Sujet: [Terminé] C'est un jeu dangereux qui mêle chair et cœur Mer 15 Juin - 21:24
Je jette le fusain contre le mur, et je ferme les yeux en soupirant quand il explose en morceaux. Ben voyons, c’est pas comme si t’en avais à revendre et que ça se trouvait facilement… Je vais ramasser les morceaux encore potables, avant de les ranger dans la boite, et de m’assoir sur le canapé. Je reste les yeux fixés sur le mur, essayant vaguement de faire croire aux murs que je détaille les divers dessins et esquisses que j’ai fait comme pseudos plans pour la voiture, alors que je reste focalisée sur les portraits. J’esquisse un sourire. Ouais, les… genre t’en regarde plusieurs… Je ramène mes jambes contre moi, les enserrant de mes bras et posant mon front entre mes genoux. Je respire profondément et essaie de faire le vide pendant quelques minutes. De longues minutes. Bon. Ça marche pas. J’ouvre les yeux sans bouger pour autant.
J’ai encore mal à la tête. Moins, heureusement, je serais devenue folle sinon. Mais ça reste en arrière-plan. Tout comme mon épaule qui reste douloureuse. Ouais, ça aurait pu être pire. Rien que de repenser que Zak aurait pu être blessé par ma faute… Ouais, Sky aussi, mais c’est pas pareil. Zak, c’est… bah c’est Zak. Et Ashley n’avait même pas trop gueulé. Peut-être parce que Zak avait pas tout dit, j’en sais rien, j’avais pas vraiment fait gaffe sur le moment, la douleur était trop insoutenable et j’étais un peu dans les vapes. Mais elle avait remis l’épaule, me faisant gueuler quand même, et avait soigné tant que possible la plaie que j’avais à la tête. Et elle m’avait dit de ne pas dormir et de la prévenir si je vomissais ou autres joyeusetés. Oui, m’man. Elle était même venue vérifier la première nuit, régulièrement. Pour éviter un traumatisme ouais. Mais bon, j’avais simplement un marteau piqueur dans le crâne, pas d’autres symptômes. En même temps, si j’avais eu une hémorragie ou autre, elle aurait pas pu faire grand-chose hein ? Et y avait rien eu. Cool. Vraiment.
Sauf qu’elle n’avait pas à s’inquiéter, j’avais pas dormi. Du tout. Depuis 3 jours du coup. Bon, peut-être par à-coups de quelques minutes. Mais j’y arrivais pas. J’avais trop mal. Et là, j’aimerais parler de ma tête. De mon épaule. De mon dos. … Ouais, si y avait eu que la douleur, j’y serais sans doute parvenue. Sauf que je me sentais tellement… J’ai même pas de mot pour expliquer. Même quand ça allait pas, même dans les pires moments, même quand j’avais été seule, je ne m’étais jamais sentie aussi… Vide. Seule. Démunie. Démolie. Je déglutis et me focalise sur ma respiration, me forçant à respirer lentement.
Je sais que c’est de ma faute. Lui, en revenant, l’autre jour, après qu’on ait… après tout ça… Il avait l’air tellement… bien. Normal… Heureux. Comment il pouvait ? Comment il pouvait prendre ça aussi facilement alors que moi j’étais aussi paumée qu’effrayée ? Ou alors j’avais imaginé tout ça, parce que je voulais… Tu voulais quoi ?... Lui ? Je sais pas. Je… Et j’ai l’impression, vague mais persistante, d’avoir fait un putain de rêve éveillé. Ouais, je sais, je sais. C’est juste que ça avait été tellement… n’importe quoi. C’est pas ce que tu allais dire ça. Tu allais dire parfait. Ouais, parfait. Trop. Et je… ça m’a fait flipper. Parce que c’était pas normal. Parce que c’était trop. Trop rapide. Trop intense. Trop… Enfin, c’est Ethan. On s’engueule et après, paf ? Non. Donc c’était n’importe quoi. Sauf que j’avais été infoutue de continuer à me comporter normalement avec lui après ça. J’arrivais pas à le regarder, ni à lui parler, j’arrivais pas à savoir ce que je… Alors comment lui gueuler dessus pour lui dire qu’il faisait chier ? J’ai déjà du mal à me comprendre, alors qu’est-ce que vous voulez que je lui dise ?
Pourtant, je me suis retrouvée à errer la nuit. Comme d’hab oui. Et comme d’hab, je me suis retrouvée à passer devant leur chambre. Et à m’y arrêter un peu. Sauf que là, ça avait été plus fort que moi. J’avais fait les quelques pas qui me séparaient de lui. Et je m’étais glissée à ses côtés avant qu’il ne proteste. Mais il avait pas râlé. Il m’avait juste pris dans ses bras. Et j’avais mieux dormi ces quelques heures que durant toutes les nuits des 6 mois précédents… et ça m’avait juste embrouillé un peu plus. Et j’avais recommencé… deux ou trois fois. Même si ça avait été aussi lui qui m’avait dit de le rejoindre au lieu de faire chier. Et j’étais bien. Vraiment. Et c’était flippant. Et ça ne m’aidait pas, c’était pire… c’était douloureux. Et la journée, ça ne changeait rien. La journée, je fuyais. Quoique le pire était quand on s’était croisé dans les couloirs. Et qu’il… non, qu’on s’était juste envoyés en l’air contre le mur. Ou dans l’escalier. Parce que là, ces fois-là, j’avais juste l’impression d’avoir imaginé son regard et son sourire et sa douceur. Parce que j’arrivais même plus à me dire que ça avait été bien, vraiment. parce que c’était juste pour… ouais, s’envoyer en l’air contre un mur. Comment expliquer sinon ? Je passe mon temps à l’éviter. Un bonjour, un salut, et je me casse, parce que ça fait mal, parce que je suis perdue, parce que j’ai pas envie de savoir. Et pourquoi savoir si au final, y a rien de son côté ? Pourquoi risquer quoique ce soit ? Et vu que je l’évite, que je ne lui parle pas, si c’est pas juste un plan cul pour lui, c’est quoi ?
Non. C’est faux, tu sais que ce n’est pas juste ça. Je tourne légèrement la tête et tends la main pour ramener la peluche contre moi, enfouissant mon visage dedans, renfermant mes bras autour de mes jambes. Il peut dire ce qu’il veut, je sais que c’est lui. Qui d’autre sinon ? Les chaussettes Kitty dont il m’avait parlé avait été une gentille surprise. La peluche avait été une adorable surprise. La barre de Toblerone m’avait presque fait pleurer. Je suis grave quand même. Alors non, c’est pas que du cul. Mais… je… Te dire que tu tiens un peu à lui serait si difficile et horrible que ça ?... J’ai déjà tenu à lui. Et je me suis ramassée, et j’ai mis 10 ans à m’en remettre. Ouais, bon, j’exagère un peu… un peu. Mais je peux pas… Enfin, c’est Ethan. C’est…
Et puis… comment je pourrais lui dire… alors que je suis même pas sûre… alors que je suis même pas certaine de vouloir non plus… alors que je l’évite depuis 15 jours… Non, pire, alors que depuis 2 jours, ou 3, je sais plus trop, j’ai disparu de l’écran radar, partant et revenant alors qu’il fait presque nuit à chaque fois. Mais je peux pas. Et puis surtout… je… Enfin… Comment je pourrais lui dire ? J’ai rien dit à Ashley, alors qu’elle aurait peut-être pu m’aider, qu’elle savait peut-être… Non, j’ai pas eu besoin d’elle pour savoir. Ça avait été bien trop douloureux, bien trop soudain. Et puis… sérieusement, depuis des mois, j’ai plus tendance à avoir du retard qu’autre chose… Alors c’était pas ça. Et y avait eu trop de sang trop rapidement pour que ce soit de simples règles quoiqu’il en soit. Et j’avais parfois encore un peu mal…. Alors… non, c’était… Putain, c’est n’importe quoi. C’est pas comme si ça aurait pu être le moment. Comme si t’en aurais voulu si tu avais eu le choix. Ouais. Sauf que j’avais pas choisi. Sauf que je l’avais perdu parce que j’avais une fois de plus risqué ma vie. Sauf que c’était Ethan qui… sauf que ça faisait mal quand même.
J’inspire avant de relever la tête. Non, je pleure pas. je suis trop fatiguée pour ça je crois. J’essuie rapidement les larmes que je n’ai pas et défais lentement mes bras et mes jambes. Occupes-toi, t’as de quoi faire, tu peux commencer à faire les ailes, ce serait cool non ?
Je me lève et me tourne, la peluche à la main, avant de me figer. Putain de bordel de merde. Il est là depuis quand ? Qu’est-ce qu’il fout là ? Et depuis quand oui ? Je cligne des yeux, un peu écarquillés les yeux, avant de déglutir.
« Comment tu m’as trouvé ? »
Ouais, super. Bravo Lancaster. Y a à dire, t’es douée. Vraiment.
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Sujet: Re: [Terminé] C'est un jeu dangereux qui mêle chair et cœur Jeu 16 Juin - 8:01
Journée de merde tiens. Nuit de merde aussi. Je me rappelle même pas de la dernière fois où j’ai bien dormi. Bon, en fait, je mens, je m’en rappelle très bien. C’était il y a quelques jours à peine, quand elle s’est glissée dans ma chambre. C’était bien. Tellement. Même mieux que les fois où on s’est croisés dans les couloirs et que… bon ok, ça aussi c’était plus que bien. Différent de notre après-midi au centre commercial, faut dire que j’ai du mal à faire dans le mignon quand la nana que j’ai envie de sauter m’adresse à peine la parole mais elle avait l’air d’aimer aussi non ? Putain je sais plus.
Elle m’embrouille tellement. Je pensais que les choses se passeraient bien. On était bien tous les deux et je pige pas ce qui a merdé. Enfin si, elle a du se rendre compte que faire autre chose que se taper le looser du coin c’était un mauvais plan mais vu qu’elle a personne sous la main, en attendant elle dit pas non quand je viens la chercher. Je vois pas ce que ça pourrait être d’autre. Le pire c’est que je suis encore assez con pour lui faire des cadeaux. Je les ai laissés quand j’étais sûr qu’elle serait pas là, histoire de pas me les prendre dans la gueule et j’ai eu aucun commentaire. Je sais pas quoi en penser. Enfin c’est pas comme si je savais quoi penser de toute cette foutue histoire.
Si ça se trouve, je vois un truc alors qu’il y a rien. Je me suis imaginé cette complicité, ces moments qu’on a passé et le bien-être que j’ai ressenti avec elle. Et en plus, je me mets à réfléchir comme une gonzesse, bientôt je vais me mettre à chialer pas parce qu’on me dit un truc mais à la façon dont on me le dit, ou une connerie du genre, vous allez voir. Mais merde quoi, on était bien tous les deux non ? C’était cool. Ca aurait pu le rester. Je demandais pas plus.
Alors qu’est ce que je fous là ? Devant la porte de son putain de garage top secret, à me dire amèrement qu’elle avait parlé de bosser avec moi dessus. Sans plus m’en reparler depuis. Bah j’en sais rien. J’ai besoin de la voir en fait, même si c’est pour qu’elle me tourne le dos. Juste pour être sûr qu’elle va bien. Et ça fait trois jours que je la vois pas. Et je me rends compte que si ça dure, je vais péter un câble. Même si je la touche, même si ça dure trois secondes. Juste un peu d’elle. Pour oublier ce que j’ai ressenti en voyant dans quel état elle était après sa virée à la con et qu’elle n’a même pas daigné m’adresser la parole depuis.
Ouais, le mot que vous cherchez, c’est pathétique.
Enfin, j’ai l’habitude. Pire qu’une gonzesse je vous dis.
Je rentre, sans vraiment m’attarder sur ce qu’il y a autour de moi parce que je la vois, recroquevillée sur son canapé. Et que ça me serre le cœur. Alors que pourtant, autant le dire tout de suite, j’ai les nerfs depuis qu’on est revenus de notre après-midi.
Et j’ai envie de m’assoir à coté d’elle et de la prendre dans mes bras, de lui dire que ça va s’arranger, que ça va bien se passer, même si je suis infoutu de comprendre ce qui lui arrive. Et je fais un pas dans sa direction quand elle lève les yeux vers moi et qu’elle… bah en fait qu’elle pète toute envie de l’approcher, autant le dire tout de suite.
A la pensée de ce que j’ai voulu faire, j’ai un sourire sans joie et j’arque un sourcil dans sa direction avant de souffler, d’un ton froid qui ne m’est pas habituel, surtout quand je lui parle d’habitude.
"Modère ton enthousiasme Lancaster, je vais pas te saouler longtemps va. T’as beau t’esquiver au petit matin, t’es pas non plus une ninja, c’est pas bien compliqué de te suivre et comme quoi, je suis moins con que j’en ai l’air, j’arrive à te suivre sans trop me faire remarquer."
J’hésite sur la suite en fait. Je sens la colère remonter à mesure que je la regarde, que je me rends compte clairement qu’elle veut pas me voir et que j’ai vraiment été un idiot de mettre les pieds ici.
"Ashley m’a dit que ça allait pas fort et je voulais être sûr que… je voulais pas te fliquer mais je… bref. Oublie, je me casse."
Je secoue la tête, continuant de me traiter intérieurement de con quand je vois la peluche. Je tique un peu, essayant de pas me faire d’idées et je me retourne, pour bugguer complètement devant les portraits. Sérieux, c’est moi là hein, je délire pas si ? Mais pourquoi elle fait ça ? Je devrais trouver ça mignon ou une connerie dans le genre mais en fait, ça fait que m’énerver un peu plus. Je pose mes deux mains sur la table, lui tournant le dos et je prends une grande inspiration avant de reprendre, essayant de gérer tant bien que mal la colère qui demande qu’à s’échapper.
"Alors… que je comprenne bien. T’as décidé de sortir et t’emmènes qui avec toi ? Un gosse et un sourd. Ok. Et pour faire quoi ? Me chercher ? Alors qu’il aurait juste fallu que tu bouges ton putain de cul pour venir me demander ce que j’allais faire ? Au lieu de t’imaginer je sais pas quelle connerie. A tous ceux qui ont posé la question, genre ceux qui me parlent quoi, j’ai répondu. C’était prévu, c’était pas une putain de balade en douce."
Je me retourne alors que je me rends compte que ma voix est montée d’un ton.
"A quoi tu joues Lancaster ? Tu te mets en danger, tu mets le gosse en danger, vous auriez pu crever et tout ça pour quoi ? Pour venir te planquer là ? A quoi ça sert de me chercher si t’en as rien à foutre de ma gueule ? Si c’est pour ne pas m’adresser la parole voire carrément m’éviter depuis des jours ? Et c’est quoi ces foutus portraits de moi sur ton putain de mur là ?"
Je m’arrête brusquement, mâchoires contractées alors que je la regarde, me rendant compte que je dois avoir l’air tellement con à chercher un signe, à me dire qu’il y a une explication logique dans un truc qui me dépasse complètement. A essayer de retrouver dans son regard ce que j’avais cru lire la dernière fois, juste pour me dire que j’ai pas halluciné. Alors que si, c’est moi qui craque totalement là, c’est évident. Et qu’il y a plein de questions que j’ose pas poser parce que j’ai peur de la réponse. Qu’elle me confirme que tout ça, c’était du vent et que risquer sa vie lui a fait comprendre que j’en valais pas la peine.
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Sujet: Re: [Terminé] C'est un jeu dangereux qui mêle chair et cœur Jeu 16 Juin - 10:52
C’est usant d’avoir toujours les mêmes pensées qui tournent encore et toujours. Usant et déprimant en l’occurrence. Et j’ai essayé de les chasser, j’ai essayé de retrouver et de m’accrocher à cette colère, à cette espèce de j’menfoutisme qui me définit si bien. Sauf que faire semblant devant les autres, je peux essayer, mais quand je suis seule, ça sert pas à grand-chose. Et entre nous, je sais bien que je me suis rarement foutue de quelque chose pour de bon. J’ai juste tendance à me foutre des conséquences quand je fais ou dit quelque chose. Mais là, j’ai l’impression d’être un putain de fantôme. De plus parvenir à passer outre, à aller de l’avant. Ou une connerie du genre. Et le fait qu’il soit au centre de mes pensées m’aide carrément pas, j’ai juste encore plus peur, j’ai juste pas envie de réfléchir sur ça et de m’y appesantir. Parce que soyons honnête. J’ai plus grand-chose à quoi me rattacher. J’essaie de me convaincre que Sid va bien. parce que j’ai besoin d’y croire. Bon, et ouais, c’est une teigne, donc y a quand même des chances que ce soit le cas. Mais à part lui… à part lui, j’ai que le groupe. Et pour continuer à être franche, j’ai beau commencer à apprécier les autres, dans le fond, je sais bien que je me fous légèrement d’eux. Donc j’ai Ashley, parce qu’elle est importante pour les mecs, et que je l’aime bien malgré tout un peu ouais. J’ai Zak, que j’aime bien plus que je lui dirais. Et j’ai lui. Ethan. Et y a pas photo. Ethan, c’est… Ethan.
Alors forcément. Forcément que j’ai peur et que je sais pas comment faire. Parce que j’ai jamais été doué pour ça. Parce que j’ai des trucs que je peux pas lui dire… Si ?... Parce que je sais même pas ce que je veux moi exactement. Parce que si je le perds… ce serait trop dur. Et je perdrais les autres aussi du coup. Et sans eux… j’ai vu ce que ça donnait sur quelques semaines, et c’est pas cool. Et encore… j’étais tellement énervée et en colère contre lui, ça n’avait rien à voir. Bon, j’ai toujours une partie en colère contre lui. Parce que j’ai du mal à passer sur les douze dernières années ouais. Parce qu’il continue de se la jouer caliméro aussi. Mais maintenant ? Sans eux… Sans lui… Cette colère ne suffira plus. Le reste surplombe trop. Et puis… Et puis, oui, je… tiens à lui. La voilà, contente ? Mais un peu, juste… Et ça change rien au reste… Bref.
Et quand j’essaie de reprendre contenance, que j’essaie de me motiver, de bouger, je le vois là, devant moi, l’air de rien. Et ça pique. Et mon cœur fait une embardée. Et je parviens juste à me montrer légèrement cassante. Pas top non. Et autant le dire, j’aime pas son air et son ton. Du tout. Je déglutis avant de froncer les sourcils. Oui, le seul truc qui m’énerve dans sa phrase c’est qu’il se descende encore tout seul. Oui, je sais, j’ai pas dû trop aider dernièrement… Mais c’est toujours aussi gavant. Et mon cœur se serre alors qu’il poursuit. Voilà. Il s’inquiète pour toi. Ça veut tout dire non ? Tu lui causes des problèmes. Chacun son tour je dirais. Tu lui fais du mal. N’exagère pas, faut pas pousser… Il est quand même pas… Sauf que je sais pas quoi répondre.
« Ashley t’a dit quoi ? Mais bordel, elle peut pas… » Respire. Elle y est pour rien, elle a été cool. Respire. Je fronce les sourcils. « Ouais, j’ai mal à l’épaule. Ouais, j’ai mal à la tête. Ouais, j’ai mal… Je suis fatiguée, je dors pas, donc ouais, ça va pas fort. Mais ça… passera… » Ou pas. Ta gueule. Je soupire. « … Et tu me saoules pas. »
Abruti. Bon, si, il me gave. Mais c’est pas lui. enfin, je veux dire… c’est… Putain, c’est bon quoi. Ma prise se resserre sur la peluche, avant de me figer quand il se tourne et avise les dessins. Merde. Je savais que c’était une mauvaise idée. Mais ça me faisait du bien de les voir. Et puis, ils sont pas trop mal réussi, pas vrai ? Je trouve… Mais ça a pas l’air de lui plaire. Ouais, donc on va pas parler de ceux que j’ai pas terminés et qui sont pas affichés hein. Je me crispe malgré moi quand il inspire et prend la parole. Visiblement en colère. Et si ça m’énerve un peu, je peux pas m’empêcher de m’en vouloir aussi. Merde, sérieux, tu peux pas juste t’énerver aussi et lui balancer des trucs ? Histoire d’équilibrer et de pas te poser en victime ou pauvre malheureuse ou autre connerie ? Et j’y arrive à m’énerver un peu. Même si ses phrases me font mal. Plus que je ne l’aurais cru. Trop. Mais je m’accroche au peu de raisons que j’ai et ma mâchoire se crispe.
« Le nain m’a pas trop laissé le choix, on aurait dit un emmerdeur miniature ! Il m’aurait suivi si je l’avais dégagé, tu le sais bien. Et heureusement que Sky était là, parce que sans lui… » Je secoue la tête et détourne les yeux. « Je me suis rien imaginée. Je voulais juste… J’en sais rien, okay ? Je sais pas. C’était juste… J’ai eu envie de… ça m’a énervé, c’est tout. J’ai pas réfléchi, pour changer, et je me suis retrouvée dehors avant de m’en rendre compte… et je voulais juste… »
Mais si je suis claire. Et puis, ça va lui donner l’occasion de s’énerver un peu plus, même si je suis juste un peu exaspérée de mon côté. Contre moi, contre lui, je sais pas trop. Et à nouveau, ça fait mal. Même si je parviens à être un peu plus en colère.
« Ça n’a rien à voir ! J’ai pas fait exprès ! Je m’en veux assez d’accord ? Jamais j’aurais fait quoique ce soit qui aurait mis le môme en danger bordel ! Tu devrais le savoir ! »
Et il le sait hein ? Parce que sinon, ce serait… ouais, blessant. Moi toute seule, c’est une autre question… Bon, ouais, j’avais pas réfléchi… ce qui revenait au même, mais merde. Je le fixe, la mâchoire toujours contractée, le regard toujours paumé. Super. Mais… il a la même gueule non ? Comme s’il voulait… Comme s’il cherchait… Non. Si… ? Allez réfléchi Lancaster. Pour une fois que tu sembles être la seule en mesure de le faire… Je le dévisage et secoue lentement la tête.
« Comment tu fais ? Comment tu fais pour agir si normalement ? Y a tellement de… Et arrête de dire que j’en ai rien à foutre de toi ou que tu me saoules ou que je veux pas… Je… Je sais juste pas quoi faire d’accord ? Ni comment. Alors expliques-moi pourquoi ça parait si facile pour toi ! Comme si tout allait bien, comme si tout était normal ! Parce que c’est pas le cas ! »
Bon d’accord, je m’énerve un peu et je hausse un peu le ton. Sauf que c’est pas pareil… Non, ça l’est pas. J’inspire lentement.
« Et je viens pas me planquer bordel, je viens… Bon, un peu… » Je regarde autour de nous, avant de ramener la peluche contre moi, en serrant les bras, et ma voix se fait murmures. « C’est pas vraiment une planque, c’est plus… Un coin à moi. C’est tout.
Et y a pas que toi sur le mur. C’est juste… Enfin… Je… c’est pas parce que j’ai du mal ou que je sais pas comment faire que j’ai pas envie de… te voir. Ou de… euh…. Ça me fait passer le temps. C’est tout. »
Dans le genre classe, crédible et assurée… Je reste les yeux rivés sur le mur, comme si je ne connaissais pas déjà par cœur tous les dessins. Comme si y avait pas deux fois plus de portraits de lui que des autres. Comme si… Bon, si je suis paumée.
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Sujet: Re: [Terminé] C'est un jeu dangereux qui mêle chair et cœur Jeu 16 Juin - 12:43
Quand est-ce que les choses ont commencé à devenir compliquées avec Eliott ? Ah ouais, quand je l’ai embrassée. Bon en fait non, c’était déjà bizarre avant. Depuis que je l’ai retrouvée. Et même, je me demande parfois à quel point on était proches ou pas au final quand on était plus jeunes. Parce que je sais pas trop si beaucoup d’ados auraient supporté la petite sœur de leur meilleur pote juste parce qu’elle était marrante.
Donc, si je résume bien, j’ai jamais trop su quelle était ma relation avec Eliott, même quand je me suis tiré vu que je pensais à elle trop souvent pour que ce soit parfaitement innocent. Ok. Je prends note. Et donc ? Ca change quoi au final ? Question de merde tiens. Une de plus.
Parce que bon, dans le fond, ce qui importe c’est là, maintenant. Le reste on s’en fout. Je crois. Et j’ai pas envie de la perdre, même si j’ai envie de lui en coller une, même si je pige pas ce qui se passe. Je sais juste que ces derniers jours m’ont rendu cinglé et que je pourrais pas rester comme ça indéfiniment. Alors qu’elle m’envoie chier une bonne fois pour toute, on en parlera plus et je pourrais… bah je pourrais déprimer dans mon coin ou une connerie dans le genre.
C’est probablement aussi pour ça que je suis là. Pour me faire envoyer dans mes 22 mètres et comme ça me dire que je laisse tomber. Et pas uniquement parce que j’ai besoin de la voir.
… ok je suis pas crédible.
Et vu le raté qu’a mon cœur quand je la vois, je me rends compte à quel point tout ça c’est du vent, à quel point elle compte et ça me fait flipper. Surtout qu’elle me fuit, faudrait être con pour pas s’en apercevoir. Mais putain, elle arrive à me foutre les nerfs comme c’est pas permis. Si j’étais déjà tendu avant d’arriver là, là ça ne fait qu’empirer.
Je me crispe à sa réponse et je balance, avec un ton ironique que j’ai pourtant pas souvent, même avec elle.
"Elle peut pas quoi ? La fermer ? C’est Ashley hein. Et puis, elle est un peu conne, elle me voit inquiet alors elle essaie de me rassurer comme elle peut. Mais je lui dirais la prochaine fois de la fermer, comme ça je continuerais à tourner en rond pendant trois jours en espérant t’apercevoir pour être sure que t’es pas crevée. Ca marche."
Qu’elle ait mal à l’épaule, à la tête, qu’elle soit fatiguée, ça me serre le cœur évidemment. J’ai un mouvement instinctif pour la prendre dans mes bras mais je m’arrête à temps. Je reprends, toujours sur le même ton.
"T’es pas la seule à pas dormir. Quant au fait que je te saoule pas, vu la gueule que tu tires, j’en doute."
Bon, je pense que là, j’en ai trop dit. Il est temps de me barrer avant de balancer des trucs que je regretterais. Comme la traiter de connasse. Ou lui dire que je l’aime. Voire les deux. Et j’ai encore assez d’amour propre pour éviter de me prendre une énième veste. Mais voir mon portrait, la peluche, je sais pas pourquoi, ça me fait vriller. Enfin si, je sais, elle a pas le droit de se comporter comme ça et de me dessiner partout, comme si j’importais vraiment. Ca se fait pas. C’est tout.
"Ouais et au lieu de rester sagement à la régie, tu t’es dit que faire des conneries à plusieurs ce serait encore plus marrant. Youhou. Et tu voulais juste quoi putain ? Finis tes phrases un peu. Qu’est ce qui t’a énervée ? Que je parte sans te le dire ? Mais tu me parles pas, comment tu veux que je fasse ? Que je te laisse un putain de post-it ? Que je t’envoie un recommandé où je te demande si j’ai le droit d’y aller ? Oh, mieux encore, la prochaine fois, j’utilise Torby en facteur. Nickel, tu vois, tu seras pas obligée de me voir en face comme ça."
Et je secoue la tête, croisant les bras alors que je reprends, trop fort pour faire croire que ça me touche pas beaucoup trop cette histoire.
"Bien sur que si ça a tout à voir. Et s’il t’était arrivé un truc à toi hein ? Je fais quoi moi si…"
Non, ne finis surtout pas cette phrase, tu passes déjà assez pour un abruti pathétique. N’en rajoute pas une couche, c’est suffisamment ridicule comme ça. Alors je lâche, d’un ton sec, histoire de faire genre je n’ai jamais prononcé les mots là, juste avant. Ceux qui donnent l’impression que sans elle je suis paumé. C’est des conneries ça, hein.
… ou pas ok. Mais bon, elle a déjà pas trop envie de me voir, si je rajoute ça par-dessus. Bref…
"Encore heureux que tu ferais rien pour risquer la vie de Zak. Je serais même pas là pour parler avec toi sinon."
Et merde quoi. Si je peux même pas compter sur elle pour veiller sur Zak, je fais quoi ? A eux deux ils vont être foutus de nous mettre le feu à la ville ou une connerie dans le genre. Et de faire ça joyeusement en plus. Sa gueule m’interpelle et je me fige à ses propos avant de laisser échapper un rire en secouant la tête, incrédule.
"Comment je fais pour quoi ? T’es sérieuse là ? Tu crois que j’agis normalement là ? Que j’ai l’habitude d’aller baiser ma nana dans un couloir sordide parce que c’est le seul moyen que j’ai de passer du temps avec vu qu’elle a pas envie d’autre chose ? Que c’est normal pour moi d’être totalement largué parce que je sais pas si tu veux de moi ou pas ? Que je pète un plomb dès que je passe une journée sans te parler ? Et que… et merde Lancaster, tu crois vraiment que je fonctionne comme ça ?"
Si elle arrive à inspirer et à rester calme, autant dire que moi, c’est pas du tout le cas.
"Y a rien de facile dans cette histoire. Rien du tout. Mais ca s’était juste tellement bien passé entre nous que je pensais que… bref. Je … Fait chier."
J’y arrive pas. Déjà que c’était pas clair dans ma tête, là, c’est le pompon. Et elle a l’air si vulnérable que ça me gonfle encore plus. C’est probablement pour ça que je rétorque, les mâchoires toujours aussi contractées.
"Ouais tu te planques tellement pas que tu voulais que personne te suive. Alors que j’avais cru comprendre que tu voulais qu’on bosse ensemble dans ce coin. Mais ok, c’est ton coin à toi, c’est noté. Je reviendrais pas."
Je regarde de nouveau le mur et j’arque un sourcil. Y a peut-être pas que moi mais putain, j’y suis vachement quand même. Ca fait bizarre. Vraiment. Et pourtant, j’arrive à avoir une ombre de sourire quand je vois le portrait de Zak, même si je laisse échapper un profond soupir. Et je reprends, dans un murmure, mon regard se perdant le vague.
"Ca a rien à voir. J’ai du mal aussi. Et pourtant j’ai envie de te voir. Tout le temps. Si tu voulais vraiment tu serais venue depuis votre virée. Tu l’as pas fait. C’est pas bien compliqué en fait."
Je fronce les sourcils, comme si je me rendais compte de quelque chose d’évident. Si elle est là, c’est qu’elle veut qu’on lui foute la paix. Que je lui foute la paix. Et je suis même pas foutu de faire ça.
"J’aurais pas du venir, je le referais pas. Désolé."
Bon alors en fait là, j’aimerais bien être encore en colère. Ce serait bien. Merci. Parce que là, non, ça va pas le faire. Au moins, j’ai réussi à pas prendre une voix trop pathétique pour le coup. C’est déjà ça de pris.
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Sujet: Re: [Terminé] C'est un jeu dangereux qui mêle chair et cœur Jeu 16 Juin - 17:00
Ça va bien se passer. Evidemment. C’est bien connu que ça se passe toujours super bien avec lui de base. Dans la joie et la bonne humeur. Sauf que d’habitude, je gueule autant que lui. Sauf que je gueule même plus que lui en général. Parce qu’il m’énerve, qu’il prend tout de travers et se comporte comme si tout était toujours de sa putain de faute. Et là, je suis pas foutue de trouver un truc auquel me raccrocher pour l’envoyer bouler. J’ai une boule au ventre et le cœur qui se serre. Et autant le dire de suite, je déteste ça. Vraiment. Me sentir aussi fragile, aussi incapable de me décider ou de savoir, c’est carrément l’horreur.
Et l’avoir là, en face de moi, alors que je l’évite encore plus soigneusement ces derniers jours que les 15 précédents, qui étaient déjà pas mal, alors que je m’y attendais pas, ça me perturbe un peu. Genre j’avais besoin de ça. Genre juste un peu. Haha… Et non, c’était pas le truc à dire. Je fronce les sourcils et secoue la tête.
« Non, c’est pas ce que je voulais dire. » Bon si… Mais, il peut pas être si inquiet. Et puis… « Elle a bien fait, c’est simplement que…J’en sais rien. Que je pensais pas qu’elle avait remarqué. Ou… que ça la regarde pas. Mais elle a bien fait. »
Et ça va être reparti, qu’elle aurait dû le laisser mourir d’inquiétude, blablabla… ouais, je sais, je suis méchante. Mais d’un autre côté, je vois pas ce que ça peut lui foutre. Bah si. C’est Ashley, qui adore jouer à la maman avec tout le monde… Et il arrive mine de rien à me porter un peu sur les nerfs. Je le dévisage.
« Peut-être parce que là tu me gonfles un peu, mais pas pire que d’habitude. Et ça veut pas dire que tu me saoules… »
Non, c’est pas du tout contradictoire. Et non, je ne relèverais pas qu’il ne dort pas non plus. C’était déjà le cas avant non ? Ouais, pour moi aussi… sauf avec lui. Merde. Et j’aime décidemment pas le voir comme ça. En même temps, qu’il soit en colère, sarcastique ou blessé, t’aime pas. Bah ouais. Normal. Et il poursuit, toujours autant en colère, touchant toujours aussi facilement les points fragiles, ou sensibles, ou peu importe. Ouais, bon, je lui parle pas. j’avoue que ça aide pas… Sans déconner ?...
« Je pensais pas faire de conneries ! Et je vais clairement pas attendre sagement à la régie sans rien avoir à foutre. Je pensais que sortir le môme de sa console serait cool, d’accord ? Je pensais vous rejoindre pour… J’en sais rien bordel ! T’étais pas tout seul, mais ça m’a saoulé. Je voulais m’assurer que ça allait, ou t’engueuler pour x raisons ou juste sortir bordel ! C’est pas comme si j’avais été logique un jour merde ! » Ça se saurait… « Et je te demande pas de me prévenir. Je… Enfin… »
Finir mes phrases pourrait être une bonne idée effectivement. Si seulement je savais comment les finir. Parce que tout le problème est là. Je ne sais pas ce que je veux. Ce que j’ai voulu. Ce que j’attends. Ce que je dois faire. Ce que lui doit faire. Et… Et tout le reste. Je suis même pas certaine de vouloir savoir. Ouais, je suis dans la merde. Et je le regarde, les yeux un peu écarquillés. Si… quoi ? Tu sais très bien ce qu’il a voulu dire. et même s’il reprend sèchement, je m’en fous.
