Un buffet de chocolatines, s'il vous plait ! [Livre I - Terminé]
Sujet: Un buffet de chocolatines, s'il vous plait ! [Livre I - Terminé] Mer 2 Mar - 22:09
Depuis combien de temps étions-nous partis ? Combien s’était écoulé, depuis que nous avions pu remettre les pieds dans notre maison, et trouver le premier mot de Zak et Ethan ? Je consignais, dans un carnet chaque jour qui passait. Pas que je n’y accorde vraiment d’importance, mais… Ça redonnait un semblant de normalité à ce monde dans lequel plus rien ne ressemblait à ce que nous avions connu. Mais pour le moment, le carnet se trouvait avec Michael. Je l’avais laissé veiller sur nos affaires, pendant que j’essayais, dans un fol espoir, d’attraper quelques animaux. C’était sans grand espoir, surtout sachant que je ne voulais pas gâcher mes munitions sur du gibier, mais peut-être pourrais-je attraper quelques poissons. Ça n’était surement pas impossible à faire.
Il m’avait recommandé, évidemment, de garder le couteau que j’avais pris à la maison en main, de ne pas lacher le fusil que je possédais… Michael s’inquiétait beaucoup trop. Mais je crois que c’était une des raisons pour lesquelles nous étions encore en vie. Parce que nous veillions l’un sur l’autre, et que nous étions excessivement prudents de ce fait. Ça aurait pu être une mauvaise chose, dans un monde normal. Mais dans ce monde déviant ? Nous étions entourés par des zombies. Et quand ça n’était pas des zombies, c’était des groupes tout aussi méfiants. La casquette ‘médecin’ nous servait, quand même. Je pouvais soigner, au mieux, les moins blessés. Certains étaient condamnés, et il était dur pour les gens de l’admettre. Cependant… Eh bien, nous faisions de notre mieux. Et ça nous permettait d’avoir de la nourriture. Rien de très bon, mais on n’était plus vraiment regardants. Pas maintenant, en tout cas. Ça ne m’empêchait pas, de me perdre, par moment, à rêver à différentes choses que je ne gouterai plus jamais. Des lasagnes. Des courges spaghetti. Des chocolatines. C’était l’un de mes péchés mignons, et ce qui me manquait le plus. Comment cela se disait-il, en anglais, déjà ? Chocolate croissant ? Surement. Mais c’était une traduction bancale. Peu importait. Je secouais la tête, pour chasser la vision divine de mes prunelles.
Je m’approchais de la rivière, que je suspectais être glaciale. Frissonnant, j’ôtais mes chaussures et chaussettes, et remontais le bas de mon pantalon. Je me sécherai comme je le pourrais, après, mais mouiller le tout et rester ainsi était un coup à attraper la mort. Il y avait quelques poissons, scintillant par moment grâce aux rares rayons de soleil qui transperçaient la couche des arbres. J’hésitais à avancer, et finis par y entrer d’un coup.
« Crisse! »
Je jurais à voix basse, en français par réflexe. C’que c’était froid. C’était mort, je pourrais pas tenir là-dedans bien longtemps, et certainement pas assez pour chopper quelques poissons. Je ressortais aussi rapidement que j’étais entrée, me séchant tant bien que mal grâce à des feuilles d’un buisson, et remettais mes chaussures et chaussettes. Je me retournais vivement, en entendant un bruit, braquant avec mon fusil, plissant les yeux. Je connaissais ce visage. Mais ici ? Si loin ? Comment aurait-elle pu être là ? Ou alors, c’était quelqu’un de sa famille ? Elle y ressemblait, mais ça faisait combien de temps que je l’avais pas vue, aussi ?
La vie est dure, et pourtant, tout le monde s'y accroche.
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Sujet: Re: Un buffet de chocolatines, s'il vous plait ! [Livre I - Terminé] Lun 7 Mar - 17:43
J’avançais pas. Je m’étais pourtant dit qu’il fallait que je me tire, vite et loin. Et sérieusement, j’étais bien partie pour. Seulement cette saloperie de blessure me faisait un mal de chien et j’avais dû m’arrêter, me planquer et essayer de soigner ça… sans même réellement vraiment m’éloigner… C’était malin. Et je crois que j’ai de la fièvre. Ou alors c’est juste que je suis fatiguée, que j’ai faim et que… ouais, que je me chope une septicémie ou une connerie du genre. Putain, ce serait glauque de crever comme une conne à cause d’une infection. Enfin, ce serait pas déconnant vu ce qui doit trainer partout… une plaie ouverte ça craint. Surtout quand on a rien pour se soigner. Surtout que j’y connais que dalle ouais. Le principal, c’est de pas les avoir recroisés. Ceux qui m’ont tirés dessus hein qu’on soit d’accord. Les deux autres idiots, j’aurais bien aimé… ne serait-ce que pour les engueuler et me défouler un peu. Pour pas être à moitié persuadée qu’ils sont à moitié bouffés dans un trou ou en train de se balader en cherchant à me bouffer moi. Ouais, ça me ferait chier. Je l’aime bien moi Zak. Même si son bavardage incessant me manque pas vraiment. Enfin, si, un peu. C’est dingue comme le silence peut être vachement pire en vrai. Et puis non, le grand benêt est plus coriace qu’un cafard, il peut pas mourir comme ça. Et je sais qu’il protégera le môme quoiqu’il arrive. Ouais, j’crois. Dans le fond, je vois pas trop ce que ça peut me faire. Soit ils sont morts, soit ils m’ont abandonnés. Certains diraient sans doute que je l’ai bien mérité, parce que j’avais tenté de faire pareil. Sauf que oui mais non. Quand je m’étais barrée, Ethan était pas tout seul, y avait Zak, j’avais juste piqué sa caisse. C’est pas un drame quoi, t’en as d’autres… Est-ce que c’est ma faute à moi si le gamin s’était planqué sur la banquette arrière ? Est-ce que c’est de ma faute s’il voulait tellement pas rester avec son frangin qu’il avait préféré venir avec moi ? Non, carrément pas. Alors que là, ils m’avaient délibérément laissé seule dans mon trou. Que des enfoirés. J’avais pas encore trop décidé si j’en voulait à Zak aussi. Mais bon, c’était qu’un gosse. Une saleté de gosse super résistant et emmerdant, mais j’étais pas persuadée qu’il ait eu son mot à dire. BREF.
