Sujet: Isil Ornett - C'est une vérité universellement reconnue qu'un zombie ayant dévoré un certain nombre de cerveaux est nécessairement à la recherche d'autres cerveaux. Mer 20 Aoû - 23:00 | |
| Isil Ornett
Feat Holliday Grainger Avant tout autre chose, rendons à César ce qui est à César. Mon avatar a été fait par Elnaie.
Je suis né(e) le 02/06/1995 à Killdeer Plains Wilderness Area, Ohio, Etats-Unis. On me décrit souvent comme étant intelligente, cultivée, attractive, déterminée, indépendante et forte. Mais aussi butée, solitaire, d’une honnêteté dérangeante, manipulatrice, pernicieuse et sans scrupule. J'ai décidé de me spécialiser dans un domaine, l’esquive. Appelez moi à présent Jane Storm. Entre survivants, on doit se serrer les coudes. Ainsi, je fais partie du groupe combat. Comme tout le monde, je fais partie d'une famille. Je vous les présente, un peu pèle mêle. Il y a donc Tyler Ornett, mon père et Miriel Ornett, ma sœur jumelle. Mon groupe de survivants est aussi constitué d'êtres humains. Je vous les présente. Vous y trouverez Tyler Ornett, appelez le Lucky Luke, Miriel Ornett, elle ce sera Black Widow, et quelques autres personnes insignifiantes.
Comment avez vous réagi, en fin d'année dernière et au début de cette année, quand les rumeurs d'épidémies se multipliaient autour de vous ? Très sincèrement ? J’ai pris ça pour ce que c’était : un mensonge, d’un homme qui avait un peu trop bu. Mais ça n’a pas duré. Des témoignages, sinon tangibles, du moins crédibles, ont fleuri, aux quatre coins du monde. Je n’y aurai accordé aucun crédit, si je n’avais pas recoupé les différents témoignages, et trouvé des points communs troublants. Alors j’ai rassemblé toutes les informations que je pouvais, les donnant à Miriel pour qu’elle en parle à Tyler – même s’il ne devait pas se leurrer sur l’auteur du travail de recherche -, et j’ai décidé de me méfier, d’effectuer une veille sur le sujet, sans être entièrement convaincue.
Où étiez vous au moment où la Grande Panique a débuté début juillet, et comment y avez vous survécu ? Sincèrement, notre lieu de vie importe-t-il ? Je ne pense pas. Nous n’y sommes pas attachés, n’y avons jamais été attaché, c’est un peu la devise familiale. Cela faisait déjà quelques temps qu’on accordait du crédit, réellement du crédit, pas seulement ma petite veille sur les rumeurs qui se répandaient à ce sujet, à la progression de Zack (je n’ai toujours pas compris cette appelation, qui est par ailleurs ridicule – donner le nom d’un potentiel être humain à un fléau dépourvu de toute humanité, c’est stupide. Vous direz peut-être que nous portons des prénoms humains, et encore vu leur sonorité elfique ridicule je suis pas sûre, et qu’on est plutôt inhumain, mais on passe comme tel. Ces zombies, non.). Alors on a mis en place une surveillance accrue. Pour être sûrs de n’être ni surpris, ni contaminés. Parce que Tyler et moi n’aurions pas hésité, si l’un de nous l’était, nous l’aurions achevé et nous aurions fuit, sans un regard en arrière. Miriel aurait peut-être eu une seconde d’hésitation, qui lui aurait couté sa vie. C’est pour ça qu’elle doit rester avec nous, coute que coute.
Comment êtes vous arrivé à Coaticook et ses environs ? Quel est votre plan de survie, à court terme ? Ce pourquoi j’ai été entrainée toute ma vie : avancer en abandonnant qui de droit derrière moi, pour ne pas mourir. Utiliser qui me sera bénéfique, et accélérer la disparition des poids morts. Me nourrir avec tout ce qui se trouve dans la nature, et nourrir ma famille si je peux. Si elle ne devient pas trop encombrante. Et c’est en appliquant tout cela, que je suis arrivée aux alentours de Coaticook, avec eux.
