Sujet: Résultats animation expérience! Sam 22 Oct - 10:43 | |
| Bonjour à tous ! Après quelques semaines d'écriture et de votes... Voici, les résultats des différentes animations compétences! Deux textes se sont plus clairement dégagés dans les votes, mais les autres sont tous à égalité... Du coup, difficile de vous départager... Je propose donc, pour vous remercier de votre participation, que tous vous gagnez le niveau pour lequel vous avez concouru et le vainqueur, l'auteur du texter 3, annonce ici un niveau bonus qu'il débloquera en même temps! Voici les textes de nos champions, pour rappel: Voici les textes à lire : Texte n°1 : - Spoiler:
A l’aube d’un nouveau jour, je m’étais éloigné du camp. Mon état psychologique bancal m’empêchait régulièrement de dormir, et quand c’était le cas, je sortais discrètement du camp pour aller explorer. Marcher me changeait les idées. Etre seul me faisait du bien. Pas besoin de faire semblant d’aller bien. Envolée cette impression d’être un poids, de tirer le moral des autres vers le bas. Et puis, peut-être aussi, l’espoir inconscient de faire une mauvaise rencontre qui se terminerait mal. Je ne savais pas si j’avais vraiment envie de mourir. J’y pensais, souvent. Est-ce que le moment venu je serai soulagé, ou est-ce que ça me ferait réaliser que c’était stupide ? Je n’en savais rien. J’avais promis à ceux qui se souciaient encore de mon bien-être de ne plus sortir sans armes. Ce matin-là j’avais donc emporté avec moi le couteau que j’avais trouvé lors d’une sortie en compagnie d’Anna. Une arme de très bonne qualité, rangée dans un fourreau de cuir. Je ne savais pas vraiment m’en servir, mais c’était toujours mieux que rien. Je tenais ma promesse, au moins.
Le froid et la faim étaient toujours au rendez-vous. Même quant on était seul ces deux-là ne nous quittaient jamais vraiment. Je marchais dans la neige, alors que le soleil commençait doucement à se lever. Les couleurs du ciel étaient plutôt belles, dans des tons pastels qui me rappelaient ce fond powerpoint affreux dont je me servais à l’époque où j’avais commencé à utiliser ce logiciel. J’avais décidé de pousser un peu plus loin que d’habitude, espérant augmenter ainsi mes chances de tomber sur une maison qui n’aurait pas encore été visitée. Lorsque je me mis à grelotter, je décidai de tenter ma chance. J’avais atteint un quartier dans lequel je ne m’étais pas encore aventuré. Des maisons assez larges, entourées de petits jardins. La neige menant à la porte d’entrée était vierge de toutes traces de pas, ce qui me laissait penser qu’il y aurait peut-être des chances de trouver quelque chose d’utile à l’intérieur. La porte était verrouillée, mais il y avait longtemps que j’avais arrêté de laisser ce genre de contretemps me stopper. Je ramassais un caillou assez large, de la taille de ma main environ, et le lançais avec force sur l’une des fenêtres. J’écoutais quelques instants le silence autour de moi avant de m’avancer vers la fenêtre brisée, histoire de m’assurer que le bruit n’avait pas attiré un ou deux zombies matinaux. Rien à l’horizon, je passais donc mon bras pour atteindre la poignée et ouvrir la fenêtre avant de me hisser en prenant garde aux bouts de verre.
J’avais atterri dans la cuisine. Parfait. J’ouvrais un à un les placards. Quelques boites de sauce tomate et des paquets de pâtes m’attendaient sagement. J’eus un sourire satisfait. C’était le jackpot. Je fourrais le tout dans mon sac, et commençai à aller explorer le reste de la maison. Je sortais de la cuisine pour tomber sur le couloir d’entrée qui débouchait sur un escalier menant à l’étage. J’y montais, espérant trouver la salle de bains. D’expérience je savais que les salons et autres chambres ne contenaient en général pas grand-chose d’intéressant. Autant donc ne pas perdre trop de temps. J’arrivais à trouver la salle de bains assez rapidement, et je jetais un œil aux placards. Malheureusement pour moi, pas grand-chose d’utile. Je récupérais quand même une bouteille de shampoing. Mais pas trace de médicaments ou de pansements. Je m’apprêtais à faire demi-tour lorsqu’un bruit derrière moi me fit sursauter. Je me retournais et tombait sur un gosse. Enfin un gosse… Un adolescent plutôt. Il devait avoir 16-17 ans, quelque chose comme ça. Et surtout, il était armé et me regardait méchamment. Et merde.
Je levais les mains en l’air en signe de paix, espérant que je n’aurai pas à me battre contre un gamin. J’avais rien contre le fait de buter des morts-vivants, même quand ceux-ci n’étaient pas morts depuis longtemps, mais me battre contre d’autres humains ne m’avait jamais plu. Encore moins les femmes et les gamins.
« Du calme. Je te veux pas de mal. »
« File-moi ton sac. »
Je le regardais sans comprendre. Mon sac ? Il voulait mon sac ? Putain mais sérieux ? Ce gamin voulait me piquer les quelques trucs que j’avais réussi à récolter ? J’avais pas franchement envie de me battre, mais j’avais clairement pas envie de me faire racketter par un mioche. J’étais peut-être pas super en forme ces derniers temps mais il me restait un peu de fierté et d’amour-propre.
