Fall of Man
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Air Huarache
Voir le deal
64.99 €

Partagez
It's time to wake up... | Philippe
MessageSujet: It's time to wake up... | Philippe    It's time to wake up... | Philippe  EmptyMer 15 Fév - 10:37

Depuis combien je suis allongée là ? A sombrer encore la conscience et l’inconscience, à ne plus arriver à distinguer ce qui tient du rêve de la réalité. Je serais incapable de le dire. A dire vrai, depuis que j’ai pris cette balle, je ne me souviens plus de grand-chose. Ils se sont pourtant succédés à mon chevet, me racontant par bribes ce qui s’est passé, sans vraiment tout me dire, mais mon cerveau n’a pas vraiment eu envie de tout intégrer. Et je me suis laissée doucement emporter par la fatigue, l’épuisement même, sans chercher à me raccrocher à quoi que ce soit. Il y a un certain soulagement à agir de la sorte, même si les périodes de conscience ont tout de même fini par se faire de plus en plus longues. Là encore, je ne saurais dire combien de temps tout cela a pu durer et je n’ose pas vraiment poser la question quand je suis éveillée.

Je sais juste que je commence à trouver le temps long. Et que je n’ai pas assez de forces pour me plaindre de façon suffisamment virulente pour être entendue. Je sens que je vais prendre du temps avant de me remettre de notre petite escapade, d’autant que nous n’avons pas vraiment de quoi me remettre sur pied en un claquement de doigt. A cette pensée je soupire et je finis par ouvrir les yeux, remarquant dans la semi-obscurité que je ne suis pas toute seule. Cela arrive souvent mais, en temps normal, je m’endors avant de distinguer qui est là. J’ai pourtant réussi à passer de plus en plus de temps éveillée. Seule bien souvent, les autres ayant aussi besoin de se reposer. Mais au moins, je commence à reprendre conscience du monde qui m’entoure. Et à me dire que je ne vais pas supporter longtemps d’être alitée de la sorte.

Je cille, ignorant le grondement de mon estomac alors que mon cerveau daigne enfin faire les connexions nécessaires pour me rappeler qui j’ai face à moi. Il n’a pas l’air en grande forme lui non plus et j’ai le vague souvenir de l’avoir vu se faire tirer dessus lui aussi. Ou alors c’était juste le fruit de mon imagination. A dire vrai, je ne sais plus vraiment ce qui était vrai de ce qui ne l’était pas ce jour-là. Mais l’ambiance toute particulière que je peux ressentir les rares fois où je suis suffisamment consciente pour discuter me fait songer au pire. Je laisse filer quelques instants de silence, me redressant un peu sur mes coussins avant de souffler, d’une voix rendue rauque par l’absence de vraies discussions que j’ai pu avoir ces derniers jours.

"Et bien, pour un peu je croirais que vous êtes en train de veiller un mort. Rassurez-moi, ce n’est pas le cas au moins ? Je ne suis pas un fantôme qui tente de communiquer avec vous depuis l’au-delà ou quelque chose du même acabit ?"

Et je le fixe, me faisant tout de même un brin malicieuse, même si la douleur se réveille en même temps que le reste. Personne n’est mort ou alors, si c’est le cas, j’ai de nouveau des hallucinations dans la mesure où j’ai souvenir d’avoir vu tout le monde à un moment ou à un autre ces derniers jours. Je reprends pourtant, ignorant les points noirs qui dansent devant mes yeux.

"Dites-moi que vous m’avez apporté de quoi boire pour oublier que j’ai répandu la moitié de mon sang dans la neige."

Ne pas perdre le nord, c’est ce qu’il faut non ? Ou au moins, arriver à deviser comme si de rien était et comme si ma vie n’était pas encore en danger. Je connais suffisamment le corps humain pour savoir que m’en sortir vraiment va être compliqué. J’espère que si c’est le cas, je n’aurais pas trop de séquelles au point d’en devenir un handicap pour le groupe. A cette pensée, je lève les yeux en direction de mes doigts de pieds que j’agite sans difficultés. Et je soupire de soulagement. Au moins, c’est déjà ça de pris. Et j’ai un bref regard en direction de Philippe, me demandant s’il a prêté attention à mon petit manège. Pour autant, si quelqu’un doit comprendre cette inquiétude qui m’assaille brusquement, je me dis que ça ne peut être que lui.
Anna de Beauregard

I'm a legend
Compétences:
Points de vie : 20
Anna de Beauregard
“Si je bois, c'est pour rendre les autres intéressants.”
Messages : 383
Membre du mois : 0
J'ai : 40 ans
Je suis incarné(e) par : Famke Janssen
Crédit(s) : je sais pas
Je suis un(e) : Docteur Queen
“Si je bois, c'est pour rendre les autres intéressants.”
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: It's time to wake up... | Philippe    It's time to wake up... | Philippe  EmptyMar 21 Fév - 21:18

