Le Camping du Port était un endroit idyllique pour passer ses vacances; des emplacements entourés d'arbres, quelques minutes seulement de distance du fleuve, plein de petits troquets où boire, se restaurer, et une quantité phénoménale de musées et d'activités dans la région. La Grande Panique ayant débuté en plein été, les vacanciers ont déserté en masse le camping en trois jours. Avant de revenir aussi nombreux, cette fois réfugiés. Il paraît que l'endroit a tenu et que des bruits de tambours et de chants impies retentissent toujours sous les frondaisons, entre les caravanes.
Cet endroit est un peu particulier, il s'agit d'un parc privé où se côtoient quantité d'espèces de zones tempérées ou arctiques, où l'on pouvait aussi prendre des cours de dressage pour ses animaux de compagnie. Finalement, le propriétaire, quand il a eu plusieurs pertes dans ses bêtes à cause de réfugiés affamés (ou de contaminés), a ouvert toutes les cages et répandu tout ce petit monde dans la nature, daims, loups, lamas ou encore bisons. Ces créatures se cachent et survivent comme elles peuvent.
Il y a un vieux phare au bout de la rade de plaisance; ce phare allumé la nuit guidait autrefois les navires à distance des berges lors des nuits brumeuses, des journées pluvieuses ou d'autres intempéries. Plus encore, il signalait la présence de gros bancs de rochets qui avant son installation, avaient crevé plus d'une coque. Aujourd'hui, il n'y a plus personne pour faire fonctionner l'endroit, encore qu'il s'agisse d'un point d'observation idéal du fleuve et des deux rives, avec une bonne paire de jumelles!
Un long chemin pavé qui fait le tour des campings, le tour des quais et du bord de fleuve. Quantité de gens venaient courir ici, faire du vélo, ou simplement se promener au bord du Saint Laurent. Aujourd'hui, les promeneurs sont en guenilles et tendent les bras dans votre direction s'ils vous croisent. Avant de vous montrer ce que "horrible" veut dire.
Les rues d'ici sont assez larges, pour laisser passer caravanes et camping-cars dans les deux sens sans encombre, ainsi que les camions de livraison des gîtes, restaurants, du zoo et des camping. Les maisons elles, sont construites de manière moins durable, il s'agit pour beaucoup de préfabriqués certes d'excellente facture, mais qui ressemble plus à des bungalows qu'à de véritables maisons. Elles n'en sont pas moins confortables. Et vides, depuis que leurs habitants ont été traînés dans les rues pour y être saignés.