« J’crois pas non. »
Je baissais la main pour ouvrir l’étui de cuir que j’avais attaché à ma ceinture et attraper mon couteau. Le sien était plus imposant mais j’espérais qu’il ne sache pas s’en servir. Bon je savais pas non plus m’en servir. Mais si lui non plus j’avais une chance. Il s’avança dans la petite salle de bain. Pas beaucoup de place pour évoluer. Ca pouvait être un avantage comme un inconvénient. Alors qu’on se regardait sans bouger, chacun de nous hésitant à faire le premier geste, un bruit que je commençais à connaître trop bien se fit entendre au rez-de-chaussée. Des zombies. Et merde. D’où est-ce qu’ils sortaient ? A tous les coups le gamin était entré par une porte fenêtre et l’avait laissée ouverte. A moins qu’ils n’aient élu domicile dans le salon ou l’une des chambres du rez-de-chaussée et que leur petite conversation ne les ait réveillés. Quoi qu’il en soit sortir par là où j’étais entré semblait proscrit. Je ne quittais pas des yeux mon adversaire, qui faisait de même, et je lui chuchotais.
« - Tu veux vraiment te battre pour un sac à dos à moitié vide ? T’es tout seul ? - Ta gueule. Passe-moi ton sac. - Je t’ai déjà dit non. - Et moi j’ai dit passe-moi ton sac. »
Il se jeta sur moi, le couteau en avant, essayant visiblement de viser mon ventre. Je me décalais par réflexe pour esquiver, heurtant du même coup le lavabo avec mon coude. Je lâchais un juron, réfléchissant à toute vitesse. Je voulais pas le tuer, ni même me battre contre lui. Mais il me laissait visiblement pas le choix. Et j’avais pas franchement le temps d’essayer de le ramener à la raison. Les zombies grognaient en bas, et l’un d’entre eux était déjà au pied des escaliers. Il fallait que je me défende, que je le mette hors d’état de me nuire. Mais comment faire, sans le tuer ? C’était qu’un putain de gosse. J’étais encore en train de mener un débat interne lorsqu’il enchaîna sur un nouveau coup, qui me frôla les côtes. J’attrapais son bras au passage, et tordais son poignet.
« Arrête ça putain. Tu vois pas qu’on est dans le même bateau ? »
Le gamin se dégagea de mon emprise sans répondre et refit une tentative. J’avais plus le choix. Il fallait que je me défende. Il me laisserait pas tant qu’il n’aurait pas mon sac, et moi je le lui filerai pas. L’un d’entre nous allait finir blessé, et je voulais pas que ce soit moi. J’esquivais une nouvelle fois le coup, mais cette fois je profitais de mon mouvement pour attaquer. Pas vraiment quelque chose de maitrisé. Je fis pivoter mon corps et attrapai son bras pour écarter son couteau de mon flanc, tout en pointant le mien vers lui. Le couteau s’enfonça dans la chair sur le côté de son ventre et en ressortit aussitôt. La lame était apparemment bien aiguisée. Une giclée de sang s’échappa de la plaie et le gosse lâcha son arme.
« Merde… Je… Je voulais pas. Je suis désolé. C’est ta faute putain. »
Il saignait, et se tenait le ventre, grimaçant de douleur. Ca n’avait pas l’air très profond, je crois pas que j’avais touché quoi que ce soit de vital. J’en savais rien. Mais je l’avais touché. Assez pour qu’il arrête d’essayer de me trouer. Assez pour que je regrette ce que j’avais fait. Mais j’avais pas le temps pour les état d’âme. Je le connaissais pas. C’était lui qui m’avait attaqué en premier. Et les zombies avaient l’air d’avoir compris comment monter l’escalier. Je jetais un œil dans le couloir et en apercevais un déjà à mi-étage, suivi d’un autre. Sortir par-là serait risqué. Au lieu de tenter je me précipitais vers une porte que j’ouvrais pour tomber sur une chambre, heureusement vide. Je fonçais vers la fenêtre et l’ouvris. Rien dehors. Pas l’ombre d’un zombie. Depuis la salle de bains j’entendais le gosse pleurer. Je pouvais pas le laisser comme ça. Alors que les zombies arrivaient. Il avait aucune chance. Il méritait pas ça. Une fraction de seconde d’hésitation et je faisais demi-tour, pour me rendre compte qu’il était trop tard. Les zombies avaient atteint le palier. Je pouvais rien faire pour lui. Je retournais vers la fenêtre de la chambre, rangeais mon couteau tâché de sang dans son étui et sautais. La neige amortirait ma chute, on était qu’au premier étage.
Texte n°2 - Spoiler:
Ok, fouiller cette maison n'était pas une bonne idée. Un Robinson Crusoe moderne avait eu la même idée et le voilà brandissant un couteau à dents sciées devant vous. Des zombies se trouvent au rez de chaussée, vous les avez entendu. Il faudra donc s'en sortir vite et en silence...
