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Chapitre Un : The Red Capes are NOT Coming
MessageSujet: Chapitre Un : The Red Capes are NOT Coming   Chapitre Un : The Red Capes are NOT Coming EmptySam 7 Mai - 18:47





Lieutenant Matheson


La compagnie se bat depuis des mois. Elle a plusieurs fois épuisé ses effectifs, ses munitions, son matériel. De la fière unité de l'armée canadienne qui défilait encore un an plus tôt en ordre impeccable, ne reste plus aujourd'hui que trois pelés et deux tondus, de pauvres hères qui ont tout perdu et qui ont vu trop de choses pour rester tout à fait sains d'esprit. L'unité s'est d'abord battue sur la frontière. Les combats n'étaient pas légion d'ailleurs, en ce début de Grande Panique. Les flics savaient encore bien géré le flux des réfugiés et traitaient les contaminés au cas par cas. On ne peut pas dire qu'ils avaient du taf. Puis, des milliers, des dizaines, des centaines de milliers puis des millions de réfugiés américains et étrangers ont forcé la frontière, charriant leur lot de contaminés. La ligne a tenu bon quelques semaines, quelques jours seulement par endroits. Sur leurs arrières, les canadiens n'arrivaient tout simplement plus à cloisonner l'épidémie dans les zones de quarantaine et la mort se promenait librement dans les rues des plus grandes villes du pays. Une nouvelle ligne de défense a été déployée sur le Saint Laurent et dans les grandes métropoles, mais là encore l'unité a fini par décrocher, abattant même des civils qui se seraient fait transformer à leur tour par manque de protection.


A ce moment-là, l'unité du lieutenant Matheson comptait encore plusieurs dizaines de mecs. Aujourd'hui, ils ne sont plus que douze. Douze fantassins et un seul véhicule blindé. Pour faire des milliers de kilomètres. Winnipeg a été l'enfer sur terre; ils y ont perdu deux Grizzly, leurs blindés de transport, et plus d'une vingtaine d'hommes. L'émeute de Lethbridge a aussi prélevé un lourd tribut et des milliers de gens ont dû rôtir dans l'incendie monstrueux de la ville qui a suivi la révolte de la faim. C'est après la fusillade contre les réfugiés que les suicides ont commencé dans l'unité. Beaucoup en avaient trop vu, beaucoup en avaient trop fait. La colonne ou ce qu'il en restait s'est regroupée avec des chars à l'ouest de Kelowna, et tous sont arrivés en même temps à Vancouver, dernier bastion sécurisé du Canada où le gouvernement s'était finalement réfugié.


Le Lieutenant Matheson est un bon gars. Il a survécu à l'enfer avec ses hommes et a sauvé ce qu'il a pu. Mais il a beaucoup sur la conscience. Voir la ville désertée par l'armée, les réfugiés et toute forme d'autorité a été une épreuve terrible de plus. Arriver dans le port et voir les derniers bateaux s'éloigner vers la haute mer a été le coup de trop. Anders Boward s'est tiré une balle dans la tête alors que le dernier paquebot disparaissait à l'horizon. Le coup de feu a attiré des infectés. Ils étaient des milliers à hanter les ruines de la ville. L'unité s'est défendue. Matheson a ouvert le feu. Les deux chars aussi, le blindé aussi, tout le monde. L'unité allait être débordée, ils étaient trop nombreux. Jusqu'à ce qu'un hélicoptère ne débarque et bombarde la horde, se pose en vitesse et embarque les survivants du dernier carré de Vancouver. Matheson ne s'en rend pas compte, mais il pleure quand il se hisse dans l'habitacle. Le pilote, un américain avec un symbole de cavalerie sur le casque, lui lâche avec son accent texan un rire franc, le premier qu'entend Matheson depuis des mois.


| Haut les cœurs boys, on n'en a pas fini avec ces saloperies ! |


Et l'hélicoptère décolle à son tour, pivote vers le Pacifique

   

       
© tumblr



 




Le reste du monde


Ailleurs dans le Monde, les choses ne se passent guère mieux. La majorité des nations du monde essaie d'établir des zones sécurisées dans des endroits difficilement accessibles, des îles ou du relief escarpé. La plupart cherchent à se regrouper pour s'isoler de la contamination, rassembler les ressources encore disponibles pour survivre. Beaucoup de pays ont subi de véritables désastres liés au retrait de l'Homme de zones industrielles ou à risques. Le Japon est secoué par plusieurs incidents nucléaires, la France par des incidents chimiques. La Fédération Russe rassemble toutes ses forces, comme la Chine, et ces deux pays ne suivent pas la doctrine mondiale. Ils mobilisent toutes leurs forces et les jettent dans la bataille. La Terre est secouée par les offensives des deux plus vastes armées du monde, qui se battent becs et ongles. Partout, des foyers de résistance ou de survivants sont noyés dans la masse. Partout, l'humain recule. L'Humanité prend la mer ou les airs dans l'espoir de sa survie, mais la famine et le froid d'un hiver terrible, né de catastrophes industrielles en série, de la crémation de l'humanité et des combats parfois nucléaires, tue encore plus de gens que les infectés eux-mêmes.