Je me suis à moitié endormi sur la chaise… Le temps qui passe. Je ne peux pas lutter. Je suis mort de fatigue. Mort de douleur. Perclus de ce qu’on pourrait presque appeler rhumatismes ; je dors trop mal la nuit et mes muscles sont en pleine inflammation dans le dos. Pas forcément douloureux en soi, mais j’ai l’impression d’avoir un siècle et demi et de ne plus être très loin de la quille. Sauf que la quille dans le jargon post-apocalyptien (ou –yptain ?), ce n’est plus vraiment la retraite. Ca me rappelait ces répliques de vieux films de ma jeunesse. Tu te reposeras mon gars, tout ton content, mais quand tu seras mort et pas avant ! La mort, on en était tous si prêt, en continu, que l’on n’avait plus jamais l’impression de réellement souffler. De ne plus jamais se sortir de la tête ce genre de choses ; craindre qu’un zombie ne sorte du couvert des arbres, ou pire, une centaine, manquer de nourriture, ne plus pouvoir se chauffer et crever de froid. Autant de peurs jadis primitives remises au goût du jour par l’effondrement de la civilisation. Je suis venu voir Anna. J’ai profité d’un moment où je savais que Wilkins n’était pas là, même si je n’avais aucune idée du moment de son retour. Je ne voulais pas risquer d’esclandre, pas maintenant que d’après ce que Chloé me disait, Anna était en train de reprendre connaissance. Ca n’avait rien d’une science exacte, et ma fille n’avait que son expérience et quelques maigres brides de connaissance pour en parler. Elle n’avait jamais elle-même passé de diplôme de médecine. Paradoxalement, c’était la femme qui était comateuse qui aurait été la plus à même à parler de son état. Comme quoi, quand la malchance vous poursuit. Je crois qu’à la veiller, j’ai fini par m’endormir. Contre mon fusil, que je tiens contre moi. Sûreté enclenchée ; impossible de tirer un coup de feu, mais je le garde près de moi depuis l’embuscade. Cela dit, je serais bien en peine de mitrailler des assaillants en mode rambo, à grand renfort de rafales automatiques, sachant que je pourrais plus caler mon flingue contre mon épaule.


Une voix me tire de ma torpeur, me faisant sursauter. Je redresse le regard et contemple Anna, d’une maigreur à faire peur, mais qui avait repris quelques couleurs depuis le jour où elle s’était fait tirer dessus. La revoir en vie comme ça mettait du baume au cœur, mais Chloé m’avait mis en garde ; on n’avait aucune idée des séquelles qu’elle garderait de trois balles qui avaient dévasté son organisme. Je souris, même si c’est un sourire las, fatigué. Elle ne peut pas s’en empêcher.



| Non, vous n’êtes pas un fantôme, Anna. Mais il s’en est fallu de peu. Comment vous sentez-vous ? |


Question à dix mille dollars. Elle ne doit pas se rappeler très clairement que c’est à cause de moi q’'elle est dans cet état-là. Elle me demande si j’ai ramené de quoi boire.


| Non, désolé. Pas de picole. Rien du tout, en fait. Ordre du médecin. Vous n’êtes pas un très bon état, Anna. Merde alors, moi qui vous prenez pour une badass, comme vous dites, vous autres américains. |


Je vois ses doigts bouger.


| AU moins, vous pourrez toujours me repriser les chaussettes… Vous êtes mal en point, Anna. Et j’ai peur que ce soit un peu à cause de moi. |


Mais je le referais, pourtant.
Philippe Esclavier

I'm a legend
Compétences:
Points de vie : 30
Philippe Esclavier
Running After My Fate
Messages : 8670
Membre du mois : 11
J'ai : 38 ans
Je suis incarné(e) par : Christian Bale
Crédit(s) : Kanala
Je suis un(e) : Lucky Luke
Vos Liens :
Spoiler:

. : It's time to wake up... | Philippe  Admin10
Running After My Fate
Revenir en haut Aller en bas
http://vetrragnarok.forumactif.org/
MessageSujet: Re: It's time to wake up... | Philippe    It's time to wake up... | Philippe  EmptyMar 28 Fév - 21:29

Dire que j'ai du mal à garder les yeux ouverts et un doux euphémisme. Pourtant, les choses s'arrangent et je vais déjà bien mieux qu'il y a quelques jours où mes paupière s'obstinaient à rester closes alors que j'entendais tout ce qui se passait autour de moi. J'avoue, l'espace d'un instant, j'ai eu peur d'être morte et que c'était ce qui m'attendait. Et, autant le dire tout de suite, c'est plus qu'effrayant. J'ai pourtant fini par me réveiller pour de bon, réalisant que je suis bien en vie. Et que nous étions au purgatoire depuis des mois déjà. Voilà une vision bien peu joyeuse de notre situation même si je crois qu'elle n'a jamais été aussi juste et réaliste. De mon point de vue tout du moins.