La nuit était tombée avant même qu'elle ne s'en rende compte, elle avait quitté le camp après s'être prise de bec avec l'une de ces horribles pimbêches qui profitaient de sa faiblesse en s'estimant au-dessus d'elle tout ça parce qu'elles savaient dépecer un chien errant pour le cuir. Franchement y avait vraiment pas de quoi se vanter ! Que croyaient-elles ces moins que rien ? Si le monde tel qu'elle l'avait toujours connu avait perduré, elle continuerait de parcourir le monde et d'illuminer les salles obscurs de cinéma tout en faisant hurler ses fans à chacune de ses apparitions sur le tapis rouge. Et elles ? Que seraient-elles ? Rien du tout ! Des petites ménagères anonymes sans ambitions à la vie fade et banale voilà ce qu'elles étaient. Et aujourd'hui, dans ce monde de dingue elles se donnaient des airs important mais elles n'étaient rien, absolument rien ! Elle était partie le port altier, comme une reine après avoir monstrueusement rabaissé cette pétasse. S'emparant au passage de sa batte de base-ball, elle avait quitté le camp dans une attitude que tous lui connaissait, à la fois hautaine et pédante prête à leur montrer à tous qu'elle ne savait peut-être pas dépecer les animaux pour manger mais qu'elle avait bien d'autres compétences ! Depuis qu'elle et Miria s'étaient aventurées dans ce centre commerciale, elle s'était découverte des ressources insoupçonnées et bien que ce n'était pas quelque chose dont elle raffolait, elle osait enfin mettre un pied hors du camp. Dans ses espoirs fous, elle rêvait de revenir avec des kilos de nourritures et susciter la reconnaissance et l'admiration de tous et dans sa grande bonté peut-être accepterait-elle de consentir à donner un quignon de pain à cette peste qui avait osé essayer de la rabaisser,... ou peut-être pas. Un sourire de garce illumina son visage en imaginant cette femme lui quémander un peu de nourriture. C'était une image délicieusement exquise qui n'avait aucun prix, malheureusement, la réalité était bien différente... Son visage se rembrunit presque aussitôt... Il n'était pas aussi aisé de trouver de la nourriture dans ce monde-ci, elle qui n'avait jamais été confronté à la famine connaissait désormais la faim, et le froid et elle ignorait combien de temps elle tiendrait encore dans ce climat hostile. Elle avait beau jouer les fortes, tout ceci n'était que de l'esbroufe ! En réalité elle avait peur, elle était terrifiée à l'idée de mourir, d'être seule, de ne manquer à personne.... et elle ne savait pas encore combien de temps elle pourrait tenir à ce régime-là.
Ces pas l'avaient conduit dans une petite banlieue qui avait du faire le bonheur d'une petite bourgeoisie ambitieuse il n'y a pas si longtemps. Des familles sans histoires bien sous toute apparence qui renvoyait l'image du rêve américain mais qui en réalité était loin d'être la famille parfaite. Des voitures se trouvaient là, abandonnées dans cette immense allée, des journaux et autres détritus virevoltaient dans ce qui était désormais un quartier abandonné. Sa batte en main, elle s'avança redoutant toute mauvaise rencontre avec un Zack, mais pas seulement. Philippe lui avait parlé d'un groupe hostile avec lequel ils avaient eut des démêlés, elle ne les connaissait pas et pourrait toujours feindre d'être seule si jamais elle venait à les croiser, après tout elle était plutôt convaincante quand il s'agissait de mentir. Et puis elle ignorait tout de leur démêlé et ne connaissait que la version de Philippe, ce conflit ne la concernait en rien. Elle avait beau essayer de se rassurer en se disant que ces personnes n'étaient pas forcément plus hostile que le groupe auquel elle s'était mêlé elle ne parvenait pas réellement à s'en convaincre. Dans ce monde les gens devenaient fou et sans pitiés. Lorsqu'elle était avec Jack, une femme qui s'était montrée tout d'abord aimable avait bien faillit l'égorger parce qu'elle lui avait répondu qu'elle n'avait rien à lui donner. Une réponse de toute évidence inacceptable pour cette folle.
Chassant cet épisode de son esprit, Faith s'approcha d'une maison au bois blanc. La porte était verrouillée ce qui signifiait qu'elle n'avait peut-être pas été fouillé avec un peu de chance. Faisant le tour, elle regarda par la fenêtre du salon et tout ce qu'elle y aperçut était un salon normal mais aucune trace de vie. Elle aurait pu briser la vitre avec sa batte mais dans le fond ce n'était pas le truc le plus judicieux à faire. Non seulement cela risquait d'attirer tous les zonards du coin, aussi bien mort que vivant mais en plus elle pourrait se blesser et se couper avec les morceaux de verres ce qui ne serait vraiment pas judicieux. Continuant à faire le tour de la maison, elle trouva une porte arrière qui menait sur la cuisine mais qui elle aussi était verrouillée. Décidément les occupants de cette maison étaient un peu trop prudent, s'en était agaçant ! Soupirant et posant ses mains sur ses hanches, elle observa la maison qui se dressait devant elle en la narguant et aperçut une fenêtre ouverte au premier étage, regardant autour d'elle, elle aperçut une échelle, couché sur le sol, le long du garage. Après l'avoir relevé, elle entrepris de l'escalader et se faufila dans la maison par la fenêtre de ce qui avait été une chambre. La pièce était plongée dans la pénombre et il était difficile de voir correctement. Batte en main, prête à frapper la plus petite ombre menaçante, elle sentie son coeur battre à la chamade, mais de toute évidence il n'y avait personne. Rassurée, elle entrepris de fouiller un peu plus calmement ce que cette pièce avait à lui offrir. La couette qui se trouvait sur le lit était des plus tentatrice. Moelleuse, douce, chaude et accueillante, elle donnait envie de s'y blottir pour ne plus en sortir. Elle aurait beaucoup aimé la prendre avec elle mais elle était bien trop encombrante et y renonça. Se dirigeant vers la penderie, elle fouilla allégrement dans le linge qui s'y trouvait, et s'il s'agissait essentiellement de linge de femme cette dernière avait non seulement un goût de chiotte mais pour ne rien arranger elle avait le gabarit d'un hippopotame. Faith lâcha un soupir clairement agacé et s'en alla en foulant de ses pieds le linge qu'elle avait balancé sur le sol. Elle quitta la chambre, et juste en face se trouvait la porte de la salle de bain. Cette fois, la fouille fut beaucoup plus laborieuse et elle trouva de nombreux médicaments dans la boite à pharmacie, ainsi que de la gaze, du coton, des pansements, et du désinfectant qu'elle s'empressa de jeter dans son sac à dos. Ça c'était pour elle, elle n'avait pour le moment aucune intention de partager ses trouvailles avec les autres membres du groupe.