« Je le protégerais tu le sais… Et je serais pas là non plus s’il lui arrivait un truc, surtout par ma faute… »
Je le fixe toujours et je peux pas m’empêcher… ou alors j’ai besoin de savoir. Okay, de l’entendre. Ou… je sais pas…
« … Tu t’en sortirais. Sans moi. S’il m’arrivait quelque chose… T’as pas besoin de moi… pas vrai ? »
Continue comme ça, c’est grandiose. Pourtant, ce serait cool non ?... Enfin, je veux dire, je me sentirais moins conne. Ou pas. Mais je sais que moi, sans lui… Putain, je suis grave. Mais en même temps, je fais tellement de conneries, si jamais il m’arrivait un truc et que cet idiot… Sérieux, tu penses à devoir faire gaffe pour lui ??... ouais, un peu…
Je fronce les sourcils en l’entendant rire. Voilà, il se fout de toi. Et je me fige en l’entendant. Et si j’avais imaginé pouvoir être en colère, à l’instant présent, c’est grillé.
« Non… Toi, tu… t’es du genre à trouver des trucs pour faire plaisir, même quand tu fais la gueule. Toi, t’es du genre à sourire en la voyant même si elle te zappe… Toi, t’es du genre à accepter de lui faire un câlin même si elle t’ignore la moitié du temps… » Je hausse les épaules, un peu désemparée. « Je sais pas faire ça. Et je… »
Si, c’est un peu ce que je fais. Ouais, sauf que j’en suis responsable. Léger détail. Léger.
« Que tu pensais quoi ? Que j’arriverais à faire comme si de rien n’était ou comme si tout allait bien ? Que je serais pas flippée ? Que je parviendrais à juste… j’en sais rien… »
Et j’essaie de ralentir mon cœur qui semble vouloir s’emballer déjà. Passer du temps… C’’est bien ce que je dis, pour lui, ça a l’air si simple, si évident. Comme si c’était normal, comme si le fait que ça se soit tellement bien passé comme il dit n’était pas effrayant en soi.
« Ta nana ? »
Je sais pas si le ton est surpris, incrédule, ravi ou les trois. Mais si je suis… sa nana… ça veut dire qu’il est à moi en retour non ? Et ça me fait étrangement trop plaisir. Et ça me fait flipper. Ouais, ça aussi. Et à nouveau, je reste à le fixer comme une conne. Mais il est vraiment chiant en fait, sans déconner. Putain, je peux pas dire une phrase sans qu’il la décortique et la tourne n’importe comment pour que ça colle à ce qu’il s’imagine. Et voilà qu’il regarde à nouveau le mur. J’espère qu’il va pas s’amuser à compter… Bon, pas besoin de compter, ça se voit à l’œil nu… Et j’essaie de voir ce qui l’a fait sourire. Non, je le détaille pas quand il me regarde pas, bien sûr que non. Ah, Zak ? Ouais, possible, probable même.
Je pouvais pas. Aller te voir. Les mots ne franchissent pas mes lèvres pour une fois. Pourtant j’en ai eu tellement envie. Avant d’y renoncer totalement le lendemain.
« Quand tu as la tête en sang, l’épaule en crac, et une dizaine de zombies derrière toi, en général, tu te dis pas un truc genre ‘oh, putain, il va me tuer s’il apprend ça’. Je voulais mettre Zak en sécurité, mais le seul truc qui me faisait avancer réellement, c’était que t’allais être furieux si je rentrais pas. Bon, après, j’ai tilté que tu le serais quoiqu’il arrive vu mon état…
Et comment tu aurais voulu que je puisse aller te voir ? Alors que j’osais déjà pas avant ? ‘Salut, j’ai mis ton frère en danger parce que je suis trop conne, m’en veux pas trop’ avec un sourire ? Je savais déjà pas comment gérer avant ça, alors après… Et le lendemain, c’était mort, donc… »
Ok, mauvais choix de mot. Je me renfrogne un peu, serrant mes bras autour de moi, et détourne les yeux. C’est pas contre lui, mais bon, il le prendra comme tel ouais. Je soupire et putain je déteste vraiment ça. Je ferme les yeux une seconde. Si tu chiales, je te renie. … T’es con.
« Je pouvais pas. Enfin… Je peux pas te faire ça. »
Je relève la tête et le regarde à nouveau. Il est grave susceptible en vrai…
« C’est pas un coin que pour moi. Enfin… » Je désigne le mur. « Tout ce que j’ai fait, c’est dessiner. Parce que je voulais pas faire ça seule… Parce que je voulais… »
Merde. Je vais quand même pas répéter le peu de choses que j’ai déjà dit, si ? Bon, okay, vu mon comportement, il peut penser ça… Mais bon quand même… je m’approche du mur et passe mes doigts sur un des portraits.
« A chaque fois que j’ai eu envie de te voir j’ai dessiné. Je t’ai dessiné. Et j’en ai brulé la moitié parce qu’ils… étaient pas assez bien. »
J’ai un léger sourire, un peu amusé, alors que je le regarde.
« T’as toujours du mal à comprendre quand ça te concerne directement hein ? A toujours prendre de travers… Tu as du mal, mais pourtant tu es là. Alors que je me comporte comme une connasse. Moi, j’ai du mal, et j’arrive même pas à te regarder en face plus de 3 minutes. Alors que t’es adorable. »
Et mon sourire toujours présent se fait un peu perdu alors que je me perds dans son regard.
« J’ai peur Ethan. Non, en fait, je suis terrifiée. Et j’ai horreur de me sentir comme ça. Et je sais pas comment faire. Et y a tellement de choses… »
Mais je veux pas qu’il s’en aille. Je veux surtout qu’il arrête de dire des conneries genre je reviendrais pas, je referais pas… C’est chiant. Et non, j’y suis pour rien…
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Sujet: Re: [Terminé] C'est un jeu dangereux qui mêle chair et cœur Lun 20 Juin - 10:50
Je vais vraiment finir par croire que j’ai un don pour me fritter avec les gens que j’aime. A qui je tiens. Que je… oh et puis merde. Et puis en plus, elle gueule même pas. C’est pire encore. Ca veut vraiment dire que ça a grave déconné quelque part et j’en viens à me dire que j’aurais jamais du l’approcher, que j’aurais jamais du l’embrasser et encore moins le reste. Pourtant ça me paraissait tellement naturel, tellement bien que je pensais que c’était la même chose pour elle. Mais je me suis mis le doigt dans l’œil jusqu’au coude.
Expression de merde tiens.
Bon, je suis un peu long à la détente mais là, vu comment démarre notre petit tête à tête, je devrais finir par piger qu’il faut que je lui foute la paix. Ok, j’en ai clairement pas envie et j’ai vraiment besoin d’elle. Et je parle même pas de l’envie que j’ai d’être avec elle, ça c’est encore pire. Mais bon, faut pas être Einstein pour comprendre ce que ça veut dire quand une fille vous évite hein.
Bon, c’est pas tout ça mais avant de me casser, autant que je vide un peu mon sac non ? Histoire de pas rajouter une couche de regret à la liste déjà bien trop longue que j’ai. Faut que je suis un peu un spécialiste dans la matière, un vrai sport national, si si, je vous jure.
"Elle a bien fait mais tu voulais pas que je le sache, c’est ça ? Ok. Mais tu sais, c’est pas parce que tu nous évites qu’on a pas envie de savoir si tu vas bien ou pas. Et qu’on se soucie pas de toi. Bref…"
Quand elle me dévisage, je la fixe, le visage totalement fermé.
"Je te gonfle mais je te saoule pas. Normal. Et après me demande pas de te comprendre surtout."
J’en rajoute une couche mais putain, elle m’énerve, mais elle m’énerve. Je sais même pas ce qu’elle attend et autant le dire tout de suite, plus elle me parle, plus elle m’embrouille.
"Putain mais tu veux savoir comment je vais, viens me le demander au lieu de me suivre en douce et de te paumer. Sérieux, quand tu veux savoir un truc, tu vas pas voir le principal intéressé au lieu de faire de la merde ? Et ouais, j’aurais pu te demander de venir… mais je sais pas, j’avais comme vaguement l’impression que t’en avais pas la moindre envie. Bizarre non ? C’est peut-être lié au fait que tu me réponds à peine quand je te dis bonjour avant de te tirer ? Ca donne pas l’impression que t’as envie de venir en balade avec moi mais je dois être un peu con et pas tout comprendre. Ah ouais, on a acté que j’étais con c’est vrai."
Et je me retiens de lui gueuler dessus en lui demande ce qu’elle veut parce que je suis pas sûr de vouloir entendre la réponse. Je me contente de déglutir et de la fixer, hésitant, avant de secouer la tête.
"Je sais. Et il lui arrivera rien."
Et au reste de ses propos, je rétorque d’un ton sec, profondément agacé par le fait qu’elle puisse croire une seconde le contraire.
"Bien sûr que si j’ai besoin de toi. T’as pas encore pigé ?"
Sérieux, elle s’en rend vraiment pas compte ? Ou alors elle s’en fout et je vais encore passer pour le dernier des crétins à lui balancer ça ce qui, au vu de la gueule qu’elle tire, n’est pas totalement exclu. Et puis, bien évidemment, je continue de m’enfoncer et de balancer des trucs totalement à coté de la plaque. Mais faut dire que je pige tellement pas ce qu’elle veut, je me sens tellement largué que j’en viens à regretter d’être là. Au moins, en venant pas, j’aurais pas eu de réponses qui fâchent quoi.
Enfin je crois. J’en sais rien. J’ai l’impression un peu conne qu’elle serait presque en train de… de m’idéaliser ? Enfin pas moi, faut pas déconner, mais ma façon d’agir avec elle. Nan ce serait totalement débile. Mais tellement. Et puis, c’est Eliott, qui passe son temps à me traiter de simplet voire d’abruti, elle pourrait pas penser ça. Alors je me contente de souffler, hésitant.
"Et… c’est pas bien ? Faut que j’arrête ? Que je… enfin…"
Je laisse échapper un soupir et je fronce les sourcils au reste de ses propos. Je mets du temps à me décider à répondre et je me rends compte que j’ai de nouveau un ton sec. Faut dire que là, pour le coup, ça m’énerve ce qu’elle dit. Bon, ok, tout m’énerve là tout de suite. Même sa tête de paumée, parce qu’elle l’aurait pas si je lui avais foutu la paix.
"Parce que les choses allaient mal ? Super, je pensais pas que c’était aussi merdique pour toi. Si j’avais su que ça te poserait autant de soucis je me serais abstenu. Je pensais juste que… mouais, oublie. J’ai été con. Pour changer."
Et elle tique sur ce que je lui ai balancé. Ma nana. Ah ouais. Merde. Pour le coup, j’avais même pas fait gaffe et je hausse les épaules, pas du tout mal à l’aise mais alors, pas du tout.
"Ouais ? Nan ? Je sais pas. Juste… désolé c’est sorti tout seul, j’avais pas pigé que t’en as pas envie, que ça te pose plus de problème qu’autre chose."
Ca fait chier d’ailleurs, maintenant que j’y pense. Parce que bon, je me rend compte que dans ma tête, au final, c’était pas si embrouillé jusqu’à ce que je vienne la voir. Et je parle même pas de ces foutus portraits. Ils me font rester mais dans le fond, je sais pas si c’est vraiment une bonne chose. Bon, ça l’est pas du tout en fait. Et je garde ma mine renfrognée quand elle me répond, sentant mes mâchoires qui se contractent à chacun de ses mots.
"Si t’étais pas revenue je serais allé te chercher de toute façon. Et ouais, un truc du genre ça aurait été pas mal. N’importe quoi en fait. Là tu m’as juste laissé en plan. Et avec ce qui s’est passé entre nous bah… disons que si tu voulais me faire passer un message, t’as eu tout bon. Pas la peine de répéter."
Je vois qu’elle détourne les yeux et ça me conforte juste un peu plus dans mon idée. Je baisse le regard et je fixe le sol sans rien dire avant de lâcher, d’une voix moins assurée que je le voudrais.
"Tu peux pas me faire quoi ? Me dire la vérité ? Ce que tu penses vraiment ?"
Putain, je suis pathétique. Non mais vraiment. Pour un peu, je m’énerverais moi-même. Ah non, en fait c’est déjà le cas. Nickel. Ca va bien se passer. Je lève même pas les yeux quand elle parle des dessins, continuant de fixer ce putain de sol qui n’a pas le moindre intérêt. Mais, au reste de ses propos, je finir par les regarder et je fronce les sourcils avant de lâcher, dans un murmure.
"Ca fait un tas de dessins quand même."
Alors elle veut vraiment me voir ? Mais elle ose pas ? Putain, je pige plus rien. Mais alors plus du tout. Je finis par relever les yeux vers elle, arborant probablement ma tête de paumé habituel et je laisse filer un silence, incapable de dire quoi ce soit. Je sais même pas si je dois être encore plus énervé de la voir sourire comme ça, touché parce qu’elle raconte, saoulé parce que j’ai l’impression qu’elle me prend pour le dernier des abrutis. Un peu tout ça en fait.
"Je comprends pas quoi ? Vas-y éclaire-moi, t’as l’air d’en savoir tellement sur moi que t’as même pas besoin de venir me parler. Et je suis pas adorable. Et je suis venu parce que je suis fâché."
Putain je suis tellement pas crédible. Mais tellement pas. Surtout que pour le coup, c’est moi qui aie du mal à la regarder plus de 3 secondes dans les yeux. Et je pige vraiment pas pourquoi elle sourit alors que je souffle, hésitant.
"Mais t’as peur de quoi ? Et … tu veux quoi de moi ? Que je fasse quoi ? Que je te foute la paix ? Que je m’en aille ?"
Putain mais si elle me demande ça je vais pas pouvoir. Je vais péter un câble si je peux même plus l’avoir pour moi. Pour de vrai hein. En fait, je suis pas sûr d’avoir envie d’écouter les réponses à mes questions. J’ai envie de me tirer de là et d’oublier que je suis venu. Ce serait tellement plus simple.
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Sujet: Re: [Terminé] C'est un jeu dangereux qui mêle chair et cœur Lun 20 Juin - 17:55
Ce qui est marrant, c’est que je me dis que s’il était venu sans avoir l’intention de gueuler, que s’il avait été gentil, c’est sans doute moi qui aurait gueulé. Enfin, non, c’est pas marrant. Et en fait, je suis pas vraiment certaine que j’aurais vraiment pu m’énerver contre lui. Pas maintenant. Pas alors que je… Que tu quoi ? Que tu commences juste à tilter que si tu flippes autant c’est parce que tu tiens à lui ? Que si tu angoisses autant à propos de tout ça c’est parce que tu as peur de te retrouver encore toute seule ? J’ai pas peur…. Okay, je suis effectivement légèrement terrifiée en vérité. Et j’ai pas vraiment envie de me dire que je tiens à lui plus que je ne devrais. Mais pourtant, ma seule envie alors qu’il s’énerve face à moi, c’est de me réfugier dans ses bras et de plaquer mes lèvres contre les siennes. Merde. Je peux pas. Je veux pas. Je suis censée être plus forte que ça non ? J’ai pas besoin de lui, j’ai… Merde. Je le regarde avant de détourner les yeux. Je sais bien que c’est pas parce que je les évite qu’ils vont cesser de s’inquiéter. Mais au fur et à mesure, peut-être que ça serait le cas. Et si j’arrive à m’éloigner de moi-même, ça fera toujours moins mal que si ça vient d’eux en plus, pas vrai ? Je secoue doucement la tête, essayant vaguement de me mettre en colère, sans grand succès.
« Je te demande pas de me comprendre… Si tu y étais déjà parvenu, ça se saurait… Et tu peux m’énerver sans pour autant que je… C’est pas pareil. Et non, je voulais pas que tu saches, t’as pas besoin de t’inquiéter… pour moi. »
Ouais, bon, ça non plus, c’était pas le truc à dire. Ou si. Je sais pas. Je sais comment il est pourtant, je sais bien que malgré ce qu’il dit, ou ce qu’il essaie de faire croire, il s’inquiète et qu’il… Oh, ça me saoule. Il est chiant. Il… Il a raison. Mais c’est chiant.
« Arrête. Ça, tu vois, c’est gavant. On a déjà acté que si quelqu’un pouvait te traiter de con, c’était moi, pas toi. Et je… Je sais pas ce que j’avais l’intention de faire, d’accord ? Je sais pas, je pensais vous suivre, aller ailleurs, je sais pas. Et je t’emmerde, c’est pas ma faute si ce putain de bâtiment était rempli de zacks enragés. Je sais même pas comment ils ont pu être aussi rapides, et… Bref, on s’en fout. C’est de ma faute. On est d’accord. Mais ce qui vaut pour moi, vaut pour toi. C’est pas parce que je t’évite, que j’ai pas envie de savoir comment tu vas. »
Oui, non, c’était pas non plus contradictoire. C’était juste différent. J’ai besoin de savoir qu’il va bien. c’est tout. Je me contente de hocher la tête quand il parle de Zak. Tant qu’il le sait, c’est tout ce qui importe. Et je me fige en le fixant quelques secondes, alors qu’il répond à ma question. Et je peux pas empêcher un léger sourire d’apparaître sur mon visage. Il a besoin de moi ? Sérieusement ?
« Comment je pourrais savoir ? Je suis pas vraiment douée pour ça. Et je… Enfin tu… Comment toi tu pourrais avoir besoin de moi ? »
Tant qu’à faire dans les questions connes et le comique, autant continuer… Non mais sans déconner, c’est pas logique, on est d’accord ? Même s’il se sent bien avec toi. Même s’il pense à te faire plaisir alors que tu fais la gueule, ou que tu l’évites du moins. Même si ça me fait flipper aussi en vérité de lui demander ça. Putain, mais comment je peux être aussi effrayée par tout ce qui le concerne ? Et comment je peux en même temps en vouloir plus ? Comment je peux vouloir m’éloigner et vouloir qu’il continue en même temps ? C’est n’importe quoi. Je secoue la tête.
« Non ! Enfin, si c’est bien. Mais non, je veux pas que tu… Je sais pas. J’adore tout ça. J’adore rentrer dans cette saleté de chambre et trouver un petit truc, juste censé me faire plaisir, parce que je sais que t’as pensé à moi. Et je dors tellement bien avec toi que… Enfin… je… »
Je suis juste bien en fait en général avec toi. Même à moi, ça me parait tellement con à dire. Pourtant, lui, il est pareil non ? Alors pourquoi tu lui dis pas ? Parce qu’en le disant, ça rendra les choses… tangibles, réelles… Genre elles le sont pas là ? ... Bon, ok, il m’énerve un peu. Ça m’aide pas et je balance des conneries plus grosses que moi. Même si ce ne sont pas des conneries ouais. Surtout si ça n’en est pas en fait…
« C’est pas ce que j’ai dit putain ! Je dis que c’est pas facile. Que je sais pas comment faire. Que je suis paumée. C’est pas merdique bordel, c’est juste trop… Trop ! Tout ne va pas bien parce que je sais absolument pas comment gérer. Je sais absolument pas comment réagir. Et ça m’énerve autant que ça me fait flipper. Toi, tu sais, toi, t’y arrives. A accepter et à faire en sorte que ça aille. Tant mieux. Moi non. C’est pas que je veux pas, c’est que j’y arrive pas. »
Il devrait comprendre pourtant lui. Lui qui flippe pour tout et n’importe quoi. Sauf pour ça, forcément. C’est quoi sa logique ? Comment il fait pour accepter et… C’est pas grave. Respire. Et ma respiration un peu trop rapide et énervée se calme alors que je le regarde. Il est chiant. Mais… il me considère vraiment comme ça ? Sa nana ?
« Je sais pas ce que je veux. Enfin si… non… je sais pas… Je sais pas comment… » J’inspire et esquisse un léger sourire. « C’est ce que toi… ce que tu veux ? »
Mais t’es con. Il vient de le dire. Il arrête pas d’essayer de te faire comprendre. Et il veut pas seulement te sauter ou que tu sois sa nana. Il tient à toi. Tu le sais pourtant non ? Tu t’en es rendu compte non ? Et c’est bien pour ça qu’il est là non ? Parce qu’il s’inquiétait pour moi. Parce qu’il voulait me voir. Tu m’étonnes qu’il pige rien, j’ai déjà du mal à comprendre moi-même. Même si, si j’acceptais d’y réfléchir… et j’ai envie de passer mes doigts sur sa mâchoire pour qu’il arrête de faire cette tête. Ouais, j’ai pigé. Je sais. Je secoue la tête. Non. C’était pas ça. Je pouvais juste pas aller le voir comme ça, après tout ça, alors que j’osais pas, alors que j’avais peur, alors que… Et mon cœur se serre alors qu’il poursuit sans oser me regarder. Je peux, lui dire la vérité ? Je veux pas lui faire de mal. Putain, mais tu piges rien en vérité. C’est en fermant ta gueule que tu lui fais du mal. Depuis 15 jours, tu lui fais mal espèce de conne. Merde. Ma voix se fait plus douce, hésitante.
« Ethan…. J’arrête pas de te dire que je sais pas comment faire bordel, y a aucun autre message. Je sais pas où j’en suis c’est aussi simple que ça. Enfin, non, justement c’est pas simple… Quant à la vérité… C’est pas… Je sais pas comment te dire… Je sais même pas si c’est réellement important. Ça a juste été un peu trop. Trop d’un coup. Mais c’est pas toi, je veux dire, pas directement, pas… C’est pas toi. »
Oh putain… J’étais enceinte, j’ai fait une fausse couche. Là voilà, facile à dire. Et puis, on s’en fout, non ? C’est pas important. Lui, il l’est. Lui qui a l’air si paumé. A cause de moi. Ouais, bon, parce qu’il fait aucun effort aussi, on est d’accord. C’est quand même pas sorcier de comprendre le fond. Après, que ce soit plus clair, c’est une autre question. Je souris malgré moi, soufflant un léger rire. Mais je me contente de hocher la tête. Evidemment que ça en fait. Je pense tout le temps à lui, ça en devient pathétique. Si encore j’arrivais à me convaincre que c’était juste parce que c’est un super coup… Mais si c’était que ça, j’aurais pas cherché à l’éviter, pas vrai ?
« Non, t’en vas pas. Je veux pas…. Reste. Ça je sais. Je veux que tu restes. »
Je le regarde, déglutissant, l’air sans doute aussi égaré que lui, avant de regarder autour de nous, comme si je pouvais y trouver une réponse. Comme si la solution se trouvait cachée quelque part. Je soupire, avant de me forcer à le regarder pour de bon. Et je secoue la tête en haussant les épaules.
« Désolée de te briser tes rêves, mais si j’arrive pas à m’énerver là, c’est parce que t’es adorable. Même si t’es censé être fâché… »
Je baisse les yeux sur ma peluche et souris, avant de passer nerveusement mes doigts dessus.
« J’ai peur que ça ne marche pas. De me dire qu’en vérité, oui je suis trop bien avec toi. Que c’est pas normal, ou j’en sais rien. J’ai peur de me retrouver à nouveau seule. De ne plus t’avoir. Que tu te rendes compte que c’est une erreur. Je flippe de pas savoir comment faire. J’ai peur de te perdre. Je flippe de m’attacher autant. De pas savoir ce que je veux vraiment. De pas être capable de voir tout ça ou… j’en sais rien. J’ai peur…
J’ai l’impression que tout me fait flipper. Et je déteste ça bordel ! J’ai l’impression de me retrouver ado… Et non, même à 13 ans en fait, je flippais pas autant, parce que je savais qu’y aurait jamais rien. Là… c’est totalement con, je sais. Et je veux pas te faire de mal, et j’arrête pas, et ça fait qu’empirer le reste. Et je sais même pas si je veux vraiment…
Je te veux toi. Je crois. Même si je suis terrifiée. Parce que… je suis bien avec toi. Je me sens horriblement bien quand tu es là. Et quand je suis pas avec toi, je pense à toi tout le temps. Et ça me gave. Enfin, pas de penser à toi, mais de pas être capable de ne pas le faire. Et je suis tellement perdue, que oui, la seule solution que j’ai trouvé, c’est de t’éviter, parce que… J’en sais rien. Parce que c’est plus facile. Ça fait moins peur. »
Je respire, tachant de faire refluer les larmes. Non, je vais pas pleurer. J’ai déjà l’air assez conne comme ça, j’ai déjà l’air assez faible et geignarde pour pas en rajouter. D’accord, j’avais pas eu l’intention de dire tout ça. D’accord ma voix avait eu des hauts et des bas. Peut-être plus de hauts que de bas. D’accord, j’avais peut-être parlé trop rapidement, trop précipitamment. Et là, je me retrouve comme une conne, à avoir beaucoup trop parlé, et à plus oser le regarder en face, à fixer son putain de pull tout moche. Bon, okay, moins que le renne.
« Et j’ai fait une fausse couche, y a deux jours, le lendemain de ma sortie de merde. Enfin, c’est pas comme si c’était important, ou comme si j’aurais envisagé de le garder si je l’avais su, donc… c’est pas grave. Je voulais pas te le dire, parce que ça change rien, et je voulais pas que tu… J’en sais rien. Je sais même pas pourquoi je te le dis là, c’est juste, enfin, tu vois, tu voulais la vérité, alors, voilà, tu sais tout. Même ça. Le truc débile et sans importance. »
Et là, étrangement, ma voix est neutre et détachée, comme si ça ne me touchait pas. Mais c’est le cas non ? Ouais, je m’en fous. Et ma peluche commence à être mouillée de mes larmes. Mais tout va bien. Ouais, évidemment.
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Sujet: Re: [Terminé] C'est un jeu dangereux qui mêle chair et cœur Mar 21 Juin - 11:07
Sérieux, qu’est-ce que je suis venu foutre là moi ? Ca se voit clairement que je suis de trop, qu’elle voulait rester en paix et je viens juste l’emmerder. Tout ça parce que je m’inquiète, que chaque jour qui passe je suis un peu plus en colère parce que j’ai l’impression qu’elle me prend pour un con, que je sais pas où j’en suis alors qu’il y a quelques jours tout me paraissait tellement évident.
Putain pour une fois que je suis sûr de quelque chose quoi… et c’était si simple, si clair, si… j’en sais rien. C’était bien quoi. Enfin c’était que de mon coté quoi visiblement. Bref… Reste à trouver comment me tirer de là en gardant un semblant d’amour propre. Cte bonne blague…
Et sa réponse m’énerve encore plus. Je plisse des yeux alors que je la regarde, prenant une grande inspiration avant de souffler, d’un ton vraiment sec.
"Ouais, ouais, on sait, je pige jamais rien. Je m’inquiète pour toi si je veux. Que ça te plaise ou non. C’est comme ça. Faudra m’envoyer chier un paquet de fois pour que j’arrête."
Nan mais elle va continuer à me gonfler longtemps là ? A m’envoyer bouler sans le faire vraiment, à être contradictoire une phrase sur deux. Si elle veut vraiment me paumer, c’est réussi et franchement, y a rien de plus saoulant. Enfin si, y a pire. Là au moins, elle me parle. C’est déjà pas si mal en fait. Oui, oui, je suis pathétique, on sait.
"J’acte que dalle avec quelqu’un qui m’évite comme si j’étais le dernier des connards. Et ouais, j’ai pigé que t’aimais te jeter la tête la première dans les emmerdes, comme tu te foutais des gens qui t’entourent. Mais on est d’accord sur un truc. C’est ta faute oui. Et pour le reste, dans mon monde de simplet, quand tu veux savoir comment vont les gens à qui tu tiens, tu vas leur demander. Comme là. Je viens, je vois que t’as pas envie de me voir mais que t’es entière et je me tire. Point."
Bon ok, j’arrive pas à me tirer. Mais il faudrait, ce serait quand même le seul vrai truc intelligent à faire. Mais je m’éloigne un peu, histoire de pas être tenté de faire une connerie, genre la prendre dans mes bras. Pas trop envie de me prendre un revers, allez savoir pourquoi. Et c’est moi ou elle sourit là ? Elle se fout de ma gueule ? Sérieux ?
"Je sais pas… à tout hasard… en me demandant ? Tu te rends pas compte de la place que t’as dans ma vie ? Je me suis jamais senti aussi bien avec personne depuis… bah en fait je me rappelle même pas. Je sais même pas si c’est déjà arrivé et… et merde Lancaster m’oblige pas à faire dans la guimauve c’est déjà assez pourri comme ça."
Et évidemment, le reste de ses propos ne fait que m’embrouiller encore et toujours plus. Ca lui fait plaisir ou pas ? Pour un peu j’aurais presque l’impression qu’elle me reproche le fait que ça lui fasse plaisir. Si c’est ça, je démissionne. Enfin au lieu de ça, je souffle, comme un con, comme un ado de 15 ans qui sait pas y faire, parce que pour le coup, c’est un peu ça. Bon, ok, pas qu’un peu.
"Je pense tout le temps à toi. Et je dors… tout court quand t’es là. J’avais déjà Zak qui me rassurait, je me sentais vachement mieux de le savoir tout près mais vous avoir tous les deux c’est juste… enfin voilà quoi."
Je sens la colère qui descend doucement… pour remonter de plus quand elle recommence à parler. Sérieux, je vais vraiment mais vraiment péter un câble en fait. Pour de vrai.
"J’accepte que dalle Lancaster, j’essaie juste de prendre les choses comme elles viennent et d’apprécier les moments cools. Parce qu’on en a déjà pas tellement. Et que les moments qu’on passe tous les deux sont vraiment biens. Je sais pas moi comment tu pourrais réagir… tu pourrais peut-être juste faire ce qui te passe par la tête au lieu de me rappeler à quel point te rapprocher de moi te fait flipper. Parce que putain, à la longue, ça va devenir vexant."
Et surtout, ça me gave tellement qu’elle pense que je gère la situation, limite j’ai l’impression qu’elle me reproche quoi. Alors que je me contente juste d’être bien avec elle. Enfin… j’essaie. J’essayais. Oh et puis merde. Voilà qu’en plus, mon inconscient fait une boulette. C’est limite si je l’entends pas ricaner intérieurement, surtout que là, clairement, je m’attendais pas à balancer ça. La question qu’elle me pose me laisse un peu con. Je sais pas si elle m’énerve ou pas en fait.
"… je sais pas. Je me suis pas posé la question, c’est sorti tout seul comme je te disais. J’veux juste pas te faire flipper encore plus que je le fais déjà. Encore que, pour une fois que je fais bien quelque chose, je pensais juste pas que ce serait ça."
Ok, je me calme sur le sarcasme. Enfin c’est peut-être mieux que d’exploser pour de bon non ? J’en sais trop rien. Surtout qu’en fait, là, plus ça et plus je me sens juste déprimé. J’ai merdé, j’aurais jamais du l’approcher, ça aurait évité qu’on se prenne la tête comme ça. J’arrête pas de me répéter en boucle que c’était une connerie et je l’écoute qu’à moitié en fait, mon regard toujours rivé sur le sol. Et j’arrive pas à retenir le ricanement mauvais qui m’échappe à la fin de sa phrase.
"C’est pas moi. Putain je déteste tellement cette phrase. Et c’est encore pire quand elle vient de toi. Bien sûr que si c’est moi. C’est mon comportement qui te fait flipper, c’est ce qui s’est passé entre nous donc forcément, je suis en plein dedans. Enfin au moins, je sais comment faire pour éviter que ça dure."
J’aime tellement pas ça. Je veux pas me barrer de là, je veux pas me mettre à l’éviter aussi parce que ce sera la seule option pour pas péter un câble. Mais je vois pas quoi faire d’autre en fait. Même si je relève la tête quand elle reprend la parole et que la fixe, un rien perplexe.
"Tu veux vraiment que je reste ? Je… sans déconner ?"
Bien. Je suis donc définitivement totalement largué. Je laisse échapper un profond soupir et je reste là, les bras croisés, le visage fermé. Je l’écoute, sans rien dire, finissant par me décider quand elle reprend sa respiration et par lâcher, d’une voix neutre.
"Tu me perdras pas. Je te l’ai dit. Tant que tu voudras de moi je serais là. Mais je peux pas t’aider pour savoir ce que tu veux. Je peux juste te laisser en paix le temps que t’aies les idées claires. Peut-être que tu me veux moi parce que t’es trop embrouillée pour être lucide, je sais pas. Que j’aurais du te laisser respirer."
Je laisse filer un temps, avant de reprendre toujours sur le même ton.
"Je sais juste que je tiendrais pas comme ça. Je te veux toi mais pas comme ça. Et à choisir, je préfère encore ne rien avoir du tout. Même si ça fait mal. Même si je vais surement péter un câble et le regretter tous les jours. Même si j’ai besoin de toi, envie d’être avec toi tout le temps. Mais je veux pas te voir dans cet état à cause de nous. Et si c’est plus facile pour toi de m’éviter, que tu le vis mieux… bah on fera ça alors."
Je me fige pourtant à ses derniers mots. Son ton neutre, détaché, rien de tout ça n’est naturel, faudrait être con pour pas s’en apercevoir. Mais c’est quand je vois qu’elle est en train de pleurer que je percute enfin ce qu’elle vient de dire. Et merde. Merde, merde, merde.
Là, faut que je dise ou que je fasse un truc intelligent. Du genre lui dire que ça va s’arranger, que c’est pas grave, qu’on fera gaffe à ce que ça se reproduise pas, qu’un jour, quand tout ce merdier sera enfin terminé, on pourra y penser pour de vrai, parce que ouais, la pensée m’effleure même si je sais que c’est totalement débile. Mais putain je viens de lui dire que je vais l’éviter, ça serait pas hyper cohérent non ? Enfin, y a une part de moi qui me souffle que si on s’évite, au moins, elle finira pas dans un état pareil et ce serait pas plus mal. Je déteste la voir comme ça, mais tellement.