Je regarde autour de moi et poursuis en silence dans l’ombre des bâtiments, ma main serrant la batte. J’ai la dalle. Et je suis fatiguée. Et j’ai mal. Et c’est un cercle sans fin ouais. Alors on arrête un peu de s’apitoyer Lancaster et on se bouge. Je soupire. A commencer par le commencement, il me faut de l’eau. Et j’ai appris à mes dépends que les magasins du coin en plus d’être déjà vidés craignent un max. Et de l’eau, tant que tu la fais bouillir, ça reste potable non ? J’espère bien, sinon… Ben sinon c’est trop tard, donc merde. Je me fige en entendant du bruit. Et une voix. Si ça parle c’est vivant. Ouais, je suis super douée en déduction. Et même si c’est une voix de femme, j’ai pas vraiment envie de prendre de risque.
Pourtant, je me retrouve à avancer vers la rivière, observant autour de moi à la recherche de mouvements ou autres bruits. Je l’observe de dos, continuant lentement mon approche, les sourcils froncés. Et je shoote dans un caillou. Merde. Elle se retourne et lève son fusil vers moi. Faudra que je m’en trouve un un jour quand même, parce que la batte c’est cool contre les zacks, mais sinon… Je la dévisage. Et je cligne des yeux, mettant quelques secondes à la remettre. Putain de merde. Mes yeux s’écarquillent et ma prise se relâche légèrement sur la batte alors qu’elle prononce mon nom avec hésitation. Sérieux, après tout ce temps, elle m’a reconnu ? Elle est meilleure que moi, parce que jusque-là j’avais un sérieux doute.
« Madame Griffin ?? »
Ouais, gros moment de solitude parce que j’ai un peu zappé son prénom. En même temps, à l’époque, je l’appelais pas autrement hein…
« Qu’est-ce… Qu’est-ce que vous foutez-là ? » Je secoue la tête et grimace. « J’veux dire… euh… »
Et durant une ou deux secondes, j’ai juste envie de la prendre dans mes bras pour m’assurer que je délire pas. Ouais, paye ton délire de voir une nana que t’as pas croisé depuis presque 15 ans… Je fais un pas vers elle, avant de stopper et je souris.
« Vous êtes vivante… »
Ouais, c’est une contestation de ouf j’avoue. Merde. C’est bien ma veine. Dire que qu’ils auraient pu… Et je lui dis quoi moi maintenant à leur sujet ?
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Sujet: Re: Un buffet de chocolatines, s'il vous plait ! [Livre I - Terminé] Dim 13 Mar - 22:09
Ça se trouve, je disais une grosse connerie, et c’était pas du tout elle. C’était possible, à vrai dire. Depuis combien de temps je l’avais pas vue ? Et elle était quoi, une gamine à l’époque ? Ouais. Mais son frère et elle avait des traits en commun, et Eliott lui ressemblait beaucoup, à celui qu’il était plus jeune, en tout cas. Maintenant… Je n’arrivais pas à me l’imaginer, avec ces années en plus. Et encore moins le visage émacié, le corps bien trop maigre. Eliott l’était aussi, d’ailleurs. Mais qui ne l’était pas, par les temps qui courraient ? Personne, surement personne. Je ne voyais pas qui aurait eu ce luxe, du moins. Peut-être les militaires, le gouvernenement… Ils devaient avoir des bunkers, et de quoi tenir des sièges pendant plusieurs années, non ? Ou alors je délirais. C’était surement ça.
Je ne pus m’empêcher de laisser échapper un léger rire, en l’entendant m’appeler madame Griffin, et parler de façon si familière après. Le « madame » seule déjà semble tellement lointain et incongru qu’il m’aurait fait rire, mais les deux combinés… Je restreins quand même la portée et la longueur du rire en question, bien qu’il m’ait échappé. Inutile de rameuter les zombies à la pelle.