Je suis née dans la forêt, vous y croyez, vous ? Moi non plus, mais c’est pas le plus important. A part des échardes à ma mère, et à Tyler, ça n’a rien apporté de plus parfait que moi. Et Miriel. Ou de plus perfectible – même si on s’approche grandement de cette perfection que Tyler a voulu pour nous. Moi davantage encore que ma jumelle. Sinon, pourquoi mon père m’aurait-il confié qu’il aurait été préférable que notre mère meure en nous donnant naissance ? Et surtout, pourquoi m’aurait-il confié qu’il l’avait, en quelque sorte, mise sur le chemin d’un grizzly à une période où ils étaient réputés particulièrement meurtriers, à mes dix ans ? Pourquoi je commence cette rétrospective de ma vie avec cette anecdote ? Parce que le jour où Tyler devra mourir, et ça viendra, la seule façon pour que Miriel ne se mette pas entre moi et l’arme que j’aurai choisie, ce sera de lui avouer ça. Elle m’en voudra surement quelques temps, mais ça ne sera rien en comparaison avec la haine qu’elle vouera à Tyler. Elle est plus faible que moi, et plus désireuse d’une présence maternelle que moi. Alors c’est mon plus grand atout, et j’attendrai avant de l’utiliser. Si je dois le faire avant, je le ferai. Mais je ne vois pas meilleur moment que le jour où je devrais tuer mon père, et où il pourra enfin considérer ses années d’enseignement survivaliste menées à bien.
Le reste de mon enfance ? Rien de très important. J’allais à l’école, j’étais studieuse, appliquée, attentive… Bon, j’ai eu quelques soucis, qui m’ont valu des engueulades mi figue mi raisin de Tyler. A moitié exaspéré de devoir se déplacer, encore, à l’école, parce que la direction l’a convoqué, et à moitié fier, parce que j’avais refilé du poil à gratter à Crétin en chef n°1 quand il avait voulu que je lui file mon expérience de chimie, pour pas la faire lui-même. C’était pas la première fois qu’il me faisait le coup, j’avais prévu. La vengeance est un plat qui se mange, non pas froid, mais glacial. Bon, Tyler avait beaucoup crié après coup, parce que selon lui, j’avais pas été assez intelligente pour pas me faire griller… C’est pas comme si j’étais pas habituée, de toute façon. J’irai pas dire que j’ai pas peur de ce qu’il nous fait, quand on faillit à l’éducation qu’il nous donne, mais reste que ça faisait un petit peu moins peur à chaque fois. Et que j’apprenais à réagir à la hauteur de ses attentes, aussi. De toute façon, c’était la seule façon d’éviter les punitions, « pour nous endurcir », paraissait-il.
Le type de punitions ? C’est difficile, les souvenirs se mélangent, entre les réelles punitions, et les entrainements qui y ressemblaient fortement. Mais je crois que le pire que j’ai fait, c’est ramener un coyote chez nous. J’en ai lutté, pour le capturer. J’avais… 13 ans, je crois. Ou peut-être 15. J’aurai du être plus discrète. Mais c’est rapide, ces bêtes là. Bien plus rapide que je ne pourrai jamais l’être, même si je coure régulièrement, pour améliorer mon endurance et augmenter ma vitesse. Bref. J’avais tout prévu : fléchettes de somnifère pour animaux, de quoi l’attacher, etc. Ce que j’avais pas prévu, c’est qu’il se réfugierait dans sa tanière, franchement exigüe. Et qu’il me grifferait. A de nombreuses reprises. J’ai bien failli y perdre un œil. La cicatrice juste au dessus le prouve. Comme quoi, on peut être très bien préparé, qu’il faut toujours rester sur ses gardes. J’ai fini par l’avoir, et le ramener à la maison. C’était un bébé coyote, c’est ce qui m’a permis d’y arriver. Parce qu’il cherchait juste à me faire fuir, il n’attaquait pas réellement. Je l’ai gardé quelques jours, sans que Tyler le voie. Je lui ai dit que je m’étais trouvée au mauvais endroit au mauvais moment, et que j’avais été poussée sur le sol, dans une vitre cassée, pour expliquer les griffures. Il m’a pas crue, mais je suis pas une chochotte, je me plains pas, alors il s’en fout. Et il sait que je me vengerai, si l’on m’a fait.