Visiblement, Philippe dormait profondément et je ne peux m'empêcher de sourire à la pensée qu'il a du me veiller depuis de longues heures déjà. Je ne saurais pas dire pourquoi cela me fait plaisir, c'est comme si, malgré mes cauchemars, je n'avais jamais vraiment été seule.

"Je ne pensais pas vous surprendre à ce point-là. Et je ne suis pas un fantôme, me voilà rassurée."

Je toussote un peu et je grimace alors que je me redresse tant bien que mal.

"Comment je me sens ? Je connaissais l'expression avoir l'impression qu'un camion vous a roulé dessus mais je ne pensais pas le mettre en pratique de la sorte. Pourtant, je me sens parfaitement à plat. Et vous ? J'ai un vague souvenir de ce qui s'est passé mais vous n'aviez pas l'air en forme. Je me trompe ?"

C'est possible. Après tout, je ne sais plus vraiment ce qui est vrai de ce qui ne l'est pas. Les rêves, les cauchemars plutôt, son bien trop entremêlés avec la réalité pour que je sois encore en mesure de faire la part des choses avant quelques temps en tout cas. Enfin, j'ai encore des doutes sur ma capacité à vraiment distinguer le vrai du faux, j'ai peur que les choses n'aillent pas en s'arrangeant.

"Pas de picole ? Je suis persuadée que les prisonniers étaient mieux traités fut une époque. Et je ne suis pas sensée être le médecin du groupe ? Mais oui, j'ai cru comprendre à vos mines de déterrés que je ne suis pas au meilleur de ma forme. Vous n'êtes pas trop déçu j'espère ?"

J'ai un mince sourire même si je ne cache pas mon soulagement en voyant que je peux agiter les orteils sans problème. J'ai mal partout mais au moins, ça veut dire que je suis en vie non ? C'est ce que je dois retenir. Et pourtant, je fronce les sourcils quand il reprend, secouant la tête avant de souffler, d'une voix toujours un peu rauque.

"Repriser vos chaussettes ? Je ne me souviens pas avoir pris un coup sur la tête pourtant. Vous me voyez vraiment faire ça ?"

Je soupire, avant de reprendre, d'un ton plus sérieux.

"Je crois que vous allez devoir me raconter ce qui s'est passé Philippe. Et, à moins que vous ne m'ayez tiré dessus, je ne vois pas comment cela pourrait être de votre faute."
Anna de Beauregard

I'm a legend
Compétences:
Points de vie : 20
Anna de Beauregard
“Si je bois, c'est pour rendre les autres intéressants.”
Messages : 383
Membre du mois : 0
J'ai : 40 ans
Je suis incarné(e) par : Famke Janssen
Crédit(s) : je sais pas
Je suis un(e) : Docteur Queen
“Si je bois, c'est pour rendre les autres intéressants.”
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: It's time to wake up... | Philippe    It's time to wake up... | Philippe  EmptySam 4 Mar - 16:53

Peur, peur… j’avais choisi d’assumer, bien que ça ne soit pas toujours facile de le faire. Mais il fallait encore se dire que voir sa « victime », même indirecte, c’était autre chose. Plus difficile, parce qu’on était confronté directement aux conséquences de ses actes, à voir ce qu’ils avaient provoqué. Je me souvenais maintenant d’un documentaire sur les pilotes de chasse, nos fameux « chevaliers du ciel ». Des types arrogants, très fiers de leurs performances, intelligents et conscients de l’être. Et quand on les confrontait réellement à ce que donnaient leur bombardements, leurs « exécutions » à coups de missiles, c’était autre chose. C’était facile d’appuyer sur un bouton depuis vingt mille pieds, en sachant très bien ce que cela provoquait au sol mais sans le « voir ». C’était tout autre chose que d’en avoir pleinement conscience en voyant des vidéos, des caméras type gopro qui avaient filmé en direct les résultats au sol. Pas de vulgaires photos, instants figés, non, les cris, la poussière, tout le carnage en direct. C’était terrible, et ce documentaire-là m’avait beaucoup marqué. Bref. La toubib me dévisage et sourit ; ce geste au moins, lui semble encore possible.


Je me dis quand même que même si elle était rassurée de ne pas être un fantôme et bien… Elle aurait peut être été mieux dans cet état-là. Lorsque je lui demande comment elle se sent, elle me dit qu’elle a l’impression de s’être fait rouler dessus. Je comprends assez bien cette sensation, dans le sens où j’avais moi-même eu le sentiment de m’être mangé un parpaing sur le coin de la physique, quand j’avais chopé la balle dans l’épaule.



| J’ai été blessé en même temps que vous lorsqu’ils ont répliqué. J’en ai pris une dans l’épaule. Ca m’a pas fait du bien, mais rien à voir avec ce que vous, vous avez subi. J’ai le bras un peu raide depuis, mais je devrais m’en remettre. |