Pour autant, quantité de nations parviennent peu ou prou à appliquer leur forme du « Plan Redecker » du nom du sud-africain qui l'a inventé. Il s'agit d'abandonner ceux qui ne peuvent être sauvés et de replier le reste pour bâtir des zones sécurisées auto-suffisantes, capables de rebâtir un semblant d'économie et d'industrie pour collectiviser et produire les ressources nécessaires à la lutte à mort contre les morts-vivants. Allemands et Danois tiennent Copenhague, les Français se replient en Corse ou sur les îles de la façade Atlantique, les Anglais en Ecosse, les Américains à Hawaii. Tout le monde se trouve un endroit où essayer de survivre. Les Indiens parviennent tout juste à isoler les passes des montagnes de l'Himalaya pour y faire survivre quelques millions de survivants affamés.

L'Humanité résiste.

   

       
© tumblr


 




Les Protecteurs


Nos survivants à Trois-Rivières parviennent à s'organiser. Un groupe de survivants parvient à se former et agissant de concert, a su prendre d'assaut la Régie Portuaire de la ville. Cet endroit, légèrement isolé, a une vue d'ensemble sur le fleuve, sur son immense pont et sur les abords sud de la cité. L'endroit a été réaménagé et sécurisé, et ces survivants ont du potentiel, ayant réussi à amasser vivres et équipements divers pour passer l'hiver. Tout n'est pas rose, mais ils sont plus en sécurité que beaucoup. C'était du moins ce qu'ils croyaient, car leur leader Eva McAllister, ancienne flic américaine, a disparu un beau jour. Et lorsque des coups de feu ont été entendus par une matinée neigeuse de ce début janvier, le groupe tout entier a pris les armes pour aller voir du côté de l'université, dans le coin qu'explorait Eva quand elle a disparu. Dean Chevalier a plus ou moins pris les rênes du groupe, qui lui faisait confiance en tant qu'ancien soldat. L'endroit était une véritable zone de guerre. Un vieux moulin, classé monument historique, abritait des tireurs qui ouvraient le feu sur un « convoi » de survivants sur la route toute proche. Dean et Zakariah, un gosse du groupe qui avait très vite grandi en pleine Grande Panique, abattirent plusieurs types dans le moulin mais Dean fut blessé en retour. Skylar McReady, un autre jeune homme, vint aider les deux premiers. Pendant ce temps, Ashley Griffin, Eliott Lancaster et Ethan Griffin parvinrent alors dans le Moulin et éliminèrent, dans un corps à corps sanglant, le reste des agresseurs. Les victimes, elles, avaient entre-temps pris la fuite. Ce que le groupe découvrit alors glaça chacun de ses membres. Au milieu des corps des types qu'ils avaient abattu, des notes qui indiquaient que ces gens faisaient partie d'un groupe dont les enfants avaient été enlevés par une autre communauté qu'ils appelaient « les Autres ». Ils avaient suivi et repéré un convoi de ces mystérieux agresseurs et leur avait tendu une embuscade, afin de capturer plusieurs de ses membres comme monnaie d'échange pour récupérer leurs enfants. Le groupe venait donc d'abattre des gens qui au final, avaient été poussés à une solution extrême pour retrouver et protéger les leurs. L'affaire fit grand bruit et l'ambiance fut morose plusieurs jours durant. Charisma et Rafael Tyler, qui n'avaient pas été impliqués dans la fusillade, essayèrent de remonter un peu le moral du groupe. Après tout, ils étaient en vie, ils étaient soudés et avaient d'importants stocks qui, s'ils faisaient attention et les faisaient prospérer, leur permettraient de passer l'hiver. Ne restait que ces mystérieux « Autres » et leurs exactions, qui travaillaient tout le monde. Pourquoi enlever des enfants, dans un monde où ils sont plus encore victimes que dans l'ancien? Pour ceux qui ont été surnommés « Protecteurs », ce mystère est assez angoissant.