Je sais pas si c’est vraiment intelligent tout ça en fait et à dire vrai, très honnêtement, je m’en fous totalement. Je me contente de m’assoir à coté d’elle et de la prendre dans mes bras en balançant tout ça d’une façon tellement décousue que je suis même pas sûr d’être clair et compréhensible en fait. On verra après pour le reste, pour que je la laisse en paix.
Dernière édition par Ethaniel M. Griffin le Mer 22 Juin - 9:41, édité 2 fois
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Sujet: Re: [Terminé] C'est un jeu dangereux qui mêle chair et cœur Mar 21 Juin - 18:08
Ma mâchoire se contracte alors que je vois son visage et que j’entends le son de sa voix. Mais j’ai pas vraiment grand-chose à lui répondre. Parce que ouais, techniquement, je peux pas l’en empêcher. Et puis, si j’étais tout à fait honnête avec moi-même, ce qui n’est pas le cas qu’on soit d’accord, je dirais même que ça me fait plaisir et que j’ai pas envie qu’il arrête. Parce que ça veut dire qu’il tient à moi non ? Enfin, c’est une preuve supplémentaire… Et comme tout ce qui le concerne, ça me fait autant plaisir que… Non, ça en soi, ça me fait pas vraiment peur, c’est simplement que c’est compliqué à gérer, comme tout le reste. Ouais, j’ai un peu de mal. Quoique si c’était juste un peu, on en serait sans doute pas là. Donc ouais, j’ai énormément de mal à gérer tout ça. D’autant plus que c’est Ethan. Je secoue la tête et fronce les sourcils.
« Mais putain, je me fous pas des gens qui… »
Merde… Oui, bon, d’accord, j’ai pas vraiment l’avantage là. C’est pas cool. Bon, comme j’aime pas particulièrement ne pas pouvoir, ou savoir, répondre, et que ça m’énerve légèrement, ça m’aide un peu à pas trop larmoyer. Ouais, non, je larmoie pas non plus, faut pas pousser, mais j’ai tellement l’impression d’être à la ramasse et incapable de réfléchir et d’analyser que… Tu vois, même là, toute seule, je me perds.
« Oui, bah non. Moi, je suis pas comme ça. Si j’étais simple ou cohérente, tu t’en serais déjà aperçu, donc merde. Je voulais m’assurer que t’aille bien et que… Et puis c’est tout bordel ! Si j’arrivais à te parler facilement, j’aurais pas attendu 15 jours putain ! Je m’inquiète pour toi si je veux. Que ça te plaise ou non. Que tu comprennes ou non. »
Même si j’ai moi-même du mal à comprendre. Non, tu piges, sauf que tu refuses, parce que tu flippes. Je pensais pas d’ailleurs être aussi trouillarde. Fais chier. Et heureusement qu’il se barre pas d’ailleurs. Je l’aurais retenu, je crois, mais bon… La question se pose pas. enfin, d’un autre côté, je me retiens de tendre la main pour le retenir quand il s’éloigne… Bref. Ça me fait plaisir qu’il ait besoin de moi, peut-être trop ouais, mais c’est cool. Et mon cœur fait une nouvelle embardée. Et ma respiration stoppe un instant. A moins que ce soit le contraire, je sais pas trop. Oh putain. Les yeux un peu écarquillés, je le fixe et reprends d’une voix hésitante, même si je souris à la fin de sa phrase. Ouais, genre, j’étais vachement assurée avant. Ça aussi tu vois, j’aime pas, être aussi… niaise.
« T’étais pourtant drôlement guimauve avec Donna… Mieux qu’avec elle ?… Et les autres ? » Questions à la con, le retour. Et j’ose à nouveau plus le regarder. « J’ai une place importante ? T’es sérieux ? Même si… on s’engueule tout le temps ? Même si je suis super chiante avec toi ?... Pour de vrai ? »
Oui, bon, je veux pas faire guimauve non plus, sisi promis, mais là… Sérieux, comment je pourrais passer à côté et faire genre que c’est pas important ? Comment ne pas être super heureuse, et soulagée, de me dire que je ne suis pas la seule à me sentir hyper bien avec l’autre, malgré tout le reste. Bon, qu’il ait l’air un peu paumé, c’est cool sans l’être. Je me sens moins seule, mais j’aime pas qu’il le soit. Bref.
« Tu crois être le seul ? Si je pouvais être… Enfin, dormir avec toi… Mais je peux pas rester tout le temps. Zak… Je sais qu’il apprécie pas des masses et je veux pas… Enfin… C’est pas ce que je voulais dire. Je sais plus. »
Là voilà super. Perturbée moi ? Non, bien sûr que non. Tout va super bien. Et si moi, je reste paumée, lui repart de plus belle. Putain, mais c’est pas juste !... Peut-être parce que tu te sens coupable, un peu… Merde.
« A chaque fois que j’ai pris les choses comme elles venaient, je m’en suis pris plein la gueule, d’accord ? Donc, excuses-moi, mais non, c’est pas si évident. Alors ouais, c’est vraiment chouette quand on est tous les deux. Même plus que ça… Mais tu comprends pas que c’est justement ce qui me fait peur ? Que ce soit si… parfait. Comme si y avait un truc caché quelque part qui allait me tomber sur le coin de la gueule. Et ça a pas à être vexant bordel ! »
Bon si, je comprends qu’il puisse mal le prendre. Le connaissant de toute façon, c’est évident qu’il prendra tout pour lui, comme une insulte ou je ne sais quoi. Pourtant, c’est pas ça. Du tout. Mais je crois que je ferais mieux de me taire, parce que je vais juste empirer le truc là. Et c’est pas comme si lui m’aidait non plus. A sortir tout ça aussi naturellement, aussi facilement. Merde quoi. Que ce soit juste parce qu’il arrive à prendre comme ça vient, ou parce qu’il accepte, je m’en tape. Lui y arrive. Pas moi. J’ai un léger rire et je secoue la tête.
« Y a pleins de trucs que tu fais bien. Et ça, ça en a toujours fait partie, t’étais adorable avec machin et je suis sûre que tu l’as été avec toutes les autres… Et en fait, je veux pas savoir. » Je me renfrogne un peu. Oui, j’arrive à m’énerver toute seule là. « Et tu me fais pas flipper. Enfin… Peut-être que… que je suis jalouse que t’arrive à… prendre ça facilement. Mais c’est pas ce que tu fais ou ce que tu dis… Je t’ai dit, j’adore… tes attentions et tout le reste. Je me sens… »
Aimée. Merdemerdemerde. Et ouais, ça, ça me fait flipper. Je suis pas nette. Je devrais être rassurée, heureuse, épanouie, ou je sais pas quelle autre connerie avec des pâquerettes et des arc-en-ciel. Hé bah non. Pourtant, j’aime vraiment être avec lui, même pour dormir, j’aime vraiment trouver un cadeau quand je reviens, pas pour le truc en lui-même, mais parce qu’il aura pensé que ça me plairait. Putain, je suis vraiment grave. Je suis dans la merde. Et j’essaie d’expliquer. Mais quand je disais qu’il prendrait forcément tout mal… et ça me saoule.
« Oh putain, mais t’es vraiment chiant Griffin ! Arrête de prendre tout ce que je dis de travers. C’est dingue cette faculté que t’as ! Je me sens pas à la hauteur, okay ? T’es content ? Donc non, y a pas que ça, mais ouais, je suppose que tu peux prendre ça pour toi et con comportement. A être gentil, attentionné et adorable. Alors que moi je me conduis comme une garce. Mais tu as raison, du coup, c’est toi ! T’es trop parfait ! Si je dis ça c’est mieux ? C’est n’importe quoi, mais tu pourras le prendre pour toi pour de bon, ça te va ? »
Je fronce les sourcils. Mais si je suis un peu énervée, j’ai surtout mal. Parce qu’il est chiant, parce que je lui fais mal, parce que oui putain, je suis paumée et flippée, etc, etc, etc… Je soupire.
« Ouiii ! Sinon je t’aurais dit que tu me faisais chier et… Bon, okay, je te l’ai dit… Mais je t’ai pas dit de me foutre la paix. Reste. S’il te plait. »
J’avoue que je suis un peu compliquée, mais bon quand même… il fait aucun effort non plus pour comprendre. Il devrait me connaitre, mais non, visiblement pas assez. Ou alors c’est moi qui déconne. Ouais, bon, ça, c’était déjà sûr. Et si je parle trop, si j’ai l’impression de rien contrôler là non plus, lui pour changer, est calme. Sans dec, vous trouveriez pas ça insupportable vous ?
« Mais t’en sais rien ! Si tu changes d’avis, si t’en as marre, si… » Je soupire. « Et arrête de dire des conneries. Je suis tout à fait lucide. Je sais très bien pourquoi je te veux toi, d’accord ? Ça, c’est pas difficile. Et tu m’as pas emmerdé. T’aurais pu chercher à me voir, ou à me parler… Tu m’as laissé respirer Ethan. Te contentant de… de pas assez. Et pour ça aussi je m’en veux putain, parce que… parce que je veux pas que tu sois malheureux. Même si c’est pas très réussi pour l’instant je sais… »
J’ai un arrêt alors qu’il reprend. Quoi ? Alors qu’il vient de dire qu’il me laisserait pas ? Et je reste à le fixer un peu, avant de cligner des yeux. Je souris, les larmes aux yeux, en secouant la tête. Il est vraiment con.
« Tu vois. Je te mérite pas. Moi, je te fais du mal parce que je suis trop conne. Toi, t’es tellement adorablement con que tu me laisserais si c’est plus facile pour moi. Mais tu crois vraiment que c’est ce que je veux ? Non, parce que là sinon, je t’aurais foutu dehors en gueulant si je voulais pas te voir. Je serais pas là à mettre des trucs de côté sans oser te les donner. Parce que non, je peux pas te les mettre sur le lit alors que je t’évite, ce serait pire. Si je le vivais mieux, je serais pas là à te dessiner sans arrêt. A me demander où tu es. Avec qui. Si tu vas bien.
Et je veux pas que tu préfères rien du tout. En fait, ça va juste m’énerver si j’y réfléchis. Parce que soit ça veut dire que t’es en train de proposer d’être malheureux, soit ça veut dire que c’est pas si important que ça. Et aucune des deux solutions ne me convient. Ouais, tu vas encore décortiquer cette phrase n’importe comment… Mais non. Je veux pas. Je sais pas trop comment faire… mais je veux pas… »
Même si j’essaie désespérément de me convaincre que ça va aller. Même si une petite vois me souffle que j’ai tort ou qu’il peut pas autant tenir à moi. Même si j’écoute un peu cette petite voix et que ça me fait mal. et je sais pas pourquoi je continue de parler. En soi, je sais pas pourquoi je balance tout ça depuis tout à l’heure, je sais, mais là, c’est pire. Et en plus, je me retrouve à chialer. De pire en pire, plus pathétique là, tu meurs. Pourtant, ça sort tout seul et j’ai beau essayer de me persuader du contraire, ça craint.
Je me retrouve dans ses bras avant même d’avoir capté. Et sans même y réfléchir, je me tourne vers lui et me blottit dans ses bras, m’accrochant à lui comme si tout pouvait effectivement s’arranger. Et au milieu des larmes idiotes, je souris, un peu amusée. Même si je me sens à nouveau affreusement bien à ses côtés, même si ça me plait étrangement trop tout ce qu’il dit.
« Avec un chien et une maison avec des barrières blanches ? Et une balançoire ? »
Que t’es conne. Et des volets bleus, et des fleurs sauvages en guise de parterres. Le truc bateau par excellence… Mais pourtant… J’inspire profondément avant de relever la tête et de le regarder.
« Tu vas pas partir hein ? Sous l’excuse bidon que ce serait mieux pour moi ? Parce que sinon je serais obligée de t’assommer avec une clef anglaise et de te garder jusqu’à ce que tu reviennes à la raison… ça va être chiant, je devrais aider Zak à te chercher… Ce serait moche de devoir lui mentir… »
Ouais. Un peu bipolaire je sais. Pas nouveau. Encore moins avec lui. Je sais pas comment faire. Mais je veux pas qu’il parte. C’est déjà ça non ? Y a grave du progrès en vérité…
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Sujet: Re: [Terminé] C'est un jeu dangereux qui mêle chair et cœur Mer 22 Juin - 11:11
Bon, essaie de rester calme Griffin, sinon ça va vraiment pas le faire et tu vas te mettre à gueuler encore plus fort. C’est fou cette capacité qu’elle à me faire sortir de mes gonds. Bon et à me calmer tout aussi rapidement ok. De là à dire qu’elle influence grave mes humeurs il n’y a qu’un pas que je ne vais pas franchir. Non, non, non. Surtout pas vu son attitude, la sensation grandissante que j’aurais jamais du venir la voir, que je vais vite déchanter et que tout ce que je pensais vis-à-vis d’elle, de nous, c’était du vent. Finalement je vais me contenter de survivre hein, de chercher à bouffer, d’éviter les zombies et de veiller sur Zak. Ca me parait vachement moins risqué et au moins je me casserais pas la gueule. Voilà.
Et je plisse des yeux à sa répartie, secouant la tête comme si je l’imitais.
"Genre, tu te fous des gens Lancaster, c’est pas un scoop. Je pensais juste me détacher du lot. Tant pis pour moi."
Sans compter le fait que là, elle en rajoute une couche. Putain mais pourquoi je pars pas sérieux ? Ca va nous mener nulle part si ce n’est à nous balancer des trucs pas sympas. Enfin si, quelque part, c’est sympa, elle dit qu’elle s’inquiète de moi. Mais pas comme ça, elle a pas le droit. C’est tout.
"T’as pas attendu 15 jours. Si j’étais pas venu aujourd’hui, t’aurais fait quoi ? T’aurais continué à m’éviter combien de temps avant de finir par te barrer du jour au lendemain sans rien dire ? Tu crois que ça m’a pas effleuré ? Tu crois que je flippe pas tous les matins à me demander si tu vas sortir de ta chambre ou si t’es pas esquivé en douce ? Parce que tout ça te gonfle ? Alors non, clairement, t’as pas le droit de t’inquiéter pour moi, surtout pas de cette foutue façon aussi détournée. Parce que ça me rend juste dingue."
Et pas qu’un peu. Elle se rend compte de ce que ça fait ou pas ? Et si ce que je lui dis semble la faire sourire, outre le fait que je sais toujours pas si elle se fout de moi ou si c’est parce que ça lui fait plaisir, autant dire que moi, ça me gonfle juste un peu plus.
"Mais putain c’est quoi ce blocage que tu fais sur Donna ? C’était y a des siècles et là, ça a rien à voir. Tu me donnes juste une raison de me comporter normalement, de faire autre chose que de penser à trouver de la bouffe ou à comment survivre à ce putain d’hiver. A cause de toi, quand j’arrive à dormir, je me réveille avec un sourire à la con parce que je sais que t’es là, pas loin. Avant de me rappeler que c’est des conneries tout ça, que je pourrais aussi bazarder les conneries que je te trouve vu ton absence totale de réaction."
Au reste de ses propos, je me fige et je la fixe, l’air un peu ahuri. Comme d’hab quoi. Enfin, ça doit être pire que d’habitude en fait, j’avoue.
"Tu m’emmerdes. Mais alors t’imagines pas à quel point. Oui t’as une place importante dans ma vie et oui ça me fait flipper de m’en rendre compte, de me dire que je peux pas me passer de la foutue petite sœur de Sid’ alors que de ton coté, j’ai juste l’impression que tu t’en fous et qu’au mieux, tu cherches le meilleur moyen de pas avoir à me supporter de trop. Malgré ton caractère de merde, malgré le fait qu’on se prenne la tête. C’est comme ça, c’est tout."
Pour de vrai. Sérieux, quelle question de merde. Comme si tout ce que j’avais pu dire ou faire avant ne comptait pas vraiment. Et puis là, sa réponse, bah ouais ça m’embrouille un peu plus. Qu’elle me jette pour de bon et qu’on en parle plus, là je sais plus sur quel pied danser et j’ai juste envie de gueuler un bon coup pour qu’on arrête là.
"J’en sais rien. Comment tu veux que je devine ce dont t’as envie ? Je suis déjà pas doué quand ça me concerne mais alors avec toi, je suis totalement largué. Et ouais Zak apprécie moyen. Je voulais lui en parler et après je me suis qu’on s’en foutait vu que t’avais pas l’intention de revenir me voir."
Tiens, je pensais pas pouvoir être aussi amer d’un coup. Va falloir que je me calme parce que ça c’est largement pire que la colère. Surtout qu’elle vient de dire qu’elle voulait dormir avec moi non ? Mais ça colle pas avec le reste, alors je sais pas. J’en sais rien. Ca me saoule.
"T’as pas le monopole pour ce qui est de t’en prendre plein la gueule Lancaster. Et si c’est vexant parce que putain, tu le dis toi-même, t’attends le moment où ça va mal se passer. Alors forcément, tu vas le provoquer ce moment, ou ce sera moi parce que je saurais tellement pas comme gérer que je vais faire de la merde. Et tu pourras dire que t’as raison. Super. Tout ça pour tout foutre en l’air bien comme il faut."
Je lui jette un regard noir alors qu’elle continue. Et qu’elle se marre. De mieux en mieux tiens. Y a quoi de drôle dans ce que je raconte ? Non mais vraiment ? Parce que là, je vois pas. Et j’aime pas sa façon de dire que je fais des trucs biens, on dirait encore un putain de reproche.
"Pour ce que ça me sert d’être… comment tu dis ? Ouais adorable. Mon cul. Et je l’ai dit, je prends rien facilement. J’essaie, c’est pas pareil. Et si ça peut te faire plaisir ou te rassurer, là c’est bon, y a plus rien de facile. Plus rien d’évident. Tu te sens quoi au juste ?"
Elle voudrait pas les finir ses putains de phrases ? Histoire que je sache à quoi m’en tenir pour de bon ? Encore que, vu ce qu’elle me balance, finalement, je me dis qu’elle peut s’abstenir. Parce que là, ouais, c’est marrant, ouais c’est n’importe quoi. Alors je me marre. Mais c’est pas mon rire habituel, y a bien trop de sarcasme pour que ce soit naturel.
"Quoi ? A la hauteur de quoi ? Du mec qui te baise dans un couloir entre deux ? Qui se contente de ça parce que dans le fond, il en a grave envie ? Et que s’il se dit qu’au moins, il a déjà ça ? C’est classe ça ? Adorable ? Parfait ? C’est quoi cette excuse de merde sérieux ? Mais ouais c‘est n’importe quoi, t’as raison."
Et paf, d’un coup, en deux mots, elle arrive à me calmer. Oh je dis pas que je songe toujours à me barrer, que je suis pas en train de me convaincre doucement mais surement que ça reste la meilleure idée. Mais pas tout de suite quoi.
"Ok. Je reste. Pour le moment."
Bon, je suis même pas sûr qu’elle m’ait entendu tellement j’ai parlé bas mais vu qu’elle continue à parler, on va dire que oui hein. Et à ses propos, je réponds, toujours sur le même ton, toujours à fixer le sol, le canapé, sa putain de peluche.
"Pourquoi j’en aurais marre ? Tu crois que ce serait pas déjà le cas ? Tu crois que ça peut être pire que maintenant ? Et pourquoi tu me veux moi alors ?"
Pourquoi je pose toutes questions ? Je suis maso ou quoi ? J’ajoute rien au fait que je sois malheureux. De toute façon, vu ma gueule, on peut pas dire que je sois franchement content. Bon, il parait que je le suis jamais donc c’est bien, ça fait juste que le confirmer. Ou une merde dans le genre. Et quand je lève les yeux vers, je vois ses larmes, son sourire et je lâche, d’un ton sec.
"… arrête de dire ça. Comment tu peux penser que tu me mérites pas ? Redis le une fois et je me casse, vraiment."
Je crois que j’ai jamais été aussi sérieux de ma vie, même tout ce qu’elle dit me fiche une putain de boule au ventre, même si j’ai envie de sourire à ce qu’elle raconte, je veux pas qu’elle s’imagine des conneries pareilles.
"Je le suis déjà. Malheureux. Alors un peu plus ou un peu moins. Si ça peut t’éviter d’être aussi mal. Et si ça t’évite de te poser toutes ces questions, si ça t’évite de te mettre dans cet état ouais, je le ferais. Et ça veut pas dire que c’était pas important. Ca l’est pour moi. Mais tu l’es plus. Même si j’aurais bien aimé avoir mes cadeaux."
Je suis tellement pas crédible à essayer de balancer un truc léger. Ca sonne creux, je sais bien, mais avec tout ce que je lui dis, ça m’évite de faire trop dans le drame. Ou pas. Enfin c’est sans compter le reste. Je cherche même pas à réfléchir et je la serre contre moi, balançant tout et surtout n’importe quoi qui me passe par la tête. Je sais pas si c’est une bonne idée, je veux juste qu’elle aille mieux, c’est tout. Et à sa question, je l’embrasse au sommet du crâne, soufflant le visage dans ses cheveux.
"On a déjà le chien Lancaster. Mais ouais, pourquoi pas. Et Zak aura un appart au-dessus du garage. Et on l’obligera à tondre le gazon tous les dimanches."
Et quand elle relève les yeux, je déglutis et j’effleure sa joue avant de l’embrasser doucement.
"J’ai pas envie de partir Eliott. A cause de toi et de Zak. Ou grâce à vous, je sais pas trop. Mais je veux pas que tu te mettes dans tes états pareils à cause de moi, de nous, de je sais pas quoi. Si être avec moi t’apporte plus d’emmerdes qu’autre chose c’est clair que je vais m’éloigner. Je pourrais pas partir, j’y arriverais pas de toute façon. A plus vous voir. Même s’il doit plus jamais rien se passer entre nous deux."
Je me rends compte à mesure que je parle. J’ai envie de voir Zak grandir, de veiller sur lui autant que je peux. J’ai envie d’être avec Eliott et de me dire que si on se sort de toute cette merde, on pourrait avoir une vie ensemble pas trop dégueulasse. Même si je sais que c’est débile, même si je sais que ça n’arrivera probablement jamais, l’espace d’une seconde, j’ai envie d’y croire.
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Sujet: Re: [Terminé] C'est un jeu dangereux qui mêle chair et cœur Mer 22 Juin - 18:18
D’accord. Ça craint. Et sans doute que ça fait qu’empirer la situation déjà merdique de départ. Mais pour autant, maintenant qu’il est là, je veux pas qu’il parte. Ça a été super dur de pas chercher à le croiser dernièrement, ne serait-ce qu’en passant devant la chambre ou à l’apercevoir de loin avant de me barrer. Et je me rends compte, en l’ayant là en face de moi, que le nœud que j’avais au ventre se défait petit à petit. Même si on gueule. Même si je me rends compte que ouais, il s’inquiète pour moi, que ouais, il m’en veux vraiment, que ouais, je lui ai fait mal. Mais merde, c’est pas non plus comme si j’avais fait exprès.
Et je me crispe davantage. Peut-être qu’il a pas tort pour les autres. Mais l’entendre le dire, ça fait mal. Surtout de s’apercevoir qu’il pense être dans le lot. Et je me fige alors qu’il poursuit.
« Je t’ai suivi bordel, à la base c’était pas pour rien ! Y a juste d’autres raisons qui m’ont empêché de le faire. Tu crois que je suis totalement débile et qu’avec des putains de zacks partout, avec la fin du monde, je vais tenter de m’esquiver et de survivre seule ? » Je secoue la tête. « Ouais, d’accord, ça je pourrais. »
Je le dévisage, la mâchoire crispée, retrouvant un peu ma colère.
« Alors qu’on mette les choses au point Griffin. Je me suis jamais barrée sans rien dire. J’ai toujours été là. Je me suis pas sauvée sans laisser de traces du jour au lendemain en me foutant de ce que les gens pouvaient ressentir. Même les Lindsale, je leur envoyais des cartes quand je pouvais, juste pour dire que j’étais pas morte dans un fossé. Alors va te faire foutre, non, je me fous pas des gens que j’aime. Et tu penses sincèrement que je serais capable de partir et de vous laisser ? De plus voir l’air insolent du môme ? De plus pouvoir entrevoir ton sourire de petit con ? Putain Ethan ! J’essaie de me convaincre que Sid est vivant, parce que sinon ce serait trop dur, mais putain de bordel, j’en sais rien en vrai. Vous, vous êtes là. Et il est hors de question que je vous laisse, vous vous feriez bouffer en moins de deux je suis sûre sans moi ! » Bon d’accord, ils s’étaient pas fait bouffer, mais c’est pas une raison. Je rajoute en murmurant presque, ma colère à nouveau presque envolée. Merde. « J’ai que vous. Lui et toi ! Vous êtes la seule famille que j’ai… Vous… La seule chose qui m’importe. Alors oui, je m’inquiète pour vous. Et je suis désolée de pas être douée okay, mais arrête de flipper, je peux pas vous laisser, alors… »
Merde quoi. Je détourne les yeux, même si je reste toujours légèrement braquée. C’est de sa faute aussi en fait, si je flippe autant moi. C’est lui qui s’est barré en me laissant seule. Oui, je sais, on en a déjà parlé, et oui, une partie de moi comprend. Oui, je lui ai foutu une droite et c’est même pour ça qu’on s’est retrouvés… merde.
« Parce que la dernière fois que je me suis retrouvée dans cette situation avec toi, t’étais avec elle ! Parce que quand elle était là, j’avais l’impression de disparaitre et de… » Ouais, bon, non, on s’en fout ouais. Je le regarde. Qu’est-ce que je peux répondre à ça en vrai ? « J’ai ramené la peluche ici, pour l’avoir avec moi, parce que là-bas, j’ai déjà… autre chose. Et le Toblerone, j’y ai pas touché, parce que je voulais le partager avec toi, parce que toute seule, je m’en fous. Et si tu veux tout savoir, je suis restée comme une conne, pendant 10 minutes, les larmes aux yeux à la regarder, donc encore une fois, va te faire foutre. Je t’ai dit que j’avais adoré, alors… »
Alors merde. Ouais, original. Et en fait, j’arrive plus à m’énerver quand il devient trop gentil… normal. Ou j’arrive simplement à prendre les choses aussi mal que lui peut le faire. Oui, je le prends mal. parce que non, clairement, je veux pas être ça… C’est encore pour ça qu’il est gentil ? Parce que je suis la petite sœur de son pote ? Ta gueule, franchement pour poser ce genre de questions, tu peux la fermer…
« La petite sœur de Sid… Chouette… » On sent un peu l’amertume là non ? J‘inspire, et le regarde par en-dessous. Genre ouais, j’ose pas le regarder en face. « Et donc… du coup… j’ai pas à me sentir totalement conne et à côté de la plaque de pas pouvoir me passer de toi, malgré ton caractère de merde, malgré ta capacité à caliméroter, malgré ta maladresse redondante, malgré ta niaiserie incessante, malgré… »
J’esquisse un sourire. Bon, vu son humeur, oui, il le prendra sans doute n’importe comment. Mais tant pis. Malgré tout ça… putain, malgré tout ça je veux être… Putain de bordel de merde. Je le fixe un peu, avant de hausser les épaules.
« J’ai déjà du mal à savoir moi-même… Mais Zak… Il est heureux d’être avec toi. Et il est hors de question qu’il se sente mal, qu’il m’en veuille ou qu’il… J’en sais rien. Alors je… euh… préfère dormir seule plutôt que de le blesser. Sinon je serais venue plus souvent. »
Tout le temps. Ou pas. je sais pas. mais vu la gueule qu’avait tiré Zak le lendemain, je m’en étais abstenue. J’avais cédé deux ou trois fois, mais sérieux, sur autant de jours, c’était que dalle. En étant honnête, non, ce n’était pas uniquement que pour Zak. J’avais aussi du mal à l’admettre. Ouais, enfin, ça, ça va mieux là non ?.... Je fronce les sourcils, avec un sourire sans joie, et je secoue la tête.
« Alors je sais que tu t’en es pris plein la gueule. Mais tu vois, les rares fois où j’ai réellement tenu à quelqu’un, je me suis littéralement fait démolir. J’ai passé 10 ans à avancer et à me construire sur le fait qu’on ne pouvait compter sur personne, que même les personnes qu’on aime et dont on pensait être aimée au final pouvait te laisser tomber, qu’au final, tu ne peux compter que sur toi-même. Et par la suite, ça a fait que se renforcer. Alors ouais, j’ai tendance à me dire de pas trop espérer. Mais tu te trompes. Tu vas pas faire de la merde, parce que tu veux que… que ça marche. Et non, j’ai pas envie de me dire que j’ai raison, j’ai pas envie que ça arrive. Mais oui, l’appréhension est là. Et j’ai du mal à la faire taire. »
Et jusqu’à présent, j’étais pas certaine de vouloir la faire taire. Maintenant… Je sais pas vraiment non plus. Oui, le serpent qui se mord la queue. Je sais pas parce que j’ai peur. Si j’ai peur, je reste en dehors, je m’investis pas, je risque rien. CQFD. Et son regard noir ne suffit pas à me faire taire. Il voit pas, mais moi oui. Sauf que je bloque un peu à la fin, avant de répondre dans un murmure.
« Aimée… Je me sens… aimée. »
Je déglutis et regarde le sol. Connasse. Et son rire à lui me fait mal. Et me fout en rogne. Tout comme ses paroles.
« Putain, tu vois ? On peut pas dire ou faire un truc sans que tu le prennes comme si t’avais fait ou dit une connerie ! T’as envie de me baiser, et alors, où est le mal ? Tu veux savoir ? J’ai envie de te foutre à poil la moitié du temps, et pas uniquement parce que tes fringues semblent sorties d’un film pourri des années 50. Alors, c’est pas forcément classe, mais c’est humain putain. Et je crois que je serais vexée ou blessée si t’avais pas envie de moi en vérité ! Putain Griffin ! Tu me ramènes des cadeaux à la con. Tu me fais des câlins. Tu viens me chercher alors que je t’évites, juste pour me voir, juste parce que je te manque. Alors merde. Le pire c’est que tu t’en rends pas compte, que c’est naturel, tu fais ça sans calculer et sans t’apercevoir comme c’est important. Alors oui, c’est adorable. Oui, ça me plait. »
Sérieux, j’ai mal à la tête là. Je ferme les yeux une seconde. Non, ça vaut pas le marteau piqueur, mais c’est pas cool. Mais j’arrive à le faire rester et c’est tout ce qui compte. Je m’occuperais de ma tête plus tard. Et du reste… Et c’est à son tour d’éviter mon regard. J’esquisse un sourire, même si mon cœur se serre en voyant son visage.
« Bah, tu sais, avec moi… » Allez, t’es plus courageuse que ça d’habitude. « Pourquoi… Question à la con… Parce qu’avec toi… Je suis pas obligée de faire semblant, je peux me montrer aussi chiante et emmerdeuse que je le suis vraiment. Parce qu’avec toi, je me suis jamais sentie de trop, comme si je n’étais que la petite sœur encombrante, la gamine adoptée, la connasse de service. Parce qu’avec toi, je suis bien tout simplement. Quand tu es là, j’ai pas peur. Enfin, pas du reste, de ce qui peut se passer autour ou… Enfin tu vois… je sais que ça ira, parce que tu es là, parce qu’on est ensemble… Parce que tu me fais rire. Parce que quand je te regarde, ça me rend juste heureuse. Parce que dans tes bras, j’ai l’impression d’être à ma place. Parce que tu m’écoutes, même quand je gueule. Et parce qu’accessoirement, j’ai toujours adoré ton sourire et que t’es super sexy. »
Je parle lentement, mais je parle, c’est bien, j’ai de quoi être fière là. Même si je le suis pas et que j’ai envie de me barrer un peu quand même. Ou de disparaître au choix. Mais j’arrive quand même à balancer la dernière phrase avec un sourire amusé. Bien. Super. Voilà. Sourire que je perds rapidement. Je le fixe. Il est sérieux en plus cet abruti. On va pas tenter le diable, il serait capable de le faire. Mais le fait est que c’est la vérité. C’est tout. Alors je détourne, encore, les yeux, la mâchoire, encore, un peu crispée. Sérieux, on pourrait pas arrêter là, de faire la gueule un peu ? Bon, non, je préférais quand il gueulait, plutôt que quand il balance ça, l’air de rien. J’ai vraiment, mais vraiment envie de le cogner. Mais d’un autre côté, il vient bien de me dire que j’étais plus importante pour lui que… lui ? Non ?
« Ils sont pas loin, je les ai planqués… Et ces questions je me les poserais quoi qu’il arrive. Plutôt que d’être malheureux, histoire de changer un peu, tu voudrais pas essayer d’être heureux ? Plutôt que de tout prendre mal, pour changer, tu voudrais pas essayer de me faire changer d’avis moi ? Plutôt que de te dire que je suis plus importante, espèce de simplet, tu voudrais pas te dire que je suis juste conne et illogique et que je veux que t’aille bien ? Que même si c’est pas évident je te l’accorde, c’est tout ce qui compte pour moi ? »
Je me demanderais plus tard si ça a un sens ou pas. Je suis pas sûre, mais bref. C’est pas important je crois. En vérité, maintenant que je suis dans ses bras, plus rien n’a d’importance. Ouais, ouais, j’ai compris. J’ai besoin de lui, blablabla…. Et à ses phrases sans queue ni tête, juste pour me rassurer et me faire aller mieux, je trouve rien de plus intelligent que d’en rajouter. Je souris un peu à sa réponse.
« J’aurais même pas le loisir de te mater torse nu quand tu le feras ? C’est un peu l’arnaque non ? »
Et je me décide à le regarder, fermant les yeux alors que sa main passe sur ma joue. Et je n’ai même pas le temps d’être surprise, ou ravie, par le baiser qu’il s’éloigne déjà. Je buggue un peu quand il m’appelle par mon prénom, alors que ma plus grande peur en vérité s’efface légèrement. Ma main se resserre sur lui et je passe mes jambes au-dessus des siennes.
