, je sais pas si c'est une bonne chose. Plus de monde, ça veut dire plus de bouches à nourrir, déjà qu'on a eu du mal à en nourrir quelques unes et que je crève de faim... Faudra partager. Ca me tue de réfléchir comme ça, de penser de manière aussi froide et inhumaine à mon intérêt personnel au détriment de celui des autres. Mais c'est que là... Je n'ai jamais connu faim pareille lacérer mes boyaux. Au pire, si on trouve quelque chose à manger là où on va, on pourra toujours le partager à deux sans attendre de devoir le partager avec tous les autres. Mouais. On verra. Faut déjà trouver. Jusque là... J'essaye de remonter le cours de ma mémoire, mais je n'arrive pas à me rappeler distinctement la dernière fois où j'ai fouillé et trouvé moi même de quoi me nourrir. Pourtant, je pensais avoir bonne mémoire. Enfin bref. Passoons. Je salue sommairement papa, sans fioritures, sans débordement affectif. Même en puisant tout au fond de moi, je ne suis pas sûre de trouver assez de force comme de bonne volonté pour cela. Il embrasse cependant ma joue, avant de me demander si j'ai bien dormi. Cette question a le don de m'énerver, depuis quelques temps... J'ai perdu le courage de jouer les hypocrites en demandant aux gens si ils vont bien alors qu'ils sont seuls, qu'ils crèvent de faim et de froid et que chaque pas revient à risquer sa vie. Je hausse les épaules.

« Moins bien que toi en tout cas, on dirait. Non ? »

Je lui emboîte le pas. Ce n'était pas bien loin, mais nous avions tout de même quelques minutes de marche. Je reprend finalement la parole. Autant ne pas mettre les pieds dans le plat dès le début.

« La radio a donné d'autres infos depuis ? »
Chloé Esclavier

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MessageSujet: Re: Colder [Livre II - Terminé]   Colder [Livre II - Terminé] EmptyMar 12 Juil - 18:21

Je sens que ma fille est directement sous tension, ce qui n'augure pas forcément de belles choses pour la suite des événements. Je savais qu'elle avait hérité son caractère de sa mère, et aussi un peu voire beaucoup de ma propre obstination. Ca donnait un cocktail explosif qui, lorsqu'il était couplé à un peu plus de fatigue et de privations ne pouvaient que contribuer à gâcher un peu plus une humeur déjà fragile et instable. Je comprenais donc que si je ne voulais pas être sur des charbons ardents avec ma fille, je n'avais plus qu'à arrondir les angles et surtout, ne pas me retrouver en porte-à-faux par rapport à ce qu'elle devait sans doute déjà imaginer avec Eva. Ce qui ne serait pas si proche que ça de la réalité, mais à sa place, je n'en penserais probablement pas moins. C'était toujours tellement plus facile de voir le mauvais côté des choses, leur aspect le plus simple et bien souvent, le plus vil. C'était quelque chose contre quoi nous étions formés à l'école de police. Ne jamais se tourner vers les conclusions hâtives, tout en accordant suffisamment d'importance à son propre instinct, à ses idées et ses convictions intimes, ou aux évidences. Je me rappelais toujours de cette maxime de mon instructeur à l'école, un vieux briscard de l'anti-terrorisme, un ancien des opérations cheloues du gouvernement. « La majorité de vos enquêtes se résoudra simplement, la solution la plus évidente, la plus corrélée avec des statistiques, sera la bonne. Mais pour une enquête sur trente ou quarante, alors vous risquez d'avoir tout faux. Il est de votre devoir, pour cette infime probabilité, d'opérer toutes les vérifications nécessaires à chacune de vos enquêtes ».


Allez dire ça à une gosse, une lycéenne, qui aimait certes son père mais le considérait comme un teubé la moitié du temps. Pour sûr, elle n'allait probablement pas vous croire une seule seconde. Et s'en tiendrait à sa version minimaliste. Ouille. Maintenant, j'ai mal au crâne. Et ça n'augure rien de bon pour la suite. Je hausse les épaules, comme si sa question était aussi anodine qu'elle pourrait le paraître d'un regard extérieur.



| Dormir dans un vrai lit, même bas de gamme, suffit à me requinquer. Au moins un peu. Même si je n'aurais rien contre un bon vieux beefsteack-frites arrosé de bière et de moutarde en quantités qui feraient hurler ta mère. |


Ah merde, sous couvert de vouloir détendre l'atmosphère, voilà que je donne dans la vanne douteuse sur une personne qui est probablement morte. Je reprends aussi sec pour empêcher ma fille de trop cogiter. Franchement on n'aurait vraiment pas besoin de ça.


| Non pas encore, mais j'ai beaucoup de friture. Je pense que c'est à cause de l'atmosphère. C'est tellement la merde là haut que ça doit bloquer les ondes, j'sais pas. Et quand on entend un peu mieux, on entend souvent le speaker parler dans plein de langues. Je sais pas si on peut vraiment en tirer des conclusions pour le moment. Et toi, ça a été avec Laila ? Elle est space, mais pas méchante pour un sou. |
Philippe Esclavier

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MessageSujet: Re: Colder [Livre II - Terminé]   Colder [Livre II - Terminé] EmptyLun 1 Aoû - 23:08