Même si la blessure me lancera toujours, sans doute, au niveau de l’épaule. Je savaisce que ça donnait. Je haussais les épaules quand elle fit la déçue que je ne ramène pas de boisson. En même temps, si je faisais ça je prendrais sûrement de gros risques. Je fronçais ensuite les sourcils, j’avais perdu le fil l’espace d’une seconde et voilà que j’étais déjà paumé. Je manquais clairement de sommeil.


| Justement, un médecin qui picole ne sert à rien. Et si je vous donnais une goutte de liqueur, je me ferais flinguer par ma fille, ou défoncé par Wilkins. Il tient beaucoup à vous, on dirait. Un vrai chien de garde. Donc on va éviter hein. Et pourquoi je serais déçu ? |


Elle s’amuse en tous cas de mes propos. Elle a l’air d’aller pas mal en fait. On ne saurait pas dire qu’elle vient d’échapper de peu à la mort.


| C’est l’avis d’une partie du groupe. J’ai ouvert le feu le premier, ces connards n’ont fait que répliquer. Certains pensent que je n’aurais pas dû agir comme ça, que je nous ai mis en danger. Sur ce point en particulier, je ne peux pas vraiment leur donner tord. |
Philippe Esclavier

I'm a legend
Compétences:
Points de vie : 30
Philippe Esclavier
Running After My Fate
Messages : 8670
Membre du mois : 11
J'ai : 38 ans
Je suis incarné(e) par : Christian Bale
Crédit(s) : Kanala
Je suis un(e) : Lucky Luke
Vos Liens :
Spoiler:

. : It's time to wake up... | Philippe  Admin10
Running After My Fate
Revenir en haut Aller en bas
http://vetrragnarok.forumactif.org/
MessageSujet: Re: It's time to wake up... | Philippe    It's time to wake up... | Philippe  EmptyMar 21 Mar - 18:37

Je ne me targuerais pas de dire que je connais bien Philippe. Je ne suis pas persuadée aujourd'hui d'être à même de dire que je connais réellement quelqu'un. J'ai déjà du mal, quand j'ouvre les yeux, à savoir qui est cette femme qui me regarde dans le miroir. Elle me ressemble et, pourtant, elle n'a plus rien à voir avec la doctoresse huppée qui avait un duplex avec vue sur central parc. Certes, ce n'était pas le mien mais l'idée est là. Et pourtant, à regarde celui qui mène notre groupe depuis plusieurs mois maintenant, je me dis que je peux le cerner. Un peu. Quand bien même je suis dans un état pitoyable et que j'ai l'impression que si je ferme les yeux de nouveau, je ne les rouvrirais plus jamais.

Et pourtant, en cet instant précis, je dirais presque qu'il attendait que je me réveille, pour me parler ce qui s'est passé. Pour avoir mon avis ? Je ne saurais le dire. Mais probablement pour avoir une oreille attentive qui pourrait comprendre ce qu'il a fait. Ce qui n'a pas vraiment dû être le cas depuis que tout est arrivé. A cette pensée, je grimace et je souffle d'un ton pensif dans sa direction.

"Quel jour sommes-nous ? Enfin, depuis quand est-ce que je suis dans le coltard ?"

Et bien, en voilà une façon de parler. Décidément, il semblerait que ce groupe ait bien plus d'influence sur moi que je ne l'aurais cru. J'arrive à me redresser et j'ai un sourire de satisfaction, même si de nombreux points noirs apparaissent devant mes yeux. Je les ferme un instant soupirant longuement avant de reporter mon attention sur Philippe.

"Vous êtes un dur à cuire, heureusement. Et c'est Chloé qui vous a recousu ? Elle a l'air d'avoir fait du bon travail. Je pourrais vous donner des exercices pour votre bras. Plus tard. Si nous survivons à tout cela bien évidemment. Ce qui, pour ma part, me semble encore quelque peu compromis."

J'arque un sourcil alors que je regarde mes mains. Elles sont diaphanes, pour un peu, j'aurais l'impression de voir au travers. Et bien évidemment, j'ai encore maigri. Déjà qu'il ne me restait pas grand-chose, autant dire que là, ça en devient effrayant.  Je la repose en secouant brièvement la tête avant de lever les yeux au ciel.

"Evidemment que si. Et tant que je suis clouée au lit, je ne suis pas un médecin non ? Quant à Pelleas…"

J'ai un mince sourire avant de hausser les épaules. Et de grimacer de douleur.

"Je l'apprécie beaucoup. Mais nous savons pertinemment que cela ne mènera nulle part. De toute façon, ce n'est pas comme si nos vies ne tenaient pas qu'à un fil. Alors, si on peu grappiller quelques petits moments sans songer à ce que cela pourrait impliquer… Et je me dis que vous êtes déçu de ne pas me voir déjà galoper comme de rien était. Je suis moins coriace que je le pensais."

Je fronce les sourcils et je laisse filer un silence quand il reprend.

"Je vois. Et comment… de quelle humeur sont-ils ? Est-ce que la cohésion du groupe en a souffert ?"

J'inspire doucement avant de reprendre, d'un ton tranquille.