« Oui, bel et bien vivante. Et tu le sembles aussi. Tu es seule ? Tu as survécu aussi longtemps seule ? Mon mari est allé pêcher… tu veux te joindre à nous, s’il a des prises ? Ça sera frugal, mais… mieux que rien. »
Je ne sais si elle en a besoin, mais si elle est seule… Elle mérite un peu de chaleur humaine. Je comble la distance qui nous sépare, et la prend dans mes bras. Avant de voir un rictus défigurer son agréable visage, alors que j’effleure son bras de ma main. Fronçant les sourcils, je relève sa manche, sans lui demander son accord. Peu importe ce qu’il en est, il convient de la soigner. Je retiens une grimace, devant l’état de son bras. Infecté. Il convient de nettoyer ça, et vite. Sinon… Le futur de son bras pourrait ne pas être bien joli. Heureusement, j’ai ma trousse de vétérinaire avec moi. Je l’ouvre, et sors du désinfectant, de l’alcool à 90° – oui, je l’ai rempli de toute la pharmacie que j’avais chez moi avant de partir -, des compresses et un bandage. Il faudra au moins ça. L’idéal serait peut-être de bruler le tout, mais… C’est un peu trop risqué.
Si la blessure est moche à voir, elle a eu de la chance que la belle ne se loge pas dans son bras, même si l’état de la plaie risque de l’écœurer ou lui faire peur encore longtemps. Mais elle n’a été touchée qu’au bras, au moins…
« Ça va faire mal. »
Ouais, merci captain obvious. Mais elle a supporté une balle qui a traversé son bras de part en part, elle peut supporter un peu d’alcool. J’en imbibe légèrement un coton, et le passe de chaque côté, aussi délicatement que possible, avant d’humidifier réellement le coton, et de le presser pour faire goutter la solution à l’intérieur du trou net. Elle va douiller, mais c’est un mauvais moment à passer. Pourvu qu’elle ne crie pas. J’imbibe deux compresses d’alcool aussi, les positionnant tout au long de son bras, avant de l’entourer avec douceur d’un bandage. Je lui en donne un second – même si ce sont des denrées rares, elle reste une amie de mon… beau-fils. Elle mérite mon aide.
« Change le chaque jour. Passe le premier à l’eau. Je ne peux malheureusement pas te passer de désinfectant, mais ça devrait aller comme ça. »
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Sujet: Re: Un buffet de chocolatines, s'il vous plait ! [Livre I - Terminé] Mer 16 Mar - 18:14
La vie, c’est comme un boite de chocolats. Une saloperie de boite remplie de chocolat dégueu. Et on sait jamais sur quoi on va tomber. Ouais, comparaison et citation pourries. Mais sérieux, si on m’avait dit que je tomberais sur elle… En même temps, à la base, je pensais pas non plus tomber sur les frangins, donc bon… Non pas que je la pensais morte, mais… Si oui, un peu quand même. C’est plus facile dès fois de ce dire que les gens qu’on a connu sont morts. Ça évite de trop espérer et d’être déçue. Même si je persiste à être persuadée que Sid était vivant, parce qu’il était assez costaux pour s’en être sorti, pas vrai ? vu que moi j’étais toujours là. Mais pour le reste, j’avais assez donné. Espérer, ça servait à rien. Le « Je m’attendais à rien, je suis quand même déçu » de Dewey, dans Malcom, vous voyez ? Ben c’est ça… Tout allait de mal en pis, donc on ne pouvait qu’être déçue. CQFD. J’ai un moment de flottement en me rendant compte que c’est bien elle. Mon sourire s’agrandit légèrement en l’entendant rire, même si ça me semble carrément décalé au vu de l’ambiance du coin, même si ça me fait jeter des coups d’œil nerveux aux alentours. Je la fixe alors qu’elle reprend et pose trop de questions, distille trop d’infos d’un coup. Ouais, ben je sais de qui il tient ça le gamin, même si chez lui, c’est puissance 10 000… Et je lui dis comment moi que j’étais avec le grand dadais et le sale môme ? Je devrais lui dire, pas vrai ? Je grimace un semblant de sourire, mais elle se rapproche avant que je réponde et me prend dans ses bras. Et ça me ferait presque du bien. De plus être seule. Mais je grimace pour de bon cette fois, alors qu’elle appuie malgré elle sur mon bras.
« Non, mais c’est rien, ça v… »
Et ma protestation meurt sur mes lèvres alors qu’elle grimace à son tour après avoir relevée ma manche. Ouais, c’est pas beau à voir. Je soupire et fronce les sourcils. Non mais, elle est sérieuse là ? Je la regarde sortir tout son petit nécessaire de survie, beaucoup plus complet que le mien, cela va sans dire. Et oui, j’en ai besoin. Alors pour le coup, je ferme ma gueule et la laisse faire. Si ça lui fait plaisir et que ça m’évite de mourir d’une septicémie ou de la gangrène ou d’un autre truc aussi moche… Mal. Ouais, en voyant l’alcool, je m’en serais pas doutée tiens. Je serre les dents quand elle nettoie superficiellement la blessure avec le coton. Et je jure entre mes dents, les poings serrés, quand le liquide coule dans la blessure. Et je vous jure que j’en connais une pléthore d’injures, mais elles y sont toutes passées. J’en serais presque désolée pour ses chastes oreilles. Mais bordel de merde ça fait un putain de mal de chien. Ça fait presque plus mal que la blessure elle-même. Je me force à respirer, inspire-expire, quand elle finit et bande la plaie. Non, ça va. Pas de problème. Je la regarde un instant alors qu’elle me tend une second bande. Je la saisis et hoche la tête.