[HJ] Désolée, c'est pas top

Je n'avais pas envie, non. Pas motivée. En même temps, j'étais motivée pour quoi ces derniers temps ? C'est bien d'avoir faim, c'est mieux d'avoir la motivation suffisante pour se sortir les doigts du cul et aller chercher. Surtout avec papa. C'était fou, est-ce que je pensais un jour qu'être avec papa me rebuterait ? Que je préférerais limite aller fouiller avec une alcoolique paumée comme Anna qu'avec lui ? C'est pas que je l'aimais pas... Ca restait mon père. On avait traversé tant de merdiers ensemble, et puis il était tout ce qu'il me restait. Je me voyais pas continuer sans lui, mais c'était aussi tellement compliqué... Le fait est que justement, avec toutes ces épreuves traversées ensemble, on avait accumulé un certain nombre de sujets tabous et délicats... Et moi je voulais pas parler de Juliette avec lui. Ni de Gabriel. Encore moins d'Eva, ou de plein d'autres choses. Donc bon, avouez, être avec quelqu'un avec qui on ne peut parler de rien sous peine de tomber sur des sujets personnels délicats... C'est pas le mieux. Surtout pour quelqu'un comme moi qui peut se révéler un vrai moulin à paroles, bien que je me sois étrangement calmée ces derniers temps. La faim ça vous coupe l'envie de parler, et avec toutes les autres privations de cette survie merdique, ça fait vite de vous un ours mal léché et renfrogné comme pas possible. Il n'avait pas forcément meilleure mine que moi - quoi que, quand on est au fond du trou on a tendance à toujours voir les autres dans un meilleur étant que nous – mais en tout cas un peu plus avenant. J'espère qu'il allait juste avoir le tact nécessaire pour éviter d'évoquer d'une manière ou d'une autre Eva, même si ça n'avait pas toujours été son fort... Il savait sûrement ma position à ce sujet et qu'il fallait mieux ne pas s'aventurer dans ces histoires. Je tente moi même de lancer directement la conversation, alors que je préférerais à la limite qu'on parle pas et qu'on aille juste fouiller pour trouver de quoi enfin se remplir le bide. Mais bon. C'est des infos qui m'intéressent, en plus. J'y crois pas trop, à ce qu'ils ont dit à la radio mais c'est tout ce qu'il nous reste. On crèvera sûrement bien vite, en attendant on a de quoi se dire que le reste du monde n'est peut être pas définitivement perdu... S'il reste quelqu'un d'autre sur cette foutue planète.

Il tente même de faire de l'humour, enfin, je suppose que c'est de l'humour. J'aurais presque ri, mais je peux pas m'empêcher de tiquer et de me mordre la lèvre lorsqu'il prononce le dernier mot. J'ai presque le réflexe de penser à Juliette, tellement j'ai rayé l'autre de ma famille. Mais bon. Ca reste ma mère, celle qui m'a élevé et de qui j'ai sûrement pas mal hérité. Et puis, même si je déteste pas papa autant que je l'ai détesté elle... Pour tous les deux, c'est pareil, il reste quand même de l'attachement au fond. Surtout maintenant, parce que je sais pas ce qu'elle est devenue, je sais pas si elle a survécu... Elle était toujours en france, elle. Enfin bref. Je tente d'esquisser un sourire, plus pour faire plaisir à mon père qu'autre chose. Je hausse les épaules, mais il ne me laisse pas le temps de répondre.

Et moi, j'essaye d'empêcher mon cerveau de m'imposer des souvenirs de ma mère dans la cuisine en train de pester parce que je ne mangeais pas assez équilibré à la cantine ou des trucs dans le genre. Ca me foutait en rogne qu'on m'oblige à manger du chou, des brocolis et toute la compagnie des aliments détestés des jeunes... Maintenant, j'en mangerai à la pelle. Enfin bref. Je me force à rester attentive sur sa réponse quant à la radio, c'est quand même plus utile et constructif. J'acquiesce.

« De toute façon, faut déjà qu'on arrive à pas crever de faim avant de voir s'il y a un espoir au delà. Ca sera un bon début. »

Et c'est mal parti. J'embraye sur Laila.

« Ouais, Laila est sympa. Ca marche plutôt bien entre nous, pour l'instant en tout cas. Je sais pas comment elle fait pour être encore comme ça... Genre de bonne humeur, à essayer de faire des vannes et de déconner, et.... »

Et non. Il ne valait mieux pas que je lui dise qu'elle m'avait qu'elle avait vu Juliette avant de rejoindre notre groupe. Peut être qu'il le savait aussi ? Peu importait. ON a dit qu'on évitait les sujets sensibles. Bon... On était quand même là pour fouiller au départ aussi, non ?

« On y va ? Doit bien rester des endroits qui n'ont pas encore été pillés, non ? J'ai tellement la dalle. »
Chloé Esclavier

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MessageSujet: Re: Colder [Livre II - Terminé]   Colder [Livre II - Terminé] EmptySam 6 Aoû - 14:49

La lala, quelle joie et quel bon départ pour une journée qui va être aussi gaie que réjouissante ! On va essayer de se concentrer sur le positif et sur les nouvelles les plus fraîches. Ce n'est pas forcément une réussite en soi, mais je m'en fiche. Il faut bien commencer par quelque part. Qu'est ce que Chloé peut ressembler à sa mère, des fois. Et plus effrayant vu comment les choses ont fini, à Juliette. Bordel de merde. Bon, d'accord, je pouvais comprendre sa position. Pas facile pour elle de voir son père évoluer alors qu'elle et bien... Il n'y avait pas forcément beaucoup de personnes dans le groupe qui soient susceptibles de devenir ses amis, ou plus encore. Et surtout, il y avait eu ces histoires avec Juliette... Mais bon, d'un autre côté, ce n'était pas comme si j'étais perpétuellement en train de fôlatrer avec Eva, n'est ce pas ? Surtout vu ce qu'il lui était arrivé. Ca risquait de ne plus arriver avant un bon moment, pour des raisons tant psychologiques que physiques. Même moi, je ne savais pas vraiment comment je pouvais me positionner par rapport à ça. Bon, ma fille en tous cas n'a pas l'air vraiment décidée à péter un coup et à relâcher la pression. Dommage. Il va falloir que je trouve autre chose. Eh merde. Le changement de sujet ne devient pas seulement nécessaire ; il est virtuellement obligatoire. Autrement, je prends le risque de provoquer malgré moi une nouvelle dispute et un peu plus de défiance encore de la part de ma propre chair. Je donne un petit coup de coude à ma fille.