"Nous sommes en danger. A chaque instant. Votre réaction n'était peut-être pas forcément la plus appropriée mais, si c'était à refaire, quitte à ce que je meure vraiment, vous le referiez je suppose. Je me trompe ?"
Anna de Beauregard

I'm a legend
Compétences:
Points de vie : 20
Anna de Beauregard
“Si je bois, c'est pour rendre les autres intéressants.”
Messages : 383
Membre du mois : 0
J'ai : 40 ans
Je suis incarné(e) par : Famke Janssen
Crédit(s) : je sais pas
Je suis un(e) : Docteur Queen
“Si je bois, c'est pour rendre les autres intéressants.”
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: It's time to wake up... | Philippe    It's time to wake up... | Philippe  EmptyDim 2 Avr - 13:16

Le soulagement que je ressentais était bien réel, même si je savais bien qu’il ne serait qu’éphémère. Cette nouvelle existence ne semblait produire que des déceptions, de fortes périodes de stress, de problèmes à gérer, anticiper, à devoir régler sans arrêt. Anna parlait maintenant, elle semblait aller mieux. Mais rien ne nous disait que cela durerait, qu’elle ne ferait pas de septicémie suite à ses blessures, ni même qu’elle n’allait pas attraper autre chose. Franchement, nos conditions d’existence sont loin d’être idéales ; on ne peut pas dire que nous sommes à l’abri de complications sanitaires, même pour ceux qui semblent encore être en bonne santé. La toubib me pose la question de savoir quand nous sommes. Je ne sais même plus combien de jours ont passé depuis sa blessure. Cinq ? Six ? Je ne sais plus avec exactitude. Ca fait bien longtemps que je n’ai plus compté et je n’ai de toute façon plus mon calepin pour le faire. Chloé doit le savoir, elle. Mais moi je ne peux faire que des suppositions.


| Ca fait une grosse semaines en gros, que vous êtes dans le baba. |


Lui dire qu’on avait cru la perdre dès les premiers jours n’était peut être pas une chose à dire, de toute manière Chloé veillait, Pelleas aussi, et maintenant qu’elle était réveillée, Anna pourrait s’occuper elle-même de son propre suivi. Je ne relève pas trop le langage peu châtié d’Anna, parce que ça fait un moment qu’elle a commencé à péter un coup, et qu’elle semble aussi se relâcher et être moins rigide. La chirurgienne se redresse dans son lit et même si ça semble prélever sur ses forces, elle se maintient comme elle peut et semble en tirer un peu de satisfaction. Je sais ce que c’est dans ce genre de cas ; on tire de la fierté des plus petites victoires comme si elles étaient toutes grandes. J’ai un pâle sourire quand elle évoque sa propre survie.


| Ca fait un mal de chien mais oui, elle a fait du bon boulot. J’étais de toute manière touché beaucoup moins gravement que vous, et de très loin. Quant aux exercices, je crois que survivre ici suffit à m’exercer, non ? |


Sourire de connivence. J’essaie de briser un peu la glace, et de ne pas l’alarmer. Elle aura peur bien assez vite, vous pouvez me croire. La femme parle ensuite de Pelleas. Elle me confirme à demi-mots leur liaison mais cela semble beaucoup moins poussé et important pour elle que pour lui. Je ne sais pas trop ce que je dois croire, mais tout ce qui m’inquiète, c’est de savoir si tout ceci aura des conséquences directes sur le groupe, ou si au contraire tout le monde saura bien faire la part des choses.


| En tous cas, il a eu très peur de vous perdre. Et je pense qu’il tient beaucoup à vous. Je ne vous imaginais pourtant pas cougar… Mais vous avez raison de prendre un peu de bon temps. Sinon, il ne nous reste plus grand-chose. |


Elle me parle d’un ton calme, presque serein. Mais moi, je me sens encore un peu jugé sur ma décision.


| Non, en effet. Je referais la même chose. Je ne considère pas que ces mecs aient été pacifiques en nous braquant de leurs armes en premier, et je ne voulais pas prendre de risques. Le problème est que les autres n’ont pas suivi, mais ils se leurrent ; on peut pas survivre en étant sympa et en s’avançant à découvert en espérant simplement que tout se passera bien. |
Philippe Esclavier

I'm a legend
Compétences:
Points de vie : 30
Philippe Esclavier
Running After My Fate
Messages : 8670
Membre du mois : 11
J'ai : 38 ans
Je suis incarné(e) par : Christian Bale
Crédit(s) : Kanala
Je suis un(e) : Lucky Luke
Vos Liens :
Spoiler:

. : It's time to wake up... | Philippe  Admin10
Running After My Fate
Revenir en haut Aller en bas
http://vetrragnarok.forumactif.org/
MessageSujet: Re: It's time to wake up... | Philippe    It's time to wake up... | Philippe  EmptyJeu 20 Avr - 14:53

Je grimace, me demandant si je vais réellement mieux ou si je n’ai qu’un sursaut avant l’agonie finale. Au vu de nos conditions de vie, ce ne serait pas totalement improbable pour être parfaitement honnête et ; dans le fond, ce ne serait pas si dramatique que ça. Je laisse filer un temps de silence avant de hocher la tête quand il me dit que je suis dans les vapes depuis une semaine.