Après avoir littéralement dévalisé la pharmacie, Faith quitta la salle de bain pour se diriger vers les escaliers qui menaient au rez-de-chaussé. Avec un peu de chance elle trouverait de quoi se ravitailler ! Alors qu'elle s'approchait des escaliers un râle bien trop familier la figea sur place. Tétanisée, elle tenta de se fondre dans le décors. Se plaquant contre le mur du couloir, elle se laissa glisser jusqu'au sol et à genoux, se dirigea vers la rambarde des escaliers qui surplombait le salon. Attentive, elle fixa la pièce en contrebas. Il était difficile de voir quoique ce soit car la pénombre gagnait beaucoup de terrain mais ses yeux avaient fini par s'habituer à l'obscurité et elle fini par apercevoir 3 silhouettes errants sans fin dans le salon. Lentement, elle se recula et une fois assurée d'être hors de porté de vue, elle se redressa. Il n'était pas question de traîner ici plus longtemps, tant pis pour la cuisine. Ça la contrariait de se dire qu'elle passait probablement à coté d'un garde manger bien remplis mais elle n'avait aucune envie de servir de dessert à ces morts-vivants. Alors qu'elle s'apprêtait à rebrousser chemin pour sortir de la maison une silhouette surgit de nulle part et armé d'un coté plaqua sa main contre sa bouche pour l'empêcher de hurler. Terrorisée, elle sentie la main armé encercler son ventre et l’entraîner vers la chambre. Son coeur battait à la chamade, qui était cet individu ? Etait-il l'un de ceux dont Philippe avait parlé ? Que lui voulait-il ? La violer ? La dépecer ? L'égorger ? La panique s'emparait d'elle et les larmes lui montèrent aux yeux. Elle ne voulait pas mourir mais que faire dans cette situation ? Faith McInnes n'en savait rien, mais son corps lui savait. Il se rappelait de ses mouvements que son entraîneur lui avait enseigné pour ce film d'action dans lequel elle avait joué. Elle s'était retrouvée à peu de chose prêt exactement dans la même situation lors d'une scène où son personnage parvenait à se libérer de l'un de ses agresseurs. Mais cette fois il ne s'agissait pas d'un film et la lame du couteau que tenait cet homme n'était pas sans danger. Sans réfléchir plus en avant elle frappa l'homme à deux reprises avec son coude dans son ventre avant de faire volte-face pour lui emprisonner sa main armer et lui briser le poignet. Si la première partie de ses mouvements d'autodéfense furent une réussite celui pour le désarmer fur une véritable échec et en guise de représailles elle senti un coup violent la frapper au visage et la faire basculer en arrière. Tombant lourdement sur le sol, elle vit l'homme la rejoindre et la dominer de toute sa hauteur bien décidé à lui faire regretter sa témérité. Dans un dernier sursaut de désespoir, grace à un habile jeu de jambe elle lui fit perdre l'équilibre et le poussa dans les escaliers. L'homme tomba lourdement attirant sur lui les Zacks qui n'attendirent pas qu'il reprenne connaissance pour se jeter sur lui. Attrapant son sac à la volé, Faith ne s'attarda pas, se releva et s'enfuya en direction de la chambre tout en entendant résonner dans sa tête le hurlement de terreur et de douleur de son agresseur. Tremblante, elle enjamba la fenêtre et descendit rapidement l'échelle qu'elle retira du mur pour la remettre à sa place, sur le sol le long du garage et le coeur battant, serrant très fermement sa batte de base-ball contre elle pour éviter à ses mains de trembler . Elle courut aussi vite que ses jambes le lui permettaient dans la pénombre de la nuit enneigé en direction de leur campement. Leur campement où personne ne l'attendait mais où elle retrouverait la présence rassurante de toutes ces personnes qu'elle avait rejoint et qu'elle désirait à présent tant retrouver, y compris ceux qui l'exaspéraient tant...