| T'es vraiment le meilleur des bout-en-train, ma fille, je t'adore. |


Ok, la vanne est lancée avec un poil d'ironie. Un sourire, rien qu'un sourire s'il te plaît. Elle me parle ensuite de Laïla. Une jeune américaine totalement barrée, qui devait être carrément du genre à jouer aux pompom girls, boire de la bière infâme dans d'énormes gobelets en plastique, écouter de la pop-rock et sucer le capitaine de l'équipe de football de son école sous les gradins. N'empêche que je la trouve sympathique, cette petite. Une vraie tueuse et une survivante aux compétences bien utiles pour le groupe. Je fais infiniment plus confiance à la jeune femme pour être la colocataire e ma propre fille en plein apocalypse zombie que pendant leurs études.


| Et quoi ? Me dit pas que vous avez trouvé des conneries à faire toutes les deux? |


Je plaisante bien sûr, mais qu'à moitié. Je ne veux pas prendre le moindre risque. Je fais signe à ma fille d'avancer.


| Ok on y va, je te couvre. |


Je ne sais pas pourquoi, cette histoire de « et » m'interpelle, quand elle parlait de Laila.

Philippe Esclavier

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MessageSujet: Re: Colder [Livre II - Terminé]   Colder [Livre II - Terminé] EmptyDim 20 Nov - 13:57

Non, je ne fais rien pour arranger la situation. J'aimerai bien, sincèrement. Une partie de moi me pousse vraiment à faire des quelques efforts, mais... Rien de très concluant. Parce que je ne peux pas m'empêcher de penser à tout ce qui me dérange, à tout ce qui m'énerve, à tout ce que j'ai perdu et à tout ce qu'il s'est passé depuis ces pertes. Une pile de désastres. J'essaye de trouver des choses bien, histoire d'arrêter de penser à Juliette, à maman ou à Eva... Mais non, définitivement, il n'y a pas eu grand chose d'assez bien pour me remonter un temps soit peu le moral ces dernières semaines. Et aujourd'hui non plus, pour l'instant. C'est con, quand même. Avant, on s'entendait bien avec papa, on s'est toujours bien entendu et soutenu... Mais là, alors qu'on a véritablement besoin l'un de l'autre, alors qu'il est tout ce qu'il me reste, les événements nous éloignant un peu plus l'un de l'autre se multiplient. Comme si on avait vécu, partagé trop de choses et surmonté trop de mauvais moment pour pouvoir passer celui là. Il y avait eu le divorce, puis mon agression, tout ça... Ca remontait tellement, et pourtant, je suppose que ça jouait toujours un peu dans nos contacts. Enfin. Je vois bien qu'il essaye de faire de l'humour pour détendre la situation. Ou du moins, je suppose que ça en est. Les rôles s'inversent, en plus ? D'habitude, c'est moi qui fait le plus de vannes. Rien ne m'empêche d'en sortir quelques unes, concrètement, mais j'ai pas le cœur à ça. Il faut vraiment que j'enlève Eva de ma tête. Et Juliette. Et Gabriel. Mais surtout Eva, Eva et papa. Ca sert à rien de m'empoisonner encore plus l'existence alors que j'ai strictement aucun poids dans ce qu'il y a entre eux et qu'ils ne vont pas s'arrêter de fricoter ensemble pour moi. Il faudrait que je m'en détache, que j'arrive à avancer par moi même. J'ai assez de détermination pour ça, mais je sais pas comment m'y prendre. J'esquisse un sourire, limite un peu timide, quand je sens son coup de coude.

« J'essaye d'être réaliste. C'est bon pour la survie, il parait ! »

Ouais, après peut être que je tombe un peu dans le pessimisme... Pour moi, non. Question de point de vue, comme toujours. Parler de Laila, ouais, bonne idée. Sûrement le sujet le moins délicat qu'on ait en stock. En même temps... Elle est tellement naturelle et vivante ! Pourtant, on a un peu discuté, et elle aussi elle a perdu et souffert. Pourtant, son caractère est resté le même. Enfin je suppose, parce que si elle est devenu comme ça après la grande panique, ça me semblerait vraiment étrange. Elle me fait rire, donc oui, elle me fait du bien. J'arrive un peu à oublier ce qu'on vit tous les jours, à force de parler avec elle. Oui, papa essaye définitivement de détendre l'atmosphère. Ok je veux bien l'aider. Faut juste pas que je pense à Juliette et à ce que Laila m'a dit. De toute façon, ça fait longtemps, elle est peut être bien morte, maintenant... Quoi qu'il en soit, elle n'est pas là, alors n'en parlons pas. N'y pensons pas.

« Des conneries ? Je vois pas de quoi tu parles. J'ai jamais fait de conneries moi, je suis un ange, n'est-ce pas ? »

Lui répondis-je sur un ton un peu plus détendu que tout à l'heure. Je hoche la tête lorsqu'il m'indique me couvrir. J'avance vers l'entrée de l'entrepot, poussant le grand panneau métallique de l'entrée.

   
Type d'action J'entre dans l'entrepot

Je force sur la porte à plusieurs reprises, de tout mon poids, mais on dirait qu'elle est blocquée... De l'intérieur. Je soupire.


« Ca commence bien. Tu veux essayer ? Ou alors on fait le tour, il y a peut être d'autres moyens d'entrer. »

   
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MessageSujet: Re: Colder [Livre II - Terminé]   Colder [Livre II - Terminé] EmptyDim 20 Nov - 13:57

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MessageSujet: Re: Colder [Livre II - Terminé]   Colder [Livre II - Terminé] EmptySam 26 Nov - 19:26