« T’as pas le droit. De me laisser. T’as promis. » Je tousse un peu, m’éclaircissant la voix, oui, rien que pour ça, avant de le regarder à nouveau. « Je… vais… Je peux pas promettre ou quoi… que tout disparaisse ou que j’y arrive du jour au lendemain. Mais j’ai besoin de toi d’accord ? Et euh j’ai envie de… d’être… de nous… » Je pose ma tête contre son épaule. « C’est pas vraiment évident de s’en rendre compte et de le dire dans le même temps tu sais. même pour moi. Je te l’ai dit, je suis pas douée pour ça. »
Euphémisme du siècle… Et pourtant, l’image de la maison aux volets bleus, aux fleurs sauvages, avec Zak qui court après le clebs et Ethan torse nu qui répare la tondeuse flotte devant mes yeux. N’importe quoi. Et après, on se demande pourquoi je flippe.
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Sujet: Re: [Terminé] C'est un jeu dangereux qui mêle chair et cœur Jeu 23 Juin - 11:15
Je devrais être content de voir qu’elle a l’air d’aller à peu près bien non ? Ca devrait me suffire et me mettre un peu de bonne humeur non ? Alors pourquoi ça m’énerve autant ? Parce qu’une part de moi essayait de se convaincre que si elle venait pas me parler c’est parce qu’elle avait une trop sale gueule, qu’elle voulait pas que je m’inquiète, ce genre de conneries. Et là bah… elle a une tête tout à fait normale. Bon, elle a l’air claquée et d’avoir mal partout mais ça c’est pas non plus dramatique. Donc c’est vraiment sciemment qu’elle est pas venue me voir.
Et c’est con à dire mais ça fait mal. J’aime bien me triturer le cerveau j’avoue mais là, j’ai même pas besoin. C’est un fait simple, clair. Bref.
"Comment tu veux que je le sache, la dernière fois que tu m’as suivi c’était pour me gueuler dessus ! Je suis un peu con, moi je cherche des liens logiques où y en a pas visiblement. Et pour le reste… ouais, je sais pas… pourquoi tu resterais ?"
Bon, elle m’explique pourquoi. Et si au début ça fait que m’énerver encore plus, à ses dernières paroles je déglutis et je reste sans voix, comme un idiot, sans bien savoir quoi dire ou quoi faire. Evidemment, j’ai bloqué un peu sur certains de ses propos, faut pas déconner et je souffle, non sans amertume.
"Ouais tu te tires pas sans rien dire ou sans donner de nouvelles. Pas comme moi. J’ai pigé."
Et je garde les mâchoires contractées alors que je continue, essayant de garder une espèce de neutralité de façade qui, en vrai, n’existe même pas.
"Je sais pas ce que tu penses Lancaster. Je sais pas ce que t’attends de moi, de nous. Je me demande même si tu serais pas prête à te barrer sans te retourner si tu… trouvais mieux. Ou si tu savais où est Sid."
Parce qu’il est en vie, c’est obligé. Je veux pas imaginer que ça pourrait être autrement, même l’espace d’un instant. Je lâche alors, avec un sourire en coin, même si tout ce qu’elle vient de dire continue de tourner en boucle dans ma tête.
"On peut pas se faire bouffer. Zak est un putain de porte-bonheur. Mais tu… enfin… regarde comme il était content de te retrouver. T’es hyper importante pour lui… pour nous. Tu fais partie de notre famille. Et je veux pas que tu nous laisses."
Je peux être encore plus pathétique là ou pas ? Je me rends pas bien compte. Et après on se demande pourquoi j’ai envie de me tirer de ce garage. Pour éviter de perdre le peu de crédibilité que j’avais. Bon, ok, j’en ai plus. Je sais. Et voilà qu’elle me gonfle à parler de Donna. Sérieux, c’était y a quoi ? 15 ans ? Je la croiserais dans la rue, je serais infoutu de la reconnaitre en plus. Bon, encore moins si c’est devenue une saloperie de Z. Putain, ça c’est de la pensée glauque ou alors j’y connais rien. Mais ça me saoule alors je lâche, d’un ton hyper sec.
"Et de quoi ? Putain Lancaster, si t’as des trucs à balancer fais le une bonne fois pour toute, qu’on en finisse ! Et tu vas pas te mettre à chialer pour du Toblerone ou je te garantis que je te ramène plus rien. Mais tu m’as dit que t’as adoré là, maintenant, alors que depuis 15 jours j’attends comme un con et je savais même pas si je faisais de la merde en t’apportant ça. Je me suis retenu de te ramener plus de trucs parce que je trouvais tellement pathétique de penser à toi tout le temps… et puis merde quoi."
Non mais sérieux, elle prend les choses encore plus mal que moi ou quoi ? C’est possible ça ? Je me pince l’arrête du nez et je pousse un profond soupir avant de répondre, d’un ton toujours aussi peu aimable. Oui bon, je suis énervé ok ? J’ai le droit de pas être tout mielleux et tout gentil non ? Elle cherche en plus cette greluche. Ma greluche. A moi. Ca le fait pas trop non de se sentir autant possessif alors qu’on est même pas ensemble hein ? Et qu’on couche ensemble depuis quoi ? 15 jours ? Trois semaines ? Je sais pas. Après y a eu tous ces mois à se chercher aussi. Et puis, le temps est devenu hyper relatif, surtout quand t’as pas un milliard d’activités annexes pour te parasiter le temps libre. Bref. On s’en fout non ? J’ai le droit d’être possessif si je veux et même si c’est pas dans ma nature. Voilà. Merde.
"Ah mais non mais t’es pas que la petite sœur de Sid putain. C’est juste que… enfin quand on était plus jeunes, je sais pas s’il a senti qu’on était trop proches ou je sais pas quelle connerie mais le jour où je lui ai dit que je t’avais embrassée, en déconnant, je me suis pris un pain et il m’a fait jurer de jamais plus te toucher. Alors bon… ça fait bizarre. Un peu."
Et je plisse des yeux quand elle reprend, me demandant à quel point je dois prendre mal ce qu’elle est en train de balancer. Je lève un index dans sa direction, toujours sans bouger.
"Hey, oh, je suis pas niais. Et si tu continues à pas finir tes phrases, je vais vraiment m’énerver. Pour le reste… je sais pas si tu dois te sentir à coté de la plaque ou pas. Ca dépend si ça t’emmerde de pas pouvoir te passer de moi. Si t’en as pas envie, si tu préfèrerais autre chose. J’en sais rien moi. Moi ça me plait de savoir que t’es là, de penser à toi, de me dire que je peux t’avoir… bon que j’aurais pu. Que je pourrais. Bref… t’as compris quoi."
Je grimace quand elle évoque Zak. Effectivement il a moyennement apprécié de voir Eliott au réveil et j’avoue que je sais pas trop comment gérer ça. Lui expliquer ? Pour lui dire quoi ? Que j’ai besoin d’un doudou pour dormir ? Je passerais pas pour un con tiens. Surtout que bon, je vais pas faire quoi que ce soit avec Eliott s’il est dans la même pièce, faut pas déconner.
"Je… ok. Faudra qu’on discute avec lui alors. Lui expliquer. Et enfin si ça le dérange bah on fera autrement. Je veux pas qu’il se sente mis de coté ou une connerie du genre. Et j’ai quand même envie de passer du temps avec toi."
Pas simple ouais. Mais si au moins ça me mettait de bonne humeur, mais même pas. Parce qu’elle continue de me saouler. Genre elle a le monopole des histoires merdiques et de la construction de vie pourrie ? Et en plus, évidemment, c’est à cause de moi si elle s’est construite comme ça. A cette pensée, je reprends ma mine butée des mauvais jours et je laisse filer un silence avant de répondre, toujours aussi agacé.
"Tu sais pas tout non plus. Et moi j’ai passé plus de la moitié de ma vie à me persuader que j’étais un petit con ingrat sur lequel personne pouvait compter. Donc c’est nickel, ça va tellement bien coller avec tes peurs. Comme ça je suis sûr de pas faire de la merde ouais. T’as raison. Même si je veux que ça marche. Parce que plus ça va, moins je me dis que je vais être à la hauteur."
Ca se fait de dire ça tout haut ? Je me rends pas trop compte en fait. Je me sens tellement con mais, quand elle finit sa putain de phrase, c’est pire encore. Aimée ? Hein ? Quoi ? Je… oh merde, le blanc total quoi. Je suis sensé répondre un truc là non ? Et un truc pas trop con de préférence.
"Peut-être parce que c’est le cas."
… ok. Raté. Surtout que j’arrive à l’énerver ce coup-ci. Et à me gaver moi-même de toute façon. Y a pas à dire, je fais fort quand même. Je me retiens de balancer des conneries qui m’auraient pas arrêté en temps normal, qui auraient peut-être détendu un peu l’atmosphère, du genre « que la moitié du temps ? Merde va falloir que je bosse là-dessus », ou je sais pas quoi du même genre. Mais j’y arrive pas. Parce que je me sens assez mal comme ça en fait de base.
"Et je sais pas, parce que ça se fait pas de se contenter de vouloir te baiser. Que j’aurais du réclamer plus, que j’ai l’impression de passer pour l’obsédé de service à me jeter sur toi dès que je te croise dans un putain de couloir parce que je suis infoutu de me retenir plus de deux minutes quand ça te concerne. Et autant te dire tout de suite que ça, j’ai franchement pas l’habitude."
Faut dire que je peux foutre en l’air toutes mes habitudes avec elle donc bon. Et je pige pas trop le reste en fait alors je fronce les sourcils, un peu largué avant de souffler, hésitant.
"… c’est pas normal peut-être ? Je pense à toi et je te le montre. Enfin, je sais pas…"
Visiblement, c’est pas ce qu’il faut faire. Ou si. Putain, je pige plus rien. Ca lui plait mais elle gère pas ? C’est ça ? C’est… pas clair. Du tout. Et c’est en train de me filer mal au crâne en fait. Elle arrive pourtant à me faire sourire quand elle balance tout le reste autant dire que j’aime bien ce qu’elle raconte. Bon, plus que bien ok. Là, on a du concret, ça je pige, c’est dans mes cordes. Elle aime être avec moi. Quand je suis là quoi. J’avoue que je sais pas trop quoi dire alors je souffle, avec un sourire en coin, même si suis toujours aussi tendu.
"T’es à ta place. Avec moi. Et arrête d’en douter."
Bon fatalement, qu’elle dise qu’elle me mérite pas, ça me gonfle mais encore plus qu’elle peut l’imaginer. Elle doit le voir à ma gueule de toute façon vu qu’elle arrête de sourire. J’aurais peut-être du relever le fait qu’elle me trouve sexy, je sais pas trop, mais je suis tellement pas d’humeur en fait.
"Comment tu veux que je prenne bien les choses quand je vois dans quel état ça te met ? Comment tu veux que j’aille bien si tu me racontes des conneries plus grosses que toi à me dire que tu me mérites pas ? Tu le sais bien que je prends tout mal. Au moins, comme ça, je risque pas de me casser la gueule après coup."
Putain je suis tellement pas clair. Mais, d’un coup, ça n’a plus d’importance. Parce qu’elle est pas bien, qu’il s’est passé un truc moche, que je veux la prendre dans mes bras pour croire que ça peut s’arranger. Et ça pourrait non ? Je veux dire, si on arrête d’être cons tous les deux, on pourrait s’en sortir. Et j’ai un sourire avant de lui jeter un regard en coin.
"T’auras tout le loisir de me mater dans d’autres circonstances va."
Alors que je lui parle, elle s’installe un peu plus confortablement sur moi et je la serre contre moi, dans un geste possessif que je cherche même pas à cacher. Je laisse filer un instant de silence alors qu’elle me regarde et je souffle, dans un murmure.
"J’ai promis ouais. Je serais là pour toi. Mais je te le redis, si je vois que… nous deux… ça te fait du mal, je m’éloignerais."
Bon, ok, j’ai ma main calée dans son dos et je pourrais difficilement l’avoir plus serrée contre moi. Niveau crédibilité, je me pose là. Mais même si je sais que ce sera difficile, même si ça me fera du mal, si je dois le faire pour qu’elle pète pas un câble, je le ferais. Et à cette pensée qui se heurte à cette vision à la con de nous deux en train de regarder Zak jouer avec le clébard dans le jardin sans qu’il ait de zombies, sans que personne nous tire dessus, je me crispe un peu, incapable d’ajouter quoi que ce soit.
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Sujet: Re: [Terminé] C'est un jeu dangereux qui mêle chair et cœur Jeu 23 Juin - 19:27
C’est pas croyable. Sans déconner, si je pouvais oublier la facilité qu’il a de prendre les trucs n’importe comment, il suffirait que j’ouvre la bouche et paf, il me le rappellerait. Je secoue la tête, avant de soupirer.
« Oui, bah je t’aurais peut-être gueulé dessus aussi ! J’en sais rien. Je sais juste que je voulais te voir. C’est pas si compliqué bordel ! »
Bon, un peu quand même, je l’avoue. Mais voilà, il fait chier, c’est tout. Putain, sérieux, je vais devoir justifier chacun de mes mots et chacune de mes actions ? Parce qu’on est pas dans la merde là quand même, ça va juste légèrement me gaver. Et c’est le cas, ça me saoule, alors que j’essaie, quand même, de lui expliquer que non bordel, je vais pas disparaître du jour au lendemain. Parce qu’ils sont là. C’est tout. Pour eux. Je lève les yeux au ciel alors qu’il reprend. Mais putain, qu’est-ce que j’avais dit ? Ça me ferait pas aussi chier, je trouverais ça impressionnant. Laisse filer, te prends pas la tête là-dessus par pitié. Bien, il pense donc sérieusement que je pourrais me barrer comme ça. Sympa. Et je le fixe lui et son putain de sourire alors qu’il poursuit. Je détourne les yeux parce que je sais que c’est pas forcément vrai. Enfin, si, j’ai capté, il veut pas que je parte. J’ai un léger sourire, et je hoche la tête.
« Alors, oui, si je savais où étais Sid, je me casserais sans hésiter. Pareil si je trouvais mieux effectivement. » Je le dévisage et reprends sans lui laisser le temps de se monter la tête. « Mais tu sais quoi ? La connasse que je suis vous obligerez à la suivre. Et clairement, je t’interdis de penser le contraire. Pourquoi tu crois que ça m’a fait aussi mal quand vous êtes pas revenus là dernière fois bordel ? Je vous pensais morts dans un coin. Parce que c’était plus facile que de me dire que vous étiez partis sans moi. Et on est d’accord, c’était ni l’un ni l’autre blablabla… Donc, je partirais pas sans vous. Même si je suis pas certaine… d’être aussi importante que ça. Pour lui. » Je souris un peu plus. « C’est pas une plainte ou autre okay ? Zak a retrouvé sa mère, il t’a toi. C’est vous sa vraie famille. Même toi, c’est eux qui… Mais c’est normal, bref. Mais j’ai enregistré que tu voulais pas. Tu vois, je t’écoute parfois. Je partirais pas. »
Quoiqu’il en dise, Ashley s’était occupée de lui aussi, donc l’un dans l’autre… c’était sa famille aussi. Et moi, je suis juste… Merde. On a dit non, t’es pas une étrangère, pièce rapportée, ce que tu veux. Et surtout pas avec lui. Et oui, j’arrive quand même à sortir des conneries. Dans le fond, je sais pas trop pourquoi je parle d’elle. Enfin, si, je sais. Mais bon, ça reste n’importe quoi. Et il va quand même pas m’engueuler d’aimer ses cadeaux ? Il est sérieux ?
« Et de plus compter. De devenir transparente, d’être simplement la môme, la petite sœur sans intérêt. Et c’était blessant… Bref ! J’ai pas chialé, et c’était pas pour le chocolat. C’était juste de voir que tu… enfin… que je… que tu pensais à moi. Je t’ai dit merci avant. Bon, d’accord, tu dormais, mais je l’ai dit. Alors techniquement, ça fait pas aussi longtemps… »
Mauvaise foi powa. Mais sans déconner, je l’avais vraiment dit, donc zut. Mais je devrais lui dire quand même, qu’y a rien de pathétique là-dedans non ? Que je m’en veux ?... que je suis désolée. Un peu au moins. Beaucoup ? Bon, ça dure pas longtemps, parce qu’il arrive tout aussi bien à m’énerver que le contraire en fait. Ou à me blesser. Je sais pas trop. Peut-être un peu des deux. Comment il peut autant me taper sur les nerfs en si peu de temps sans déconner ? Je veux dire j’allais pas super bien et… Enfin, oui, c’était lié, mais quand même. Il m’emmerde. Là voilà. Et peut-être que je préfère ça à toutes ces peurs à la con qui me paralysent. Sans aucun doute même que je préfère gueuler plutôt que de me lamenter et flipper. Je le fixe alors qu’il soupire. Ouais, je le saoule. Non, je ne sourirais pas, je suis pas connasse à ce point-là. Et puis, c’était pas le but surtout. Je cligne des yeux alors qu’il me parle de Sid. Quoi ?
« Il a fait quoi ?? Et t’as été lui dire ? » Aie, ouais, je savais déjà, mais ça reste douloureux, c’est con oui. En déconnant. Ouais, c’est vrai. C’est rien. « Ouais, je comprends. Ça doit sans doute être bizarre pour… Attends, quoi ? Il a senti quoi ?... Laisse tomber. »
Pas comme si genre… Bon, si, il avait carrément pu tilter que j’étais amoureuse. Et le connaissant, pour me protéger, lui faire promettre ce genre de trucs débiles. Deux crétins. Et lui là, qui bloque parce que le simplet en chef lui a fait promettre un truc y a un million d’années… Mais le fait que si malgré ça, malgré moi, il veut être avec moi justement… peut-être que malgré son caractère merdique, j’ai pas à m’inquiéter autant. Ouais, ahahah. Facile. Mon petit sourire s’agrandit en voyant son visage et son doigt levé.
« On montre pas du doigt, c’est malpoli. Et je finis mes phrases si je veux. » Je secoue la tête et évite son regard. « C’est pas que ça m’emmerde, c’est que j’aime pas dépendre de quelqu’un. Je me débrouille toute seule depuis mes 15 ans Ethan. Alors me dire que si ça va pas, c’est parce que je t’ai pas aperçu, ou me rendre compte qu’un mot suffit à me donner le sourire, c’est… ouais, flippant, même si t’aime pas. »
Et il peut non ? M’avoir ? Ou pourra… Si j’arrive à faire taire tout ça. Même si j’y arrive un peu, ce sera pas facile, parce que ça disparaitra pas comme ça et que je sais pas si je veux réellement ne plus avoir peur. Ouais, bon… mais ça peut m’éviter de m’investir trop, et de m’écrouler trop. Bref. Je le regarde. Tu vois quand tu dis qu’il est adorable, c’est pour ce genre de trucs. Je me contente de hocher la tête, bien plus ravie que je ne le montre. Ou que je ne me l’avoue. Oui, ça me fait plaisir qu’il reconnaisse vouloir passer du temps avec moi, même simplement pour dormir. Et comme à chaque fois avec lui, quand ça semble se calmer, ça repart de plus belle. Je soupire en levant les yeux au ciel.
« Tu crois vraiment que je sais pas ça sérieusement ? Putain Ethan, tu crois que je me fais chier à te prendre la tête pourquoi ? Parce que pour être con, ça oui, tu l’es, mais bordel pour le reste, qu’est-ce que tu me saoules ! Je peux dire ce que je veux, tu peux croire ce que tu veux, le fait est que je te crois. Quand tu me dis que tu partiras pas. Tu veux un scoop ? Tu veux savoir ? J’ai confiance en toi. Entièrement et totalement. J’ai beau avoir peur, et flipper pour 36000 trucs débiles, je sais. Que tu seras toujours là. Que je peux compter sur toi. Que… oui, que je peux te faire confiance. Et je sais moi… Que tu seras à la hauteur. Alors arrête de dire des conneries. »
Comme quoi j’arrive à être sérieuse et ferme quand je veux. Faudra que je teste avec le nain tiens. Et là… là, ça merde… ouais, encore… Mais c’est de sa faute ! C’est lui qui a demandé ! Et c’est moi qui reste les yeux rivés au sol. J’inspire et je me fige. On sait jamais, si je bouge, ça pourrait disparaître. Cette sensation. C’est le cas ? Tu crois ? Je sais pas. Oui ? S’il le dit… Je sais pas. Je relève les yeux avec hésitation, mais je trouve rien à dire. Alors dans le doute, pour le coup, je la ferme. C’est rare, mais ça arrive oui. Et à défaut de dire une connerie là-dessus, parce que j’aurais sans doute rien trouvé d’intelligent à dire, je m’énerve à nouveau. Normal. Trop logique. Enfin, après, déjà de base, moi et la logique, on a jamais trop été copines. Mais quand il rentre en ligne de compte, c’est même plus la peine de chercher. Quoique je m’énerve pas vraiment, j’essaie juste de lui faire capter. Avec le même résultat que pour tout le reste… Et il me fait sourire. Il est tellement chiant de pas se rendre compte. Quoiqu’il serait peut-être moins adorable s’il s’en rendait compte. Ouais, y a pas photo.
« C’est vrai ? Tu peux pas te retenir ? Ça fait plus de deux minutes pourtant là… On doit s’engueuler pour pouvoir rester décents ? » Je soupire, avec toujours un léger sourire aux lèvres. « Si tu avais réclamé plus, j’aurais flippé. Vraiment, je veux dire. Vraiment, vraiment. Et tu le sais. Tu veux pas juste me baiser… tu as juste pris ce que je suis… étais… bref ! prête à te donner. Je sais pas si c’est normal. Si sans doute. C’est juste… que j’ai pas l’habitude. On a jamais… J’ai jamais… Normal ou pas, c’est mignon… et j’aime bien… »
Je crois. Non, je suis sûre. Mais justement, j’aime trop ça. Et ça me fait flipper. Etc, etc, etc… Pourtant, c’est déjà mieux. J’admets que j’aime ça. Quoique non, ça je le savais déjà. Mais pourtant, j’ai progressé sur euh… je sais pas trop. Des trucs. Je veux pas le perdre. C’en est un non, de progrès, de le reconnaître ? D’être aussi franche, autant avec lui qu’avec moi, c’est aussi une sacré amélioration. Et rien que de voir son sourire me rassure et je me dis que j’ai bien fait de lui dire tout ça. Et je réponds à son sourire.
« Peut-être… Je… On va essayer… » Fais ou ne le fais pas. Putain, ta gueule sérieux… « Je te promets pas d’y arriver. »
C’est pas comme si toutes ces questions et toutes ces peurs tournaient en rond 24h/24 dans ma tête. Un peu moins quand je suis avec lui. Okay, voire pas du tout parfois, mais quand même. Ça va pas disparaître du jour au lendemain. Donc là, t’es quand même bien partie dans l’idée d’être avec lui ? Genre en couple ? Euh…. Non… Enfin, si… Je sais pas. Si, sans doute. C’est bien ce que je veux dire depuis tout à l’heure non ?
« Tu prends tout mal, je flippe, tout ça pour pas se casser la gueule si jamais. C’est vraiment super, on est vachement bien assortis… Je veux que tu ailles bien, parce que c’est important pour moi. Alors vu que toi tu veux que j’aille bien, en toute logique, faut que t’ailles bien d’abord. Tu vois, logique. Et je te fais du mal. Même si c’est pas ce que je veux, le résultat est le même. Donc non, j’ai pas l’impression de… Et si je te rends pas heureux ? Si j’essaie et que ça suffit pas ? Je serais pas capable moi de te laisser pour ton bien tu sais. Je crois pas en tout cas. »
Je suis super égoïste en fait. Mais le pire, c’est qu’en fait, dans le fond, je m’en fous. D’être égoïste comme pas deux avec lui. Je veux qu’il soit heureux, mais clairement, je pense pas pouvoir m’éloigner si c’était nécessaire. Parce que bah… il est à moi non ? Je cligne des yeux. Normal. Ouais, logique de penser ça. Encore plus logique de se dire qu’en réalité je l’ai sans doute toujours considéré comme tel. Ce qui explique beaucoup de choses ouais. Comme le fait que je me sente aussi bien dans ses bras, que tout le reste disparaisse, comme si ça n’avait pas d’importance, alors même que j’en pleurais juste avant.
« Ah ? Oui, mais là, ça aurait été en train de bosser. Pas en train de glander pour parfaire ton bronzage. »
Oh merde. Ça m’a manqué. De balancer des conneries sans queue ni tête. Et alors que je m’installe, il me ramène contre lui. Et je souris comme une teubée. Et je me crispe un peu à sa réponse.
« Je serais obligée de te casser la gueule si tu me laisses. Et ça me fera pas de mal… » Je le regarde, répétant pour moi-même. « Nous deux… »
Je souris à nouveau malgré moi. Et je fronce les sourcils alors qu’il se crispe. Mes doigts passent avec hésitation sur sa joue. Non, je ne tremble pas… du tout. Et si tu lui fais encore plus de mal ? Et si toi tu souffres ? Et si, et si, et si... Merde, j’ai déjà eu le même truc la dernière fois. Et tous les jours depuis soit. Mes lèvres vont se poser sur les siennes. Juste pour un baiser léger. Un peu comme celui qu’il m’avait fait la dernière fois avant que ça dérape. La question est : veux-tu que ça dérape ou pas ? Carrément que je veux. Ouais, mais… après tout ça ? Aussi vite ? Euh… oui ? Non faut pas ?
« Tu veux voir les plans pour la voiture ? » Je le fixe et mes yeux s’écarquillent. « Oh ! J’ai trouvé un groupe électrogène en état ! Je l’ai ramené, il marche pas top, mais pour ça, ça devrait le faire… Faudra juste un peu d’essence régulièrement, mais on pourra se servir des outils !... et avoir un peu d’eau chaude peut-être accessoirement, si j’arrive à le brancher sur le circuit des vestiaires… ou pas. Mais de l’électricité un peu oui. C’est cool hein ? J’ai trouvé pleins de trucs en fait. »
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Sujet: Re: [Terminé] C'est un jeu dangereux qui mêle chair et cœur Ven 24 Juin - 18:13
Je lève les yeux au ciel et je réprime un énième soupir agacé. Non mais elle fait exprès de m'énerver autant ? C'est juste pas croyable. Et elle se rend même pas compte à quel point elle se contredit ou quoi ?
"Tu m'évites et après tu gueules parce que tu dis que tu voulais me voir ? Et après tu te demandes pourquoi je pige que dalle ? T'es sérieuse là ? Donc ouais, le simplet trouve ça trop compliqué pour lui. Bordel."
Et oui j'ai bien évidemment peur qu'elle se casse. Normal quoi. Elle a pas l'air heureuse avec nous. Avec moi. Sinon elle nous éviterait pas comme ça. Et elle a même pas l'air de capter à quel point ça peut me travailler. Limite j'ai l'impression qu'elle trouve ça marrant en fait. Et autant dire que ça me gonfle encore plus. Quand elle me répond, j'avoue qu'à ses premiers mots je me fige même si la suite me rassure. Un peu. Je laisse filer un silence avant de souffler, à mi-voix, partagé entre l'énervement et un sentiment que j'arrive pas trop à définir. Du soulagement ? Ouais, possible.
"Je sais pas… je pensais que tu me voyais juste comme un connard qui t'avais laissée en plan. T'avais pas trop donné l'image de la nana qui s'inquiétait en fait. Et t'es plus importante pour Zak que tu le crois. C'est juste qu'il a 12 ans, il se rend pas compte. Moi si. Mais ouais, tu m'écoutes, pour une fois. C'est bien."
J'arrive à me bricoler une ombre de sourire même si ça continue de flotter entre nous sans que je sois capable d'être totalement convaincu. Faut dire que bon pour y arriver, faut se lever de bonne humeur et quoi que je puisse ressentir pour Eliott, j'ai du mal à me persuader qu'elle pourrait avoir envie de rester, pour moi. Avant que je commence à trop me focaliser là-dessus, elle me prend la tête sur autre chose et je lève les yeux au ciel à nouveau.
"T'as jamais été transparente Lancaster. Sinon je te garantis que tu l'aurais ressenti pour de vrai. C'est juste que t'avais pas la même place que maintenant. Et ok, d'accord, t'as pas chialé. Parfait. Pour le chocolat, c'est juste qu'on avait déliré dessus et… bref. Voilà."
Et je la fixe au reste de ses propos, la mine franchement sceptique avant de secouer la tête.
"… tu m'as remercié dans mon sommeil et donc j'aurais du m'en contenter ? Sérieux ? Tu veux gagner le premier prix de la mauvaise foi là ou bien ?"
Ca devient vraiment n'importe quoi. Et j'arrive à la vexer en plus, ça c'est pas mal. Bon, faut dire qu'elle a l'air autant sur les nerfs que moi, ça doit pas aider à avoir une discussion rationnelle, j'avoue. Mais ça empêche pas que ça me saoule. Et pas qu'un peu. Je hausse les épaules à ses questions, grimaçant avant de lâcher, d'un ton sec.
"J'ai toujours tout dit à Sid'. Je pouvais pas lui cacher ça. Et je sais pas ce qu'il a senti, genre que tu craquais pour moi peut-être ? Et que sa sœur méritait mieux ?... ouais, laisse tomber t'as raison."
Je me referme, comme si ce que j'avais pu dire avant avait aucune importance. Et à sa réplique, je garde le doigt pointé dans sa direction avant de souffler, l'air de rien.
"Je suis malpoli, demande à Ashley. Et si tu finis pas tes phrases, je vais arrêter d'écouter, ça m'évitera de chercher à les interpréter vu que visiblement, je me foire et pas qu'un peu. Je te demande pas de dépendre de moi, surtout pas, je suis pas sûr que je saurais gérer. Juste que… je sais pas, j'ai pas envie de te faire flipper. Alors que pour moi c'est juste un bon truc. Bref…"
J'ai un soupir et j'arrive quand même à être à peu près cohérent rapport à Zak, les chambres, tout ça. Je sais foutrement pas comment ça peut se régler, si ça pourra. Parce que bon, si ça se trouve, quand je vais sortir de là, rien n'aura changé et elle m'évitera toujours autant. A cette pensée, je me crispe à nouveau et fatalement, ça repart de plus belle. Et je fronce les sourcils à ses paroles, clairement largué.
"Mais… c'est pas le principal truc que tu me reprochais ? De m'être barré ? Comment tu peux me faire confiance là-dessus alors que je me crois même pas capable de… d'assumer tout ça. D'être celui qu'il vous faut. Que vous méritez."
Comme d'hab' quoi. L'espace d'un instant j'ai l'impression d'être gosse à nouveau et incapable d'être celui qu'il faut pour sortir mon père de son marasme mais je chasse cette idée aussi vite que possible. C'est déjà assez foutrement compliqué comme ça sans que j'en rajoute une couche. Et au reste de mes propos, son regard me fait sourire. Comme un con. Bon avant qu'on remette une pièce dans le juke box et que ça redémarre de plus belle. On va toujours fonctionner comme ça ou bien ?
"Quoi ? Tu veux la vérité ? Je t'aurais déjà plaquée contre un mur si j'avais pu. Donc ouais, visiblement faut qu'on s'engueule pour pas que je me jette sur toi, c'est bon à savoir. Et je pouvais pas réclamer plus, j'avais trop peur que tu m'envoies chier pour de bon. Et je suis pas sûr que je l'aurais bien vécu. Déjà que là, c'était pas terrible… Enfin c'est cool. Si t'aimes bien hein, pas de m'envoyer chier ou de te faire encore plus flipper."
Ca a l'air de se calmer un peu non ? J'ai moins envie de gueuler en tout cas, même si je suis toujours autant sur les nerfs. Parce que c'est pas simple avec Eliott. Y a trop de sentiments auxquels je suis pas habitué. Ce mélange de certitude et de flip absolu, c'est hyper galère à gérer. Bon, je gère pas du tout en vrai mais elle, c'est pire on dirait.
"Bah je le répéterais autant de fois qu'il le faut pour que t'y arrives. Et je vais encore m'énerver. C'est pas si grave que ça."
J'ai un bref haussement d'épaules même si j'essaie de pas trop me focaliser sur le "on" qu'elle utilise. Parce que bon, clairement, si je dis que je la veux elle, que j'ai envie d'être avec elle, ça veut bien dire ce que ça veut dire hein. Je lui propose d'être ensemble. Plus ou moins. Enfin pas franchement. Oh putain, je vais pas commencer à me prendre la tête tout seul si ?
"Et bah, au moins, on se fera pas chier. Le tout c'est qu'on ait envie de la même chose non ? Et c'est le cas. Je crois. Mais tu me fais pas du mal. C'est la situation qui est merdique un peu."
J'ai le sens de l'euphémisme moi non ? Je reprends, avec un mince sourire et sur le même ton qu'elle.
"Et si tu me rends heureux ? Et si ça suffit ? De toute façon, j'ai pas envie que tu me laisses, ça tombe bien non ?"
Surtout maintenant qu'elle est dans mes bras. Je me sens enfin bien. Enfin mieux que ces derniers jours. Et je la serre un peu plus contre moi, comme pour m'assurer qu'elle me laissera pas. C'est con, je sais bien.
"Mon bronquoi ? T'as pas remarqué que j'étais un peu blanc comme un cul Lancaster ? Et que l'été je vire écrevisse ? Enfin si t'as oublié ce genre de trucs, ça me va bien."
Je souris au reste de ses propos même si je souffle, mes lèvres effleurant sa tempe.
"On verra ça. T'auras qu'à être heureuse alors et tout ira bien."