« Ouais, j’essayerais… ça ira oui. »
Je grimace en redescendant la manche par-dessus le pansement. Je range la bande propre qu’elle m’a filé, et vérifie autour de nous, avant de m’assoir par terre.
« Et euh… merci. C’est gentil… » Je lève la tête vers elle. « Donc euh, M’sieur… votre mari est avec vous ? Vous êtes tous les deux ? Depuis le début ? »
Je me racle la gorge et regarde la rivière.
« Et pour répondre. Oui, je suis seule. Je suis restée à attendre Sid dans son appart pendant… longtemps, des semaines… et… »
Merde. Je soupire. C’est pas parce qu’elle m’a soigné que je lui dois quelque chose hein ? Non. Ouais, mais… Merde.
« Je l’étais pas. Toute seule. » Je relève la tête et la regarde. « Ethan et Zak. J’étais avec Ethan et Zak. Ils… » m’ont abandonnés comme une merde. Ou ils sont morts dans un fossé. Facile à dire pourtant. Mais pas à leur mère quoi. Jsuis pas encore aussi nulle que ça. « On a été séparés. Ils sont partis de leur côté, ils étaient tous les deux… Il doit y avoir deux semaines de ça maintenant… »
Voilà voilà. Maintenant regarde l’espoir allumer son regard. Même s’ils sont encore vivants, ils doivent être super loin. On en revient au début. N’espère pas, c’est mieux. CQFD.
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Sujet: Re: Un buffet de chocolatines, s'il vous plait ! [Livre I - Terminé] Lun 21 Mar - 18:29
Je m’attendais pas à tomber sur elle. Et encore moins à reconnaître la gamine que j’avais vu, même si y’avait plein de points communs entre son visage à l’époque et son visage maintenant. En même temps, si y’en avait pas, je l’aurai pas reconnue. Mais j’avais franchement douté, jusqu’à ce qu’elle me confirme que c’était le cas. Ou alors elle s’appelait Eliott aussi, lui ressemblait, mais n’était pas elle. Oui et les aliens existaient, et les petites fées et les sorcières. Enfin, on pouvait vraiment se poser la question vu qu’il y avait des putains de zombies, mais quand même… Elle répond pas à mes questions, mais en même temps, je lui en laisse pas vraiment pour le faire, du temps. Et j’oublie carrément, alors que je la serre dans mes bras, et que je vois sa blessure. Ah ouais, mes questions on s’en fout. On s’en fout carrément. Si je la soigne pas genre de suite, ça va surement encore plus s’infecter. Heureusement, il me reste encore un peu de quoi nettoyer tout ça. Une réserve de désinfectant que j’avais mis de côté, pour les cas urgents. Genre ça, donc. Si elle devait se faire amputer du bras, dans de telles circonstances… Ouais non, ça serait pas possible. Alors autant endiguer la propagation du je ne sais quoi qui bouffe son bras, plutôt que de le laisser devenir tout gangréné et tout. Ouais, très réjouissant, mais elle lit pas dans les pensées, que je sache. Quoi que, c’est peut-être une X-men. Une mutante, ça serait vraiment plus bizarre que des zombies ? Je ris pas, malgré tout, me concentrant sur son bras. J’y vais pas par quatre chemins pour lui dire qu’elle va douiller, parce que c’est vrai. Bon, j’aurai pu être un peu plus… douce, sympa, mais au moins, je peux la soigner. C’est pas comme si je lui disais qu’elle allait mourir, ou se retrouver sans bras. Et puis j’ai le souvenir d’une gamine bravache et forte, elle saura faire face. J’espère.
Je ne peux m’empêcher de sourire, bien malgré moi, en l’entendant jurer. J’ai entendu pire, souvent. J’ai eu du mal à m’arrêter de dire pire, quand je me suis retrouvée future madame Griffin. Enfin, quand j’ai rejoint la famille Griffin tout court, avant même de savoir que Mike et moi on se marierait. L’exemple à donner à un gosse, tout ça. Même s’il entendait surement pire, et preuve en était qu’Eliott était sa pote, d’ailleurs. J’essaye de faire vite, et de serrer assez fortement la bande pour la distraire de la douleur quand même, même si elle peut pas y échapper. Je la laisse reprendre son souffle, fouillant dans ma trousse pour lui en filer une deuxième. Encore une fois, c’est la pote de mon fils, enfin je dois pas penser à lui comme ça, sinon je lui en aurai donné qu’une. Mais bon, on doit bien essayer d’être sympa avec les gens qu’on connaît, il nous reste que ça.
Je cherche autre chose, dans la mallette, l’écoutant. Ouais, il est avec moi. Heureusement, je suis pas seule. Je serai morte depuis longtemps, je crois. Je trouve la pommade cicatrisante : c’est pas super efficace, mais c’est toujours mieux que rien. Je lui tends en souriant.