Je ne savais pas trop quel genre d’influence pouvait avoir Laîla sur ma fille. Elles n’étaient pas vraiment amies, du moins pas dans ce que j’avais pu voir de leur relation. Chloé avait du mal à se lier avec les autres, c’était l’impression que j’en avais. Déjà au début de la grande panique ce n’était pas la grande joie, mais se retrouver abandonnée par sa mère de substitution et par son demi-frère avait sans doute achevé une grande partie de la confiance que la jeune femme devait nourrir dans le genre humain. Ca me fendait le cœur de la voir souvent un peu à part, en tous cas dans les moments où nous étions ensembles. Toutefois, je me rendais bien compte que c’était sans aucun doute ce qui lui permettrait de survivre à tout ce que cette chienne de vie avait à lui offrir. Elle pouvait très bien se méfier de tout le monde si cela lui permettait d’aller chercher les ressources susceptibles de l’aider à survivre ; méfiance, prudence, foi en ses propres capacités. Je ne savais pas trop comment je devais finir d’élever Chloé dans un monde comme celui-ci. Les choses étaient devenues tellement compliquées. La jeune fille acquiesce et m’offre l’un de ses rares sourires. Je ne peux pas m’empêcher de la taquiner.


| Avoir la patate ça aide aussi. |


Bon, en tous cas j’essaie un peu de creuser le sujet « Laîla » avec Chloé. Je ne sais pas si on pourra vraiment se montrer à la hauteur de la confiance que les gens placent en nous, mais il n’empêche que je suis assez curieux de voir comment on s’en tirera avec ce nouveau groupe. Chloé ne me dit rien. Comme d’habitude. Elle esquive d’une plaisanterie, d’une pirouette. Elle ne cherche pas plus loin. Ou c’est moi qui ne sait vraiment pas lui parler, ou c’est elle qui ne veut absolument pas se confier. Devinez quelle solution je pensais être la plus logique… Bon. Je prends mon mal en patience et préfère me dire à moi-même que je ne sais pas trop m’y prendre mais que rien n’est perdu.


| Bah allez, tu peux me le dire, je suis ton père. |


Ma fille essaie de pousser la porte d’entrée mais n’y arrive pas, nous sommes bloqués. Elle force mais ça ne donne rien. Je secoue la tête quand la jeune femme me demande à mon tour si je veux essayer.


| Non, ça ne servira à rien. Faisons le tour. Ce sera moins dangereux. |


Type d'action J’avance vers l’arrière de l’entrepôt.

J’avance sur le côté de l’entrepôt, ma fille sur mes talons. Nous arrivons face à une porte d’issue de secours.


| Bon. On a encore une chance d’entrer là dedans, visiblement. |



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MessageSujet: Re: Colder [Livre II - Terminé]   Colder [Livre II - Terminé] EmptySam 26 Nov - 19:26

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MessageSujet: Re: Colder [Livre II - Terminé]   Colder [Livre II - Terminé] EmptyMar 4 Avr - 21:31

Décidément, mon père était en mode débiteur de vannes – si on pouvait appeler ainsi ses tentatives d'humour. Elles semblaient bien piètres, mais au milieu de l'océan de noirceur dans lequel je me noyais, oui, ça me faisait sourire. J'y croyais pas vraiment. Depuis combien de temps on s'était pas retrouvés à plaisanter tout les deux ? J'osais même pas chercher dans ma mémoire. Je me souvenais juste que ça faisait longtemps, très longtemps, et ça me suffisait pour savourer un peu l'instant. Juste un peu, parce qu'il y avait tout un tas d'autres pensées pourries qui menaçaient de remonter à tout moment pour parasiter le semblant de bonne humeur que je tentais d'afficher. Tout semblait être devenu un sujet sensible, chaque phrase, chaque mot, chaque idée semblait se rattacher désormais à un fait douloureux qui ne manquait pas de se rappeler à ma mémoire dans l'instant, ramenant avec lui à la surface tous les autres. Me répéter que je devais me détacher de ce passé douloureux pour mieux encaisser les futures blessures et avancer un peu plus légère n'était pas très efficace.

Je savais plus ce que je devais faire, à la fin.

M'attacher aux gens, ne pas m'y attacher ? Ecouter ce dégoût profond lorsque je pensais à papa et à Eva ou le laisser de côté, sachant que je n'y pouvais rien ? Mettre aussi de côté mon dégoût pour la violence et tout ce qui me rattachait encore un peu à l'ancienne Chloé ? Ou m'acharner à conserver ça à tout prix juste pour pouvoir me regarder en face, même si ça devait me ronger et me tuer un jour ? Qu'est-ce qui était pire, devenir une meurtrière pour sauver son cul ou se cramponner à ses idéaux jusqu'à la mort ? Et puis merde, comment je pouvais savoir, moi ? Est-ce qu'on pouvait vraiment savoir ? Franchement, ça m'étonnerait. Tout ce que je sais en ce moment, c'est que même si mon père peut être un connard fini... C'est mon père. Et il arrive encore à me faire rire.

« C'est dur à trouver les patates de nos jours tu sais, c'est les premiers trucs qui ont été bouffés ! »

Je plaisantais et je jouais sur les mots, mais bon, c'était pas très drôle. C'était surtout désespérant de voir que, même en essayant de faire de l'humour, on en revenait tout le temps à cette putain d'apocalypse et à toutes les épreuves qu'on avait dû surmonter depuis. Puis c'était vrai, ça fait combien de temps que j'avais plus mangé une patate, ou un aliment dans le genre ? Pourtant, ici, vu la température, ça devait bien se conserver. Laila, elle, aurait trouvé une bonne vanne à faire. Elle y arrivait toujours ! Je me demandais comment elle faisait. Comment elle pouvait être encore comme ça, après tout ce qu'on avait vécu. Personne n'avait été épargné, elle la première. Elle ne s'ouvrait jamais entièrement, mais on avait quand même pu un peu parler... C'est là qu'elle avait évoqué Juliette. Je m'étais surprise à hésiter à en parler à papa. J'hésitais encore, là, maintenant, alors qu'il me parlait d'elle. Peut être qu'il le savait ? Ca ne m'étonnerait pas qu'il lui ait tiré les vers du nez lui même, et dans ce cas je ne préférais pas le savoir. Ca voudrait dire qu'il n'avait pas jugé nécessaire de venir m'en parler. Comme si je n'avais pas déjà assez de reproches à lui faire... Donc non, on évite le sujet. Comme tous les autres. On tait toutes ces réponses à ces questions silencieuses qui n'osent passer la barrière de nos lèvres, mais que nous connaissons tous parfaitement. On plaisante, on plaisante, on tente de faire comme si rien n'avait changé... Mais le fossé creusé par les non dits n'en n'apparaît alors que plus grand. Je pouffais tout à coup et lui lançais mon coude dans les côtes.