Sauf que je voulais lui montrer le coyote une fois apprivoisé. J’en ai pas eu le temps, il l’a surpris un après-midi alors que j’étais en cours. L’enfoiré, excusez moi du vocabulaire, m’a forcée à le ramener à sa mère. « Parce qu’on ne garde pas d’animal, c’est une faiblesse, et c’est ridicule. On peut pas manger un coyote, en plus, y’a rien dessus ! » Vous voyez le genre ? Enfin, du coup, il a compris d’où venaient réellement les griffures – il est pas stupide -, et il m’a obligée à ramener le petit dans son terrier. Où sa mère se trouvait. C’était pas une partie de plaisir. Vraiment pas. J’aurai bien voulu le relâcher pas loin et me barrer le plus vite possible, mais c’était lâche. Et je suis pas lâche. En plus, Tyler regardait, alors… Bref, vous vous faites une idée de l’enfance qu’on a vécue ?
Et maintenant ? Maintenant, je suis peut-être cynique, mais… enfin ? Non, je ne vénère pas les zombies et l’état dans lequel ils ont plongé le pays, mais les gens vont peut-être enfin comprendre que le confort dans lequel ils étaient plongés ne sert à rien. Enfin, c’est leur problème. Moi, j’ai été entrainée toute ma vie à survivre à une telle situation. Je ne vais pas le nier, Père était parano pour moi. Il sait ce que j’en pensais, même si je me suis soumise avec diligence à tous ses exercices, entraînements, apprentissages. Grand bien m’en a fait. Sans cela, nous serions probablement morts, Miriel, lui et moi. Mais ça arrive peut-être un peu trop tard. La faire mordre par un zombie, et devoir la tuer, ça aurait été un excellent moyen de se débarrasser de notre mère. Mais nous n’aurions pas été aussi bien préparées.
En tout cas, je regrette de ne pas avoir de moto. Si tel avait été le cas, je doute que j’ai pu me procurer de l’essence bien longtemps, mais j’aurai pu filer bien plus rapidement loin de toute cette gangrène qui va tous nous entraîner vers le fond. Miriel aurait pu monter avec moi, et si j’en avais eu une, Tyler aussi, sans aucun doute. Et ça nous aurait évité d’être des proies ambulantes, à marcher toujours plus loin au Nord. Pour quelle raison ? Une foi stupide, sans doute. Nous n’étions des proies qu’en apparence, mais tout de même bien trop à découvert. Si j’avais mon coyote, j’aurai peut-être pu l’utiliser pour me déplacer. A supposer qu’il ait grandi et grossi de manière surnaturelle.
Enfin, je n’avais ni moto, ni coyote domestique. Seulement mes pieds. Mes pieds, mon endurance, mon entrainement à la fuite et à la vie à la dure. Et c’était déjà bien plus que ce qu’avaient la majeure partie des gens. Ca serait l’héritage de notre père, quand il se ferait trop vieux et trop usé pour continuer – si la menace ne l’atteignait pas ou n’était pas enrayée avant. Quand l’épidémie s’était avérée réelle, la menace concrète et le danger en mesure de nous toucher, nous avions surveillé sa progression – et jeté en pâture les habitants de Brighton. Je n’en dis rien, je le cachais même excessivement bien, mais je ne le vivais pas aussi bien que je n’aurai dû. Prétendre le faire et rendre la chose concrète de laisser des humains à la merci d’un danger n’avait rien de similaire, et c’était difficilement acceptable lorsque ça s’ancrait dans la réalité de façon tangible.