Parce que je le ferais. Si, si je vous jure. Bon, pas maintenant, j'en serais incapable. Et je l'embrasse dans le cou, doucement, essayant tant bien que mal d'oublier toutes ces questions de merde qui me trottent dans la tête. Je déglutis quand elle m'embrasse et je dois secouer la tête pour pas que mes pensées divaguent de trop. Non parce que là, clairement, faut pas que je la touche hein, on est bien d'accord. Pas plus que maintenant quoi. Elle sort d'un sale moment, je sais même pas quand, si un jour elle voudra bien et… mais pourquoi je pense à ça là de suite ? Sérieux, je suis un putain d'obsédé quoi. Je suis trop con.
"Tes plans ? Hein ? Oh merde la batmobile. Mais ouais, carrément !"
Ok, je dois la lâcher pour ça. Mais ma main se crispe sur sa taille alors que je profite du fait qu'elle continue de parler pour gagner encore quelques instants.
"T'as trouvé ça où ? Et quand ? Et t'as fait comment pour le ramener ? Ce serait trop bien si on avait de l'eau chaude. Et de l'électricité. Oh, tu serais ce qu'on pourrait faire ? Une séance de ciné. Genre avec une télé et tout. Zak serait fou tu crois pas ?"
Là, je suis tout à fait raisonnable et je suis presque normal. Je me retiens même de la tripoter, c'est dire. Pourtant, c'est tentant putain.
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Spoiler:
Sujet: Re: [Terminé] C'est un jeu dangereux qui mêle chair et cœur Sam 25 Juin - 16:14
Et voilà. Il va carrément réussir à m’énerver s’il continue. Je croise les bras, réprimant une grimace. Non, j’ai presque plus mal, et il m’agace trop pour que j’y songe. Je prends l’air buté, oui, celui que je réussi vachement bien et je secoue la tête, murmurant un laisse tomber. Non, mais… Peut-être qu’il a raison. Je veux juste être sûre qu’il va bien, après… Si oui, je voulais le voir, mais c’est pas pareil. Ou si. Et puis merde, c’est juste saoulant. IL est saoulant. Sérieux, il pourrait faire des efforts, il est censé me connaître non ? Un peu au moins. Comment il peut s’imaginer que je me barrerais comme ça ? Sans eux ? Je l’observe une seconde et soupire.
« Si c’était le cas, je vous aurais pas suivi au tout début. Et putain Ethan, on a quand même discuté non ? C’est pas du tout le cas, t’es censé savoir que si tu me faisais vraiment chier ou que si je te voyais juste comme un connard, je serais partie depuis longtemps. Non ? T’es censé savoir comment je suis… enfin je crois… » Ou croyais. Je hausse une épaule et détourne les yeux, un léger sourire aux lèvres. « Je… C’est cool pour Zak. Je l’aime bien le nain. Et lui dit pas ! Il me ferait chier après… »
Que ce soit l’un ou l’autre, je sais pas trop à quel point c’est vrai. Que je sois importante pour eux. Et autant le dire, pour les deux, ça me fait chier. Je flippe moins concernant Zak, parce que c’est un môme, parce que c’est pas pareil, c’est pas Ethan quoi. Mais ça me ferait chier quand même s’il s’en foutait, de moi, même si je l’avouerais pas davantage. Je fronce légèrement les sourcils.
« Oui, bah c’est quand même comme ça que je le ressentais. C’était chiant… Et pour le chocolat… Le roulage de pelle c’était en direct. Là, ça aurait pu être quelqu’un d’autre et… Bref ! Tu me l’as pas donné en main propre alors ça compte pas. »
Quoi ? Genre, j’ai tort ? J’avais supposé que ça venait de lui et… ouais, bon, okay. Mais quand même… Mon sourire s’agrandit légèrement alors qu’il est plus que dubitatif.
« Ça se tentait… » Je détourne les yeux et inspire, avant de le fixer à nouveau. « Je suis désolée. Et merci pour les cadeaux. Vraiment. »
Putain, le pire, c’est que je m’excuse plus avec eux qu’avec n’importe qui d’autres. D’abord le nain, et maintenant lui. ou c’est juste qu’y a qu’avec eux que ça m’importe d’être sincère. Et que oui, j’aurais dû aller le remercier bien avant. Même si c’est pas faute d’y avoir songé… Si je me renfrogne un peu au début, parce que oui, je sais que ces deux idiots se disaient tout, je grimace quand il parle de moi, avant de me figer. Je le dévisage et secoue la tête, avant d’ouvrir la bouche. Et de la refermer. Comme quoi je deviens sage, un peu de temps en temps. Sinon, je l’aurais méchamment envoyé chier, parce que bordel, il me saoule. Et puis merde.
« T’es vraiment un abruti ! T’étais son meilleur pote, comme il aurait pu penser… Comment tu peux… Putain Grifiin ! Qu’il ait capté que j’étais amoureuse, ouais, ça j’en doute pas, tout le monde l’avait remarqué, sauf toi. Mais arrête de croire que même lui te voyait comme un débile profond merde ! C’est n’importe quoi ! Ça me gave à un point que t’imagines même pas de t’entendre parler comme ça, toujours comme si tu valais rien ! »
Je me tais et le fixe quelques secondes, la mâchoire contractée, avant de détourner le regard. Et qu’il s’énerve donc, encore, je m’en fous. Tant qu’il comprendra pas ce simple truc. C’est pourtant pas compliqué bordel. Je suis même pas énervée là. Enfin si, mais… j’ai tellement horreur de l’entendre continuellement sortir des conneries de ce genre. Même si je parviens à sourire et à plaisanter un peu, j’ai qu’une envie alors qu’il garde son foutu doigt pointé vers moi, c’est de lui bouffer.
« Je te dirais bien que j’en ai un peu rien à foutre de l’avis d’Ashley sur la question déjà. Et de deux, tu serais peut-être surpris par la réponse… Et c’est pas question de dépendre de toi au sens propre… C’est de me rendre compte que mon humeur varie que tu sois présent ou absent, c’est de me rendre compte… que j’ai envie de te voir, de te parler, d’être avec toi… tout le temps. »
C’est plus clair si je le dis comme ça ? Je sais pas, mais bon, perso, j’aime pas, ça me fait flipper, ça m’énerve, et ouais, c’est dépendre de lui dans un sens. Je soupire et me pince le nez, inspirant lentement. Il m’énerve. Je le fixe.
« Si, c‘est ce que je te reprochais, et c’est une des choses encore un peu… douloureuses. Mais c’est pas pareil. C’est pas la même situation. Et je sais que… enfin, que tu tiens à Zak, vraiment, et à moi, aussi. » Sans doute, un peu, j’espère. « Et ce n’est pas à toi de décider si tu es celui qu’il nous faut, on l’a déjà décidé ça. Et dit encore une fois que tu nous mérites pas et je te promets que non seulement je t’en colle une, mais que je ferais vraiment la gueule. Et crois-moi, jusque-là, c’était pas le cas. Alors arrête. S’il te plait. »
Même si en vrai, j’ai juste envie de le cogner. Abruti. C’est pas possible d’être aussi chiant. Il peut pas arrêter de se sous-estimer un peu ce simplet ? C’est pourtant pas faute d’essayer de lui faire entrer dans le crâne… Mais vu comment il est entêté, c’est pas gagné. Et un sourire vient ourler mes lèvres.
« Trouver des sujets d’engueulades ne devrait pas être trop difficile, on devrait pouvoir sauver les apparences… Même si ce serait bien de trouver une autre solution. C’est fatiguant de gueuler toujours… Et donc, tu vois, c’est pas que tu veux juste me sauter, c’était pour moi. Ou pour toi. Enfin, pour pas que je t’envoie chier, pour pas que je flippe. Bref. »
Même si je flippe quand même, mais bon, s’il avait demandé plus, j’aurais fui encore plus. Et plus maintenant ?... Je sais pas. Non, je crois pas. Je… quand il est là, ça va. J’ai toujours tout qui tourne, mais… il est là. D’où ma peur d’être incapable de réagir et agir normalement à ses côtés. Ouais, je me comprends. ou presque. Bref, merde, voilà. Mais, je peux essayer. C’est ce que je dis non ? Ce que j’essaie de lui faire comprendre, ce que j’essaie d’accepter moi-même depuis tout à l’heure. Je hoche la tête, presque trop sérieusement. Répéter et s’énerver… Si, ce sera grave, évidemment que si, si je lui fais mal. Ou si moi, j’ai mal. J’ai un léger sourire amusé en le regardant.
« Oui, je crois aussi… Enfin… oui. Et la situation est grave merdique. Et comme j’en suis légèrement responsable, juste un peu, bah c’est de ma faute… Mais… enfin… ça ira mieux. Je crois. »
Pas vrai ? Ou je vais flipper comme ça tout le temps ? Ou dès qu’il sera pas là ? Non, c’est forcé que ça aille mieux, sinon j’y arriverais pas. Et je veux pas. Si ça suffit… Ce serait cool. Si je le rends heureux, moi, ce sera plus que cool. J’acquiesce avec un sourire, un peu craintif, mais hé, j’ai fait d’énormes progrès et efforts là déjà. Non ? Je me blottis contre lui quand il resserre son étreinte, et je ris contre lui.
« Non, j’ai beaucoup trop ri grâce à toi pour pouvoir oublier. Mais je me disais que ça avait pu s’améliorer qui sait. Au pire, je me foutrais donc joyeusement de toi alors que tu seras en train de cuire au soleil. »
Je souris à nouveau. Tout ira bien. Ça a l’air si simple quand il le dit. même être heureuse, je sais pas si… bah, tu l’es là non ? Heureuse, avec lui, dans ses bras ?... Un peu ouais. Enfin… ouais, sans doute. Je frissonne en sentant ses lèvres dans mon cou. Oui, je le suis. Et je fronce légèrement les sourcils en voyant sa réaction quand je l’embrasse. Avant d’esquisser un sourire. D’accord, je dois pas aider. Mais je fais pas exprès, c’est juste… Merde. C’est juste normal.
Alors je change de sujet. Ou plutôt j’en lance un, avant que ça devienne… je sais pas trop. J’ai un immense sourire alors qu’il tilte pour la voiture. Oui, j’en parlais sérieusement. Je dépose doucement un baiser sur sa joue, prenant la main qui me tient dans la mienne, avant de me lever. Je vais vers la table, m’emparer de quelques dessins et d’un carnet de croquis, avant d’aller chercher deux sacs plus loin.
« Y a quoi, 5-6 jours, dans une des boutiques à côté… une boucherie. Pour supporter les pannes de courant sans doute. C’est pas un énorme modèle, il doit faire quoi 60 kg, et il a des roulettes… Bon, ça a été galère dans la neige, mais j’avais le temps, donc... »
Je le regarde et pose les sacs à terre, avant de me réinstaller à côté de lui, hésitante une seconde.
« Y a un vidéoclub pas loin non ? Dans une des pièces à côté, y a une télé, faudrait juste un lecteur… Mais ouais, ce serait cool. Il serait trop content. L’eau chaude, ça risque d’être plus compliqué, faudrait réussir à brancher la chaudière dessus, si elle marche et si il est assez puissant pour la faire tourner sans exploser. Mais j’avoue qu’une douche chaude… »
Je soupire, le regard perdu. Une douche chaude avec lui. Je cligne des yeux et tousse un peu, avant de rebasculer mes jambes sur lui, me rapprochant de lui.
« T’as vu ? Je me suis pas sauvée. »
Je souris un peu, ma main effleurant à nouveau sa joue, avant de lui tendre les feuilles et le carnet en vrac.
« Bon, y en a c’est n’importe quoi. Mais avec de la mousse expansive, y a carrément moyen qu’on fasse un truc super cool. Et on aurait même pas besoin de trop d’outils et électricité, faut juste en trouver en quantité quoi… C’est pas le genre de truc que les gens doivent piquer, donc dans un magasin de bricolage, on devrait trouver facilement. Y en a un peu ici, mais je sais pas si ce sera suffisant. »
Quoi, je parle trop ? Mais non. Et c’est mieux que de me focaliser sur ses lèvres ou ses mains, pas vrai ? Ouais, parce que… Enfin, tu vas avoir du mal quand même, non ? Je sais pas, encore une fois. Et c’est pire, parce que… J'ai envie de lui, presque trop même, mais… Et j’ai ces foutus cadeaux après… enfin, pour le peu que j’ai… Mais ça occupera, pas vrai ?
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Sujet: Re: [Terminé] C'est un jeu dangereux qui mêle chair et cœur Dim 26 Juin - 19:10
Bon, on va réussir à calmer le jeu un peu ou pas ? Bon, ou pas visiblement en fait. Faut dire qu'elle sait toujours quoi dire ou quoi faire pour me mettre sur les nerfs. C'est fou ça quand même. Et puis son air buté là, qui me donne juste envie de la secouer comme un prunier pour qu'elle balance tout ce qu'elle a à dire, qu'elle m'explique à quoi elle joue depuis des jours et surtout, ce qu'elle veut vraiment. Qu'elle me jette une bonne fois pour toute, qu'on passe à autre chose… Ok, comme si je pouvais en être capable. Putain c'est quand même pas croyable que je sois infoutu de me passer d'elle au bout de si peu de temps ? Et surtout, c'est pas comme si son attitude faisait que je devrais justement tout faire sauf m'accrocher quoi.
A sa réponse, je ferme les yeux quelques secondes, pour essayer d'éviter de me remettre à gueuler. Déjà que je commence à me filer mal au crâne tout seul, je vais éviter d'en rajouter une couche hein. Alors je souffle, d'un ton plus las que je ne le voudrais.
"Si je suis sensé le savoir ouais. Enfin je pensais. Mais tu m'as un peu totalement largué ces derniers jours en fait. Alors je sais plus rien autant être honnête. Donc autant je peux me dire que tu me vois comme un connard ouais."
Et au vu de mon égo surdimensionné, autant dire que j'aurais plutôt tendance à penser qu'elle me voit comme un connard que d'une autre façon. Ca reste paradoxalement plus simple à gérer que si elle… tient à moi.
"Il sait que tu l'aimes bien le nain, mais il va trouver ça dégueu si tu lui dis donc on va éviter ouais."
J'aimerais dire que j'arrive à peu près à me remettre les idées en place mais putain, c'est compliqué. Surtout avec elle. Surtout vu son attitude et tout ce que je peux ressentir en la regardant. Et voilà qu'elle se croyait transparente. Sérieux ? Comment elle peut imaginer un truc pareil ? Je veux dire, j'ai jamais rien dit ou fait qui pouvait lui faire croire ça non ? Je crois. Je sais pas en fait. Putain, j'en sais rien du tout.
"Bah c'était pas le cas. Ok c'était peut-être pas ce que tu voulais mais… t'as toujours été importante pour moi. D'aussi loin que je me rappelle. Et d'où ça compte pas ? J'ai affronté le froid, la neige, les zombies et j'en passe, je méritais mon roulage de pelle. Tu triches Lancaster, je tiens à le souligner."
Bon je suis presque convaincant dans le rôle du mec qui prend tout ça à la légère non ? Enfin son raisonnement vaseux là, elle se fout un peu de ma gueule. Et ça doit se voir à ma tête de toute façon mais sa réponse me laisse un peu con. Je hausse les épaules avant de lâcher, d'un ton un peu bourru.
"De rien. Ca m'a fait plaisir. Et sois pas désolée pour ça. Vraiment. Je… ouais enfin voilà quoi. C'est cool si tu les as aimés. J'pourrais t'en trouver d'autres. Si tu veux."
Ca se calme un peu mais, évidemment, quand c'est pas moi qui prend mal les trucs, c'est elle. Sérieux quoi ? Et elle se calme un peu là ? J'arque un sourcil et je la fixe, sans cacher que je suis énervé. Bon, ok, je le cache pas depuis le début et j'ai comme l'impression que j'arrive pas vraiment à lui cacher quoi que ce soit. Non pas que ça m'emmerde mais un peu quand même. Bref, je disais quoi ? Ah ouais Sidney… et je suis un abruti. Super. Je soupire avant de reprendre, d'un ton un peu sec.
"Justement, il me connaissait bien… il me connait toujours bien d'ailleurs aux dernières nouvelles. Donc s'il y en a qui est bien placé pour savoir si je suis un connard c'est bien lui. Et vu les conneries qu'on faisait, j'aurais pigé qu'il veuille pas que je m'approche de toi. Parce que je… vaux pas grand-chose Eliott. C'est peut-être moins pire ces derniers temps mais ça a jamais été hyper glorieux."
Je me rends compte que j'arrive même pas à m'énerver sur ce coup-là en fait. Je me sens trop con mais j'arrive quand même à donner le change un peu. Bon c'est pas évident, surtout que je commence à plus savoir sur quel pied danser et que je sens ma colère fondre comme neige au soleil. J'ai juste envie que ça s'arrête, qu'on se trouve tous les deux et que ça se passe bien. C'est possible ça ? Je sais pas trop. Pour le moment c'est quand même mal barré un peu.
"Je pense que je serais pas surpris de la réponse mais ouais, on s'en fout un peu. Et je… c'est pareil pour moi. Et c'est pire encore parce que j'arrive pas à savoir si me voir te faire du bien ou pas, si… bref. Je… je crois que j'ai compris l'idée. Et j'ai envie de te voir aussi. De passer du temps avec toi. Autant que je peux, autant que tu veux. Sauf que je sais pas ce que tu veux toi. Enfin je savais pas."
J'ai un profond soupir avant de me reprendre une nouvelle couche de… de reproches ? Je sais pas trop. C'est pas vraiment un truc mauvais ce qu'elle me dit là non ? Mais elle a l'air énervée. Enfin encore plus. Alors que moi, je sais clairement plus où me foutre. Surtout que bon, quoi qu'elle en dise, ça m'ôtera pas de l'idée que je mérite pas leur affection à tous les deux. Pas autant, pas comme ça. Enfin j'en sais rien, c'est trop… cool.
"Mouais. Si tu le dis… Après je suis pas persuadé que Zak soit vraiment en mesure de décider pour ce genre de trucs. Il se contente de faire ce qu'il peut, de s'en sortir et… enfin bref. C'est pas le sujet. Je… ok, je le dirais plus. J'arrête."
Je me passe la main dans les cheveux, cherchant un truc intelligent pour embrayer et surtout, pas chercher à m'énerver pour rien, pas balancer encore de l'huile sur le feu. J'arrive même à sourire au reste de ses propos et je la fixe, penchant la tête sur le coté avant de lâcher, d'un ton presque amusé.
"Ouais, je m'inquiète pas pour ça. Mais ouais si je dois te gueuler dessus pour éviter de me jeter sur toi, ça risque d'être crevant à la longue. Et je vais éviter de chercher à te sauter à chaque fois que j'en ai envie sinon on mettra jamais le nez dehors."
Normal, je lui dis que j'ai envie de la baiser le plus naturellement du monde. Ca me dérange pas, enfin qu'elle le sache. Après, ça me dérange aussi qu'elle ait pu croire que je pensais qu'à ça. Mais elle a pigé, je crois. Et c'est cool. Même si tout ça nous brasse tous les deux, que je finis par la serrer dans mes bras, sans même chercher à comprendre et que je me rends compte que ça m'a manqué. Putain, sérieux, ça fait pas six mois non plus que je l'ai pas prise dans mes bras, c'est pas un drame national non ? Je suis pathétique. Mais ça va qu'elle s'en rend pas compte. Alors je souris et je souffle, la gardant tout contre moi.
"Bah, ça peut pas être pire si ? Enfin si, ça pourrait. Mais j'ai pas envie. J'ai pas envie de devoir m'éloigner de toi, de plus pouvoir te prendre dans mes bras comme ça, de pas pouvoir t'embrasser quand je peux. Ce genre de trucs quoi…"
Mais j'ai envie qu'elle me rende heureux, que je fasse pareil avec elle, qu'on ait un truc cool dans ce monde de merde. Même si c'est pas simple et que j'ai un milliard de trucs qui me font flipper, ne serait-ce que l'idée de la considérer comme ma copine. Alors que bon, clairement, c'est le cas hein. Elle est à moi et vu mon attitude, va falloir que j'assume un peu.
"Nan, ça va pas mieux. Enfin si j'ai découvert les casquettes et l'écran total. Mais tu pourras te foutre de moi, madame qui bronze en un clin d'œil."
J'ai du mal à rester sage. A me dire que je dois le rester. Surtout quand mes lèvres effleurent son cou ou, pire encore, qu'elle m'embrasse. Je la dévisage comme un idiot, en me disant que je me sens bien, vraiment. Et que j'ai pas envie que ça s'arrête. Mais qu'il le faut avant que j'ai envie que ça dérape. Bon ok, j'en ai envie. Alors avant que ça se voit on va dire. Mieux ouais. Au final, c'est pas plus mal qu'elle se relève et j'arrive à la laisser s'éloigner, non sans la quitter des yeux.
"… ouais c'est un bon plan. Juste faudra voir le bruit que ça fait, que ça attire pas tout ce qui peut trainer dans les parages. Ou alors qu'on fasse un ménage dans le coin avant à la limite. Faudra réfléchir là-dessus quoi."
Je la fixe alors qu'elle s'installe sagement à coté de moi, grimaçant même si j'ai un sourire quand elle continue.
"Ce serait vraiment cool ça. Ca nous changerait tellement les idées en plus. J'avais pensé à lui trouver un lecteur dvd avec un petit écran mais putain, ça doit bouffer tellement de piles que je suis pas sûr qu'il sera foutu de finir un film. Ca peut se tenter aussi tu me diras… Et en attendant, pour la douche, on continuera avec nos bassines de flotte et notre réchaud. Au moins, on est propres, même si j'avoue qu'un bain avec toi, ce serait… cool."
Et je peux pas m'empêcher de sourire quand elle revient s'installer contre moi. Je passe ma main dans son dos, essayant de garder l'air le plus naturel du monde mais je lâche, à mi-voix.
"Ouais j'ai vu. Ca m'aurait fait chier de te courir après. Et de recommencer à gueuler. J'en ai plus trop envie là."
J'attrape sa main pour l'embrasser avant de la relâcher et de jeter un œil aux feuilles en vrac.
"Mousse expansive ? Y en a dans les magasins de loisirs créatifs aussi et c'est clairement le genre de trucs auquel personne va penser. Mais y a des trucs qui ont l'air bien cools en tout cas. Je savais pas que tu dessinais aussi bien les bagnoles en tout cas."
Je garde les yeux rivés sur les croquis pour pas la regarder. Ouais, je suis cool. Et je fronce les sourcils quand je remarque un dessin différent des autres.
"C'est moi ça ? Ou alors tu dessines des voitures qui ont ma gueule ?"
Je l'agite devant elle, esquissant un sourire amusé alors que je guette sa réponse. Mais putain, arrête de la reluquer Griffin, ça va faire désordre à force, surtout avec tout ce que vous venez de vous dire.
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Sujet: Re: [Terminé] C'est un jeu dangereux qui mêle chair et cœur Lun 27 Juin - 8:35
Je le fixe toujours, l’air buté ou exaspéré, je sais pas trop. Il est chiant. Oui, j’ai l’impression d’être victime d’Alzheimer à me répéter toujours. Mais sérieux, à le voir fermer les yeux, comme si j’arrêtais pas de sortir conneries sur conneries, c’est chiant. Même si j’avoue que ouais, je peux me contredire un peu. Ou sembler le faire du moins. Et je peux pas m’empêcher d’avoir un léger pincement au cœur à sa réponse.
« Tu me saoules. » Et je me rends compte que mon ton est aussi las que le sien. « J’ai passé des années à essayer de m’en convaincre. Okay avec un certain succès par moment. Parce que c’était plus facile que de me dire que t’étais juste parti en me laissant. » Je soupire. « Mais tu l’es pas. »
Et je vais pas râler sur le fait qu’il pensait savoir hein… Parce que ouais, on va dire que c’est un peu de ma faute, et que ouais, ça fait un peu mal mine de rien. Je retrouve un léger sourire quand il parle de Zak. Que c’est con à cet âge-là… Non, on va pas revenir sur le fait que c’était à son âge que j’étais amoureuse d’Ethan. Les filles murissent plus vite c’est connu… ouais, enfin, vu sa gueule, je devais imaginer des trucs. Quoique comme dit, j’étais amoureuse, donc ça compte pas. Ou alors il était tellement accro à Donna qu’il se rendait pas compte. Possible aussi. Je le dévisage un instant. Avant de sourire.
« Si, ça m’allait très bien. C’était plus que ce que j’espérais. » Non, en vrai, j’aurais dû être assez importante pour qu’il se barre pas. Ou qu’il m’emmène, je sais pas trop… Mais on s’en fout. « Je ne triche pas, je détourne les règles, nuance… »
Chut, je veux rien entendre. Je lui souris et hoche la tête. Ouais, ce serait cool. Même si en vérité, j’en ai bouffé qu’un ou deux morceaux de ses foutus chocolats. Donc, je répète, non, j’ai pas pleuré. Mais… c’est… Enfin, j’aurais plus eu de traces, et puis, si je peux pas partager… avec lui ouais… ça m’intéressait vachement moins. Bref ! Il est presque aussi doué que moi pour me saouler. Ou je suis presque aussi douée que lui pour m’énerver. Un mélange des deux sans doute. Et je me fous qu’il soit aussi en rogne en vérité. Je crois que je m’énerve plus vite quand ça le concerne lui que moi. Ouais, c’est chiant et ouais, ça craint. Et ni son ton, ni ce qu’il dit me plait. Et la gifle part. Pas forte, mais quand même. Je le fixe, ou le fusille du regard, je sais pas trop.
« Ça suffit bordel ! Que t’aies une opinion pourrie de toi-même, c’est une chose. Mais t’es en train de dire qu’en plus j’ai des goûts de merde, et je suis pas d’accord. Alors tu vas arrêter un peu de te complaire dans ton putain de malheur à deux balles et ouvrir les yeux merde ! Sois objectif putain ! » Je croise les bras et détourne le regard, les lèvres pincées. « … Désolée pour la gifle… ça m’a énervé un peu… »
Ouais bon, beaucoup. Mais merde, c’est vraiment gavant de l’entendre raconter de telles conneries. Sérieux, genre il vaut rien. Crétin. Quel emmerdeur… Je soupire. Ouais, il va s’énerver. Ou pas. j’en sais rien et je m’en fous. Enfin, non, je m’en fous pas. Ouais, je sais, c’est moi qui gueule… Mais quand même…Là, j’ai raison. Et mon énervement retombe totalement en l’entendant. Putain, j’ai vraiment fait de la merde hein ? Pourtant, même en sachant ça, je suis pas certaine que j’aurais pu ou su faire autrement. Mais les mots et les nuances sont là. Autant qu’il peut. Autant que je veux. Pour pas me forcer. Pour pas m’effrayer. Merde. Alors je hoche doucement la tête, sans trop oser le regarder.
« Si t’as compris c’est cool. Et tu sais maintenant… que je veux. Autant que possible. »
Autant que j’y arriverais sans flipper davantage. Pourtant, j’ai vraiment envie. Ou besoin. Les deux. Et les deux me font flipper de toute façon, donc l’un dans l’autre… Et le voilà qui recommence à déblatérer des conneries sur lui et nous, sur ce qui est bien ou pas, blablabla… Je plisse les yeux.
« Ne sous-estime pas le nain. Il est tout à fait capable de décider. S’il se contentait de s’en sortir, si t’étais vraiment un boulet, il aurait pu demander à dormir avec Dean. Ou rejoindre Ashley à son arrivée. Pourtant, je suis sûre que ça l’a même pas effleuré. Parce que t’es là. Donc oui, j’en suis sûre, et non, tu le dis plus, c’est gentil. »
C’est affolant quand même comment il peut être… Merde, mais il va falloir que je fasse quoi pour qu’il arrête de se rabaisser comme ça ? SI si, je finirais bien par y arriver, on se prendra juste la tête tout plein de fois. Pas de souci. Comme dit, ça nous évitera de nous sauter dessus…. Et je lui retourne son sourire. Et je sais pas comment je fais pour passer d’un extrême à l’autre aussi rapidement avec lui…
« On trouvera, sinon ça risque de dégénérer… A ce point-là ? Pour de vrai ? »
Je le fixe alors que j’attends la réponse. Quoi ? Ouais, ça me rassurerait pas mal. Ou alors c’est juste que… comme je l’évite… évitais, comme je l’évitais, il a besoin, on a besoin de euh rattraper le temps perdu ou j’en sais rien, de s’assurer que c’est pas juste un truc comme ça… Non, ça non, clairement pas. J’en sais rien. Et je suis pas certaine qu’il y ait un truc logique derrière cette envie dévorante que je ne suis, heureusement, pas la seule à ressentir. Mais qui me fait flipper quand même, on l’aura compris oui… Sauf que là, non. Comme à chaque fois que je suis avec lui, les questions et les peurs disparaissent en arrière-plan, et il ne reste plus que lui et sa douceur. Et… c’est cool. Vraiment vraiment. Je me sens bien. Je fixe ma main sur son torse.
« Je le ferais plus. De t’éviter, de m’éloigner sans te parler… » Je lui souris doucement et mes doigts vont caresser sa nuque. « Ça m’a manqué. Ça. » Je pose ma tête sur son épaule et grimace un peu. « Toi. »
Parce que je peux en vouloir qu’à moi-même, on est bien d’accord. Bon, à lui aussi, parce qu’il a beau dire, il gère vachement mieux que moi. Même s’il ne fait que prendre comme ça vient, y a pas photo, moi, je… J’inspire contre son cou. Arrête de flipper. Profite. Essaie. Arrête de flipper. Il me fait rire, et j’oublie momentanément mes interrogations et mes craintes. Parce que je me rends compte en vrai, en étant pour une fois franche avec moi-même, que je suis plus que bien. Juste parce qu’il est là. Juste parce que je suis dans ses bras. Et mon sourire déjà grand s’élargit encore.
« Oh, je pourrais te faire des dessins avec l’écran total, tu bruleras juste par endroit, et t’auras un tatouage éphémère ! »
Je hausse les sourcils quand il me dévisage, avant d’esquisser un léger sourire. Comment je peux être timide avec lui sérieux ! On s’en fout, comme du reste. Je vais chercher les dessins, entre autre, tout en continuant de parler.
« Il fait pas tant de bruit que ça, en le mettant au bon endroit, ça devrait aller, et pour le moment on craint trop rien des zacks, vu qu’y en a plus qui se baladent… Mais ouais, faudrait vérifier quand même… »
Et non, je ne me réjouis pas comme une idiote de le voir grimacer quand je m’installe sagement à côté de lui. Je le fixe une seconde avant de sourire pour de bon.
« Ouais, je suis pas sûre non plus qu’un truc à pile marche. Mais… en trouvant un truc avec une batterie, il suffirait de la brancher et de la recharger, comme j’ai fait avec mon lecteur. Parce que ouais, j’ai à nouveau de la musique ! … Et peut-être qu’on pourrait essayer de trouver une solution, pour vraiment chauffer de l’eau. Pour un bain. »
Je souris, avant de grimacer et de baisser le regard.
« Et loin de moi l’idée de vouloir être égoïste… Quoique si carrément, et je m’en fous note-le. Si tout le monde est au courant, et débarque ici, ça va pas me plaire… Sans parler qu’il tiendra peut-être avec trop d’utilisations, ça reste un vieux truc… Je sais, c’est carrément mesquin et petit et tout… mais… Tu crois qu’on pourrait le garder pour nous ? Enfin, avec Zak, s’il dit rien… » Je secoue la tête et fronce les sourcils. « Non, laisse tomber, je vais pas te demander de… Enfin bref… On pourra leur dire… »
Même si j’ai pas envie. Que lui débarque ici, ça me dérange pas. Oui, ça m’a fait chier de le voir sur place. Mais je voulais la construire avec lui non ? Avant tout ça… Mais les autres… Quant à l’embarquer à la planque, le groupe, ça me ferait grave chier. Déjà, parce que… Bah simplement parce que je l’ai trouvé, ça a pas été facile et que c’est à moi. Et je les emmerde. Et je me décide à repasser mes jambes au-dessus de lui. Et putain, de voir son idiot de sourire et de sentir sa main, ça me fait plaisir. Zen on a dit. Pas d’angoisse. Profite.
« J’ai plus envie non plus ça tombe bien… »
Je le laisse regarder les dessins tout en essayant d’expliquer rapidement.
« L’avantage de la mousse, c’est que ça demandera pas énormément de boulot électrique, mais ça prendra sans doute un temps de dingue. Mais ça, on en a, donc… Et je suis pas sûre que ça tiendra sous les intempéries, mais le but c’est pas de se balader avec, donc on s’en fout. Et ouais, j’avais pas pensé aux magasins… » Je souris, idiotement ravie qu’il les trouve chouettes. « Ouais ? Tu les trouves bien ? J’ai passé plus de 7 ans à bosser dans des garages, donc à force d’entrainements… ça devient plus facile. C’est cool si t’aimes bien… »
Et je me fige une demi-seconde avant de grimacer quand il m’agite le dessin sous le nez. Je lui reprends le bloc en tirant la langue, les sourcils légèrement froncés.
« Je te l’ai dit que je te dessinais souvent. Et quand j’arrivais pas à chasser ton visage, j’étais obligée de le dessiner, sinon je pouvais rien foutre d’autre… » Je hausse les épaules. « Il est pas si moche que ça en plus celui-là… »
Bon, c’est pas le plus réussi non plus. Je referme le bloc et reprend les feuilles qui trainent, les mettant à l’intérieur. Voilà voilà… Bien. Je le regarde, et à nouveau, j’ose même plus vraiment le regarder dans les yeux. Putain Lancaster, fais un effort ! Je pose ma tête contre son épaule, ma main venant jouer avec le haut de son pull quelques instants. Ouais, faudrait que je parle, je sais, mais… Je souris. Mais je m’en fous. Je suis juste bien, là, contre son cou… à ma place. Je sais pas trop combien de temps je reste avant de me décider à ouvrir la bouche dans un murmure, sans bouger d’un millimètre.