« Non mais j'te jure ! Pour une fois que je suis sincère, tu me crois même pas ! »

J'affichais une moue boudeuse clairement taquine et exagérée.

Première entrée : échec. On arrive vite à l'autre, et j'acquiesce à ses paroles avant de prendre les devants. Je sentais tout à coup mon corps se tendre sous l'effet de la concentration, mes sens aux aguets. Je me rendais compte que pendant ces longs mois, c'était peut être bien grâce à la peur que j'avais pu survivre.

   
Type d'action Je tente d'entrer dans l'entrepôt


Cette fois ci, l'entrée ne me résiste pas et je me faufile à l'intérieur, sourire aux lèvres. Comme si j'aimais ça, l'aventure, l'exploration. Le danger. Savoir que derrière cette porte, y'avait peut être un joli couple de zombie m'attendant pour déjeuner.

   
Type d'action Si j'y arrive, je fouille

L'endroit n'était que faiblement éclairé, et je pris sur ma droite pour commencer à fouiller, quand un bruit attira mon attention. Ce genre de bruit dont vous rêvez la nuit à force, et que vous renconnaîtriez à des kilomètres entre miles. Le bruit de Zack. Je sortais discrètement mon arme, tournant le regard vers mon père pour voir si je n'avais pas rêvé. On sait jamais, j'en venais souvent à me dire que j'étais à la limite de la paranoïa.

   
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MessageSujet: Re: Colder [Livre II - Terminé]   Colder [Livre II - Terminé] EmptyMar 4 Avr - 21:31

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MessageSujet: Re: Colder [Livre II - Terminé]   Colder [Livre II - Terminé] EmptyJeu 20 Avr - 19:37

[HJ désolé pour le post, le temps que je me remette dans le sujet]


J’essayais de désamorcer autant que possible toutes les bisbilles possibles avec ma fille. Nous ne partagions plus grand chose en fait, en dehors de l’existence. Cela n’avait rien d’enviable, pour un père qui avait déjà du mal avec sa fille. Ce n’était jamais simple de devoir la gérer, parce que ce n’était déjà pas simple de me gérer moi-même. Ma fille avait du caractère, elle avait une résolution en acier trempé. Ce serait une force pour l’avenir et pour sa survie, même si ça voulait dire qu’on entretiendrait toujours, tous les deux, la flamme d’une colère sourde, sur laquelle le moindre coup de vent ne pouvait que la raviver. Rien n’était simple, paradoxalement à notre situation. Survivre, c’est facile. On se détache de beaucoup de choses. Mais ce qui était essentiel avant tout ce chambardement était devenu beaucoup plus compliqué. Quand on passait son temps à essayer de survivre, ça ne laissait pas beaucoup de temps pour le reste. Les relations humaines. L’amour. Même aussi simple et aussi naturel qu’entre un père et sa fille. C’était comme ça.


Je savais malgré cela, que ma fille était paumée. Chloé n’avait pas l’habitude de ça, bien au contraire. Elle avait toujours eu la vie plutôt bien rangée d’une jeune femme de son âge. Bien sous tout rapport, intelligente, douée, prêt à briller dans un monde qui n’attendait plus qu’elle. Et aujourd’hui… Aujourd’hui elle avait tué. Combien de fois ? Je ne savais déjà pas combien j’en avais tué, moi. Des vivants ou bien des morts. Mais elle ? Beaucoup, beaucoup trop. Un serait déjà bien assez pour lui apprendre la cruelle leçon de la survie. Mais quand on passe le cap des plusieurs mecs abattus… Je savais depuis un moment que plus jamais nous ne retrouverions une vie normale. J’ai un sourire sans joie.



| Non, le premier truc qui a été mangé, c’est ton humour, ma chérie. |


Je savais bien que ce n’était pas le cas, en tout cas pas pour partie. Mais c’était vrai que ma nénette riait moins qu’avant. En même temps, la froid, la faim et la maladie, ça prête pas à rigoler. Je ris quand elle me donne un coup de coude, mais je me fais un peu plus sérieux.


| Tu aurais peut être dû en faire, tu sais. Des conneries. |


Pendant qu’elle pouvait. Je pensais bien que je devais penser à autre chose, mais quand même. C’était dur de penser à autre chose qu’à la mort. Alors, elle devait le faire. Je lui emboite le pas quand elle rentre et j’entends comme elle d’après le regard que nous échangions. Un Z. Pas gelé. L’abri lui a suffisamment servi pour éviter de geler…


Il fait irruption derrière un amoncellement de tonneaux. Je redresse mon fusil et ne prends pas de risques dans cet endroit confiné. J’aligne ma cible et je presse la détente.



Type d'action J’ouvre le feu


Le crâne explose et le monstre s’effondre. Je me retourne vers Chloé.


| On y va en douceur. Ce connard n’était peut être pas tout seul, ok ? |


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MessageSujet: Re: Colder [Livre II - Terminé]   Colder [Livre II - Terminé] EmptyJeu 20 Avr - 19:37

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MessageSujet: Re: Colder [Livre II - Terminé]   Colder [Livre II - Terminé] EmptyMer 10 Mai - 19:22