Texte n°3 - Spoiler:
Les camps militaires, c'est souvent quitte ou double. C'est hautement sécurisé, donc plutôt contraignant pour pénétrer les lieux, même sans grille électrifiée. Mais le pire... C'est de ne pas savoir si les militaires sont vivants, morts, ou un peu des deux. Dans le premier cas, le camp devient une véritable forteresse imprenable, et un danger ambulant si on héberge domicile à proximité. Dans le second, on a souvent des mauvaises surprises... Et j'ai parlé des autres qui ont la même idée que nous, souvent, ou même qui décident que c'est plus facile à défendre que la maison de grand-père ?
Ouais, tout ça pour dire que, quand je me mets à grimper la grille, je suis pas très confiant. J'offre une cible facile, là. Je regarde en bas, et croise le regard suppliant de Torby. Bon chien, qui n'aboie pas, même quand je retombe de l'autre côté pour disparaître à sa vue. Je lui ouvrirais plus tard, quand je me serais assuré que ça craint pas. C'est le silence total, jusqu'à présent, ce qui ne me met pas davantage en confiance en fait. Il y a bien quelques mots pour m'inspirer un peu - je pensais pas dire ça un jour tiens - mais c'est décidément trop calme pour ne pas être inhabité.
Peu importe. L'essentiel, c'est de remplir le sac à toute vitesse et de repartir discrètement, comme un vrai ninja. Et puis, le frangin me tuerait s'il savait ce que je viens de trafiquer de ma journée, ou même ma mère tiens... Je sais subitement plus ce qui est le plus effrayant entre ce camp et la famille en rogne, en fait.
Je pousse un cadavre du pied, pour voir s'il bouge encore un peu, mais il retombe mollement de l'autre côté pour me révéler sa face putride. Je place ma manche devant mon visage, pour retenir un haut-le-cœur... Comme quoi, on ne s'habitue jamais vraiment à l'odeur quand elle vous fouette au visage. On dirait que les plus proches ont été éliminés d'une balle en pleine tête, ce qui signifie que... Il y a de la batterie dans le coin ! Pas des piles, hein ? Des munitions. Je me penche pour fouiller ses poches, à jurer tout bas, parce qu'avec leur costume militaire, chaque cadavre en compte bien trois mille. Au bout du troisième, j'arrive à trouver ce que je convoitais dans une des poches. Vu comment il a été bouffé celui-là, on dirait qu'il n'a même pas eu le temps de vider son chargeur avant qu'on le prenne en encas... Je réalise, avec un temps de retard, que la chair est encore sanguinolente. Ca ne fait pas si longtemps, alors où ils sont, les autres Zack en dehors de moi ?
J'embrasse l'horizon du regard, méfiant, avant d'entendre au loin les aboiements de mise en garde du berger allemand. Merde. Je n'ai pas le temps de me relever que le cadavre sur lequel j'ai récupéré les munitions m'empoigne le bras. Je ne contrôle pas le cri qui me monte à la gorge, en tirant en sens inverse pour me dégager, alors que sa mâchoire claque furieusement à ma hauteur. Je lui mets ma chaussure entre les dents, et sors mon couteau pour couper quelques doigts. Enfin, l'emprise se relâche, mais il n'est pas le seul à se réveiller. J'ai perdu trop de temps à tenter de me dégager, et les autres sont déjà sur moi. Je m'esquive de justesse devant ces bras tendus. Il faut courir, et ne surtout pas s'arrêter.
La panique s'empare de moi, quand je comprends à quel point ils sont nombreux maintenant, près du grillage. Une porte a dû céder, ou alors, on l'a ouverte. Je suis obligée de bifurquer derrière un des bâtiments militaires, et me retrouve nez à nez avec une horde qui se retourne pour m'aviser. Le sang bat à mes tempes alors que je prends la seule issue qui me paraît envisageable, à grimper sur un des véhicules pour tenter de me soustraire à leurs attentions. Je range mon couteau, devenu inutile face à une telle masse, et profite d'avoir pris de la hauteur pour tenter le tout pour le tout.
Je saute, et me heurte au grillage, qui ne cède pas sous mon poids ridicule. Je rue, à donner de furieux coups de pied pour me dégager de quelques mains, et prend finalement appuie sur une des têtes pour me propulser en hauteur. Je grimpe beaucoup plus vite qu'à l'aller, et me laisse retomber de l'autre côté avec un soulagement non feint.
Torby me rejoint prestement, à me lécher le visage, avant que je ne le dégage en rigolant. Je me relève pour les observer se presser contre la grille en désespoir de cause...
[b]- Bye bye, les moches !
N'empêche, tout ça que pour une poignée de munitions... Ils vont vraiment me tuer !
Texte n°4 - Spoiler:
Je savais que cette idée était passablement merdique. Mais pour de vrai hein. Bon ok, c'est moi qui l'ai eue, j'aurais du me douter que déjà, avec ce postulat de base, ça allait mal tourner. Faut pas me laisser avoir des idées. Une fois on s'est retrouvés à rouler en direction du Canada. Une autre fois, on a paumé Eliott. Celle d'après, on s'est fait flingués par des militaires… ok, en fait, je vais vraiment arrêter de proposer des trucs, ce sera mieux.
