Les Quais Commerciaux sont destinés à l'accueil des navires transportant des marchandises. Il y a quelques grues que les dockers utilisent pour décharger les navires, qui s'installent à proximité de la rive pour le déchargement ou au contraire, le chargement de marchandises. Ces quais ont été totalement abandonnés pendant la Grande Panique, mais patrouillés par des soldats et des policiers qui contrôlaient l'arrivée de navires de réfugiés, venus de plus loin sur le fleuve ou simplement de l'autre rive lorsque le grand pont fut bloqué à la circulation.
Qui dit échanges de fret, dit entrepôts. Ceux-ci ne sont pas très nombreux car le port de Trois-Rivières n'était perçu que comme un port transitoire, en flux tendu, qui écoulait à la semaine la production des manufactures et qui déchargeait et faisait transiter aussitôt les biens et matières premières. Ces entrepôts se sont vite vidés pendant la Grande Panique, et ont laissé place dans un premier temps à l'internement des premiers cas contaminés... Qui ont fini, bien sûr, par se libérer quand un fonctionnaire de police un peu trop zélé vira les sceaux de l'armée en pensant qu'il n'y avait que des conserves stockées dans ces bâtiments.
Il y a une clinique à mi-chemin du port et du centre-ville. Celle-ci fut mise en quarantaine lorsque les infectés se mirent en quête pour contaminer les autres patients et le personnel soignant. L'endroit fut le théâtre d'affrontements sanglants entre la police et les infectés, et les dalles de faux-plafond gisent par terre ou pendent, tandis que les murs sont marqués de balles et de giclées de sang. Plus de lumière, des corps partout, voici l'environnement cauchemardesque du pire nid à maladies de la ville.
Les commerces les plus près du port de plaisance étaient les plus intéressants de toute la ville; vente de souvenirs et de produits locaux, accueil des touristes... Il y avait quantité de restaurants et de boutiques non loin du port. Certaines ont été envahies par la force et sont maculées de sang, remplies de cadavres. D'autres ont été barricadées. D'autres purement et simplement abandonnées.
Les rues proches du port sont plus spacieuses, il s'agit de véritables lotissements avec de beaux jardins, des pelouses bien tondues... Du moins, auparavant. L'endroit fut vite abandonné par ses habitants car ses longues maisons rectilignes sur un seul niveau n'étaient pas taillées pour la défense. Cet endroit recèle quantité de pépites, tout en étant hanté par des morts-vivants en quête de proies.
Le bâtiment en lui-même n'est pas très grand et ne paie pas de mine. Accolé à d'autres petits commerces, il consiste en un atelier d'une cinquantaine de mètres carrés et trois autres petits locaux vidés. Munis d'un pont élévateur, de compresseurs, riveteuses, équilibreuses et autres outils communs des garages, un coin de l'atelier a été transformé en pseudo-salon, où sont regroupés canapés, fauteuils et table. Le mur est recouvert de plans de ce qui semble être une batmobile et de divers dessins et portraits réalisés principalement au fusain.