« Oui, on était en vacances, et on a trouvé des messages de Zak et d’Ethan, chez nous, puis à chaque lieu où ils nous ont mené… On les suit, mais ils nous devancent à chaque fois. On finira bien par les retrouver. »
Ouais, j’essaye d’être optimiste, mais je suis franchement flippée. Vraiment. Mais bon, j’ai pas envie de le montrer. Vraiment pas. Je déglutis, en entendant qu’elle est seule. Merde, une gamine comme ça… Elle devrait pas. J’allais lui dire de rester avec nous, mais elle m’a devancée. Y’a deux semaines ? Séparés ? Comment ça se fait ?
« Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Loin d’ici ? Tu peux me montrer où ? »
Peut-être qu’elle va m’amener à l’indice, la trace suivante. J’espère.
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Sujet: Re: Un buffet de chocolatines, s'il vous plait ! [Livre I - Terminé] Ven 25 Mar - 15:23
Je la fixe alors qu’elle se concentre sur mon bras. De une, parce que ça m’évite de trop regarder et l’état de la blessure et ce qu’elle fait vraiment. De deux, ben parce que je pensais pas la revoir en vérité. En vie du moins je veux dire. Enfin, même en zacks, vu où on était c’était carrément surprenant qu’elle soit là. Sérieux, comment ça se fait que tout le monde se retrouve ici ? Et c’était surprenant aussi qu’elle m’ait reconnu si vite. Ouais, Ethan m’avait reconnu aussi, mais c’était pas pareil. J’avais passé vachement plus de temps avec lui. Et puis bon, ils ont débarqués chez Sid, ça aide à situer. Et elle a la même tête que lorsqu’elle essayait de faire la morale aux idiots… et à moi. Concentrée et concernée. Genre c’est super grave et important. Même si là ouais, mon bras, c’était un peu craignos, mais bon… Je jure malgré moi, ou pas, alors qu’elle désinfecte pour de bon. Et je serre les dents quand je la vois sourire, me forçant à respirer normalement. Non, je vais pas chialer pour si peu. Même si j’ai l’impression d’avoir de nouveau le bras en feu ouais. Mais je suis sage et disciplinée, je la laisse finir, tant qu’à faire, autant faire les choses correctement pas vrai ?
Je m’empare de la bande qu’elle me tend, la remerciant avec hésitation, avant de l’interroger. Poser les questions c’est plus facile que d’y répondre. Et si je sais à quoi m’en tenir, je saurais mieux quoi répondre. Je la fixe à nouveau alors qu’elle me tend un tube.
« Vous pourriez en avoir besoin vous savez ? »
Mais je la prends quand même. Jsuis gentille, mais faut pas pousser, elle me l’offre, je vais pas dire non. Je fronce les sourcils quand elle parle des messages. Ah ouais ? Ah ça, pour les devancer… Ils m’auraient pas lâchés ces abrutis, ils les auraient retrouvés. Je grimace malgré moi.
« Des messages ? Ils vous ont laissés des messages comme le p’tit poucet ? … Ouais vous les retrouverez sans doute. Vous leur direz que vous m’avez vu. »
Histoire qu’ils sachent que… que quoi ? Que je suis pas morte ? Genre si ça les intéressait, ils seraient restés non ? Enfin, c’est pas comme si elle allait les retrouver en plus, pas vrai ? Je secoue la tête alors que j’explique que oui, je suis seule… mais que je l’étais pas avant. J’aurais dû fermer ma gueule là non ? Ça m’avance à quoi de lui dire tout ça ? A raviver un peu son espoir de les voir avant de se faire bouffer ? À lui avouer que ce sont des sales cons qui m’ont laissé pour morte ? Je fais un signe de la tête.
« Hmhm, j’y retourne pas. Mais je peux vous dire où c’était par contre ouais. » Je lève la tête pour l’observer. « Y a eu des gars, pas vraiment sympa… Ils ont commencés à tirer, on est partis se planquer, sauf que j’ai pas été du même côté qu’eux... » Hé, je mens même pas vraiment là ! « Je sais qu’ils étaient encore ensemble parce que… parce qu’Ethan a saisi Zak, et le clebs les a suivi… » Merde, je te le fais passer pour un parfait grand frère… « J’ai couru, j’ai été touché, j’ai continué de courir. Fin de l’histoire. »
Je hausse les épaules et reporte mon attention sur la rivière.
« Je serais incapable de vous dire où ils sont, et honnêtement, c’est plus mon problème. »
Je bouge doucement mon bras, les yeux toujours fixés sur l’eau. Je hausse un sourcil.
« Vous croyez qu’il aura réussi à pêcher quelque chose là-dedans ? » Je lui jette un coup d’œil et esquisse un sourire. « Enfin, si l’invitation tient toujours… Et si vous préférez aller essayer de les retrouver, je comprendrais, y a pas de souci. »
Je finirais bien par trouver à bouffer quelque part… Je me débrouillerais bien autrement sinon. C’est pas comme si j’avais pas l’habitude. Je gère toute seule.