Mais comment je pouvais deviner qu'ils avaient parqué un tas de zombies dans putain de tout petit stade ? Non mais, sérieusement, vous savez qu'on peu enfermer autant de monde là-dedans ? C'est genre le stade de quartier, avec des murs et des barbelés… ah ouais, effectivement, ça aurait du me filer un indice là, j'avoue. Enfin après, l'autre blonde qui court avec moi comme une dératée aurait pu aussi me faire une remarque. Bon, je vais éviter de lui balancer ça, je vais me prendre un revers. Au sens propre ou figuré d'ailleurs. Et puis, j'essaie de garder mon souffle pour continuer à courir et éviter qu'on se fasse bouffer. Putain, heureusement que j'ai jamais vraiment fumé, là je serais probablement en train de cracher mes poumons dans un coin avant de les servir sur un plateau à ces saloperies.
Bon, on va pas pouvoir courir pendant des siècles hein. Eliott me crie de regarder à notre gauche. Y a une banque. Ils doivent avoir des murs et des portes solides non ? Pas con ça. Elle me prend la main et on court là-bas, claquant une première porte derrière nous, traversant le hall avant d'en claquer une autre. Mais je sens sa main m'échapper et je l'entends pousser un cri de douleur. Pas le temps de regarder ce qui se passe, je la tire avec moi sans lui laisser le temps et je me précipite vers ce qui ressemble à un bureau.
Je claque une nouvelle fois la porte derrière nous et je regarde dans la pièce pour voir s'il y a rien pour nous barricader. Même si je me dis qu'en ayant changé de direction aussi brusquement, on devrait les avoir un peu embrouillés non ? Je trouve une armoire de classement qui doit peser une tonne et demie et je la tire tant bien que mal devant la porte, avant de me retourner en direction d'Eliott, prêt à lui gueuler dessus parce qu'elle m'a pas aidé. Et je me fige en la voyant au sol. Y a du sang aussi. Le sien ? Ok, on reste calme et on essaie d'ignorer les coups qui commencent déjà à retentir derrière la porte. Elle est solide et devrait tenir un moment, j'espère en tout cas.
C'est là que je remarque le bout de métal qui dépasse de sa cuisse. C'est quoi ça ? Une tige ? Un bâton ? On s'en fout non ? Ce que je dois retenir c'est qu'elle pisse le sang et qu'elle a l'air d'avoir super mal. Et que j'ai rien sous le coude pour l'aider. Et que je sais pas faire. C'est Ashley la soigneuse, pas moi. Moi je… bon je sers pas à grand-chose, okay. Mais j'essaie et c'est pas ça que je fais. Pourtant, pour le coup, y a que moi.
Je regarde autour de moi, sentant la panique me gagner à chaque tiroir ouvert, à chaque coussin retourné. Je trouve rien. Rien du tout. Que dalle. Nada. Et j'aurais beau le dire dans toutes les langues du monde, ça changera rien. Il faut trouver un moyen d'endiguer le sang qui coule sinon elle tiendra pas le coup. Mais comment ? Réfléchis putain Griffin, arrête d'être aussi con.
Je me fige quand je vois la cheminée et les tisonniers devant. Je repense à tous ces films de merde que j'ai pu voir et une idée germe. Une idée à la con, évidemment mais c'est la seule que j'ai. Surtout qu'il y a définitivement pas d'autres options.
Je retourne une poubelle que j'ai trouvée sous le bureau et j'y jette tous les bouts de détritus qui trainent autour de nous. Me faut quelques secondes pour faire ça mais j'ai l'impression qu'elle va se vider de son sang si j'accélère pas le mouvement. C'est pour ça que je tremble autant quand je cherche ce putain de briquet ? je le fais tomber pas une, pas deux, mais trois fois et je dirais même pas le temps qu'il me faut pour arriver à l'allumer et par embraser la corbeille.
"Okay, okay… ça va… ça le faire. Eliott ? Ca va… ça va peut-être faire un peu mal mais j'ai une idée."
Elle se contente de hocher la tête, de plus en plus pâle. Merde, c'est pas possible d'être aussi blanche. Je chope le tisonnier et je le pose direct dans la poubelle. Il commence déjà à rougir. C'est bien. Parfait. Nickel.
"Va pas falloir que tu cries sinon ça va les exciter encore plus. Je… mord là-dedans…"
Je me défais de ma ceinture et je la tends devant sa bouche, guettant sa réaction. Elle a les larmes aux yeux. Je pense qu'elle a pigé ce que je veux faire enfin je crois. J'ai du mal à me suivre moi-même donc bon… Et je prends une profonde inspiration. Le tisonnier est devenu écarlate, c'est le moment ou jamais.
Mais jamais c'est pas mal non ? Ouais et comme ça tu vas la regarder se vider de son sang et crever sous tes yeux, bonne idée. Remarque, après, j'aurais plus qu'à me flinguer. Bon, on arrête les digressions de merde, ça vaut mieux.
Putain, j'avais pas dit qu'il fallait plus me laisser avoir des idées ? Parce que là, je pense que je suis au sommet de la connerie en fait. Bon, de toute façon, je peux pas reculer. Si je lui fais un garrot, c'est sa jambe qu'il faudra couper de toute façon
Je déglutis et j'effleure sa joue en murmurant un "je t'aime". Je la fixe quelques secondes et je détourne les yeux après qu'elle ait soufflé la même chose et qu'elle ait planté ses dents dans le cuir de la ceinture.