   

       
© giphy


 




Radio Free Earth


Philippe Esclavier a fait changer son groupe de direction. Après avoir subi plusieurs pertes et tombé en pleine guerre des rues, les survivants des « Egarés » avancent, rompus de fatigue et abattus après les épreuves d'une sale journée. Il a encore fallu tuer ou être tué. Pourtant, une lueur d'espoir persiste. Avec l'hiver, le froid et les congères de neige, les contaminés sont gelés sur place et il est possible ici, de trouver enfin de quoi subsister. Le groupe avance alors, en silence. Jusqu'à ce qu'un grésillement ne se fasse entendre. Tout le monde se fige et se regarde. Nouveau grésillement et bruit de voix. Philippe laisse tomber son sac et l'ouvre comme il peut avec ses doigts gourds. Il en sort finalement une radio de belle taille, un vieux modèle de l'armée qu'il a trouvé des mois plus tôt en fouillant la mairie de Coaticook, sur la frontière. L'expédition avait failli tuer plusieurs personnes du groupe et le butin s'était avéré fort maigre, mais au cas où, Esclavier avait gardé l'engin, pourvu d'une batterie qui pouvait durer presque éternellement si elle n'était pas utilisée. Un son en sortait finalement, après tout ce temps en mode veille. La réception était mauvaise, le détecteur oscillait sans cesse car le signal était très faible.


| ... Vous trouvez au Canada en zone contaminée... Tenez... Zone 137... Est-Québec... Gouvernement...Toujours...Tenez-Bon...Parachutages... |


La communication grésilla plus fort encore, puis le contact fut rompu. Il fallut un moment pour que le groupe conclue qu'ils n'étaient plus seuls. D'autres avaient survécu. Une forme d'autorité subsistait toujours, quelque part, et elle se sentait impliquée dans la survie de ceux qui s'étaient tirés des griffes des zombies. Le groupe était à deux doigts de flancher pourtant, beaucoup n'avaient rien mangé depuis des jours, et des gens étaient encore morts plus tôt dans la journée. Mais tous se sentaient bien, rassasiés et au chaud, lorsqu'ils posèrent leur bagage dans leur nouveau logis. L'espoir les réchauffait.
   

       
© tumblr



 




Les Egarés


Les Egarés ont enfin réussi à passer le fleuve Saint-Laurent. Ils crevaient de faim depuis des semaines sur la rive sud, vivant de bien maigres rapines. Tous étaient fort affaiblis, malades et affamés. La fin semblait proche. Alors quand il a fait assez froid pour que le fleuve ne gèle enfin, le groupe a tenté le tout pour le tout. Hors de question de passer par le pont, les goules y étaient bien trop nombreuses et si le groupe avait des munitions en quantité, il semblait difficile de forcer le passage, le risque d'être pris entre deux feux étant bien trop important. La traversée fut compliquée. Eileen Miller périt, passant au travers de la glace, ce qui dévasta Pelleas Wilkins, ce qu'on aurait pu qualifier de petit copain. Le groupe continua sa marche, et tomba finalement sur la ville, épuisé et meurtri. Un incendie y était déclenché et des types essayaient de s'en prendre à une femme. Celle-ci fut accusée de vol, mais elle-même rétorquait que ces salopards voulaient la violer. La situation dégénéra bien vite; trop de tensions, tous trop faibles et trop énervés pour deviser sereinement. Les coups de feu claquèrent et l'affaire dégénéra à coups de couteau. Plusieurs des types furent tués et des membres du groupe furent blessés. La femme, la « victime », s'enfuit quant à elle avec son butin. Et le groupe apprit dans un souffle d'une de leurs victimes que les « Autres » avaient pris leurs enfants et leur nourriture, tendant un piège pour les pousser à tomber dans un autre.

La nouvelle ne les bouleversa pas. Les membres du groupe étaient trop cyniques et trop désespérés depuis trop longtemps pour se laisser affecter. Philippe Esclavier, le chef autoproclamé de la petite communauté, recruta d'autres survivants rencontrés sur place; Javik Lawson et Miria Graham, un couple qui en avait bavé pour arriver jusqu'ici, ou Ariane Varella qui était seule et isolée. Philippe y retrouva même Eva McAllister, son ancienne « compagne » qui était venue jusque dans cette escarmouche attirée par l'incendie. Aucun de ces nouveaux arrivants n'avait de vivres et le groupe mourrait toujours de faim, Philippe étant condamné à voir Chloé, sa fille, toujours plus amaigrie alors qu'elle était de plus en plus dure à la survie, comme Anna ou Laïla, les deux autres survivantes du groupe. Pelleas Wilkins et Brandon Lachance, quant à eux, étaient prêts à tout pour survivre et avaient fait preuve d'une froide détermination quand il avait fallu se battre. Finalement, le groupe décida de sortir de la ville et de partir vers l'Est. Ils découvrirent leur nouvel abri, le parc de la Rivière Batiscan et ses installations, à quelques kilomètres de la ville, tout en découvrant Radio Free Earth et l'espoir. Affamés et privés de tout, ces survivants avaient de nouveau le carburant, l'espoir, pour avancer continuer de résister à ce monde en ruines.