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Sujet: Re: Un buffet de chocolatines, s'il vous plait ! [Livre I - Terminé] Dim 27 Mar - 19:59
En avoir besoin ? Oui, sûrement, mais je me débrouillerai. C’est la copine de mon fils… enfin, beau-fils, je peux bien l’aider. Et si ça peut éviter qu’elle laisse sa plaie dans l’état où elle est, alors ouais, je lui donne carrément. De toute façon, elle va pas faire sa fine bouche et ne pas la prendre, j’en suis certaine. Et j’ai raison, étant donné qu’elle la range dans son sac. Bien. Je l’y aurai surement glissée en douce, si elle avait refusé, de toute façon.
« Je me débrouillerai toujours pour en trouver, ou faire sans, ne t’inquiète pas pour moi. »
Ouais, c’était moi l’adulte, c’était plutôt à moi de m’inquiéter pour elle, et pas l’inverse. Y compris quand il s’agissait de se blesser, et d’avoir encore de quoi se soigner. Je souris doucement, en la voyant froncer les sourcils. Ça aurait relevé du miracle, s’ils avaient pas laissé des traces comme le petit poucet, comme elle disait. Je ne savais pas si je devais plutôt m’inquiéter qu’ils laissent des traces de leur passage comme ça pour des gens plus dangereux ou être rassurés qu’ils veuillent qu’on les retrouve et nous en donnent la possibilité, mais je m’efforçais de pas y penser. De toute façon, je ne pouvais pas leur dire de ne pas le faire. Et je voulais plus que tout les voir.
« Exactement. Et pourquoi tu resterais pas avec nous, pour le leur dire toi-même ? »
Oui, je me mêlais sûrement de ce qui ne me regardait pas, mais elle ne devait pas rester seule. Pas alors que… pas avec tout ce qui se passait dans le monde, cette épidémie démente, les gens potentiellement timbrés qui devaient trainer dans le coin. Je serai plus rassurée, si elle nous accompagnait, à vrai dire. Je ne pouvais pas l’y forcer malgré tout. Elle ne me devait rien, et elle n’avait pas à m’écouter ou à m’obéir. Enfin bon, on verra déjà si elle veut manger avec nous. Ça sera un bon début.
Je peux pas m’empêcher de grimacer, en l’entendant. Merde. Pourvu que… pourvu qu’ils aient vraiment été protégés. J’espère. J’espère vraiment trouver ce foutu indice, qui me guidera vers eux. Ne pas avoir fait tout ça pour rien. Ne pas avoir suivi leur trace, pour les trouver putréfiés et voulant nous bouffer. Non, je refuse, je peux pas croire ça. Je dois m’accrocher à l’espoir qu’ils sont vivants, et en aussi bonne santé que possible. Qu’Ethan a aussi bien protégé Zak qu’elle le dit. Ouais.
« T’inquiète pas, j’enverrai Michaël. Heureusement que tu n’as pas plus été blessée que ça… Vous vous êtes pas retrouvés ? Ça fait longtemps ? Tu… Comment tu as fait pour survivre, tout ce temps ? Tu as de quoi manger ? »
Ouais, j’étais pas idiote, j’avais bien compris qu’elle voulait pas vraiment parler ou revivre le moment exact où elle s’était fait tirer dessus. Ça pouvait se comprendre. Mais c’était pas vraiment une bonne idée, de rester seule. Elle aurait personne pour la défendre ou la soigner, si elle se faisait de nouveau tirer dessus. Et je disais pas ça parce qu’elle était une femme. Personne devrait rester seul, ni elle, ni un homme, non, personne. Je hausse les sourcils, en l’entendant. Elle est… agressive. Je sais pas ce qu’il s’est passé, mais elle a pas juste du les perdre. Est-ce qu’ils se sont engueulés ? Quand je les retrouverai, je leur tirerai les vers du nez. Ou à elle, ce soir. On verrait.
« J’espère. Au pire, on a des conserves. Ça sera pas un repas cinq étoiles, mais c’est toujours mieux que rien. Et oui, l’invitation tient toujours. »
Et peut-être que je pourrais lui proposer de se joindre à nous, pour survivre. Peut-être.
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Sujet: Re: Un buffet de chocolatines, s'il vous plait ! [Livre I - Terminé] Mer 30 Mar - 11:00
Je lui souris. Un peu. Je sais pas trop pourquoi elle fait tout ça, pourquoi elle est si gentille. C’est pas comme si on avait été super proche un jour. Et si c’est juste parce qu’elle m’a vaguement connu y a plus de 10 ans, ça craint un peu pour elle non ? Etre aussi bienveillante par les temps qui courent, c’est un peu suicidaire. Mais bon, elle a son mari avec elle, ça devrait aller non ? Je range la pommade avec l’autre bande et hausse les épaules.
« Je m’inquiète pas. Mais vous devriez pas. Perso, ça m’arrange, mais vous devriez pas penser autant aux autres. Ou être trop gentille. » Je la regarde, et mon sourire s’agrandit légèrement. « Mais merci. »
Je suppose qu’il en fallait bien des gens qui prennent encore soin des autres. Ouais, bon, okay, Je serais sans doute pas la dernière à aider si besoin. Surtout si c’était quelqu’un que je connaissais. Mais quand même, entre le repas et les medocs, c’était beaucoup non ? Enfin, non, de mes souvenirs, ils avaient toujours été comme ça, les Griffin. Gentils et souriants. Sauf quand Sid et Ethan, et parfois moi, faisaient des conneries plus grosses qu’eux. Et je me demande une seconde si j’aurais pas dû faire comme les mecs, jouer au petit Poucet, pour Sid. D’un autre côté, s’ils m’en avaient parlé, je me serais certainement foutu de leur gueule. Enfin, peut-être pas. Zak devait avoir besoin de ça. Peut-être même le grand simplet. Je la fixe une seconde avant de secouer la tête.