J'attrape alors le bout de métal planté dans sa cuisse et je tire de toutes mes forces. Avant d'appliquer le tisonnier dessus, essayant d'occulter l'odeur de viande carbonisée et le bruit de crépitement chelou. Mais ça marche. On dirait. J'en sais rien. Le sang s'est arrêté de couler je crois bien. Ou alors c'est juste qu'elle en a plus à verser, ça marcherait aussi remarque.
Je lève les yeux en direction d'Eliott pour savoir dans quel état elle est. Elle est dans les vapes. Dans le fond, c'est pas plus mal. Je chasse cette putain de mauvaise conscience alors que je finis de bander la blessure avec le morceau de tee-shirt le plus propre que j'ai pu trouver et je pousse un soupir de soulagement. C'est pas de la médecine là, c'est de la boucherie en fait.
Et j'entends brusquement … une explosion ? Des coups de feu ? C'est quoi ce bordel ? Les grognements derrière la porte cessent brusquement et je les entends qui s'éloignent. Ok, je devrais être soulagé mais c'était quoi ce bruit ? Bon, on verra plus tard hein, c'est Eliott qui m'importe et je dois la ramener pour qu'Ashley l'examine… en espérant que l'explosion vienne pas de là-bas. Et merde. Je prends une profonde inspiration et je pousse l'armoire. Avant de prendre ma blondinette dans mes bras.
Il est temps de rentrer. Ou d'essayer en tout cas.
Texte n°5 - Spoiler:
Il fait beau, les oiseaux chantent, et ce putain de lapin de pâques devrait bientôt passer non ? Enfin, avant de me réveiller, c’était ça. Mais en ouvrant les yeux et en sentant le froid s’infiltrer par le moindre interstice sous les couvertures, tu sais que c’était juste un joli rêve. La neige continue de tout recouvrir de son blanc manteau, pour changer. Et je suis sûre que tous les piafs sont morts de froid. Ou qu’ils ont été bouffés. A moins qu’ils aient été moins cons et soient quelque part au sud… En train de se faire bouffer par des zacks ou plus probablement par des survivants, vu que les animaux les intéressent moyen. Et puis, choper un oiseau, c’est pas facile, même en temps normal, quand il faisait bon et que les gens essayaient pas de vous manger aussi. Me demandez pas comment je sais ça, ça vaut mieux. Mais comme dit, c’est vachement difficile en vrai. Ouais, je sais, on s’en fout.
Le bon côté avec la neige, c’est qu’effectivement, y a plus de zacks dehors. Le mauvais, c’est qu’on peut même pas espérer trouver un quelconque truc comestible. Et qu’on se gèle les miches accessoirement. Et je me retrouve debout là, dehors, sous un auvent à scruter la rue. On a déjà exploré la plupart des maisons du coin, à chercher à manger dans les moindres recoins. Il en reste bien quelques-unes, mais on y a entendu du bruit, donc on a évité d’y rentrer. Sauf qu’on commence quelque peu à racler les fonds des placards et même les barres de céréales rassies et autres haricots en boite font office de trésor. Je sais, j’aurais pas dû venir seule, et je devrais encore moins envisager d’y entrer… Mais ils étaient déjà tous occupés ou partis, et j’avais pas envie de bosser sur la voiture seule. Alors autant se rendre utile non ?... Et puis, j’avais déjà ramené la poubelle à côté de la terrasse hier, c’était facile. Mon sac sur le dos, ma batte accrochée dessus, je traverse rapidement la rue, mes pas à peine audible sur le tapis blanc. Montant sur la poubelle, je me hisse sur le toit de la terrasse et me dirige vers la fenêtre. C’est pas pour rien que j’ai choisi cette maison, parce que oui, ça m'arrive de réfléchir. Je passe la main à travers le carreau cassé depuis longtemps et ouvre la fenêtre avant de me glisser à l’intérieur.
Tendant l’oreille, je me fige en entendant un bruit au rez-de-chaussée. Merde. Ça aurait été trop beau. J'attrape ma batte et fouille rapidement la chambre, sans rien trouver d'extraordinaire, avant de me déplacer en silence dans une autre chambre, que je fouille sans plus de succès. Ce serait vraiment pas de bol que tout ce qui pourrait être intéressant soit au rez-de-chaussée avec les zacks. Je me redresse et me retourne, avant de me figer.
Okay. Va falloir m'expliquer comment je me retrouve dans cette galère. Non mais les phrases genre "tu devrais avoir l'habitude", "tu te fous toujours dans la merde", etc... c'est pas la peine, je m'en passerais bien merci. C'est pas de ma faute point. J'inspire et fixe le mec face à moi. Et durant quelques secondes, je serre ma batte, prête à la lever, mais non, il bouge pas et se contente de me menacer avec un couteau. Les zacks tiennent pas d'armes et restent pas immobiles. Oui, il me faut au moins 2 secondes pour tilter. Ça craint. Je lèverais bien les mains pour faire genre je suis pas dangereuse, que je suis gentille et j'ai pas envie de le tuer, blablabla, mais le fait est qu'il a un couteau plus grand que ma main et qu'il le pointe vers moi. Et moi, j'ai pas vraiment envie de lâcher ma batte du coup. Et puis, le mec en lui-même est un peu flippant. Je sais, tout le monde l'est maintenant, mais j'espère sincèrement ne pas avoir l'air aussi paumé que lui.