« Tu veux voir ce que je vous ai trouvé ? »
Dernière édition par Eliott Lancaster le Mer 29 Juin - 21:33, édité 1 fois
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Sujet: Re: [Terminé] C'est un jeu dangereux qui mêle chair et cœur Mar 28 Juin - 22:10
Des fois, j'ai un peu l'impression qu'on a un dialogue de sourds. Parce qu'on est énervés, à la ramasse ? Parce que c'est tellement dur d'avoir les idées claires quand je l'ai face à moi ? Parce que clairement, j'arrive à réfléchir quand je la vois pas, quand j'essaie pas d'analyser le moindre mot, le moindre sursaut de voix pour y trouver… quoi au juste ? Des preuves qu'elle ne m'aime pas ? Parce que ce serait plus simple à gérer ? Possible. Ca ferait mal mais, au moins, j'aurais pas à assumer ce que moi je ressens et qui me fait flipper comme elle peut même pas imaginer. Elle a l'air tellement persuadée que je gère la situation alors qu'en fait, pas du tout. Mais putain, je suis pas prêt de lui raconter, c'est certain.
Surtout que bon, on continue de se prendre la tête mutuellement. Chacun son tour, on vise juste en plus. Ca doit être parce qu'on se connait bien. Trop ? J'en sais rien. Je pensais pas qu'elle me deviendrait aussi indispensable aussi rapidement. Et… ouais, je me répète, mais ça me fait flipper autant que j'adore ça. Même si pour le coup, je me dis que j'ai raison et qu'elle va finir par m'envoyer chier pour de bon. Je pourrais déprimer en paix comme ça à la limite. Et je me contente de hausser les épaules avant de souffler, d'un ton pas convaincu du tout.
"Si tu le dis… mais si t'as voulu t'en persuader, c'est qu'il y a un fond de vérité. Non ?"
J'arrive quand même à changer de sujet. Un peu. Et comme d'hab, parler de Zak me fait sourire, m'apaise. J'ai même pas besoin de me forcer pour sourire et prendre un ton léger. Que je garde au reste de ses propos, secouant la tête, la mine faussement dépitée.
"Encore heureux que ça t'allait. Même si j'ai pas eu ma récompense. J'oublierais pas Lancaster, je te le garantis. Et tu triches totalement. Assume au moins !"
Mais bon, évidemment, faut pas déconner. Impossible de rester léger. Ca part forcément en vrille et je balance un truc qui lui déplait. Et pas qu'un peu vu que je m'en prends une. Au moins ça a le mérite de me calmer même si je la fixe, la mine un peu éberluée alors que je l'écoute en plissant des yeux, me frottant vaguement la joue sans même m'en rendre compte. Et je balance, énervé, mais pas autant qu'elle.
"Tu veux que je dise quoi ? Que je confirme que t'as des goûts de merde parce que je te plais ? Bah ouais. Et heureusement pour moi. Mais clairement Eliott, si on zappe les quelques trucs cools que j'ai fait ces derniers mois, j'ai franchement rien qui remonte le niveau. Et même ça, ça rattrape pas toutes les casseroles que j'ai au cul. Je me complais pas dans mon malheur, c'est un constat. Je suis pas… oh et puis merde."
Je mets un coup de pied en arrière, tapant dans une planche en bois avant de souffler, la mine butée.
"Pas besoin d'être désolée pour la gifle. Si tu penses que je la méritais. Et c'est pas comme si tu faisais mal fillette."
J'ai une ombre de sourire même si je suis pas franchement pas convaincu. Mais putain, j'arrive de toute façon pas à rester énervé. Je me rends compte que, pour changer, cette foutue colère que j'ai laissée couver cache évidemment autre chose. Je flippe qu'elle partage pas la même chose, ou qu'elle le fasse. Qu'elle attende des trucs maintenant que je serais pas foutu de lui donner. Tout un tas de conneries que je suis incapable de lui dire. Parce qu'elle a l'air de commencer à me faire un peu confiance, à me dire ce qu'elle veut. Alors je vais pas tout foutre par terre, pas tout de suite quoi. Je me connais, je devrais bien trouver moyen de merder quand ce sera pas le moment. Normal.
Elle ose pas me regarder mais ça m'arrange. Et je soupire avant de souffler, dans un murmure.
"Ouais je sais. Et je … je suis content que tu veuilles … ça. Autant que possible donc. J'ai pigé l'idée."
Je vais continuer comme je fais et on verra les questions de merde après hein. Pas tout de suite. Là, je crois qu'on a déjà un paquet de trucs à gérer. Et je me sens assez mal comme ça. Même si j'ai cette foutue lueur qui me donne envie d'avancer, un peu, à mesure qu'elle parle. Je suis vraiment un crétin. Je hausse à nouveau les épaules, pas franchement convaincu mais sans avoir envie de me prendre encore la tête.
"Possible. Vrai qu'il est plein de ressources ce môme. Mais je sais pas, il s'est peut-être juste pas posé la question. Ou qu'il est comme n'importe quel gamin de 12 ans qui veut pas dormir avec sa mère parce que ça craint. Enfin je suppose."
Et, à sa question, je peux pas m'empêcher d'avoir un sourire un peu contrit. Je la fixe longuement, bon ok, je la dévore des yeux avant de baisser le regard à nouveau, gêné.
"Je sais pas ce que t'attends comme réponse en fait. Que j'ai envie de toi ? Même là, maintenant alors qu'on se prend la tête ? Que je m'écouterais, je t'aurais déjà embrassée depuis longtemps voire plus encore mais que j'ose pas parce que je sais pas comment tu vas réagir ? Et que je sais pas jusqu'où tu veux que j'aille, si t'as envie que… bref… c'était peut-être pas la question en fait."
Je fronce les sourcils et je me sens pas hyper à l'aise. Pourtant, je l'ai dans mes bras, je devrais être content non ? J'ai bien trop de sentiments contradictoires qui se confrontent là tout de suite en fait mais j'essaie de pas me focaliser. Alors je baisse les yeux sur sa main et j'ai un sourire alors qu'elle reprend la parole.
"J'aimerais autant ouais. Parce que j'en ai passé des semaines de merde dans ma vie mais là t'es direct dans mon top cinq Lancaster."
Je retrouve mon sérieux alors que je reprends, un peu plus hésitant.
"Juste… si c'est trop, si t'as plus envie, si… enfin tu vois l'idée quoi ? Dis-le moi. Je préfère savoir que m'imaginer des trucs."
Et je frissonne quand je sens sa main sur ma nuque mais je me contente de souffler, dans un murmure, alors que j'embrasse le sommet de son crâne doucement.
"Toi aussi…."
Et je prends une profonde inspiration alors que je la garde tout contre moi avant de me marrer au reste de ses propos.
"Tu me ferais ça ? Me laisser me cramer et tout ? C'est rude ça quand même. Tu veux pas me dessiner des trucs avec un stylo, ce serait vachement moins douloureux. Parce que bon, tu pourras rêver pour m'approcher avant un bon moment si tu veux faire ça, je préviens."
Je laisse filer un silence, alors que je la regarde, que je profite de sa présence sans m'en cacher. C'est vrai quoi ? Maintenant qu'on a arrêté de gueuler, c'est quand même cool non ? Même si va falloir que je me tienne tranquille, pour pas qu'elle s'imagine que je pense juste à ça. Bref, je commence un peu à radoter. Je la laisse s'échapper, ça vaut mieux en fait et je l'écoute, je fais même pas semblant hein, promis.
"Ah c'est cool pour la musique. Tu me feras écouter ce qu'il y a dessus un jour ou je dois continuer d'essayer de deviner ce que t'aimes maintenant ? Mais pour le reste, on avisera. On ira faire un tour dans le coin pour aviser des zacks et on se prendra la tête là-dessus plus tard. Ca te va ?"
Je fronce les sourcils au reste et je garde le silence, un peu perdu dans mes pensées.
"Si on voyait ça plus tard ? On pourra en parler à Zak déjà. Et puis, si ça marche, si ça nous pose pas de problèmes bah… on y réfléchira. T'en penses quoi ? Ca reste ton coin à toi après tout, tu nous tolères là, c'est bien déjà."
J'ai un sourire même si j'aime pas qu'elle se réinstalle pas direct sur mes genoux. Ouais je sais, c'est contradictoire, je suis un peu con, tout ça tout ça. Mais je suis pas cohérent quand ça la concerne, on l'a déjà acté ça non ? Mais elle revient. Donc c'est cool. Et puis ce qu'elle dit aussi est cool. Donc ça me va bien. Voilà, tout est super cool.
Mon autre main glisse sur ses jambes pour les ramener un peu plus contre moi, comme si j'étais pas convaincu par ce qu'elle disait et que je voulais m'assurer qu'elle restait bien là. Mais je lâche un rire quand même avant de souffler, en secouant la tête.
"Tant mieux. J'ai pas envie de courir là de suite."
Et je hoche la tête avant de reprendre, un rien plus sérieux.
"Du temps, on en a non ? A moins que t'aies le projet de te faire des plateaux télé à longueur de journée ou de me trouver un milliard de livres à lire, je me dis que ça changera de nos éternelles virées bouffes non ? Mais ouais le but c'est de faire un truc marrant. Et là t'es bien partie pour."
Je laisse filer un temps avant d'ajouter, la fixant avec un sourire en coin.
"Tu te rappelles de ma première voiture ? Tu serais capable de la dessiner ? Genre, je te passe une commande et tout si t'es pas overbookée. Ca ferait classe dans ma chambre."
Bon je tombe sur un dessin de moi. Alors ok, je suis au courant, j'ai vu les dessins sur le mur hein. Mais ça fait quand même vachement bizarre. Et je grimace à sa réponse, la serrant instinctivement plus contre moi avant de lâcher, comme si de rien était.
"Je pensais pas que j'avais autant de barbe en fait. Je me suis rasé… après qu'on ait… enfin… la dernière fois quoi. Mais comme au final t'avait l'air de t'en foutre, j'ai pas continué. Bref. C'est pas terrible en fait j'avoue. Et je parle même pas des cheveux. Je vais virer yéti à force."
Et elle se réinstalle contre moi. Et putain c'est vachement apaisant. Pour un peu, si elle reste comme ça sans rien dire, sans bouger, je serais foutu de m'endormir tellement je suis bien. Pourtant, ma main glisse sous son pull, juste un peu, juste pour voir. Je m'en rends même pas compte au début en fait et je sursaute quand elle se remet à parler, les doigts un peu crispés alors que je fronce les sourcils.
"Ce que tu nous as trouvé ? Genre y a des trucs pour Zak aussi ? Je me sens tellement arnaqué. Mais ouais je veux voir."
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Sujet: Re: [Terminé] C'est un jeu dangereux qui mêle chair et cœur Mer 29 Juin - 23:25
Tout va bien. Non, tu n’as pas envie de te barrer. Pas plus que tu n’as envie disparaître. Pas plus que tu n’as envie de lui en coller une…. Pas plus que tu n’as envie de te réfugier dans ses bras et de tout oublier. Merde. Quand c’est un mélange de tout ça, on fait comment ? Comment je fais moi ? Sans savoir si j’arriverais vraiment à faire disparaître cette peur, ces peurs, à le regarder sans me poser ensuite un million de questions, à lui parler sans m’énerver ou sans vouloir l’embrasser, sans savoir quoique ce soit en vérité ? Parce que là, à part osciller entre peur, colère et désir, j’arrive pas à grand-chose. Je soupire en levant les yeux au ciel.
« Non. Enfin je…Tu avais tes raisons pour te barrer, attention je dis pas que c’était un truc intelligent ou la bonne solution hein, mais c’était pour te protéger, pas pour faire du mal… Pas vrai ?… Alors d’accord, t’étais peut-être un peu con et égoïste sur les bords. Mais c’est pas pareil. »
Ouais, bon, c'est pas mieux ce que je dis là... Bon, je lui en veux toujours, un peu au moins, même si c’était pas le moment de lui dire, même si je lui dirais sans doute jamais. Parce que c’était égoïste de ma part aussi et que c’était idiot au final d’avoir voulu qu’il reste pour moi s’il y parvenait pas pour sa famille. Même si oui, il pouvait dire ce qu’il voulait de ma fuite de ses derniers jours, c’était rien en comparaison de comment j’avais vécu ça à l’époque. BREF ! Je retrouve le sourire alors qu’on parle de Zak et d’autres choses, genre le Toblerone. Je grimace et détourne un peu le regard en fronçant les sourcils. Oui, bon… Je trouverais… Je verrais. Mais pas de suite, vu comment il parvient à nouveau à m’énerver et à effacer mon sourire. Et même devant son visage surpris, je continue, parce qu’il a même pas idée à quel point ça peut m’énerver tout ça. Surtout qu’il s’entête bordel ! Je plisse les yeux alors qu’il donne un coup en arrière. Heureusement pour lui que c’est pas un des squelettes de mes trucs, sinon je lui aurais vraiment fait mal ce coup-ci. Je le fixe et mon ton se fait plus calme, plus froid. Merde.
« C’est pas un constat, c’est une connerie. T’as fait pleins de trucs biens, petits ou grands, t’es juste infoutu de les voir parce que tu préfères te concentrer sur les erreurs que t’as faites, ou que tu crois avoir faites ! Et tu râles parce que je finis pas les phrases, te mets pas à faire pareil bordel ! Et tu la méritais… T’en mérites encore de toute façon ! Et arrête de m’appeler fillette… »
Je boude, sans doute aussi butée que lui, même si j’ai pas envie de lui faire la gueule. Je veux juste qu’il comprenne. Et il veut pas écouter. Et je gueulerais et ferais autant la gueule que nécessaire pour qu’il entende. Ouais, c’est pas gagné. Pourtant, c’est important. Pour moi. Et pour lui aussi. Surtout pour lui. Qu’il se rende compte qu’il n’est pas aussi lamentable qu’il s’entête à vouloir le penser. Il… Bizarrement, ça m’a jamais gênée de vouloir lui faire comprendre qu’il n’est pas responsable de tout, de vouloir lui faire comprendre qu’il est bien meilleur que ce qu’il croit. Pourtant, ça veut bien dire… qu’il est important, non ? Fais chier. Enfin, non, c’est cool. C’est… bien. Même si c’est pas non plus gagné que je puisse lui dire pourquoi ça me tient à cœur vu que j’arrive même pas à le regarder en face. Je finis par relever les yeux vers lui, lui souriant un peu. Bien, si déjà il pige ça… Parce que j’étais pas sûre d’être compréhensible. Je suis même pas sur de me piger moi-même en vrai. C’est trop compliqué, trop mélangé, trop… j’en sais rien. Et c’est Ethan. Ce qui complique tout sans que je pige trop non plus pourquoi. J’esquisse un sourire quand on parle à nouveau du nain.
« Ouais, bon, pour Ashley, ça se vaut. Même si après tout ça… ce serait pas si déconnant. Mais il se sent juste davantage en sécurité et mieux avec toi. Arrête de chercher la petite bête et accepte. Point. »
Et mon cœur s’accélère alors que je le fixe et que lui… oh putain. Okay, c’est n’importe quoi. Je suis vraiment grave. Mais il a pas à me regarder comme ça aussi. Et je le quitte pas des yeux alors qu’il détourne les siens en me répondant. Mes yeux s’écarquillent légèrement et j’ai un infime sourire, mi-ravi, mi-troublé, avant de répondre doucement.
« C’était plus ou moins la question si… Et je… c’est bien. Enfin, c’est cool. Façon de parler. Je me sens moins seule parce que j’ai aussi euh un peu de mal à ne pas… vouloir… enfin à te vouloir… toi… »
Je détourne les yeux à mon tour. Encore. Merde, ça va pas ça. Du tout. Depuis quand je fais ma mijaurée sérieux ? Je fronce les sourcils, autant déroutée par le fait que ce soit vrai, par le fait que ce soit réciproque, et pas qu’un peu visiblement, par le fait que je lui balance comme ça et par le fait que j’en sois gênée. Ah, et je flippe ouais. Tu vois, tout ça, j’aime pas. Enfin, si… Je sais pas. c’est perturbant. J’ai pas l’habitude. Mais là, on va dire que je m’en fous. Je suis trop bien avec lui, dans ses bras, pour parvenir à prêter longtemps attention à tout ça. Ou disons que je parviens bien mieux à oublier tout ce qui me terrifie et m’inquiète quand je suis contre lui. J’oblitère beaucoup beaucoup trop facilement. Je grimace avant de le regarder.
« Oh… carrément dans le top cinq…. Merde… Bah… on peut dire qu’on est à égalité et que ça s’annule ? Quoique j’ai un peu d’avance, moi ça a duré plus longtemps quand t’es parti… » J’effleure ses lèvres de mon pouce en esquissant un sourire. « Et c’est pas du tout un reproche d’accord ? C’est juste pour que tu te plaignes pas trop. » Je soupire. « Je suis désolée. Excuses-moi… »
Je le dévisage et lui donne un léger coup sur l’épaule, avant de faire la moue et d’acquiescer faiblement.
« Okay. Je te le dirais. Et ça vaut pour toi aussi… »
Mais… ça risque pas d’arriver je crois. Vu comment je me sens bien dès qu’il est là. Bon, je peux toujours trop flipper pour y survivre… Mais rien que de le sentir frissonner pour cette caresse, de sentir mon cœur s’apaiser sous son baiser, je sais que ça sera pas le cas. Ça devrait aussi m’effrayer non ? De me rendre compte que je peux déjà plus me passer de lui, que je suis tellement horriblement bien que je parviens pas à songer à m’éloigner. Et j’adore l’entendre rire. Je me redresse un peu pour le regarder, les yeux brillants.
« Je pourrais pour de vrai ? Avec un stylo ? Ou de la peinture tiens, pour le corps ! Ce serait trop cool. Je pourrais te marquer ? Enfin, je veux dire te euh faire un tatouage comme ça ? » A moi. Rien qu’à moi… ouais, je sais… « Et non, je te laisserais pas cramer. C’est dangereux, tu pourrais te choper un cancer de la peau à terme, ce serait con de mourir d’un truc du genre… »
Je lui souris, ne sachant trop si je dois rire ou être affligée de ce que je raconte. Et à défaut de lui sauter dessus, on enchaine sur mes dessins, la voiture, le garage… Enfin, tout ce que j’ai fait durant… bah ces quinze derniers jours… quand je l’évitais oui.
« Des Disneys. Entre autre. Queen. Sia. Radiohead. Evanescence. Fall Out Boy. Nirvana. Hans Zimmer…. Et d’autres divers et variés… Mais oui, on écoutera ensemble… ce sera cool. Enfin si tu veux… »
Je baisse les yeux , me mordant l’intérieur des joues quand il fronce les sourcils. Voilà. J’aurais pas dû. Bon, c’était déjà acté que j’étais égoïste, mais… Merde.
« Okay. On fera ça. Mais non, je vous tolère pas. C’est… Enfin… C’est à vous aussi, vous êtes… »
A moi. Merde. Idiote. J’esquisse un sourire. Sourire qui s’agrandit au vu du sien quand je me réinstalle à moitié sur lui. Oui, je préfère aussi. Oui, je me sens… mieux. Encore plus mieux… Je me rapproche de lui quand il ramène mes jambes contre lui, et le regarde, avec toujours un grand sourire alors qu’il rit à nouveau.
« Tu cherches à m’empêcher de me sauver en me retenant comme ça ? »
Et je peux même pas lui en vouloir en vrai. Et puis, en vrai de vrai… J’aime bien. Qu’il soit un peu… possessif comme ça ? Ou alors je me goure et c’est pas ça et c’est que moi qui le suis…
« Du temps on en a oui. Et oui, ça risque de carrément être fun… Si on le fait à deux… Ou à trois si on lui fait pas la surprise pour le faire participer le gnome. Ce qui serait pas forcément une mauvaise idée, il devrait aimer non ? Mais trouver des livres c’est un bon plan aussi. »
Je le fixe et cligne des yeux, avant de sourire lentement.
« La rain man ? Ta vieille Buick ? » Mes yeux s’illuminent. « Genre la dessiner sur ton mur directement ? Ou faire un petit dessin ? Enfin, ouais, l’un comme l’autre je saurais ! Bon, comme tu dis, je suis overbookée, il faudra que j’arrive à te caser entre deux commandes. Et il faudra qu’on parle de la manière de me régler… Mais ça devrait être faisable oui… »
Carrément que ouais. Et je me rends compte que oui, je serais plus que ravie de dessiner pour lui faire plaisir, pour lui. D’autant plus… Merde… D’autant plus que ça me fera une excuse pour être avec lui. Sans me prendre la tête. Enfin tu vois… Bref… Ça s’arrange pas quand il tombe sur un énième dessin de lui. Je me crispe un peu quand il parle.
« Un vrai bucheron… Et c’est quand même mieux qu’avant… » Je passe mes doigts sur sa joue. « Et je le ferais… Comme… j’avais dit. Je sais vraiment faire hein. Je… J’aimerais bien. Les cheveux, je te promets pas le résultat, mais… ça sera pas pire qu’actuellement… Enfin si tu veux… »
Voilà. Et si on arrêtait de dire trop de conneries hein ? Ouais, bonne idée. Là, contre lui, je suis bien. Contre son cou, le nez juste dans ce creux si doux. Et je frémis en sentant sa main, avant de soupirer doucement. Si je dois retenir un gémissement rien qu’en sentant un peu sa main dans mon dos, je veux même pas savoir ce que ça pourrait donner si… Tais-toi. Reste juste comme ça. Pourtant, je finis par ouvrir la bouche. Ce qui le fait sursauter, et me fait sourire. J’ai pas du tout envie de bouger, mais je m’écarte un peu de lui, les sourcils froncés, un sourire amusé aux lèvres.
« Arnaqué ? Genre j’ai pas le droit de penser à lui quand je vois des trucs ? Pourquoi ? Tu vas quand même pas être ja… »
Non, n’exagère pas. Je plisse néanmoins les yeux en le regardant, avant de secouer la tête, sans me départir de mon sourire. Je me tourne légèrement, sans m’éloigner de lui, pour attraper les sacs que j’ai amené tout à l’heure.
« Bon, c’est des fringues, parce que… Enfin, j’ai trouvé un magasin trop cool avec des trucs logotisés, ou à license et tout… Là où j’ai trouvé le pull panda à capuche que j’avais l’autre… Enfin, t’as pas dû… Je te le montrerais… »
Je hausse les épaules avant de sortir, toujours tout sourire, un sweat à capuche jaune fluo, avec des bandes marrons, en lui montrant.
« Pikachu ! J’ai vu ça, je me suis dit qu’il kifferait trop. Même si c’est pas hypra discret, je le reconnais… Mais il est chouette non ? »
Je le laisse dehors le temps de sortir le reste. Okay, et là, mon sourire se fait moins grand. Ouais, voir carrément hésitant.
« Je t’ai trouvé euh plusieurs trucs… Mais enfin, si t’aime pas, y a pas de souci hein, suffit de me le dire okay ? »
Je sors deux t-shirts et un sweat du sac, laissant un ou deux petits trucs au fond pour le moment, avant de prendre le second sac et de le vider sur moi. Je lui montre un premier t-shirt, Dark Vador, sur sa wrecking ball, et un second, Minions of the dead.
« Alors si tu les veux pas, je les garde pour moi, je les aime bien. » Je lui en montre un troisième, un Kitty Yoda. « Regarde ! Il est trop swag aussi pas vrai ? »
Je prends un long gilet blanc et pelucheux, à capuche et oreilles, tout doux, et le met de côté, en grimaçant un peu, presque gênée.
« Ça c’est pour moi, t’en fais pas, je suis pas sadique à ce point. »
Puis un sweat noir pacman. Et un sweat Jack. Que je lui tends. Le fixant comme si c’était… J’en sais rien. Et si ça lui plait pas hein ? Arrête de te prendre la tête. Ça se passe bien. Tout va bien. Ouais…
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Sujet: Re: [Terminé] C'est un jeu dangereux qui mêle chair et cœur Dim 3 Juil - 21:01
Bon, on va finir par s'en sortir ou pas ? Non parce que là, j'en ai pas tellement l'impression. Enfin, au moins y a du progrès, j'ai plus trop le sentiment qu'elle a vraiment pas envie de me voir, que je suis qu'un connard avec qui elle regrette d'avoir couché. Enfin, elle peut regretter, ça je suis pas franchement encore totalement convaincu du contraire. Mais y a l'air d'avoir autre chose. Même si j'ai grave du mal à entrapercevoir quoi pour être honnête. Et que je me rends compte à quel point j'ai du mal à être objectif, à essayer de me raisonner pour savoir ce qui est le mieux à faire quand ça la concerne. Déjà qu'en temps normal c'est mal barré…
Je cille à ses propos, un peu. Et je grimace. J'avais mes raisons ouais. Bonnes, mauvaises, ça on saura jamais vraiment. Et je suis pas sûr d'avoir envie de le savoir, pour pas regretter encore plus ce que j'ai pu faire. Alors je me contente de souffler, à mi-voix.
"Je suis toujours un peu con et égoïste sur les bords Lancaster. Et pas qu'un peu. Mais c'est pas le sujet. En tout cas, t'as raison, c'était pour pas vous faire de mal. Et pour pas m'en faire encore plus. Même si j'ai foiré sur toute la ligne on dirait."
J'ai un profond soupir alors qu'on arrive à se faire un peu plus légers. Oh, pas bien longtemps, le contraire serait étonnant avec nous. Ses propos me saoulent, parce que j'aime pas qu'elle me voit comme un type bien alors que j'ai fait de la merde les trois quart de ma vie. Ca me donne envie de taper quelque chose alors je le fais, sans même me soucier de ce que ça peut être. Bon, elle gueule pas trop, donc ça devrait aller. Mais ça me défoule même pas vraiment en plus. Je garde les poings serrés, la mine butée alors qu'elle reprend la parole, d'un ton froid qui peut que me faire tiquer. Je relève la tête dans sa direction, fronçant les sourcils à mesure qu'elle parle et je soupire profondément.
"Tu veux vraiment que je finisse ma phrase ? Que je te dise que je suis pas un mec bien et que même si on est pas bien nombreux encore en vie tu pourrais toujours trouver mieux ? Bah voilà, c'est dit. Bref… je t'appelle fillette si je veux."
J'arrive même pas à sourire en disant ça tellement j'ai l'impression que j'ai la tête qui va exploser. Ca me gonfle. J'ai l'habitude de me dire que je fais de la merde et de faire avec, pas de réfléchir à ce genre de conneries. Enfin c'est de sa faute en même temps, j'ai pas l'habitude de ressentir tout ce que j'éprouve pour elle. Et je vais choper un putain de mal de crâne, moi je vous le dis. Je me contente de hausser les épaules quand elle évoque Zak, un peu calmé et je lâche, pas convaincu.
"Si tu le dis. Mais quand demain il aura décidé qu'il préfère dormir ailleurs on en reparlera."
Il a passé les 12 premières années de sa vie sans savoir rien de plus que ce que disaient ses parents sur moi. Et franchement, je suis pas sûr de savoir quelle image il pouvait vraiment avoir de moi. Cumulée à celle du looser qu'il avait commencé à se faire après que je l'ai récupéré, j'ai quand même du mal à me dire qu'il tient vraiment à moi. Même si je me pose pas de questions le concernant, je peux pas me passer de ce gamin, quoi qu'il ressente vraiment. Pour autant, je me sens pas de le raconter à Eliott, elle risquerait de vouloir encore m'en coller une. Surtout que là, le sujet dérive un peu et que je me sens un peu, mais alors juste un peu, mal à l'aise. Enfin, ma réponse lui plait. Je crois. Et j'ai une ombre de sourire même si je me sens toujours aussi gêné. Putain, c'est quand la dernière fois que je me suis senti comme ça ? J'avais pas genre 13 ans et j'avais le béguin pour ma prof de piano ? Je suis pathétique.
"Donc t'as envie. Enfin pas là de suite hein, je comprends bien que non… mais en général. Bref… c'est… c'est bien. Ouais. Enfin, ça m'arrange."
Bon dire ça alors que je l'ai dans mes bras, je suis pas sûr que ce soit hyper malin. Ou hyper classe. Je sais pas trop. Mais je vais pas lui mentir. Je pige pas trop pourquoi elle détourne les yeux par contre et je fronce les sourcils, un rien dérouté. Et je hoche la tête, effleurant son front d'un baiser.
"Ouais, j'ai voulu dire top 4 mais t'arrives quand même pas à dépasser la semaine que j'ai passée après que Sid' ait baissé mon froc devant tout le monde à la cafétéria. Mais ça me va, on peut dire qu'on est à égalité. Même si ça compensera pas le mal que je t'ai fait."
Et on va éviter du vrai top 3, je pense qu'elle doit avoir une vague idée sur le sujet. Je la serre un peu plus contre moi avec un grimace avant d'ajouter, d'un ton assuré.
"Ca risque pas d'arriver mais d'accord, je te le dirais."
Comment je pourrais avoir envie alors que je me suis pas senti aussi bien depuis… des siècles, ouais au moins tout ça. J'arrive toujours pas à piger ce qui fait qu'elle ait l'air de se sentir si bien avec moi mais je compte bien en profiter avant qu'elle retrouve la raison et qu'elle change d'avis. Parce que bon, ça viendra, c'est obligé. Même si je sais pas comment je ferais sans pouvoir la tenir dans mes bras ou sans pouvoir la regarder dans les yeux pour voir ce regard pétillant.
"Me marquer ? Je suis pas une vache hein… mais oui, sinon tu peux. Autant que tu veux. Ce sera marrant. Evite les côtes ce serait mieux si on veut pas que je me paie de fous-rire tout seul."
J'ai un rire au reste de ses propos avant de secouer la tête. Un cancer. Putain, ce serait vraiment très con effectivement. Et je me dis que j'ose même pas imaginer ce qui se passerait si l'un de nous a l'appendicite. Vous savez, le truc que j'ai eu à 11 ans ? J'ai passé genre quoi ? Une journée à l'hosto ? C'était ma tante qui m'avait emmené, mon père s'était même pas rendu compte que j'étais plié en deux… bref… je suis sortie, comme si de rien était et elle m'a gavé de glace pendant trois jours. Et maintenant ? Il se passe quoi ? On ouvre le bide et on arrache ce qui a l'air chelou ? Quelle merde. Je réprime un frisson à cette pensée, me focalisant sur Eliott plutôt que de dériver comme un con.
"J'aimerais bien écouter de la musique avec toi ouais. Ce serait chouette. Mais ça va, t'as bon goût en matière de musique Lancaster."
J'ai un bref sourire avant de me faire un peu plus sérieux au reste de la discussion. Difficile de faire comme si de rien était mais, en même temps, je peux comprendre. Elle a aussi envie d'avoir un coin à elle ce qui, avec ce qui se passe, est pas hyper simple à gérer. Déjà que j'ai débarqué comme un cheveu sur la soupe, normal qu'elle ait pas envie qu'on le fasse tout le temps sans qu'elle soit au courant. Mais ce qu'elle dit me laisse un peu perplexe, pour changer.
"On est… les bienvenus ? Nan mais j'éviterais de débarquer comme je viens de le faire. C'est pas très cool. Je te préviendrais avant."
Comment ? J'en sais foutrement rien. Je vais lui envoyer un pigeon voyageur. Putain, je suis trop con. Et même pas drôle en plus. Bref, au moins, elle sourit, heureusement elle sait pas ce que je raconte dans ma tête. Parce qu'elle se casserait en courant, c'est certain. J'ai une grimace un peu contrite et je hausse les épaules à sa question.
"… peut-être… tu … ? Je te serre trop c'est ça ? Désolé. Je veux pas que tu me crois trop… collant."
Et je relâche mon étreinte, sans bien savoir où poser mes mains. Alors j'en pose une sagement sur ses genoux et l'autre sur le dossier du canapé. Ouais, hyper naturel, nickel. Bon et faut que je réponde aussi, histoire de pas passer pour un con qui n'écoute rien.
"Ouais, ce serait marrant. Et il va adorer t'aider c'est garanti. Mais je dis pas non aux bouquins. Au pire je ferais ma loque ici pendant que vous bossez."
Je hoche la tête quand elle me confirme la voiture et je souris au reste de ses propos.
"Celle-là même. Je l'ai eue deux semaines après la naissance de Zak. A croire que mon père voulait compenser un truc. Mais je l'aimais bien cette caisse. Jusqu'à ce qu'on se paie un putain d'arbre avec. La loose totale. Pour le paiement… j'ai des malles de billets si tu veux. Je vais pas te faire l'affront de dire que je veux bien payer en nature si ? Parce que bon, ce serait un peu relou."
Mais ce serait cool un dessin. J'aimerais bien. Histoire de me rappeler le bon vieux temps. Si on peut dire ça comme ça. Je regarde un peu le portrait qu'elle a fait de moi. J'ai maigri quand même, je pensais pas à ce point-là. Mais je me dis que c'est pas trop le genre de trucs qui se dit, surtout que c'est l'évidence même. C'est encore pire quand on voit à quel point Zak devient transparent à mesure que passe le temps.
"Tu veux les couper ? Tu préfères pas mes bouclettes ? Je pourrais me faire un… c'est quoi déjà le nom ? Catogan ? Le truc tout moche là. Et je me trouverais un bandeau de pirate. Je serais cool."
Je raconte clairement n'importe quoi mais j'ai du mal à garder mes idées au clair alors qu'elle est comme ça, installée tout contre moi. En tout cas, j'apprécie grave ce moment d'accalmie, ce silence alors que je savoure sa présence à mes cotés, même si c'est pas dit que ça dure. Ou que ça se reproduise. Oui, je suis du genre optimiste comme garçon, je sais, je sais. Quand elle reprend la parole, j'ai quand même un sourire, surtout quand elle parle de cadeaux.
"Ja… loux ? Nan, quand même pas. Arnaqué un peu. Même si c'est cool que tu penses à lui. Fais voir donc tout ça."
C'est pas plus mal qu'elle s'éloigne un peu. Ca m'évite de trop penser aux conneries que je pourrais avoir envie de faire avec elle. Quand elle parle du pull panda, je me contente de lâcher, d'un ton neutre pas du tout naturel.