"Philippe, s’il s’avère que ce n’est qu’une rémission temporaire et que je finis par mourir. Par pitié, tirez-moi une balle dans la tête et brûlez mon cadavre. Je ne veux pas devenir une de ces… choses. Et encore moins leur servir de repas. Remarquez, je ne sais pas ce qui serait le pire à dire vrai."

J’inspire doucement avant de reprendre, d’un ton toujours aussi léger.

"Et ne vous en faites pas, je suis médecin quel que soit mon état. Et je sais que je ne suis loin d’être au mieux de ma forme. Donc pas la peine de prendre des gants avec moi monsieur le policier."

Au moins, je sais qu’il pourra être honnête avec moi à défaut de m’aider à me sortir de là. Et que je peux compter sur lui pour me tuer. Ne serait-ce que pour protéger Chloé. Je serais qu’il nous abattrait tous sans hésiter si c’était nécessaire et, dans le fond, une part de moi l’envie pour ça. Pour avoir encore quelque chose qui vaille la peine de se battre, pour avoir envie de tenir, pour elle. Moi je ne tiens que par entêtement, cette balle le prouve. Au vu de mon état, j’aurais dû mourir mais non, j’ai décidé de contrarier jusqu’à mon créateur. Qui nous a bien oubliés ces derniers temps soit dit en passant. J’ai un soupir à cette pensée, réalisant que j’avais oublié que je croyais en Dieu et je reporte mon attention sur mon compagnon de la journée.

"Non ce n’est pas suffisant. Vous allez forcer sur le reste de votre corps pour compenser et c’est un coup à vous faire encore plus mal. N’essayez pas de me faire du charme, ça ne prend pas. Vous devez vraiment le faire sinon vous allez garder des séquelles. Et je serais obligée de partager mon fauteuil roulant avec vous ou, pire encore, les bouteilles d’alcool que j’ai cachées parce que vous aurez mal."

J’arque un sourcil quand il parle de Pelleas, essayant d’ignorer la douleur qui se réveille au fur et à mesure. Il a l’air inquiet, sans que je n’arrive à saisir vraiment pourquoi. Je n’ai pas spécialement envie de détailler la façon dont les choses se sont passées entre nous ou ce que nous avons pu lui dire alors je me contente de souffler, avec un sourire.

"Il a cherché la première personne à qui se raccrocher. Soyez content qu’il n’ait pas sauté sur Chloé. Je ne m’imaginais pas cougar non plus mais cette histoire n’aura pas de conséquences sur le groupe, ne vous en faites pas pour ça."

Je me demande ce qui s’est vraiment passé, si les autres lui ont parlé, s’il y a eu des heurts. Parce qu’il semble encore sur les nerfs, sur la défensive, ce qui pourrait surprendre vu qu’il est supposé être tout de même le plus sûr d’entre nous lorsqu’il s’agit de prendre une décision.

"Et donc, vous pensez que les autres vous reprochent quoi au juste ? D’avoir tiré le premier ? De l’avoir fait sans leur demander leur avis ? Ou de chercher à leur faire comprendre que la diplomatie est morte en même temps que nos hommes politiques ?"

J’avoue, je suis curieuse. Et au moins, à parler de ça, j’en oublie d’avoir mal. Ou presque. Point positif, c’est que la douleur implique que j’ai encore l’usage de mes jambes. C’est plutôt une bonne chose non ?


Dernière édition par Anna de Beauregard le Dim 28 Mai - 10:40, édité 1 fois
Anna de Beauregard

I'm a legend
Compétences:
Points de vie : 20
Anna de Beauregard
“Si je bois, c'est pour rendre les autres intéressants.”
Messages : 383
Membre du mois : 0
J'ai : 40 ans
Je suis incarné(e) par : Famke Janssen
Crédit(s) : je sais pas
Je suis un(e) : Docteur Queen
“Si je bois, c'est pour rendre les autres intéressants.”
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: It's time to wake up... | Philippe    It's time to wake up... | Philippe  EmptyLun 1 Mai - 19:39