« Non. J’ai prévu de retrouver Sid aussi. Alors c’est gentil. Mais ça ira. »
Non, l’un n’empêche pas l’autre, mais non. Je pouvais pas rester avec eux. Et là, dans l’immédiat, j’ai pas spécialement envie de les revoir. Les retrouvailles seraient probablement un peu gâchées par ma présence. Ou par le fait que j’aurais envie de lui en coller une plus précisément. Et je me rends compte que je suis un peu sèche et que je tire la gueule en lui parlant d’eux. Mais hé, je la rassure déjà en lui disant qu’ils sont ensemble, et qu’Ethan protège Zak. Je pourrais faire mieux oui, avec un petit trémolo dans la voix et lui raconter une ou deux anecdotes mignonnes et rigolotes et rassurantes. Mais je l’ai encore un peu en travers de la gorge. Un peu. Alors le strict minimum c’est bien.
« Ça doit faire… deux semaines peut-être. Qu’on est séparés. » Ouais, bon, la blessure date d’une semaine, elle va le voir tu crois ? Bon, après, j’ai dit qu’on avait été séparé et que j’avais été blessé après, donc ça se tient. « Et je les ai cherché un peu, avec Torby. Parce que ouais, en plus ils ont emmenés le clebs depuis leur départ… Et je l’ai perdu aussi. Enfin, il s’est tiré à un moment, et j’ai pas été foutu de le retrouver non plus. » Je soupire. Et grimace un sourire. « Je fais comme vous je suppose. Je cherche, je fouille, je trouve quelques trucs ici et là. Je voulais avancer plus vers le Nord. Mais avec ça… » Je soulève un peu mon bras. « J’ai un peu été emmerdée, donc j’ai pas vraiment avancée… »
Je fronce les sourcils. Je devrais déjà être loin. Aussi loin que possible quoi. Je sais pas trop pour aller où exactement, mais plus loin. Il faudrait que je trouve une bagnole, ce serait cool. Pas discret, mais j’irais quand même plus vite. Et ça m’éviterait de soit couper à travers champs et forets et de me paumer, soit de traverser des bleds toute seule. Enfin, j’aviserai en cours de route de toute façon. Mais hors de question que je reste ici. Ou avec eux, aussi adorables soient-ils. D’autant plus s’ils sont gentils. Et surtout qu’ils cherchaient leurs gosses. Normal ouais. Mais non.
« C’est cool alors. Je dois aussi en avoir une, même si y a pas d’étiquette et que je serais absolument pas foutue de vous dire ce que c’est… Mais du poisson frais pour changer, ça pourrait être cool… Je pourrais peut-être l’aider ? »
Vous voyez ? Les gens gentils, on se sent obligés de les aider…
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Sujet: Re: Un buffet de chocolatines, s'il vous plait ! [Livre I - Terminé] Mer 13 Avr - 11:37
Pas penser autant aux autres ? Je hausse les épaules à mon tour. À quoi bon lui dire que, si l’on en vient à se comporter comme des saletés les uns envers les autres, on sera complètement perdus ? Soit on fera apparaître bien plus de ces horreurs, soit on vivra que pour notre paume, et alors plus rien n’aura d’importance ? Peu importe. Soupirant, je lui rendais son sourire, sans rien ajouter. Ou plutôt en enchainant sur les pistes laissées par les petits, sur cet unique espoir que nous avions de les retrouver. Et si j’étais tombée sur la gamine… enfin, la jeune femme en face de moi, c’est bien qu’il y en avait, de l’espoir, non ? Retrouver – et reconnaître – quelqu’un que je n’ai pas vu depuis au moins dix ans, plus probablement, ça tenait du miracle. Alors j’avais certes cette capacité qui me permettait de reconnaître assez facilement les gens, mais quand même.
Enfin bref. J’étais là, elle était là, elle avait vu les garçons. C’était l’essentiel. L’indispensable, même. Parce que si elle les avait vus, même s’ils avaient fini par se séparer par la force des choses, ça voulait dire qu’ils étaient encore en vie, et qu’on trouverait le prochain indice. Ça se trouve, c’était elle. Enfin, involontairement. J’imagine bien qu’ils en avaient laissé un vrai, mais bon… Elle pourrait nous aiguiller sur leurs faits et gestes. Et peut-être se joindre à nous, déjà parce que rester toute seule, c’était une super mauvaise idée, mais aussi parce que du coup, au lieu de nous indiquer simplement les choses, elle pourrait nous les montrer. Enfin, ça, c’était si elle était d’accord. Et à la voir hésiter ou secouer la tête, c’était visiblement pas le cas. Je me retenais de baisser les épaules, prenant conscience de l’espoir stupide que j’avais depuis quelques minutes qu’on s’était croisées, de la voir nous rendre nos fils. Mais je pouvais pas lui montrer. Hors de question de la forcer. Elle avait peut-être plus important à faire.