"Si j'ai fait attention. J'ai trouvé ça mignon mais je me voyais pas trop caser ça dans notre… absence de discussion. Je me disais que ça aurait été mal vu que je te dise qu'il était chouette alors que je venais de te plaquer contre le mur."
Je me sens pas, mais alors pas du tout gêné. Mais alors tellement pas. Heureusement, elle me montre le sweat pikachu et j'ai un large sourire.
"Oh, il va être trop classe avec ça !"
Et je regarde le reste des fringues à mesure qu'elle les sort, en fronçant les sourcils, sans rien dire avant de me pencher vers elle. Je pose alors une main sur sa joue et je l'embrasse longuement, mes doigts finissant par glisser sur sa nuque. Et je souffle alors, mes lèvres tout contre les siennes, dans un chuchotement à peine audible.
"Merci Lancaster. Surtout d'avoir pensé à moi."
Je la relâche avec un clin d'œil avant d'attraper un des tee-shirts que je tends devant moi. Et je me débarrasse de mon pull pourri pour l'enfiler, tout content.
"Oh, des fringues à ma taille quoi. Le miracle. Et des fringues cools en plus. T'es la meilleure. Et je pense que dans le truc pelucheux là, tu vas juste … hyper sexy. Et mignonne. Un combo auquel je pourrais pas résister."
Je me relève, les bras croisés et je la fixe, avec un large sourire.
"Alors, verdict ? Je te préviens, je compte pas faire un défilé hein, qu'on soit bien d'accord."
Dernière édition par Ethaniel M. Griffin le Ven 8 Juil - 20:57, édité 1 fois
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Sujet: Re: [Terminé] C'est un jeu dangereux qui mêle chair et cœur Lun 4 Juil - 21:22
Je fronce les sourcils et grimace un peu. C’est pas vraiment ce que j’ai voulu dire. Si ? J’en sais rien, je me perds tellement avec lui… J’ai l’impression de pas avancer, de faire du surplace, ou pire de régresser quand je lui parle. Comme en général, il veut rien entendre et s’obstine à être persuadé de tout savoir et d’avoir raison sur tout… Enfin, là, c’est pas trop le cas c’est vrai. Je hausse les épaules.
« Tu l’es toujours et alors ? Je suis toujours une peste imprudente et grande gueule. Ça pose un problème ? Non. Donc c’est tout. T’as pris des décisions, pas forcément les bonnes à postériori, mais si sur le moment, ça te paraissait le mieux, alors cherches pas. Et arrête de te prendre la tête. » Je fronce à nouveau les sourcils. « On parlait de quoi à la base ? C’est pas grave, on s’en fout, tu as tort, c’est tout. »
Ouais, ouais, je me souviens très bien, il s’est barré, c’était une connerie, je lui en ai voulu… je lui en veux toujours quelque part… C’est tout. Pas la peine de s’étendre, surtout si c’est pour que lui en rajoute une couche, encore. Parce que ouais, ça, ça a pas changé, ça me saoule toujours autant de l’entendre se rabaisser, dénigrer, appelez ça comme vous voulez, de la sorte. Et si je pensais y échapper durant quelques minutes, je me leurrais, et pas qu’un peu. Putain, mais j’ai vraiment horreur de ça en fait. Et il peut bien prendre la mine de l’enfant capricieux et colérique qu’il est, je m’en fous royalement, il a réussi à m’énerver… encore… Je le fixe, avant de soupirer, et là, je dois avoir l’air con à le regarder, les sourcils froncés, la bouche à moitié entrouverte à moitié surprise, à moitié abasourdie. Ouais, non, c’est pas la même chose. Et je reprends sur le même ton, froid et distant.
« T’es pas en train de redire que tu me mérites pas rassures-moi ? » Je secoue la tête, les yeux toujours rivés aux siens. « Alors déjà, j’ai pas dit que t’étais un mec bien, et même si je le pense, c’est pas ton problème, d’accord ? Et de deux, dans l’absolu, je suis sans aucun doute plus salope que toi, donc ça m’arrange que tu sois pas le mec lambda parfait. J’emmerde les autres, et si tu crois que je peux avoir mieux ou que je veux avoir quelqu’un d’autre, je t’emmerde aussi Griffin. C’est mieux comme ça ? »
Non mais sérieux, mais il le fait exprès pour que je me casse ou quoi ? Non, parce que là, c’est limite quand même. Je te jure que s’il insiste, non seulement je lui en refous une, mais j’insisterais bien sur le fait que moi, je le mérite pas. Histoire de le foutre en rogne aussi. Enfin, dans l’idée. Après, peut-être qu’en vrai, il s’en fout… ouais, non, vu son air de tout à l’heure, j’en doute. Bah peut-être qu’il pigera plus comme ça cet abruti. Mais merde quoi ! Il est chant non ? Comment vous voulez que j’arrive à quoique ce soit, alors qu’il suffit qu’il dise un truc pour que ça pète ? Non, j’ai pas envie de savoir pourquoi je m’emporte si facilement et si vite quand il s’agit de lui…
« Ouais, ouais… si tant est que ce soit pas de ma faute, on en reparlera ouais. »
Je secoue la tête en agitant une main, pas plus convaincue que lui. Non, parce que bon, ça fait des mois qu’ils dorment comme ça, alors pourquoi le nain changerait d’avis ? Il peut bien croire ce qu’il veut mon idiot, moi je sais bien que le môme l’adore. Alors ouais, il le trouve crétin sans doute encore un peu, mais bon, faut dire ce qui est hein… Il l’est un peu, crétin. Mais… pour le reste… Il a toujours été là pour lui, il pense à lui, lui offre des trucs, le faire rire et le protège. Et ça me saoule qu’il s’en rende pas compte. Ouais, non, je vais pas relancer le débat là-dessus maintenant. C’est déjà bien assez compliqué comme ça. Et gênant un peu. Juste un peu. Et je sais pas si c’est pire ou pas de me retrouver contre lui en parlant de ça… Je le regarde en clignant des yeux. J’ai dit ça moi ? Pas maintenant ? Ah non, c’est… ah oui. Oh. Je veux ? J’en sais rien. Je sais pas. Je… Merde.
« Ça m’arrange aussi… Que ce soit en général… ou maintenant… enfin… Je… On le sait au moins. Qu’on… Enfin voilà… »
Ouais, non, c’est pire. Et j’ai l’impression de retourner à l’état de gamine timide et maladroite et c’est carrément glauque. Enfin, déprimant. Et gavant. Et ça me fait flipper. Et j’aime pas. Et on en revient toujours au même truc. Merde. J’esquisse néanmoins un sourire quand il répond, même si ça me plait pas des masses, pas du tout ouais, de lui avoir fait tant de mal. Même si ouais, on est plus ou moins à égalité.
« Ah oui, il m’avait raconté… Il riait tellement qu’il a du s’y reprendre à 3 fois. C’était rigolo. Et je serais peut-être pas devenue aussi géniale si t’étais pas parti qui sait. Tu vas pas commencer à te reprocher d’autres trucs. Si ça doit arriver, qu’on te reproche des trucs, c’est moi qui le ferait. Donc ça suffit. »
Et je songe même pas à bouger alors qu’il me rapproche de lui. Même si cette salope de petite voix s’obstine à vouloir me faire flipper en répétant que je devrais pas autant aimer ça, ni être autant rassurée juste par sa présence. Et je sais qu’il est pas plus convaincu que moi, mais il promet aussi. Et ouais, ça me plait de me rendre compte qu’il le pense vraiment. Et pas qu’un peu ouais. mon sourire s’agrandit alors que je le regarde.
« Genre c’est le truc à me dire pour pas que je le fasse ? » Ma main descend sur ses côtes, alors que mon sourire se fait taquin. Je le poke du doigt avant de me mordre la lèvre. « Et je dessinerais partout alors, vu que j’ai ton autorisation. J’essayerais de faire des trucs cools. »
Même si on pourrait en douter vu mon sourire. Mais si… Ou pas. On verra s’il m’aura énervé avant ou pas. Ou si j’ai envie de le faire pleurer ou crier aussi… ouais, ce sera fun. Et je ferme les yeux quelques secondes, la tête sur son épaule, alors qu’il rit. Oh putain comme ça m’a manqué. De le voir heureux. Merde. Ça m’a manqué plus que d’être avec lui, contre lui. Et pourtant, ça aussi, ça m’a grave manqué. Merdemerdemerde.
« Evidemment que j’ai bon goût… C’est un peu vous qui m’avait fait découvrir les groupes, alors… Sauf les disney, ça, c’est grâce à moi. » J’esquisse un sourire. « Mais oui, ce sera chouette. »
Je secoue la tête et le regarde.
« Non. Enfin si, vous êtes les bienvenus, mais c’est plus… Mais euh… Vous êtes chez vous, Me casa es tu casa, tu vois le genre ? T’as pas besoin de prévenir. Essaie juste de pas me faire avoir une crise cardiaque, mais tu… c’est pas juste mon coin… C’est juste pas celui des autres… »
Voilà voilà. N’est-ce pas. Je peux quand même pas lui dire qu’il peut venir comme il veut parce que… parce qu’il est à moi et ce genre de conneries. Putain, même moi je trouve ça flippant et ridicule. Alors j’ose même pas imaginer… Non. Ça veut rien dire en plus, enfin… Bref ouais. Et il pige rien. Je fronce les sourcils et mon cœur est pas content quand il me relâche. Mais il fait quoi là ? Nan ! Merde… Si je proteste, ça va être chelou non ? Que je râle parce qu’il me maintient plus contre lui et… Je sais pas…
« J’ai pas dit ça… Si je te trouve trop… collant un jour, je te le ferais savoir. Ou tu comprendras sans avoir besoin de poser la question parce que… Oui, bon, que je m’énerve pour rien, ça veut rien dire parce que ça arrive souvent, mais… Oh, et puis merde, tu fais chier. »
Je me rapproche de lui, boudeuse. Ouais, genre là, je m’énerve toute seule, youpi. Mais j’ai l’impression que c’est facile pour lui. Pour changer. Alors que moi, pour changer, je galère et j’ai un milliard de peurs et… Rha, merde !... Encore… Je plisse les yeux.
« Tu crois qu’on va bosser pendant que monsieur glandera ? Non. Tu bosseras avec nous. Et on fera des pauses en bouquinant. Mais ça marche sinon, faudra lui en parler… Tu lui proposeras ? »
Quoi ? C’est normal que ce soit son frangin qui lui propose un truc trop cool non ? Ma main glisse sur sa mâchoire alors qu’il commence à parler, avant que je ne souris, et que je lui mette un nouveau coup dans l’épaule.
« Ouais, bande d’abrutis. Elle était chouette. Mais je saurais faire ouais. Et parce que me proposer des billets inutiles c’est pas relou ? Hummm… Je veux… du toblerone, encore oui. Et la statuette de Stitch que t’avais vu. Et euh… Si en nature, ça peut marcher aussi… »
Et en vrai, on s’en fout. C’est pas comme si ça changeait quelque chose. J’ai envie de le faire. Juste pour le voir sourire. Et je ris un peu à sa réplique.
« Zak serait ravi de les voir tes bouclettes. Et non, pas de catogan, chignon ou autre connerie. Tu seras ridicule, pas cool. T’es mieux les cheveux courts… » Je le fixe et grimace en observant ses cheveux. « Quoique… si ça peut éviter que d’autres filles te matent… c’est une idée à garder… »
Genre ça changerait quelque chose. Genre il serait pas aussi craquant avec ses bouclettes à la con. Genre son sourire suffirait pas. Mmmm ouais, je sais. Je fronce les sourcils une seconde en l’entendant. Evidemment que c’est cool que je pense à lui, pourquoi c’est l’arnaque ? Non, je chercherais pas à savoir. Et je souris en le regardant, même si j’ai l’impression de rougir pour je ne sais quelle raison.
« Oh… Oui, effectivement… Mais tu aurais pu… J’étais consentante tu sais…mais oui, c’était pas forcément… Mais c’est cool. Si le pull te plait. »
On va s’en tenir là. Et non, je suis pas du tout en train de sentir à nouveau ses mains et ses lèvres sur moi, pas comme si c’était arrivé des jours plus tôt… Parlons du reste ça vaut mieux. Je souris de plus belle en montrant le pull pour Zak, soulagée quand même de voir que je suis pas la seule à le trouver chouette. Bon, d’accord, je stresse beaucoup plus pour les siens. Surtout qu’il dit rien. Et qu’il fronce les sourcils. Ils sont super classes pourtant non ? Et mon cœur stoppe quand sa main se pose sur moi, avant de repartir de plus belle quand il m’embrasse. Et je me tends vers lui sans même chercher à le cacher. J’ouvre les yeux et le dévisage. S’il savait à quel point je pense à lui… Je lui ai dit oui, je le dessine sans cesse oui, mais… c’est encore pire en vérité. et pourtant, ça a l’air de… je sais pas trop. Le surprendre ? Lui faire plaisir ? Le toucher ? Peut-être un peu tout, je sais pas. Je me contente de lui sourire doucement, presque timidement. Et je me fige alors qu’il se désape là direct devant moi. Je bugue un peu en le voyant torse nu, même si ça dure pas, et je m’efforce de cligner des yeux, déglutissant, genre j’ai l’air normal ouais. Mais je souris comme une conne alors qu’il parle. Avant de rire à sa dernière phrase.
« Evidemment que je suis la meilleure, t’en doutais encore ? Et fallait bien remplacer ton pull rennes qui a mystérieusement disparu… »
Oui, je suis l’innocence incarnée. Et il se relève, me plantant là, et je me sens très connement à poil sans sa présence. Putain, mais c’est pas possible. Mais impossible de perdre mon sourire, alors que lui sourit comme un imbécile heureux.
« Il te va… T’es carrément sexy avec… Y a pas à dire les Minions ont un sex appeal de fou. »
Je me lève à mon tour et fait la moue, en repliant un peu les trucs.
« Pas de défilé ? Merde et moi qui espérais pouvoir te mater un peu en m’extasiant sur mes super gouts en matière de fringues… Et je pensais essayer le Kitty et le truc pelucheux là… hyper sexy et mignon… pour te montrer à mon tour. »
Je le regarde, amusée, avant de retirer mon pull, gardant sagement mon t-shirt.
« Oh et j’ai encore des petits trucs… » Je cherche dans le sac, avant de lui fourrer le toblerone à peine entamé dans les mains. « Je me suis dis que tu pourrais me l’offrir en direct. »
Je hausse un sourcil, espiègle. Tout va bien. Mon cœur ne veut pas à nouveau jouer aux filles de l’air, et non, je suis pas non plus terrifiée. Mais y a pas de raison pas vrai ? C’est lui. C’est Ethan.
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Sujet: Re: [Terminé] C'est un jeu dangereux qui mêle chair et cœur Ven 8 Juil - 21:27
Ca se fait de la secouer dans tous les sens pour qu'elle arrête de me prendre la tête ou pas ? Même avec sa commotion ou je sais pas quelle connerie elle a après être allée jouer avec un bus de zacks ? Je me rends pas trop compte. Bon ok, je reste calme, je me défoulerais sur autre chose dès que j'en aurais l'occasion. Vu qu'au rythme où on va, elle va bientôt me foutre dehors.
"Et alors ? J'en sais rien putain. T'en as d'autres des questions à la con ? Tu sais bien que je peux pas arrêter de me prendre la tête, surtout quand ça tourne tout le temps. Je suis infoutu de mettre off ok ? C'est comme ça. Ca fait des années que j'essaie, j'y arrive pas. Et maintenant c'est pire vu que je pourrais jamais rattraper le truc. Jamais."
Ca me gonfle. Pour de vrai. J'ai envie de hurler un coup mais c'est pas hyper judicieux dans un monde devenu aussi silencieux qu'un cimetière. Bon en fait le monde est devenu un cimetière géant en même temps, ça doit jouer un peu. Bref, c'est pas le sujet.
"Et j'ai tort si tu veux ouais."
J'ai pris un ton vachement blasé un peu non ? J'ai pas l'habitude j'avoue. Mais bon, j'ai pas l'habitude de grand-chose dans tout ce qu'on est en train de dire aussi. Donc forcément je balance des conneries encore plus grosses que d'habitude. Et l'entendre aussi froide, autant le dire, c'est un peu perturbant. Elle aime pas ce que je raconte visiblement, ou en tout cas, elle me fait bien comprendre que je la saoule. Ok, essayons de répondre un truc pertinent. Ou qui la calme un peu.
"Mais bien sur que oui tu peux avoir quelqu'un d'autre ! Et de bien mieux ! T'es tellement… enfin t'as… et puis … enfin je… et merde. Moi aussi je t'emmerde. Voilà."
Nickel. Là, au niveau de l'argumentaire, je pense que j'ai atteint des sommets. Et ça va tellement la détendre. Surtout que ça pète tellement pas entre nous à la moindre étincelle. Bon, faudra qu'on se penche sur ça un jour. Ou pas ouais. On va éviter les sujets qui fâchent. Ok, on parlera plus vraiment alors. Bon si au final, ça me permet de me la faire sans me prendre la tête, c'est pas si dramatique non ?
… t'es con. Mais tellement.
Je soupire avant de tiquer qu'on parle exactement de ce qui me trotte dans la tête. C'est bizarre un peu quand même. Mais d'un autre coté, qu'elle pense comme moi, enfin pas là de suite hein, ça me soulage un peu. Je suis pas juste un pervers qui sait pas se tenir. Y a un truc entre nous. Je serais infoutu de dire quoi mais c'est … bah c'est agréable on va pas se leurrer. Ouais, bon, c'est le pied total, je vais arrêter les euphémismes à la con. Et de savoir que c'est partagé, c'est plutôt cool. Mais je me contente de souffler, toujours tellement à mon aise.
"Ouais on sait. Je… maintenant ? Genre là tout de suite ? Ouais, non, oublie, ma question est con, avec ce que t'as dit et tout. Désolé. C'est… bref. J'ai rien dit."
Je secoue la tête, essayant de garder un semblant de neutralité. Autant dire que je me foire totalement. Donc je préfère embrayer, sans trop chercher à réfléchir sur le pourquoi du comment de tout ce merdier, levant les yeux au ciel à ce qu'elle raconte.
"Le con… mais ouais il avait tellement rigolé. Pour le reste… c'est possible ouais. Et tu voudrais me reprocher quoi au juste ?"
Je la fixe un instant avant de la serrer contre moi. Oui, je sais, je suis trop possessif pour mon propre bien. Mais bon, elle m'envoie pas chier donc je vais en profiter un peu, j'ai le droit non ? Je sursaute quand je sens son doigt sur mes côtes et je plisse des yeux, prenant un air peu affable pendant quelques secondes.
"On se calme Lancaster. Sinon je mords. Mais ouais, évite de me faire des trucs pourris, j'aimerais autant. Sinon tu pourras te faire plaisir. Quand tu veux."
Mais non, cette phrase est pas du tout tendancieuse. C'est pas du tout mon genre. Pour de vrai en plus. Je suis trop con pour être subtil. J'ai un soupir de contentement que j'arrive même pas à retenir quand elle pose sa tête contre moi et je souffle, avec un ton pensif.
"Ca fait un bail que j'ai pas écouté de musique en fait. Dans ce silence ça va faire tellement bizarre. Ca me manque en fait, je pensais pas à ce point-là. Enfin, ouais, c'est une chouette idée."
Enfin là, j'ai juste envie de la garder contre moi sans bouger. J'ai l'impression d'être enfin détendu pour la première fois depuis des semaines et putain, ça fait du bien, surtout après les prises de tête avec Ashley que j'ai pu avoir.
"Je vois le genre. Je crois. Mais je me débrouillerais pour que tu sois au courant que je viens quand même. Question de principes. Ca reste chez toi."
Bon en vrai, je pige pas trop mais c'est pas très grave. On va pas se fritter pour ça non ? Déjà que là, je crois qu'elle me trouve trop collant, ou un truc dans le genre. Je suis con moi aussi à la garder comme ça, en ayant peur qu'elle se tire. Forcément elle l'a vu de suite. Je l'avais dit, je suis pas subtil comme mec. Mais quand elle parle, je la fixe, plissant des yeux.
"… j'ai rien compris Eliott. Je veux juste pas que tu te sentes… oppressée ? Ou un truc dans le genre. Mais tout ton truc là… je fais chier ?"
Et là elle se colle à moi non ? Ok, je confirme, je pige que dalle. Bon, parlons d'un truc concret, là au moins je suis pas trop largué. J'ai un ricanement avant de souffler, me retenant à grand peine de la serrer à nouveau contre moi.
"Tu crois vraiment que tu vas m'obliger à faire un truc si j'ai la flemme ? Je serais curieux de voir ça. Et nan, c'est ton idée Lancaster, alors t'iras le voir toi le gnome."
Et mon ricanement se mue en vrai rire à sa réaction et je hausse les épaules.
"Bah quoi ? Je pouvais tenter pour le paiement. Mais ouais, je l'aimais bien cette caisse. Et mon nez pété a pas été un bon souvenir après ça. Donc du toblérone. Et en nature. Cool. Un massage ? Pour la statuette… peut-être que je l'ai déjà et que j'ai pas osé te la refiler parce que je me disais que ça ferait trop."
Je pique du nez, regardant le sol l'espace d'un instant, essayant d'occulter le fait qu'elle est en train de regarder mes cheveux, que ses mains sont juste là, qu'elle est tout près de moi et que… bref. J'ai dit que j'y pensais pas. On se calme Griffin.
"Je m'en cogne que les autres filles me matent. D'autant que c'est pas le cas. Mais si tu les préfères courts, faudra donc t'y coller m'dame."
Quand elle reparle de son pull panda là, je me sens pas tout mal à l'aise. Surtout quand je vois ses joues devenir. Faut dire que ce soir-là j'ai pas vraiment fait dans la dentelle en fait mais putain, j'avais juste grave envie d'elle et… bref. C'est fait hein de toute façon. Je fronce pourtant les sourcils, tiquant sur un truc alors que je la fixe un instant en silence.
"Si… enfin si j'avais le sentiment, même infime que t'es pas totalement consentante, je te toucherais même pas hein. J'ai déjà du mal à me dire que tu peux avoir autant envie de moi que j'ai envie. Bref. Ouais il est mignon le pull. Même si je t'ai carrément préférée sans. Voilà, voilà."
Classe. Hyper classe. Bravo. Heureusement, elle me montre ses trouvailles et j'ai un large sourire en voyant ce qu'elle pris pour Zak. Il va trouver ça super déconne le gamin. Enfin j'espère vu comment elle a l'air enthousiaste. Je l'embrasse, vu que je vois pas quoi faire ou dire d'autre pour lui montrer à quel point ça me touche. Et autant dire que sa réaction me fait frissonner. Mais j'essaie de rester aussi zen que possible, même si la façon dont elle me dévisage quand je parle me laisse un peu perplexe. Bon, je vais essayer mon tee-shirt et je vais arrêter de me poser des questions à la con hein, pour changer.
"Il est passé où ce foutu pull d'ailleurs ? Je l'ai cherché pendant trois jours avant de lâcher l'affaire. Je me savais bordélique mais pas à ce point-là."
D'autant que je le suis pas du tout. Et qu'il a disparu le fameux soit où elle avait son pull panda. Je suppute qu'elle y a foutu le feu ou un truc dans le genre. Mais il tenait chaud. Bon les sweats ont l'air pas mal aussi pour la coup. Même s'ils sont moins kitchs. J'ai un large sourire à ses propos et je lâche, l'air toujours aussi content.
"Oh cool s'il me va. Et je suis sexy même avec un sac poubelle Lancaster, tu savais pas encore ?"
Je lui décoche un clin d'œil alors qu'elle se lève. Je sais pas pourquoi, j'ai un mouvement de recul quand elle s'approche. J'espère qu'elle l'a pas vu mais je flippe d'être trop près d'elle. Je suis pas sûr de pouvoir être aussi sage. C'est pas pour rien que je me suis levé pour faire l'essayage hein. Mais je continue, comme si de rien était.
"Nan pas de défilé. T'auras qu'à me mater autrement. Et je peux m'extasier sur ton bon goût autant de fois que tu veux si…"
J'oublie complètement ce que j'étais en train de dire quand elle enlève son pull. Pourtant elle est en tee-shirt quoi, elle est pas à poil en train de s'agiter sous mon nez. Je suis insortable, je vous le dis moi.
"T'as encore des trucs ? Sérieux ?"
Hey, j'ai gardé un ton normal. Je m'impressionne moi-même.
Je regarde alors le chocolat qu'elle me tend, arquant un sourcil, avant de lever les yeux dans sa direction. Et je jette le toblérone sur le canapé avant de la plaquer contre moi d'une main et de glisser l'autre derrière sa nuque. Je l'embrasse alors, essayant d'oublier, au moins une seconde, la gêne que j'éprouve. Parce que putain, ça se fait pas trop, mais elle vient clairement de me dire de le faire non ? Ou alors j'ai encore rien pigé, ce qui n'est pas totalement à exclure. J'essaie juste de débrancher mon cerveau alors que ma main glisse dans ses cheveux, que ma langue va chercher la sienne et que je la serre encore plus contre moi. Je sais pas combien de temps ça dure mais autant dire que ça me plait et pas qu'un peu.
Mais je finis par la relâcher, un peu brusquement peut-être, histoire de pas me plomber tout seul à avoir envie d'un truc que j'aurais pas. Et je toussote alors, avec un sourire un peu penaud.
"C'était ça le paiement non ? Je suis pas hyper sûr. Enfin, c'était peut-être à toi de le faire et je me suis un peu enflammé Désolé."
Respire un coup Ethan, essaie d'avoir l'air naturel. C'est Eliott, tout se passe bien. On a aplani les choses, on a arrêté de se prendre la tête. C'est cool. Je déglutis et je me passe une main dans les cheveux, sans bien savoir quoi faire. Me rassoir ? Ah ouais, c'est pas mal ça. Genre, c'est tout à fait ce qui était prévu. Et je me pose, attrapant le toblérone, l'air le plus tranquille du monde. Je dois être super crédible.
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Sujet: Re: [Terminé] C'est un jeu dangereux qui mêle chair et cœur Sam 9 Juil - 13:54
Je le fixe et si je reste énervée au début, ma colère s’efface un peu alors qu’il parle. Un peu, juste un peu. Parce que ouais, ça me saoule qu’il se prenne autant la tête, c’est pas nouveau, et c’est bien un truc que je veux faire s’arrêter… Même si c’est pas gagné ouais. Mais même s’il a l’air pas content, fait surprenant oui, il a juste l’air à moitié paumé. Ou totalement. Et j’ai envie de faire un pas en avant pour le prendre dans mes bras. Pas sûre que ce soit une super idée dans l’immédiat non.
« Je suis désolée. » Paf, c’est sorti tout seul. J’inspire, les sourcils encore froncés. « Tu pourras jamais rattraper le truc avec ton père, et j’en suis vraiment désolée. Sérieusement. Même si à mon avis, c’était plus lui qui avait des trucs à rattraper, mais bref je veux pas lancer le débat maintenant. Tu peux t’améliorer avec Zak, et c’est ce que tu fais. Ça remplacera pas toutes ces années, je le sais bien, mais on s’en fout, t’es là pour lui aujourd’hui et c’est tout ce qui compte. … Tout ce que je veux c’est que… » Je soupire. « Je t’aiderais. A arrêter de te prendre la tête, de ressasser des trucs débiles. Parce que c’est pas bon pour toi et que... »
Je détourne les yeux. Merde. J’avais pas l’intention de balancer tout ça, encore moins de commencer ce genre de discussion là maintenant de suite. Même s’il faudrait qu’il soit vraiment aveugle pour pas s’être rendu compte que c’est ce que j’essaie de faire depuis le début… Tu lui en demandes beaucoup là non ? Sérieux, c’est Ethan, comment tu voudrais qu’il pige alors que tu fais que gueuler la moitié du temps ? Et que même toi, t’es pas sûre de ce que tu veux ? Ouais, enfin, ça, je savais déjà que ça me gavait et que je voulais qu’il arrête… Et mon ton froid se fissure et disparait aussi vite que mon air soi-disant neutre. Et j’ai de nouveau envie de le gifler. Ou de partir en claquant la porte. Quoique non, c’est ma planque à moi, donc de le foutre dehors. Ma mâchoire se crispe, avant que je ne secoue la tête.
« Mais bordel de merde ! Je veux pas quelqu’un de mieux ! J’en ai rien à foutre des autres, putain ! Et je suis rien du tout d’accord ?! Ni tellement je sais pas quoi, ni rien ! Les autres me voient comme une grande gueule égoïste et jamais contente. Et ils ont raison ! Et tu sais quoi ? Je m’en fous totalement. Parce que toi, toi, tu me vois pas comme ça bordel ! Tu me vois moi ! Et même si je gueule, je sais que tu me laisseras pas. Et que je peux te dire ce que je pense et qu’au final, au pire, ça te fera réfléchir, que tu me traiteras pas de connasse insensible ou que tu m’en voudras pas indéfiniment. Parce qu’avec toi, j’ai l’impression d’être importante ! Parce que toi, tu me donnes l’impression d’être tellement mieux. Parce que je suis horriblement bien avec toi… Alors m’obliges pas à te foutre dehors parce que tu t’entêtes dans tes conneries… C’est toi. Et juste toi. C’est tout. »
D’accord, j’aurais pas dû élever la voix pour ça. Mais il m’a énervé, pour changer. Non, là, où ça passe moins, c’est les trémolos dans la voix à la fin. Ça, même en gueulant l’air pas content, ça passe moins bien. Mais putain, comment il faut que je lui dise ? Et il s’imagine sérieusement que je veux quelqu’un d’autre ? Okay, que je le veuille lui, c’est pas plus flagrant j’avoue. Et jusqu’à y a quelques minutes, j’aurais eu du mal à le reconnaître moi-même. J’ai encore du mal en vrai… Mais pourtant… Pourtant, autant ça m’énerve de l’entendre dire de telles conneries sur lui, autant j’aime beaucoup trop quand il mentionne l’air de rien qu’il a envie de me prendre là de suite. Enfin, qu’il aurait envie… Et pas que maintenant ouais… Et le fait est que c’est carrément réciproque… Malgré tout ça. Malgré tout ce qui a pu se passer et tout ce qu’on a pu se dire. On aura compris, c’est une des choses qui me fait flipper. Mais c’est vachement plus évident de gérer quand il est là face à moi. Enfin, sauf cette envie de lui sauter dessus, surtout sachant qu’il a envie aussi… Mais c’est chelou non quand même ? Je le fixe sans savoir trop quoi dire alors que j’ai 10000 pensées contradictoires qui m’assaillent. Oui, j’ai envie, genre là tout de suite. Non, je sais pas si je pourrais vraiment. Oui, j’ai envie de le dessaper. Non, c’est pas forcément une bonne idée. J’esquisse un sourire et laisse la conversation partir sur autre chose. Mais j’ai quand même envie de lui bordel. Et pas qu’un peu.
« Ouais… Une blague de primaire qui l’a fait mourir de rire pendant des jours, ça veut tout dire… J’ai trop rien à te reprocher pour le moment. On verra, je trouverais bien… »
Si, j’ai bien des trucs, mais je suis trop bien pour réellement songer à lancer des sujets tendancieux. Alors je vais pas lui reprocher des trucs de suite, pas plus que je ne lui demanderais le top 3 des pires semaines de sa vie, même si j’aurais pu sans paraitre trop abusive je pense… Mais je veux pas voir cette ombre dans son regard. Pas de suite en tout cas. Pas alors qu’il me serre contre lui. Et sa tête autant que son sursaut ne fait qu’agrandir mon sourire. Sourire qui se fait on ne peut plus grand à la fin de sa tirade. Il est sérieux là ? Ou il s’est pas rendu compte en parlant ? Ouais, sans doute ça. Mais je peux pas laisser passer pour autant pas vrai ?
« J’ai encore rien fait Griffin, alors arrête de me menacer. Et t’en fais pas pour moi, je me fais plaisir quand je veux. Même si je préfère amplement quand c’est avec toi. Et je préfère que ce soit moi qui morde. »
Quoi ? C’est lui qu’a tendu la perche ! Et puis, ça fait du bien de pouvoir plaisanter autant avec lui. Même sur des trucs aussi cons ouais. Et je reste contre lui, un léger sourire venant ourler mes lèvres quand je l’entends soupirer. Je hoche la tête contre lui quand on parle de musique. Ouais, ça m’a manqué aussi la musique, et j’avoue que j’ai d’abord pensé à ça en trouvant le groupe électrogène plutôt qu’au reste… Et avec lui, ce sera encore mieux non ?
« Comme tu veux. Mais c’est pas chez moi. Enfin… Pas que. C’est chez toi aussi. Enfin, si tu veux quoi. Tu vois, que… tu t’y sentes bien… aussi… Moi j’aimerais bien, enfin, que tu… »
Je soupire. Merde. Bon, d’accord, j’aime avoir mon coin à moi. Mais, et je sais que je suis l’unique responsable, je me suis sentie tellement mal, tellement seule ces derniers jours que… Peut-être pour ça que j’accepte beaucoup plus facilement maintenant. Qu’il soit là. Ou d’avoir envie d’être avec lui. Ou d’avoir besoin de lui. Bon, okay, c’est pas super super évident. Mais c’est vachement mieux. Ou pas visiblement vu qu’il comprend rien. Certes, je suis un peu contradictoire. Et puis, j’ai tendance à oublier qu’il faut pas trop lui en demander parfois à Ethan. Je souris malgré moi. Et mon sourire se fait plus doux en l’entendant.
« Je sais que tu fais tout ça pour pas m’étouffer. Mais arrête de te demander sans cesse si ce que tu fais est bien ou mal. Fais juste comme tu le sens. Je te promets que si je me sens oppressée un jour, je te le dirais. Sans doute en gueulant ouais, mais je gueule toujours, donc bon… Si c’est trop, j’essayerais de le dire gentiment quand même. C’est plus clair ? »
Et comme pour lui faire comprendre, je me rapproche de lui. En vérité oui, c’est juste parce que j’ai pas aimé qu’il me relâche, mais chut. Et je souris de nouveau.