Je me rendais bien compte que toute cette rencontre devait prélever sur les forces de la toubib ; je savais d’expérience que ça ne faisait pas toujours beaucoup de bien de se retrouver à discuter avec quelqu’un, quand on se traînait dans un lit « d’hopital ». Ok, la couche ne pouvait pas vraiment mériter ce nom, mais ça donnait cette illusion ; j’avais déjà remarqué comment les gens rentraient ici avec respect, parlaient à voix basse, presque craintifs. Comme si le moindre geste, le moindre son, risquait de la brusquer, de remettre en question ses soins et son état de santé de manière générale. C’était opeut être le cas. Quoiqu’il en soit, elle n’était pas tirée d’affaire et ça, c’était bien une certitude. Je ne pouvais que comprendre ce qu’elle me demandait, et je hochais la tête en guise d’assentiment. Inutile d’aller plus loin. Quoique. Si ça pouvait la rassurer d’avoir une vraie réponse…


| Je vous laisserais pas devenir un de ces trucs. Vous avez ma parole. Ca me ferait chier que vous veniez me manger, après tout le temps qu’on a passé à vous rafistoler. Enfin, ma fille surtout. Moi je ne sais rien soigner, malheureusement. |


Blablabla malaise. C’était assez évident que les doubles sens étaient handicapants dans ce genre de discussion. Bref. Je souris alorle plaisante. Elle est en vrac, mais elle a gardé son humour. J’y connais tellement rien que je serais bien incapable de dire s’il s’agit d’un signe rassurant ou pas du tout. Je choisis de prendre ça comme quelque chose d’encourageant Je lui souris. J’avais déjà pensé à devoir l’abattre de manière « définitive » si on devait se retrouver avec un nouveau mort-vivant sur les bras. Et ça ‘maurait démoli un peu plus. Heureusement, on n’en était pas arrivé là, et c’était une bonne chose pour tout le monde ; je ne savais pas si le groupe y aurait moralement survécu.


| Bien, madame la chirurgienne, c’est noté. Vous avez donc une sale gueule, mais vous faites moins peur qu’il y a quelques jours. |


Je grimace quand je me fais sermonner ; je n’aime pas du tout quand on prend ce genre de ton avec moi, même si je sais que c’est pour mon bien je trouve ça infantilisant. Je suis assez grand pour savoir prendre soin de ma propre personne et je ne veux en aucun cas apitoyer qui que ce soit sur mon sort. Quelque chose qu’elle me dit, pourtant, me réveille et me sort de cette espèce de bougonnerie que j’entretiens, quand j’entends un mot-clef.


| Vous êtes sérieuse, vous avez caché de l’alcool ? |


Elle était vraiment grave, quand même. Je savais qu’elle avait ce qu’on appelait un « petit problème » à ce sujet, elle m’en avait déjà parlé, même si ce n’était qu’évoqué. Bref. Je sais qu’elle est une femme de ressource et fondamentalement parlant, c’est plutôt une bonne chose, car ce sont ces personnes qui sont suffisamment adaptables pour survivre à quantité de dangers. Même si elles étaient plus faibles face à d’autres dangers, plus personnels, comme l’alcoolisme en l’occurrence. Elle me « rassure » sur Pelleas, mais je veux aussi qu’elle prenne conscience que ça ne regarde qu’eux tant qu’en effet, ça ne touchait pas les gens du groupe.


| Je remercierai Dieu si je croyais en lui pour ça. Au moins, vous savez comment le gérer le p’tit. Il est pas méchant, c’est plutôt un bon gars. Même s’il est pas peu con ; je ne crois pas qu’il ait compris pourquoi on se devait d’agir avec la plus extrême précaution pour survivre. Et précaution, dans ce monde de brutes, ça veut dire brutalité. Bref. C’est exactement ce que tout le monde pense de moi maintenant ; que je suis un connard irresponsable qui tire plus vite que son ombre et qui met tout le monde en danger. Mais je m’en tape. Ma fille s’en est tirée, moi aussi, vous aussi. C’est l’essentiel. |

Philippe Esclavier

I'm a legend
Compétences:
Points de vie : 30
Philippe Esclavier
Running After My Fate
Messages : 8670
Membre du mois : 11
J'ai : 38 ans
Je suis incarné(e) par : Christian Bale
Crédit(s) : Kanala
Je suis un(e) : Lucky Luke
Vos Liens :
Spoiler:

. : It's time to wake up... | Philippe  Admin10
Running After My Fate
Revenir en haut Aller en bas
http://vetrragnarok.forumactif.org/
MessageSujet: Re: It's time to wake up... | Philippe    It's time to wake up... | Philippe  EmptyDim 28 Mai - 12:07

Je suis tirée d'affaire. C'est ce que je n'ai de cesse de me répéter à chaque fois que j'ouvre les yeux. Parce qu'à force, je finirais par y croire non ? J'ai perdu beaucoup de sang mais si j'avais dû mourir, je me dis que ce serait déjà fait. Alors oui, pour un médecin, voilà une conclusion qui n'est guère scientifique. Mais autant dire que de voir des morts revenir à la vie n'a rien de scientifique non plus. Enfin, peu importe dans le fond, si je dois mourir, je ne vois pas trop ce que je pourrais y faire. Enfin, à dire vrai, je le sais très bien et je l'énonce à haute voix devant l'un des rares qui pourrait s'exécuter sans sourciller. Enfin, Javik pourrait le faire sans problème aussi je suppose. Mais les autres risqueraient de se laisser submerger par leurs états d'âme. Je décoche un sourire à l'intention de Philippe à sa réponse. "Me voilà rassurée. Je dirais bien que ça me… fait chier donc… de vous manger, mais je ne suis pas persuadée que j'aurais conscience de quoi que ce soit. Et oui, sans vouloir vous offenser, j'aimerais autant que vous ne vous essayiez pas à me soigner. Chloé fait des merveilles sans même avoir réussi à finir ses études. J'espère que j'aurais l'occasion de lui apprendre certaines choses."