« T'es qui ? Où est Suzanne ? »
Là, vous voyez que c'est pas de ma faute. Faudra que je m'en souvienne pour l'expliquer au simplet si jamais ça tourne mal... Je suis même pas certaine qu'il ait capté quand je lui ai dit que je voulais juste sortir de la chambre pour quitter cette baraque. Son regard... Ouais, ça me rappelle méchamment les mecs du moulin. Je sais pas trop pourquoi. Le côté j'ai rien à perdre peut-être... Et je recule d'un pas alors que je lui réponds pour la deuxième fois et qu'il commence à élever le ton. Un vase où je sais pas quoi tombe au rez-de-chaussée. Merde, ça craint.
« Je veux juste partir, je sais pas où est vot... »
Je fais un bond en arrière alors qu'il donne un coup, effleurant et déchirant mon blouson. Et je ne peux pas m'empêcher de jurer, en jetant un coup d’œil vers la porte en entendant un cri et encore plus de bruits. Ah tiens y a vraiment une Suzanne ?... Ou y avait ouais. Merde.
Et cet abruti qui au lieu de se précipiter pour aller aider sa nana, me regarde comme si j'étais responsable de tout ça. Je me précipite vers la porte, avant de stopper net en voyant un zack en haut de l'escalier, juste en face de moi. Et l'autre qui me suit sérieux. Pas que je veuille pas les laisser en tête à tête, mais il me bloque le chemin... Levant ma batte, je parviens à donner un coup au zack, et je sais pas trop si j'arrive à le cogner ou non à la tête, vu qu'il tombe en arrière et se casse la gueule dans les escaliers. Pour être discrète, c'est râpé et pas qu'un peu. Mais j'attends pas et me retourne, donnant un coup sans même y penser. Et c'est quand ma batte frappe le bras que je percute qu'il est pas mort lui. Et comme je suis pas douée, ma batte me glisse des mains et atterrit avec fracas sur le mur en face. Putain, j'ai pas envie d'être encore responsable de... Non, je peux pas. Je peux pas le tuer quoi.
Le mec gueule, faisant écho à un hurlement venant du bas des escaliers, et j'ai juste le temps de voir une chevelure brune disparaître derrière la rambarde. Enfin, une chevelure et une gorge ouverte... Super. Non, ne vomis pas de suite. Et voilà les autres qui montent l'escalier. J'écarquille les yeux, et me précipite pour récupérer ma batte, avant de me casser la gueule quand le mec me saute dessus. Et la seule pensée qui me vient, pour changer, c'est que je peux pas mourir ici parce que ça veut dire laisser Ethan. Et ça, je peux pas. Ouais, je suis conne je sais. La bonne nouvelle, c'est que je lui ai pété le bras ou peu s'en faut. La mauvaise, c'est qu'il a l'air de s'en foutre royalement. Je parviens je ne sais comment à le repousser un peu, tendant le bras derrière moi pour attraper cette satanée batte qui reste hors de portée. Et là, alors que j'entends les zacks monter l'escalier, et que ce connard referme ses mains sur ma gorge, je le vois. Je donne un coup de genou au mec et me tortille pour choper le couteau qu'il a lâché tout à l'heure. Je le touche du bout des doigts, mais lui, il a clairement une case en moins, se foutant autant des morts que de ce foutu couteau, se contentant de vouloir m'étrangler. Je finis par l'attraper, alors que j'ai déjà des points noirs devant les yeux. Et je suis plus trop capable de réfléchir, alors je frappe. Pas fort, mais on s'en fout. Je sens un truc chaud me couler dans le cou, et sa prise se relâcher un peu. Je reprends ma respiration et cligne des yeux, voyant le manche dépasser de son cou à lui. Lui qui hurle. Et un premier mort qui l'attrape et...
Je recule jusqu'au mur en poussant sur mes jambes, attrapant la batte comme si c'était primordial, et ça doit l'être on est d'accord, avant de profiter qu'ils se jettent sur lui pour me relever et rejoindre la chambre. Je me casse la gueule, encore étourdie, avant d'arriver. Fais chier. Debout. Et je me jette plus ou moins par la fenêtre ouverte, roulant sur la véranda avant de tomber jusqu'au sol proprement dit. Heureusement qu'il y a de la neige oui. Je crierais bien, mais j'ai toujours pas de souffle, et je crois qu'il m'a bousillé la trachée ce con. Mais on s'en fout ouais, plus tard. Je me relève, et avance tant bien que mal, chutant une ou deux fois avant de me mettre à courir pour de bon.
Okay, c'était peut-être un peu de ma faute...
Félicitations à tous, ça a encore été un plaisir de lire vos textes et de constater à quel point cet univers vous inspire! Vos niveaux ont déjà été ajoutés, reste au vainqueur à annoncer son bonus :p | Fall Of Man Messages : 4465 Membre du mois : 6369 Je suis incarné(e) par : . Crédit(s) : (c)Kanala
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