« J’irai donc le voir… Mais oui, je suis sûre que j’y arriverais. Je suis douée, tu seras obligé de venir œuvrer avec nous, tu verras. »
Sans parler que ce sera vachement plus fun, même pour le nain. Je souffle un rire à mon tour, hochant la tête amusée. Avant de me figer, les yeux rivés sur lui, qui regarde à nouveau le sol. Et il ose dire qu’il est pas adorable ou je sais pas quelle connerie ? Je murmure, plus pour me redonner une contenance qu’autre chose.
« Ouais, t’étais vachement moins sexy avec le nez pété, je confirme… » Mon sourire se fane un peu et je me penche en avant pour l’embrasser avec douceur sur la joue. « Merci. Elle fera trop chouette dans ma chambre. » Je lui souris. « Un massage, ce sera trop cool. Tu sais faire ça toi ? Non, je veux pas savoir en fait. Donc ouais, un dessin géant contre du toblerone, un massage et la super statuette. Ça marche. »
Sérieux, d’où il peut croire que je mérite tout ça ? Lui qui pense à moi, se fait chier à chercher des trucs pour me faire plaisir, qui veut pas non plus en faire trop, alors que moi… bah clairement, j’ai un peu été la dernière des garces… et même si j’ai promis de plus fuir et de faire mieux, je saurais jamais être aussi bien, aussi… Merde. Je fronce les sourcils.
« Moi, je m’en fous pas. Et t’es toujours aussi peu conscient de comment t’es pas vrai ? » Je secoue la tête et souris. « Mais je le ferais oui. Vu que tu veux bien. »
Je lui rends son regard, esquisse un sourire, avant de froncer les sourcils, encore, à mon tour et de lui donner un cop, encore, sur l’épaule.
« Je sais bien que tu ferais rien si… c’est pas ce que je voulais dire. Mais… Pourquoi j’aurais pas envie de toi ? Pas autant je veux dire ? T’es juste… Enfin… Sérieux, t’es carrément… Merde. T’es canon. Et t’as un sourire à tomber. Et t’es… enfin… c’est toi quoi… »
Oui, bah chacun son tour pour l’argumentation hein. Mais sans déconner, il est carrément sexy. Et c’est cool qu’il me préfère sans. Bref. Je lui montre les fringues et je crois que ça lui plait. Ouais, bon, vu sa réaction, j’en suis sûre. Et au final, je pense qu’on fait tous les deux genre tout va bien, tout est normal. Ou alors il passe super vite du mec qui frissonne au mec un peu blasé. Et si j’ai un léger arrêt quand il se déshabille, je grimace et détourne les yeux en souriant quand il parle de son pull. Je hausse les épaules.
« Il est peut-être pas loin. Peut-être qu’il s’est planqué de honte ou dans le genre… »
J’aurais dû le cramer pour de bon en vérité, mais je suis tellement conne… Et j’étais pas sûre de lui trouver des trucs aussi chauds, alors… Bon, c’est pas bien grave. Et s’il a besoin un jour, il est pas paumé. Je hausse un sourcil.
« Ah, toi aussi ? Moi qui pensais être la seule à pouvoir m’habiller d’un rien… »
Je me lève à mon tour, et si j’ai un léger, mais indéniable, coup au cœur quand je le vois reculer inconsciemment, j’essaie de pas y prêter attention. Ou plutôt de faire style j’ai rien vu. Mais ça fait mal. Même si je sais, dans le fond, que c’est pas pour me fuir. Mais quand même… Bon, ok, il bugue un peu quand j’enlève mon pull. Ça veut tout dire non ? Ouais, on va dire que c’est ça, c’est carrément moins vexant… Je retrouve un peu mon sourire.
« Tu disais ? »
Heureusement que j’ai mis un t-shirt sage et pas une connerie dis donc. Bon oui, ça me fait un peu plaisir. Okay, beaucoup. Et j’en profite donc pour lui filer le toblerone, tout sourire. Et il fait s’envoler les peurs et interrogations quand il me plaque contre lui et m’embrasse. Je me tends vers lui et mes mains s’accrochent à lui, alors que je lui rends son baiser comme si… ouais, bon, comme si ça faisait des jours que j’y avais pas eu le droit. Et c’est le cas. Et même si ça faisait quelques heures, quelques minutes, je sais que j’aurais eu la même réaction. Merde. Je gémis contre ses lèvres quand il resserre son étreinte. Ça devrait me faire flipper de le désirer autant, de vouloir autant ses baisers et ses caresses. Mais là, je m’en fous. Je le veux, c’est tout.
Et je cille quand il me relâche, beaucoup trop brusquement après ça. Je le fixe, me demandant à quoi il joue. J’ai pourtant pas montré le moindre signe de refus, pas vrai ? Il flippe ? Je ne le quitte pas des yeux quand il parle, se passe une main dans les cheveux, se rassoit, l’air de rien, genre tout va bien. J’esquisse un sourire. Oh putain. Oui, j’ai capté. J’ai pas seulement envie de lui euh sexuellement… J’inspire profondément. Je vais bien, tout va bien. Mon cœur ne bat pas la chamade. J’ai pas l’impression que je vais mourir sous l’effet de l’angoisse et du stress.
« C’était effectivement à moi de payer, c’était le deal. Tu m’offres du toblerone, je te roule une pelle. Mais… c’est flatteur que tu t’enflammes aussi vite. Je crois. Et euh… c’était plutôt… agréable… »
Tout en parlant, je prends le t-shirt Kitty et retire celui que je porte avant de l’enfiler. J’attrape le gilet blanc et l’enfile également. Le tout super sérieusement, tout à fait naturelle. Ouais, autant que lui au moins. Et je souris malgré moi alors que je m’installe à califourchon sur ses genoux. C’est toujours à moi de prendre les devants ou quoi ? Il croit que c’est plus facile pour moi ? Moi qui flippe et qui… Tais-toi. Je le fixe quelques secondes, avant d’inspirer.
« Je sais pas trop comment faire. La dernière fois… Enfin non, la première fois… On avait bu et je… enfin, j’avais envie et c’est venu naturellement. Trop naturellement même pour une première fois, mais bref. J’ai toujours aussi peur. Et c’est affreux, parce que quand t’es là… J’ai plus peur. Je me sens bien. Et du coup, ça me fait encore plus peur. Je sais, c’est con. »
Je déglutis, les yeux toujours rivés sur mes mains, elles-mêmes posées sur son ventre.
« Je sais pas si je… pourrais… enfin… c’était pas si grave tout ça, c’était juste… enfin bref… » Je relève enfin les yeux vers lui et le dévisage. « Mais j’ai envie de toi Ethan. Pas juste de me faire prendre contre un mur. Même si c’était carrément incroyable hein. Je crois… Non, pas je crois. Je veux retrouver le reste. Ce mélange de douceur et de euh… passion. Enfin le truc trop trop normal et bien et… Enfin les trucs qui me terrifient quand j’y réfléchis un peu. C’est contradictoire ouais, je sais, mais… » Je vais frotter mon nez contre le sien, les yeux fermés. « C’est toi. Tu vois ? Si tu vois pas c’est pas très grave en fait, parce que je capte pas moi-même. Juste que je suis mieux avec toi que je l’ai jamais été avec quiconque. Juste que j’ai envie de toi. »
Voilà. Et on va se taire un peu quand même là non ? Ouais, ce serait une bonne idée, parce que ça devient n’importe quoi. Ma main passe derrière sa nuque et mes lèvres vont frôler les siennes. Ouais, j’hésite quand même. Et si lui voulait pas au final hein ?
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Sujet: Re: [Terminé] C'est un jeu dangereux qui mêle chair et cœur Dim 10 Juil - 22:14
Je fixe le vide après avoir balancé mon petit speech. Dans le genre pathétique je me pose là quand même, y a un sacré niveau mine de rien. Je me demande comment elle fait pour pas me traiter de crétin et m'en coller une. Ah mais, c'est pas déjà fait ? Bon c'était pas pour ça mais bon, ça restait dans la même veine mine de rien. Enfin bref…
Je souffle, ma colère un peu retombée même si ça continue de couver là, dans un coin. Et qu'on sait tous les deux que c'est pas prêt de disparaitre. Peut-être parce que je suis pas prêt pour ça.
"T'as pas à être désolée, c'est pas ta faute. Et je sais qu'il a merdé aussi, je… bref. Pas maintenant. T'as raison, c'est maintenant qui compte. Avec Zak. On va dire que je vais pas déconner pour ça alors."
Dire que je suis pas convaincu est un doux euphémisme mais j'essaie au moins. C'est bien non ? Je fronce les sourcils au reste de ses propos, me demandant si j'ai envie ou pas d'écouter la fin de sa phrase. Mais comme je suis con, au lieu de laisser couler, je reprends, sur le même ton.
"…et que… ?"
J'attends un peu avant qu'elle reprenne et je la regarde s'énerver sans rien dire. J'ose pas l'interrompre, elle serait foutue de m'en coller une vu comment ça monte bien comme il faut. Je sens mes mâchoires se contracter et je suis partagé entre le fait qu'elle me gonfle à s'énerver comme ça et le fait que chacun des mots qu'elle prononce me touche et pas qu'un peu. Je plisse quand même des yeux et je souffle, d'un ton plus sec que je l'aurais cru vu l'effet qu'ont ses propos sur moi.
"Tu es plein de trucs, me gonfle pas avec ça. Je te vois comme j'ai envie et tu es tellement…" je tousse un rire avant de continuer, mon ton s'adoucissant un peu… "… tellement toi. Je sais même pas comme j'ai réussi à faire ma vie sans toi en fait. Parce que c'est pas qu'une impression. Tu es importante, trop pour que ça me fasse pas flipper de pas être à la hauteur et de pas être assez bien pour toi. Donc si ça te gonfle, dis le de suite, je vais pas changer en un clin d'œil alors autant que je me casse direct."
Bon autant dire que j'ai pas envie de me barrer, surtout après tout ce qu'on vient de se balancer à la gueule. C'est juste moi hein. Putain. Ok. C'est parce qu'elle a pas mieux sous le coude alors ? En vrai ? J'ose même pas lui poser la question à haute voix, je sais pas pourquoi, je sens qu'elle va s'énerver. Surtout que je sais pas trop comment on en vient à parler du fait que je me la ferais bien. Là maintenant, tout le temps. C'est bien, je passe pas du tout pour un obsédé, c'est parfait. Enfin ça a pas trop l'air de lui déplaire et elle se barre pas en courant, c'est déjà ça non ? De là à me dire que y a moyen, il y a un pas que je ne franchirais certainement pas, autant le dire tout de suite.
Alors je suis content de changer de sujet. Et je souffle, avec un sourire à la con.
"N'empêche qu'il s'est moins marré quand ça m'a valu un succès fou auprès des nanas. A croire qu'il y avait un lien avec le fait de m'avoir vu à poil, je sais pas trop. C'était marrant ça. Enfin pour le reste, je doute pas que tu trouveras bien des trucs à me reprocher va…"
Et j'aime bien l'avoir contre moi. Même si ça part en vrille, ou plutôt parce que ça part gentiment en vrille, sans qu'on se mette à gueuler. Ca fait du bien et je me rends compte que ça me manquait vraiment. Pourtant ça fait pas bien longtemps qu'on a fait ça non ? Qu'on était posés tous les deux comme ça. Comme quoi, on peut vite s'habituer à ce genre de trucs, ou alors c'est juste parce que c'est Eliott. Probablement les deux.
Je la fixe, les yeux un peu écarquillés à sa réplique et je bafouille, avec un air probablement totalement con.
"Je… euh… tu te fais plaisir ? Euh… ok… Et c'est… sympa quand tu mords… même si j'ai encore la marque… enfin je… bref…"
Tu parles, la dernière fois, elle m'a mordu l'épaule super fort pour éviter de gueuler dans les couloirs. Je crois. Autant dire que ouais, c'était plus que sympa. Mais là, je sais tellement pas quoi répondre. Alors je toussote, essayant de reprendre un air naturel.
"Et je menace si je veux d'abord. Non mais."
Ouais voilà, nickel. Comme si de rien était. L'idée d'écouter de la musique me parait cool, même si le fait de me taper l'inscrust' ici me plait pas trop. J'ai pas envie de la déranger et je sais pas comment lui dire. Ou si elle en a envie, ou je sais pas quoi. Putain, arrête de réfléchir pour rien Griffin, ça va pas aller en s'arrangeant.
"Je… c'est pas que je veux pas. Mais je veux pas que tu le proposes pour me faire plaisir quoi. C'est ton coin que t'as trouvé. Et t'avais besoin d'être toute seule ces derniers jours. Si ça arrive et que je suis là à squatter, surtout si c'est moi que tu fuis quoi…"
Pas que j'ai envie que ça arrive de nouveau, bien au contraire. Mais bon, on sait jamais, je suis tellement con que je peux arriver à la saouler jusqu'à ce qu'elle ait eu plus envie de voir ma gueule, quoi qu'elle en dise. Je la relâche quand même, vu que j'ai l'impression d'avoir été trop collant et je grimace à ses propos, même si je souffle, avec un sourire en coin.
"Faire comme je sens ? C'est… risqué ça tu sais. Mais je vais… essayer. Je te garantis rien Lancaster, même si tu gueules autant que tu le dis."
Je la laisse faire alors qu'elle se rapproche de moi, sans la serrer. Je me retiens difficilement mais je le sens pas donc bon. Ouais je sais c'est un peu paradoxal mais je suis toujours pas moins con qu'il y a cinq minutes hein. Je me contente de hocher la tête quand elle parle de Zak et j'ai un mince sourire.
"Cool. Mais on verra si t'arrives à me faire bosser."
Bon je me sens un peu con quand elle réclame une statuette qui dort dans mon sac à dos à la régie depuis plusieurs jours déjà. Ca fait le mec un peu obsédé non ? Enfin, ça a pas l'air de lui poser soucis, c'est cool.
"Ca faisait surtout super mal. J'ai pas pu jouer pendant des semaines et en plus mon père m'a passé un savon. Au moins j'ai une cicatrice qu'on voit à peine."
Je tapote l'arrête de mon nez avant de tendre une main vers elle, en mode super solennel.
"Bon, on a un deal là non ?"
L'idée de lui faire un massage pour un dessin est clairement plus intéressante que le reste et à la façon dont je la regarde l'espace d'une seconde, elle doit se douter du fait que le massage va surement déraper. Obligé quoi. J'effleure ses sourcils froncés, la mine interrogative avant de répondre avec un haussement d'épaules.
"Ou alors je m'en fous. Tant que j'intéresse la fille qui me plait, le reste… Va falloir que tu bosses encore pour moi alors."
Et quand elle me frappe à nouveau, j'ai une grimace alors que je me frotte l'épaule.
"Hey tu vas finir par faire mal à force de cogner toujours au même endroit. Et je sais pas… je sais qu'on en a déjà parlé, mais j'ai pas été vraiment… classe. Donc ça aurait pu te refroidir, ne pas te donner envie, ce genre de trucs quoi. Voilà… Hum…"
Oui, j'ai mauvaise conscience, j'avoue. Même si j'ai grave kiffé ce qui s'est passé entre nous, j'arrive pas à m'ôter de la tête que j'ai clairement abusé pour le coup. Enfin bon, pour le moment, c'est le temps des cadeaux. Et des fringues cools. J'aime bien ce qu'elle m'a trouvé et j'éclate de rire quand elle parle de mon pull.
"Pfff… il a pas hésité à se sacrifier pour me tenir chaud, tu devrais le remercier au lieu de le pointer honteusement du doigt et de dire qu'il devrait avoir honte."
Et je lui décoche mon plus beau sourire avant de reprendre, d'un ton léger.
"Nan toi c'est surtout sans rien que t'es bien. Note la subtile différence."
Bon, j'ai quand même un mouvement de recul quand elle se relève. Je veux juste éviter de… de quoi au juste ? Je suis quand même pas foutu de me contrôler à ce point-là ? Bin ouais, faut croire. Enfin quand on voit comme je buggue rien qu'en la voyant enlever son pull, ça devrait étonner personne. Et mon regard reste posé sur elle… bon, sur ses seins ok, c'est bon, alors que je souffle, d'un ton absent.
"Je disais ? Je sais plus…"
Ca doit jouer sur le fait que je l'embrasse sans retenue. Parce que j'en ai grave envie et que je peux plus me retenir. Et putain, qu'est ce que c'est agréable. Très. Trop en fait. Beaucoup trop, surtout quand je sens ses réactions. Alors je la relâche avant de plus être foutu de le faire. Je sais même pas si elle prend ça bien ou pas, je suis pas sûr de vouloir le savoir.
"… on peut dire que j'ai pris mon paiement en avance alors. Plutôt agréable ? Ah… euh…"
C'est tout ? Merde. Je disais quoi moi ? Mais pourquoi elle enlève ses fringues pour en remettre ? C'est nul. Et voilà qu'elle s'installe de nouveau sur mes genoux. Oh, ça me rappelle quelque chose ça. Bon elle avait moins de fringues et on avait bu mais je sens mon souffle se couper quand je sens ses cuisses contre les miennes et je déglutis difficilement avant qu'elle reprenne la parole, mon regard fixant ses mains posées sur mon ventre. J'ai du mal à lever les yeux vers elle et à soutenir son regard mais j'essaie, tant bien que mal.
J'effleure alors doucement ses lèvres des miennes sans rien dire, incapable de faire disparaitre ce sourire benêt qui s'est agrandi à mesure qu'elle a parlé. Mes mains glissent le long de son dos et je la rapproche de moi alors que je me débarrasse de mes baskets. Et je me cale dans le coin du canapé, repliant mes jambes en tailleur autour d'elle, sans la quitter des yeux. C'est devenu bizarrement vachement plus facile. Je sais pas depuis combien de temps j'ai gardé le silence mais je finis par souffler, dans un murmure.
"J'ai jamais eu autant envie de rendre quelqu'un heureux. Et déjà qu'en temps normal j'aurais eu du mal, vu le contexte, je t'avoue que je me sens un peu en galère. Alors forcément, je flippe grave. Parce que j'ai du mal à me contrôler quand je suis avec toi, que j'ai besoin de sentir ta présence, que j'ai envie de toi et que je pige pas trop ce que t'attends de moi. Enfin, je pigeais pas du tout. Là ça va un peu mieux. Je crois."
Mes mains glissent sous son pull, directement sous le tee-shirt en fait et j'ai un bref soupir de contentement quand je sens sa peau sous mes doigts alors que je continue, toujours sur le même ton.
"Et je vois. Parce que c'est toi aussi. Je sais pas ce que ça implique et j'ai pas trop envie de me poser la question parce que c'est un coup à ce que je flippe encore plus et que je fasse de la merde. Et là, tu vois, j'ose pas trop en faire parce que je sais pas si tu veux, enfin si ça t'as envie hein, je suis un crétin mais je pense que le fait que tu t'installes comme ça c'est que… bref… C'est plutôt si tu peux, si ça va pas te faire plus de mal qu'autre chose. Et ça je veux pas."
Je l'embrasse à nouveau. Doucement, mes doigts continuant de glisser sur sa peau. J'ai envie d'être doux, attentionné, passionné, tout ce qu'elle a dit là. Et j'essaie de pas écouter cette voix qui me dit que je vais forcément me foirer.
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Sujet: Re: [Terminé] C'est un jeu dangereux qui mêle chair et cœur Lun 11 Juil - 14:00
Ma colère retombe petit à petit, au moins pour le moment, au moins sur ce sujet. Je sais bien comment il est. Je sais bien que ça disparaitra pas du jour au lendemain, il est tellement têtu… mais ça me saoule quand même de savoir qu’il pense tout ça. Et qu’il ait pas l’air davantage convaincu que ça en parlant de Zak. Idiot. Evidemment qu’il gère avec le nain. Il suffit de le voir 10 minutes avec lui. je rajoute pas que, oui, évidemment, que j’ai raison. J’ai toujours raison. Je soupire, détournant les yeux une seconde, avant de le regarder.
« Et que je veux que tu ailles bien… Mieux au moins. Je veux que tu arrêtes de te faire du mal tout seul, sans cesse. Je continuerais à gueuler pour que tu comprennes s’il faut… »
Et il faudra oui clairement. Parce que putain à chaque fois que je pense connaître tous les sujets qui fâchent, blessent, sont sensibles, il m’en sort des nouveaux. J’ai jamais vu quelqu’un avec une telle capacité à se culpabiliser tout seul comme un con à partir de rien. Alors ouais, je sais bien ce qu’il s’est passé et tout, mais bon, y a des limites à tout non ? J’espère, j’ose même pas imaginer quelles autres conneries peuvent lui trotter dans la tête. Il me saoule. Oui, bon, là, je me saoule toute seule, mais c’est de sa faute aussi. Il raconte conneries sur conneries. Et quand il se dénigre pas ou s’accuse tout seul, il trouve le moyen d’en rajouter sur autre chose. Moi en l’occurrence. Enfin, moi pour lui. Ou par rapport à lui. Bref, on s’en fout, il déconne grave c’est tout. Et j’en ai rien à foutre de l’énerver à mon tour, parce qu’il a déjà bien de la chance que je le foute pas dehors à coup de pied. Ou de batte. sauf que… Sauf que je me retrouve à le regarder, l’air un peu con sans aucun doute alors qu’il répond. Alors je cligne des yeux et essaie de reprendre contenance. Il a dit quoi là ? Et si mon cœur s’emballe déjà, ma tête me dit déjà de fuir parce que ça la fait flipper. Je peux pas être si importante, si rapidement, si… enfin autant quoi.
« Ça me gonfle. Je suis rien, pas pleins de trucs. Ça te gonfle ? Et bah c’est pareil ! » Je le dévisage. « Mais tu te casses pas ! Ça me gonfle parce que c’est pas à toi de décider ce qui est bien ou pas pour moi. Et je t’ai déjà dit que ça me saoulait. Je te demande pas de changer du jour au lendemain là-dessus, mais essaie. Essaie de te dire que je veux de toi… enfin… que… Je suis si importante que ça ? »
Et la question n’est qu’un murmure à peine audible. Comment il peut me sortir ça ? Il est parti, il a pas le droit de dire qu’il sait pas comment il a pu faire sa vie sans moi ! C’est moi qui aie galéré sans eux. Sans lui. Merde quoi ! Je fronce les sourcils sans même m’en rendre compte. Il a pas le droit de me balancer ça comme ça, il se rend pas compte de ce que ça me fait à moi ou quoi ? Lui gueuler dessus qu’il avait qu’à pas partir, et qu’il aurait pas eu à essayer de faire sa vie sans… Merde. Non. C’est déjà trop, je vais pas en plus repartir dans des délires du genre. Oui, j’y ai déjà pensé. Et oui, ça fait toujours aussi mal. Donc merde. Voilà. Autant dire que je préfère passer à autre chose, et me dire qu’il a encore, malgré tout ça, envie de moi, c’est plutôt cool. Et rassurant, de pas être la seule.
Je plisse les yeux malgré moi, fixant un instant son sourire de petit con, avant de remonter vers ses yeux.
« … Marrant ? Sans blague… Il devait être jaloux, que tu aies autant de nanas à tes pieds… Je note que c’est pas le truc à faire alors. »
Non, ça me plait pas. c’est con ouais, ridicule même. Et n’importe quoi surtout, je pige même pas pourquoi je prends ça mal. On s’en fout pas vrai ? Ouais, carrément. On se raconte des conneries, tout et n’importe quoi, comme l’autre fois, et c’est carrément cool. Ouais, c’est un des trucs qui m’a grave manqué je le reconnais. Et qui me fait grave flipper aussi oui. C’est comme le reste, presque trop normal et naturel. Ça va pas si vite normalement. Je chasse ces pensées et me concentre sur lui. Mieux. Bien mieux. Surtout quand je vois sa tête quand je lui réponds. Mon sourire s’agrandit alors qu’il bredouille.
« Ça m’arrive oui, parfois… Pas toi ? » Hé arrête, je fais ça bien. Grands yeux innocents et tout. Je grimace quand même un peu. « Désolée, je voulais pas te faire mal… T’as encore la marque ? Cool. Enfin, tant mieux. Je veux dire… ouais, désolée quoi… »
Ou pas. S’il a encore la marque, c’est cool, pour de vrai. A moi. Rien qu’à moi. Je souris alors qu’il essaie de faire genre. J’aime bien en fait quand j’arrive à le gêner. J’aurais pas cru y arriver, c’est rigolo. Pour une fois que je me sens pas l’âme d’une collégienne amourachée ou que je suis pas complétement embarrassée, ça fait du bien… Ouais, genre là. Enfin, non, ça va encore. Parler musique, c’est facile, parler de ma planque… presque ouais.
« Si jamais j’ai besoin à un moment, d’être un peu seule… je te le dirais. J’essayerais. Et je te fuirais plus j’ai dit… Et si moi j’ai envie de te faire plaisir en plus ? » Je secoue la tête. « Et non, c’est pas que pour ça… C’est juste que… J’ai eu besoin d’être seule oui. Mais je me suis rendue compte que j’aimais pas vraiment ça. Bon, je m’en rends compte à l’instant ouais, mais on s’en fout de quand… J’ai envie que tu puisses être là quand tu veux… De savoir que tu… Je sais pas, que tu viendras sans te sentir de trop, ou pas invité. Parce que je veux… enfin, j’ai pas envie que ce soit mon coin à moi toute seule. Mais… à nous… peut-être… tu vois ? »
Je me répète là non ? Je sais pas. Bordel, je sais même plus ce que je dis avec lui. Et le pire, c’est que dans le fond, je m’en fous. J’ai dit que je ferais des efforts… J’en ferais… Et je veux vraiment pas qu’il se sente mal à l’aise ici. Ni ailleurs ouais, mais encore moins ici. Bref. Je veux pas non plus qu’il ait l’impression de mal faire tout le temps. Ou de trop faire. Même si ouais, je sais, ça aussi c’est de ma faute. Je hoche la tête, souriant toujours doucement.
« Je sais… Mais essaie. Je te demande pas plus Ethan. »
Et il fait rien de plus. Bon, je vais pas lui demander de suite de faire tous les efforts pour me capter hein. Il va falloir qu’il enregistre et analyse tout ça. Et genre, toi non ?... Ouais, bon, je suis partie pour des heures d’analyse aussi de tout ce qu’on s’est dit. Mais bon… Je souris et confirme. Oui, j’en parlerais à Zak, et oui, j’y arriverais. Si lui peut-être têtu, je le suis au moins tout autant. Je hausse les épaules alors qu’on arrive à un genre de compromis, ou de deal ouais, concernant le dessin. Et la statuette qu’il a donc déjà.
« C’était votre faute. Vous avez eu de la chance d’avoir que des trucs superficiels et rien de grave ! »
Je me penche malgré moi pour repérer ladite cicatrice. Je fais la moue une seconde avant de lui serrer la main.
« Deal. »
Ouais, je vais me faire arnaquer sur le massage. S’il tient plus de 5 minutes à se contenter d’un massage sage, ce sera déjà bien. Et ça me va évidemment. Qu’il tienne pas ouais. Je secoue la tête quand je sens ses doigts sur mon front. Je hausse un sourcil.
« Et tu l’intéresses ? La fille qui te plait ? » Je souris en le regardant, avant de hocher la tête. « Et je bosserais, encore, pour toi. Ça va finir par couter cher tu sais quand même tout ça… »
Je secoue la tête, levant les yeux au ciel, quand il se frotte l’épaule.
« C’est le but. T’arrêteras peut-être de dire des conneries comme ça… » J’esquisse un sourire amusé. « Je t’ai donné l’impression de pas avoir envie ou de pas aimer ? En vérité, tu sais que les filles veulent pas forcément que des trucs doux et gentils hein ? Enfin, c’est super cool aussi, la tendresse tout ça, mais… Pas que… Perso, en tout cas, j’aime bien aussi… Quand c’est pas vraiment classe… » Je le fixe une seconde, avant de regarder ailleurs. « Enfin, quand c’est avec toi en fait… »
Ouais, c’est surtout ça. Quoique ce soit avec lui, que ce soit doux ou… un peu moins doux, c’est toujours juste… wahou… et c’est vraiment super, sérieux. Flippant, mais… ouais, c’est le pied. Vraiment. Bon, on passe à un sujet un peu moins tendu, et je sais que je ressemble à une môme quand je lui offre ses trucs. Mais ça a l’air de lui plaire, donc ça va. Je souris, avant de lui jeter un coup d’œil, quand il rit à la mention de son pull.
« Ouais, ouais, il a été gentil et t’as rendu service, il passe le relai à d’autres maintenant… Des plus cools… »
Et c’est à mon tour de rire.
« Subtile ouais… Tu m’en diras tant. Habillée, je ressemble à rien c’est ça ? Je dois donc me promener à poil ? »
Ou pas. vu qu’il s’éloigne déjà quand je me lève, tout habillée. Enfin, j’espère que c’est…. Pourquoi d’ailleurs ? J’étais assise contre lui, à moitié sur lui, et là, pouf d’un coup, je serais trop près ? Ouais, mais sinon, les autres explications craignent et me feraient plus de mal qu’autre chose. Donc on va dire que c’est juste parce que… oui. Je souris alors qu’il me matte ouvertement, perdant complétement ce qu’il voulait dire. Cool en fait. Ouais, super cool même. Mon sourire s’agrandit, alors que quelques peurs s’éloignent de moi. Genre tu savais pas déjà qu’il avait envie de toi ? Entre ce qui s’est passé et ce que vous vous êtes dit ? Ouais… mais bon, reste que ça fait plaisir quand même. Moins que son baiser effectivement. Mais y a pas grand-chose qui pourrait rivaliser avec ça. Et j’en veux plus. Telle la droguée en manque que je suis… Droguée frustrée quand il me relâche subitement. Je le fixe un peu, avant de faire comme si tout allait bien aussi, parlant et me changeant comme si tout était normal. Je souris alors qu’il semble presque déçu de me voir si peu enthousiasmée par son baiser. C’était bien plus qu’agréable, mais je peux pas lui dire que ça a suffi à faire s’évanouir toutes mes peurs, sur le moment du moins, que ça a suffi à me donner l’impression que mon cœur allait lâcher. Faut pas pousser, je peux pas reconnaître qu’un simple baiser me fait perdre toute raison… si ?
Je préfère continuer et essayer de lui faire comprendre, ou de comprendre moi-même peut-être, ce dont j’ai envie. Et autant dire que ses réactions m’aident pas. ou peut-être que si, de me rendre compte encore une fois que je suis pas la seule totalement paumée. Et il me laisse parler, même si j’ai carrément pas l’impression d’être claire dans ce que je dis. Mais sans doute que je le suis un peu, parce qu’il sourit, de son sourire idiot… que j’aime beaucoup au final oui. Et il dit rien, je devrais flipper ou faire marche-arrière, mais non. Peut-être son regard, ou son sourire, ou ses lèvres frôlant les miennes. Surtout qu’il me ramène contre lui, avant de s’installer dans le canapé, me gardant contre lui. Et c’est encore presque trop normal, trop naturel, de me retrouver installée à moitié entre ses jambes, sans pour autant pouvoir détourner les yeux. J’esquisse un sourire quand il commence à parler, hésitant, parce que sérieusement, comment il peut sortir ça aussi facilement ? Oui, je sais, c’est pareil pour moi, mais quand je parle ça fait vachement plus égoïste non ?... Sérieux, tu vas te demander ça maintenant avec ce qu’il te dit ? Je le dévisage, ma main allant caresser sa mâchoire, alors que l’autre est sagement posée sur son t-shirt.
« Tu crois ?... Tu n’as pas à flipper ou à vouloir… Je n’attends rien… Juste que tu ailles bien. Que tu sois là. Que tu continues de… sourire, de m’accepter comme je suis, de me faire rire, de… je sais pas, mais je veux pas que tu flippes… » Je souris et je triture un peu son t-shirt. « Ouais, venant de moi qui flippe pour tout, je sais, c’est pas vraiment super crédible. Mais tu n’as rien à faire. Je veux pas que tu te rajoutes des soucis et autres problèmes imaginaires dont tu as le secret à cause de moi, c’est pas le but. Je me sens vraiment bien avec toi. Je veux juste… ça. Toi. Enfin… »
Ouais, pas terrible, pour changer. Je me fige en sentant ses mains, avant de lentement reprendre ma respiration… trop rapide donc. Même si je souris en l’entendant soupirer. Et mon pouce va effleurer ses lèvres. Je ferme les yeux alors qu’il m’embrasse. Et j’ai l’impression d’avoir un nœud qui se dénoue au fur et à mesure. Bon, j’ai aussi l’impression d’avoir un abime sans fond d’envies et de désirs qui s’ouvrent en sentant ses mains sur moi. A qui je veux faire croire que ça va ? Je le regarde, mes lèvres restant contre les siennes alors que je chuchote.
« Je sais pas, si ça va me faire… enfin, j’ai jamais… »
Je m’écarte un peu, détournant le regard, en me rendant compte que je risque à nouveau de plomber la conversation et le sujet. Je fais glisser ma main sous son t-shirt, et tout comme lui, je soupire doucement, un sourire aux lèvres.
« Mais oui j’ai envie de toi… j’ai besoin de toi. Vraiment. Tellement en vrai que ça en devient presque douloureux. » Je souris nerveusement et je le fixe, peut-être, sans doute, un peu trop intensément. « Tu m’as vraiment manqué Ethan. »
Et mes lèvres rejoignent les siennes, toujours avec douceur et légèreté, alors que ma deuxième main descend à son tour et que je relève lentement son t-shirt, effleurant sa peau du bout des doigts. Je le passe par-dessus sa tête, laissant ses bras à l’intérieur.
« Oh, comme ça, tu es mon prisonnier… »
Je souris, chassant toutes ces peurs pour de bon, j’espère, et je l’embrasse à nouveau, ma langue allant effleurer ses lèvres, comme pour demander la permission.