« Sid… Vous avez eu des nouvelles ? Tu l’as pas vu depuis quand ? »
Je voulais pas la décourager, et mes questions amenaient pas à ça d’ailleurs. JE voulais simplement savoir si elle avait une petite piste, la moindre piste, en fait. Si c’était pas le cas, il serait plus facile, largement plus facile, de l’amener à se joindre à nous. De toute façon, si elle en avait pas, elle devait déambuler sans but. Enfin bon, je verrais ce qu’elle me dirait. Et si je pouvais donner le change en la questionnant sur Ethan et Zak, alors je le ferai. De toute façon, je voulais vraiment savoir.
« Ils ont amené Torby ? Mais ils ont pas pensé qu’ils pourraient aboyer, les trahir, attirer les Zack ? Ils ont jamais eu de problème avec ? Et c’est pas ta faute, il a peut-être pris peur ? Il est parti quand tu t’es fait tirer dessus ? Tu sais, on doit surement pouvoir retrouver Torby, les garçons, et même Sid. Mais… Tu es sûre de vouloir rester seule ? C’est dangereux. Je t’apprends rien je suppose, mais à trois, on peut se protéger. Et s’aider. Je te force à rien, bien sûr. »
Je grimaçais quand même, en l’entendant parler de son bras. Évidemment. J’allais pas dire qu’il serait inconscient qu’elle reste seule alors qu’elle s’était déjà fait tirer dessus, mais j’en pensais pas moins. Ouais, elle avait survécu, mais n’importe quoi aurait pu lui arriver. Infection, gangrène… et plein d’autres désagréments auxquels je préférais ne pas penser. Mais genre vraiment pas. Mickaël et moi on se protégeait, je suppose qu’Ethan, Zak et elle se protégeaient aussi, avant, mais maintenant… J’espérais que Mike essaye de la convaincre aussi. On verrait.
« On va le rejoindre, si tu veux. Et je verrai si y’a autre chose à faire à ton bras. Le recoudre, ou autre. »
Je lui montrais une direction, et y allais à ses côtés, pour rejoindre mon mari.
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Sujet: Re: Un buffet de chocolatines, s'il vous plait ! [Livre I - Terminé] Dim 24 Avr - 0:24
Je sais bien que ce que je dis, ça sert à rien. Elle a toujours été comme ça. Gentille et attentionnée. Un peu genre la super maman quoi. Le genre de truc que j’avais pas su comment prendre. Le genre de truc qui avait gavé Ethan en vérité. Mais lui, c’est parce qu’il était un peu con aussi. A pas se sentir à sa place. Elle était cool sa famille. Moi, c’était pas la mienne, donc normal que je m’y sentes pas super à l’aise, mais lui… je sais ouais. Et la vérité, c’est que je le comprenais carrément, mais bon… Il avait quand même été con. Si Sidney n’avait pas été en prison, j’y serais restée moi chez les Lindsale… Ouais. Sid avait été enfermé, et lui s’était barré, et je m’étais retrouvée seule. Et on se demande encore pourquoi je suis en colère… Bref ! J’inspire profondément. Avant de bloquer à nouveau. Forcément qu’elle allait demander, en personne attentionnée qu’elle était.
« Je l’ai pas vu depuis… » Je secoue la tête. « Et non pas de nouvelles. Mais c'est Sid, il est comme moi, donc il va bien. Si Ethan a réussi à s’en sortir, y a franchement pas de raison… »
Quoi ? Ils avaient été aussi cons l’un que l’autre. Et non, j’ai rien d’autres à dire. Elle est pas assez débile pour insister pas vrai ? Visiblement non, vu qu’on embraye sur ses garçons. Je réprime en pensant à Ethan comme à son gosse. Non, il apprécierait pas forcément, c’est d’autant plus drôle.
« Ouais, apparemment Zak a pas voulu partir sans lui. Et non, aussi surprenant que ce soit, il est super silencieux, et mine de rien, il protège le gosse… je crois… » Je soupire. « Peut-être qu’il a eu peur, mais ils me l’avaient confié et… Enfin, on s’en fout, il s’est barré plus vite que son ombre, il s’en est sûrement sorti mieux que moi… » Je la fixe et acquiesce. « Ouais. Je m’en sors très bien toute seule. C’est gentil, mais… Vous les retrouverez. Si vous croisez Sid, dites-lui que je vais bien. Je le retrouverais aussi… »
Evidemment que ça ira. Je me débrouillerais très bien toute seule, ils seront mieux sans moi, ils retrouveront les idiots, tout ira bien. Même si elle est pas aussi convaincue que moi au vu de son regard. Mais ça importe peu. J’espère qu’elle cherchera pas plus à me convaincre qu’à savoir pour Sid. Ni que son mari le fera. J’ai pas envie, ça va juste me gaver en vrai. Je l’observe une seconde et soupire doucement, avant de me relever et de lui sourire. Elle est trop gentille.
« Allons-y. Du poisson frais et un peu de compagnie, ça se refuse pas. »
Et je casserais avant qu’ils n’essaient véritablement de me kidnapper pour m’emmener avec eux.