Je n'étais tout de même pas là pour me disputer avec mon père, bien qu'il semblait difficile d'éviter tout sujet épineux. On était là pour trouver de quoi survivre. C'était tout. Et c'était peut être tout ce qu'il y avait entre nous, désormais... Le besoin de survivre. Putain, c'était déprimant quand même. Un père et une fille, des non dits, des reproches. Tant de tension entre nous, alors que ouais, le plus intelligent serait sûrement de passer par dessus pour faire face au danger le plus important. Les zombies. Sauf que c'était pas aussi simple que ça, ça ne l'avait jamais vraiment été entre nous et ça ne le serait jamais. Pas grave, on s'y faisait. On avançait quand même. Et puis, survivre seul c'était pas drôle. Il faut bien encore entretenir des relations sociales, non ? Haïr, aimer. Sinon pour le coup, je serais définitivement un robot. Tuer, trouver de la nourriture, manger, dormir. Ma vie actuelle ressemblait un peu à ça, mais il y subsistait tout de même ce soupçon d'humanité, de rapports sociaux. D'une solidarité fragile, entachée par les épreuves et les ressentiments. Alors ouais, même si cette discussion m'énervait un peu, même si papa m'énervait... Au fond, j'allais pas m'en plaindre. Ca me faisait me sentir encore un peu vivante. Humaine. Je m'y accrochais désespérément, histoire de me dire que survivre avait encore un sens et un intérêt. Bien sûr que ça en avait un... J'avais toujours un groupe. J'avais toujours mon père. Manquait plus que la bouffe.

J'ose à peine le regarder, en fait. Parfois, il sait garder un visage de marbre. Aucune émotion ne vient tordre ses traits. Pas là. Son vague sourire, son sourire dénué de toute joie, de toute volonté de faire de l'humour, reflétait à la perfection la situation. On essayait de détendre l'atmosphère, ça ne marchait pas. Cette putain d'apocalypse nous rongeait de l'intérieur, avait des répercussions bien au delà des blessures physiques, de la faim ou du froid. C'était clairement plus à prouver. Je haussais les épaules. J'avais soudain envie de lui montrer que mon humour faisait toujours de la résistance... Mais étrangement, je ne trouvais rien d'assez convaincant à lui dire pour cela.

« Au moins, on m'en a laissé des miettes ! Puis t'as vu le tien ? »

Un soupir m'échappe, alors qu'il parle de conneries. Est-ce que j'avais pas assez profité de ma jeunesse ? Franchement, j'en savais rien. Depuis la grande panique, j'avais tellement eu l'impression de broyer du noir que toute envie de profiter du temps qu'il me restait s'était envolée. J'aurais dû. Maintenant, je m'en sentais encore moins capable. J'aurais dû me dire que foutu pour foutu, autant vivre à fond jusqu'au bout, même si, du coup, ce bout devait arriver un peu plus tôt que prévu. Est-ce que c'était ce que se disait Laila ? Franchement, elle m'impressionnait toujours. Sinon, de ma vie d'avant... On s'amusait bien en médecine, je m'en souviens. C'est ça quand tu fais des études de malades, t'apprends comment décompresser un max. Bon, je devais avouer avoir été bien plus sage que bon nombre de mes collègues. Etrangement, malgré mon caractère, j'étais plutôt sur la retenue pour tout ce qui concernait les grosses soirées avec alcool et compagnie. Peut être parce que j'étais assez déjantée naturellement pour ne pas avoir besoin de quelques verres pour me lâcher complètement. C'était quand même bizarre quand, une fois, j'étais la seule sobre au bout de la nuit... Bref. Pas le moment.

Fouiller l'entrepôt, trouver de quoi se remplir l'estomac. C'est pas les souvenirs qui vont me nourrir. Je regarde mon père exploser le zombie, me bouchant les oreilles au coup de feu. J'essuie un bout de la cervelle qui a atterri sur ma chaussure, une moue dégoutée sur le visage. J'acquiesce avant de retourner à mes fouilles.

"Avec le boucan qu'on vient de faire, ils ne vont pas tarder à se ramener s'ils sont là."

Type d'action Je continue mes fouilles


Ma main se referme sur quelque chose de solide, froid, dont seule l'extrémité que je tenais sortait d'une bâche toute pourrie. J'en tirais un fusil à pompe, un peu amoché mais certainement fonctionnel. Le tenant à deux mains, je me retournais vers mon père, haussant les sourcils.

"J'avoue que j'aime les trucs moins encombrants, mais si tu le veux pas, j'le garde"

Ouais, je demandais à garder une arme pour moi. Ouais, j'avais changé. Que voulez vous...

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MessageSujet: Re: Colder [Livre II - Terminé]   Colder [Livre II - Terminé] EmptyMer 10 Mai - 19:22

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MessageSujet: Re: Colder [Livre II - Terminé]   Colder [Livre II - Terminé] EmptySam 20 Mai - 23:35

Ma petite avait son petit caractère, mais globalement je ne pouvais pas me plaindre. Vues les circonstances, elle était carrément supportable. En ayant perdu sa belle-mère, son beau-frère, en ayant vécu toutes les saloperies angoissantes de son enfance par faute de sa mère (j’étais de toute façon totalement étranger à tout ce que nous avions subi ; c’était la faute de sa génitrice, si elle nous avait abandonnés, pas l’inverse), et avec le stress et tout ça, terriblement intense avec l’é&mergence de ces saloperies de zombies, on ne pouvait pas dire qu’elle avait fini par péter un câble. En tous cas, si folie il y avait elle restait sous contrôle, et ça c’était une excellente chose. Je m’inquiétais certes de son avenir, mais c’était compliqué de s’interroger sur ce qu’il risquait d’arriver dans dix ans quand je n’avais déjà absolument aucune idée de ce qu’il se passerait dans dix minutes. Ca devient vraiment compliqué en fait, de se projeter, quand la moindre ombre derrière un coin est peut-être une goule qui n’attend que ça pour vous tomber dessus et vous transformer en steak tartare, sans assaisonnement en dehors du contenu de votre vessie ou de vos tripes qui déversent tout ce qu’elles ont pendant que vous vous faites dévorer. Hum, glam. Je joue l’outré quand sa répartie m’entaille l’égo… Ouais, rien que ça.


| [color=white]Le mien va très bien, merci. La preuve, t’es morte de rire, ah ah !/color] |


