Ces bâtiments font le plus souvent trois ou quatre étages. Blindés d'escaliers et d'ascenseurs, ils comprennent des dizaines et des dizaines de salles plus ou moins grandes, d'amphithéâtres à l'européenne pour les cursus les plus usités aux petites salles de cours, infiniment plus utilisées par le professorat. Ces bâtiments ont souvent servi d'infirmerie mais presque tous ont été fermés au public dès le début de la Grande Panique, utilisées comme annexes par l'armée, la police ou les services de santé.
Ils prennent le plus souvent la forme de petits logements collectifs cubiques, souvent de deux étages mais parfois trois. Ces bâtiments sont bien entendu encadrés par quantité de parkings, d'espaces verts, de centres culturels et d'échanges pour les étudiants. La majorité a continué à servir pendant la Grande Panique car la quarantaine impliquait que la majorité des étudiants venus de l'extérieur restaient confinés dans ces bâtiments. Armés de bric et de broc, ils n'ont su tenir, même collectivement, ces bâtiments. Ils sont morts ou se sont fait infecter les uns après les autres.
Le campus est assez vaste; il est plus spacieux qu'une zone commerciale. Il abrite quantité de petits espaces verts entre les bâtiments, qui eux-même sont tournés aussi bien vers l'aspect pratique de l'enseignement que sur ses aspects festifs et culturels. On retrouve ainsi plusieurs petits parcs, ainsi qu'un belvédère qui sert de point central à plusieurs manifestations ou fêtes.
Ce grand moulin de quatre étages est l'un des plus anciens du Québec, remontant aux premiers temps de la colonisation française. Il n'est plus utilisé depuis près d'un siècle, mais il fait partie du décor. Le plus souvent, les fêtes étudiantes se tiennent à proximité de ce véritable emblème mais certaines soirées mondaines ou caritatives se déroulaient à l'intérieur et sur les pelouses qui l'entourent. Lorsque la ville est tombée, des tireurs d'élite de la police se sont calés à l'intérieur pour abattre les contaminés envahissant le campus. La porte, bien que lourde, a fini par être enfoncée et les combattants, à court de munitions, se sont fait tuer à leur tour. Il n'en reste pas moins que le moulin est un point d'observation du secteur particulièrement intéressant.
Le secteur du campus est entouré par la ville elle-même, car il ne se trouve absolument pas en périphérie de celle-ci. Des blocs de logements collectifs de deux ou trois étages l'encadrent et il y a beaucoup de petites rues qui permettent d'accéder aussi bien à l'université qu'aux logements. Ces endroits sont morts, envahis par les morts-vivants.