Mais nous avions mieux à faire. Survivre. Marcher. Rejoindre le Canada. Espérer que la distance que nous mettions entre eux et nous nous serait favorable. Nous avions tout le matériel nécessaire – peu de possessions sentimentales, seulement l’utile. Toujours près à partir, dans le doute. Nous avions envisagé cela des semaines avant notre réel départ – nous avions réellement rassemblé tout le nécessaire, comme nous l’avions appris dès que nous avions été en mesure d’assimiler tout ça. Malgré notre chargement, nous étions prestes, discrets, évoluions sans bruit et de nuit. Notre vision nocturne était bancale, mais la lumière naturelle nous guidait. Elle, et notre désir de survie, plus présent que tout. Nous ne nous sommes pas réellement arrêtés – tout au plus dans un coin dissimulé, de temps en temps, pour reprendre des forces et les économiser. Guère longtemps, pour ne pas perdre notre avance.
On continua jusqu’à Coaticook, sans réellement atteindre la ville. Nous devions faire une reconnaissance, avant de nous y risquer. Peut-être était-elle contaminée. Nous avons progressé au delà, gardant en tête de nous y rendre, une fois les vérifications nécessaires établies. Mais c’était avant que nous rencontrions un groupe, dont certains incapables de dissimuler les épreuves qu’ils avaient affrontées, qui les avaient laissés éprouvés, et pas au meilleur de leur forme. Un groupe individualiste, mais qui utilisait les forces de chacun. Il ne nous fallut pas plus d’un regard, pour les rejoindre. Et comprendre que, marqués par ce qu’ils ont vécu, nous avions tout intérêt à intégrer leur rassemblement improvisé, et à leur prouver notre valeur, à gagner leur confiance… pour mieux les jeter en pâture aux contaminés, s’ils s’avéraient que Coaticook en soit remplie.
| Tyler Ornett
© Ey Kyo Je ne peux pas dire que j’aime mon père – parce si je le lui avais dit, il m’aurait surement abandonnée dans une jungle avec une machette émoussée comme seul moyen de défense, et encore s’il était d’humeur généreuse (ce qu’il n’est jamais). Je l’ai vite compris, et ai aussi vite appris comme lui plaire, comment éviter ses punitions ou accès de colère. J’ai acquis son respect, aussi surement qu’il a acquis le mien, et sa confiance aussi. Après tout, c’est à moi qu’il a dit avoir planifié la mort de notre mère, et c’est moi qu’il a chargé de l’apprendre à Miriel. Alors je l’aime, à ma façon. En étant exemplaire, même s’il favorise Miriel des fois. La seule différence, c’est que je n’hésiterai pas à le laisser derrière moi, s’il devenait un poids lourd. Voire à mettre fin à ses jours moi-même – ce serait un service, pas une aberration. Il préfèrera ça au fait de dépérir lentement. Alors oui, je l’aime et l’estime suffisamment pour pouvoir lui accorder la délivrance d’une mort rapide si nécessaire. C’est mon mentor, et si un jour l’élève surpassera le maître, j’ai encore beaucoup à apprendre.
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Miriel Ornett
© Vagabonde C’est pas parce que c’est ma sœur jumelle, que je l’aime (même si je lui dis pas, mais pour son bien, parce qu’elle comprend toujours pas qu’il faut qu’elle arrête de penser pour moi et pour Tyler, mais pour elle). C’est parce qu’elle est plus douée qu’elle le croit, même si Père lui rabâche que j’ai piqué tout le cerveau quand on s’est construite dans le ventre de la génisse qu’il a engrossée. Et parce qu’avec son habitude de frapper avant de réfléchir, elle peut être utile, aussi. Oui, ça fait de moi une connasse, mais elle le sait. En même temps, c’est ce que Père veut de nous. Qu’on n’ait aucun scrupule à se servir des autres, et ça inclue de me servir de Miriel. J’aime pas trop ça, mais je le fais. Et au delà de ça, on est comme Mulan et Mushu (et si je connais, c’est juste pour faire genre de m’intégrer et de connaître les trucs que les autres connaissent) : on peut tout faire ensemble. Vraiment tout. Rien ne nous arrêtera, si ce n’est nous-même.
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Salut moi c'est Julie aka Elnaie. J'ai 24 ans et je suis passionnée de lecture, RP, et plein d’autres choses. Voici mon avis sur le forum : trop long à s’ouvrir *sort*Je finirais par vous donner le code du règlement : !
Dernière édition par Isil Ornett le Jeu 21 Aoû - 1:08, édité 2 fois | |
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