Ouais bon, j’extrapole c’est certain. Mais tant pis. J’essayais de lui changer les idées, de lui montrer que tout n’était pas si sombre, loin de là, que non seulement il y avait de l’espoir mais qu’en plus tout n’était pas fichu pour nous, personnellement. Ok, l’humanité avait pris des coups dans la gueule mais elle était encore debout… Ou un genou à terre. Mais pas le deuxième. Et pas question de faire pire, d’abandonner. Bon, cela dit, ma fille m’inquiétait quand même parfois. On se retrouvait autour de quelque chose d’assez particulier, finalement. Et c’était l’euphémisme du siècle. Ma fille s’emmurait parfois dans de très longs silences, pesants. Je ne savais pas si elle désapprouvait ou si au contraire, c’était une manière de ne pas « trop » en dire ; dans le sens où dans un monde où on n’avait plus rien l’économie ne mots n’était pas forcément une mauvaise chose. Je dois exploser un zombie avant qu’il ne s’en prenne à nous. Le cadavre retombe , défoncé.


| Ouais, au moins on sera fixé, pas vrai ? On sera tranquille une fois qu’ils se seront dévoilés. |


Saloperies de contaminés. Chloé se penche, trouve un fusil à pompe, le genre d’arme que les gens de ce continent adoraient avoir près d’eux pour se « défendre », en fait pour l’agiter comme des teubés en espérant que le type d’en face se débinera comme une grosse tapette.


| Garde-le. C’est petit, compact, facile à utiliser. Moi j’ai le fusil d’assaut, pas besoin d’une autre arme qu’on tient à deux mains… J’en ai que deux, justement. Y’a des balles avec ? Bon, qu’est ce que t’en penses ? Y’a pas grand-chose ici… Un fusil, c’est maigre. J’aurais préféré tomber sur un entrepôt wallmart. |


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MessageSujet: Re: Colder [Livre II - Terminé]   Colder [Livre II - Terminé] EmptyLun 5 Juin - 13:22

[HJ] C'est pas tip top, désolée !

Je riais un peu, oui. Je n'allais pas le lui cacher. Ca faisait du bien, ce n'était pas trop forcé. Ca faisait longtemps que je n'avais pas ressenti ça, trouver naturellement un petit coté comique – tout relatif – à la situation, sans avoir à chercher trop profond. Bon, c'était pas grand chose, bien sûr. Mais c'était sûrement la discussion la plus légère – ou la moins lourde – que j'avais eu depuis... Depuis longtemps, en gros. J'essayais, pour une fois, de faire le vide dans ma tête. D'oublier les zombies, d'oublier cette montagne de petits événements, qui, s'accumulant les uns sur les autres, avaient fait de ma vie un gros bordel. J'eus un petit rire. C'était bien, hein ? Ca donnait l'impression d'avoir encore une dose d'authenticité, d'humanité en soi. Parce que parfois... J'avais réellement l'impression d'être devenu une machine dont le seul paramètre était la survie. Avec ça s'ajoutait donc la paranoïa, la nervosité. L'enfermement. Et plus on s'y enfonçait pour soi disant se protéger, plus on avait peur. C'était un cercle vicieux, et j'avais l'impression, en l'instant, de m'en éloigner un peu. Pas beaucoup, mais juste ce qu'il faut pour se sentir vivante. Tout me rattrape bien vite, bien sûr. Même si je mets de côté toute la rancoeur, tout ce que j'ai à reprocher à mon père... Ce n'est jamais bien loin. D'un autre côté, comme on dit... Apprécier les petites choses, c'était bien ça, l'expression ? J'avais mis longtemps à en comprendre le sens et l'utilité, et une fois cette étape passée, à y arriver. J'étais en train, doucement. J'appréciais juste l'instant, quelques secondes. Pour le coup, je lâche un éclat de rire lorsque mon père me répond. Puis je me tourne vers lui avec une petite moue peu convaincue.

Nous arrivons ensuite bien rapidement à notre destination, et tout ce que j'avais réussi à mettre un peu de côté durant le trajet revient de plein fouet. Cette tension qui habite mes muscles, cette prudence tremblante qui meut chacun de mes mouvements. Je frémis comme toujours au premier zombie ; c'est presque devenu routinier. La peur ne me glace plus, ne m'empêche plus de bouger, ne me rends plus folle. Mais elle est là, et elle se fait toujours sentir. C'est à cause d'elle que je sursaute, que ma main ne tient pas toujours fermement mon arme. Tous ces petits détails... Oui, même une fois conscient de l'omniprésence du danger, et même lorsqu'on se sait capable de le combattre, il a toujours un effet. Ca ne laisse pas indifférent, un zombie. Heureusement que mon père l'explose vite – et qu'aucun autre ne semble se ramener. J'acquiesce alors qu'il annonce qu'on sera tranquille une fois qu'ils auront tous été attirés par le coup de feu qui vient d'être tiré.

« Bon, on dirait que c'est calme pour l'instant. S'il y en a d'autres, ils doivent être loin. Plutôt une bonne nouvelle. »

Et allez, on se met au boulot. On fouille, on a peur de sentir une main cramoisie de zack saisir la sienne, on a toujours l'espoir de trouver un peu de bouffe. C'est pour ça qu'on vit, hein, pour l'espoir ? C'est fou qu'il soit toujours là, alors que j'ai rarement trouvé ce que je cherchais en mettant sans dessus dessous maison, entrepôts, églises dévastés. Mes fouilles sont peu souvent fructueuses, mais il faut croire qu'elles ont été assez pour me permettre de rester en vie jusqu'ici. Et puis, le groupe aide. Même si ça veut dire partager les ressources avec plus de monde, ça veut aussi dire plus de mains pour fouiller. C'est jamais de refus, non ?

Je retourne le fusil dans mes mains, ne levant qu'à peine le regard vers mon père me disant de le garder. J'acquiesce, et vérifie rapidement s'il y a des balles. Un rire m'échappe, alors qu'il évoque sa déception.