   

       
© giphy


 




Morgane Beaulieu


La pièce est humide. De l'eau goutte du plafond. Morgane Beaulieu se réveille et elle se sent frigorifiée. Elle sent sa peau lui tirer sur tout le côté du visage, sur ses bras, sur son cou et sa poitrine. Elle reconnaît immédiatement la sensation du sang séché sur la peau. Et elle comprend au même moment que si elle a aussi froid, c'est parce qu'elle est entièrement nue. Une faible lumière éclaire la pièce. L'ampoule grésille par moments, comme si le réseau électrique qui l'alimentait n'était pas stable. Elle a mal partout, mais la jeune femme se rend compte que ses blessures ont été bandées. Qu'est ce qu'il s'était passé, déjà? Petit à petit, ses souvenirs remontaient à la surface. Elle se rappelait de la fusillade à l'université de Trois-Rivières, du moulin, de son coup de main aux victimes qui s'était transformé en lutte pour la survie. Elle s'était pris une balle dans l'avant bras. Et un coup de couteau dans le bide. Elle avait été rouée de coup, c'était pour ça qu'elle y voyait mal de l'oeil gauche tout gonflé, et qu'elle était couverte de sang. Après un moment à se dire qu'elle allait crever là, seule au fond d'un trou, la lourde porte métallique s'ouvre sur un type grand et costaud, un type moustachu, bien coiffé, habillé d'un treillis comme un soldat et qui fume un gros cigare. Le type s'approche, avec le sourire de celui qui est convaincu de comprendre le monde, d'avoir le contrôle. Il la jauge. Il sourit encore, expire sur le côté la fumée de son cigare. Ses mains sont gantées et il pose l'un de ses doigts sous le menton de Morgane pour accrocher son regard, puis sa main glisse contre sa peau, un de ses doigts couvert de cuir descend sur son cou, sur le milieu de sa poitrine, jusqu'à son nombril, bandé de frais. Morgane frémit. C'est une battante mais ce type peut lui faire ce qu'il veut. Il prend son temps.


| Il paraît que t'as essayé de buter Kate aujourd'hui, ma jolie. C'est pas très sympa. Kate, c'est un de mes meilleurs tireurs. Elle a le meurtre dans le sang, tu vois? Avant la Grande Panique, cette nénette était mère au foyer, le genre à angoisser d'avoir oublié la brioche dans le goûter de ses deux gosses. Et maintenant, elle trucide comme une championne. |


Morgane baisse les yeux et ne dit rien. Elle sent que ça va mal se passer pour elle, alors elle essaie de se retrancher dans un monde hors de portée de ce sale type. Elle n'y arrive pas.[


| On m'a dit qu'un de mes groupes d' « explorateurs » était tombé sur des gens au nord de la ville, dans les forges. C'est fou ce que vous aviez comme nourriture. Et comme cigares. Tes copains ont tiré sur les miens, et les miens ont tué tout le monde. Pourtant il y avait un autre groupe au moulin, pas vrai? Tu sais qui ils sont? |


Morgane pense que tous ses nouveaux « amis » sont morts. Qu'elle est seule au monde. Surtout, ses yeux se remplissent de larmes, car cette épreuve là, elle devra l'affronter toute seule. Personne ne viendra l'aider. Elle jette un regard haineux à ce sale type, un regard dont elle a le secret mais le type se marre bien, même quand elle lui crache un glaviot de sang à la tronche. Trois autres mecs passent la porte, de véritables malabars. Le type lui écrase son poing dans la face et elle voit trente-six chandelles.


| Dis donc ma jolie, quel caractère de merde ! Ca te dérange si mes copains font connaissance avec toi le temps qu'ils te posent quelques questions ? Non ? C'est parfait. Allez, je vous laisse un peu d'intimité pour pas que vous soyez timides. |


Les mecs ne mouftent pas, et leur chef pose une main sur l'épaule de l'un deux, lui soufflant de ne pas la tuer lorsqu'ils auront fini, lorsqu'ils auront les réponses à leurs questions. Le type hoche la tête, et le chef de bande referme la porte derrière lui. Ils s'approchent.


Morgane Beaulieu ne met pas longtemps avant de regretter d'avoir survécu, mais ces connards pensent à tout. Ils la baillonnent pour l'empêcher de se mordre la langue ou de tenter de l'avaler. Elle ne mourra pas avant qu'ils en aient fini avec leurs questions et tout le reste. Ça, non.



   

       
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   Date Début janvier 2016
   Lieu  Route Child & L'ouest, vers Stanstead
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