« Tu sais, même si on en avait trouvé un, ça n'aurait pas forcément été plus fructueux. Ce genre d'entrepôt de grandes chaînes de distributions ont dû être les premiers dévalisés. Les gens étaient au moins sûrs d'y trouver ce dont ils avaient besoin. »

Je hausse les épaules.

« Je sais pas ce qu'on fait. J'en ai marre de fouiller dans le vent, mais au moins ça occupe les mains. Pas sûr qu'on trouve grand chose d'autre ici en revanche. On fouille encore un peu, on regarde s'il y a autre chose dans les environs, on rentre direct ? »
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MessageSujet: Re: Colder [Livre II - Terminé]   Colder [Livre II - Terminé] EmptyLun 12 Juin - 17:53

Un fusil c’est maigre, mais ce n’est pas non plus inutile. Comme arme de dissuasion, il n’y a rien de mieux qu’un fusil à pompes. Bon en vrai, il y a beaucoup mieux que ce type d’arme, plutôt utilisé dans l’idée dans des situations non létales, c’était pour ça qu’on en fournissait beaucoup aux flics. Pourquoi ? Parce que des munitions de fusil d’assaut sont suffisamment rapides et puissances ou pour vous traverser le corps, ou pour ricocher à l’intérieur et provoquer des dégâts terribles. En revanche un fusil à pompe, c’est très sale, très impressionnant, mais les plombs, à moins de tirer à bout portant, n’occasionne le plus souvent que des blessures superficielles, extrêmement douloureuses et handicapantes. Et surtout contre un zombie, ça allait être compliqué à utiliser, car contrairement aux films, les plombs mordent certes dans les chairs, voire se figent contre les os et les brisent ou les abîment, mais de là à traverser un crâne, de le faire éclater ou autre… Il fallait ou être très près pour faire sauter la tête en un coup, avant que les plombs ne se dispersent de trop, ou bien être particulièrement chanceux. Dans l’idéal, je préférerais que ma fille ne soit pas dans le premier cas, suffisamment près, et nous n’étions jamais chanceux, elle et moi. Peu importe au final. L’important, c’est que ça nous fait une arme à feu de plus et ça, ça n’est pas négligeable. J’opine du chef quand ma fille me dit qu’on devrait être tranquille.


| Oui je pense aussi. Il faut dire qu’il n’y a rien, ici. |


La logique était imparable. Les endroits disposant de ressources étaient en général protégés ou visés par les survivants ou en tout cas les autorités au moment de l’épidémie, par des pillards… Bref, par pas mal de monde, et soit ces gens avaient amené des infectés avec eux, soit ils avaient été attaqués par la suite. Les Z se déplacent là où il y a des humains pour les attaquer ; les déserts ne les intéressent pas, pour eux comme pour nous, il n’y a rien à manger. Quoiqu’il en soit, il semblerait que nous fassions relativement choux blanc avec Chloé, pour y trouver de nouvelles ressources. Ca confirmait notre première impression, déjà. Je hochais la tête à ses paroles.


| Oui tu as raison. Mais bon, il y en a forcément qui ont été débordés ou submergés avant que les réserves aient pu être consommées. J’en suis sûr. On rentre du coup, si ici il n’y a rien ? Ne prenons pas de risques à tomber sur un rampant ou sur une horde dans les bois qui aurait entendu le coup de feu, cet endroit n’en vaut visiblement pas la peine. |
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MessageSujet: Re: Colder [Livre II - Terminé]   Colder [Livre II - Terminé] EmptyMer 5 Juil - 17:00

Je haussais les épaules, en regardant autour de nous. Bien entendu qu'il n'y avait plus rien par ici. Ces lieux avaient été les premier pillés, parce qu'on était sûrs qu'on y trouverait quelque chose. Maintenant, si on voulait trouver quelque chose, il fallait aller fouiller surtout dans les endroits anciennement occupés par des survivants comme nous, tués par des zombies ou ayant dû fuir en hâte. C'est dans ce genre de situation qu'on laisse de la bouffe ou des trucs utile traîner derrière soi. Sinon, on ramasse tout, on récolte tout ce qu'on peu et garde tout précieusement partout où l'on va. Le pire, je crois, c'est l'élan de désespoir qui m'envahi quand je me dis que la nourriture, ça ne se duplique pas à l'infini. Un jour, il n'y en aura plus, des barres céréales, des chips, du pain, toutes ces maigres choses qu'on peut trouver pour se nourrir. Espérons qu'à ce moment là, tout sera dégelé et qu'on pourra mettre en application la méthode chasse, ceuillette et nature. Quoi que, pour la chasse, je suis même pas sûre qu'il y ait encore du gibier, non ? On en croise pas vraiment, même dans toutes les aires sauvages du canada qu'on a traversé. Il doit avoir été zombifié. C'est possible ? Je ne veux même pas connaître la réponse, en fait.

Mon regard s'égare encore sur le fusil à pompe, alors que j'écoute les derniers commentaires de mon père à ce propos. On fait avec ce qu'on a, hein ? C'est pas comme si on avait l'embarras du choix en terme d'armes. Ok, ça m'enchante moins de trouver ça que de la nourriture ou des médicaments – ce serait plus utile. Mais c'est tout ce que j'ai trouvé, et je considère que c'est déjà quelque chose. Si je peux buter un zack avec, et ainsi m'acheter une petite rallonge de mon espérence de vie en terres hostiles... Je ne dis pas non. Et c'est un peu la preuve qu'il reste encore des trouvailles à déterrer quand on fouille. L'air de rien, c'est un petit espoir que je me crée. Encore une fois, je gère avec les moyens du bord.

J'acquiesce simplement lorsqu'il confirme qu'il n'y a rien dans le coin. Il reprend cependant avec une petite note d'espoir, avant de me proposer de partir. Rentrant les mains dans les poches, je relève la tête vers lui.

« Ok, ça marche. »

Nous prenons le chemin de la sortie, et le retour se fait assez rapidement, sans embuche. Un calme plat. Nous discutons à peine, comme si le silence alentour nous l'interdisait.
Chloé Esclavier

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