Si le temps nous laisse un peu de répit. Si on ne meurt pas avant. Si notre priorité ne devient plus d'uniquement trouver de quoi manger. Ce serait bien qu'elle puisse faire ce qu'elle aime, qu'elle n'ait pas à réfléchir à la meilleure façon d'abattre les gens. Je sais, c'est utopique et certainement peu réaliste, d'autant que nous aurons autant besoin de savoir tirer que du reste. Pour autant, ça ne m'empêche pas d'espérer lui transmettre un peu de savoir. Histoire de ne pas totalement oublier qui j'ai pu être avant. Je réalise que je me perds un peu dans mes pensées, qu'il m'est difficile d'y voir parfaitement clair et que j'ai quand même encore quelques difficultés à garder mon attention aussi soutenue que je le voudrais. Je sursaute presque quand il reprend, réalisant qu'en plus, il est en train de répondre à quelque chose que je lui ai dit. J'ai du mal à me souvenir, l'espace d'un instant, de quoi nous parlons mais j'ai tout de même un sourire amusé. "Bien, j'arrive à faire peur. C'est bon à savoir ça. Et on va dire que la réponse me convient."

Mon sourire se fait plus large en le voyant prendre une moue bougonne quand je le sermonne un peu et je le fixe, non sans lui offrir une moue narquoise. "C'est un interrogatoire pour me passer un savon ou vous êtes intéressé ? Que je sache comment orienter ma réponse selon ce que vous me dites. Et vous n'oseriez pas réellement m'interroger sur mon lit de mort non ? Ah, zut, nous avions dit que je ne vais pas mourir tout de suite. Je crois."

La conversation dérive sur Pelleas. Cela ne m'étonne pas, après tout, c'est un sujet qui a du faire un peu jaser, quand bien même nous avons d'autres sources de préoccupation. Je l'écoute avec attention, hochant doucement la tête avant de souffler, la mine pensive. "Je ne suis pas sûre d'être à même de gérer quoi que ce soit. Il est emporté et il ne réfléchit pas toujours avant d'agir. Mais je suppose qu'il est loin d'être le seul non ? Je ne suis pas sûr qu'il ait vraiment conscience du monde dans lequel nous sommes maintenant. Et, pour être honnête, moi non plus. J'aurais plutôt tendance à essayer de parler avant d'agir mais, ce jour-là, ça n'aurait servi à rien." J'inspire avant de froncer les sourcils à ses propos avant de secouer la tête. "Si c'est ce que vous êtes venu chercher, une condamnation, que je vous traite de la sorte, c'est raté. Tout le monde ne pense pas ça de vous, alors inutile de vous flageller. Maintenant qu'on s'en est tous plus ou moins sortis, ce qui est important c'est de savoir ce qu'il va advenir de notre groupe non ?" Si tout ne va pas exploser après les excès des uns et des autres.
Anna de Beauregard

I'm a legend
Compétences:
Points de vie : 20
Anna de Beauregard
“Si je bois, c'est pour rendre les autres intéressants.”
Messages : 383
Membre du mois : 0
J'ai : 40 ans
Je suis incarné(e) par : Famke Janssen
Crédit(s) : je sais pas
Je suis un(e) : Docteur Queen
“Si je bois, c'est pour rendre les autres intéressants.”
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: It's time to wake up... | Philippe    It's time to wake up... | Philippe  EmptyLun 12 Juin - 16:37

Je sais que les choses avancent dans le bon sens, ces dernières semaines. On ne mourrait plus de faim et on n’avait pas été touché par des épidémies hivernales, comme il y avait auparavant avec la grippe. Bien sûr, le réchauffement en cours présageait du printemps et de l’éveil de plus en plus de zombies, qui se retrouveraient réactivés, mais le principal danger, le principal sujet d’inquiétude maintenant, c’était surtout la rencontre avec ce nouveau groupe de personnes qui paraissaient hautement dangereuses, et motivées à nous casser les burnes, à nous tuer si cela s’avérait nécessaire dans leurs terribles desseins. Ca, c’était vraiment flippant. Déjà parce que les zombies à combattre, c’était une chose. Mais c’était encore pire quand il s’agissait des vivants ; ils étaient bien plus mobiles, bien plus intelligents et surtout, bien mieux armés. C’est horrible, certes, de devoir échapper à des gens qui veulent votre peau au sens littéral, avec cet horrible bruit de gorge et de mâchoire. Mais se retrouver du mauvais côté d’une arme automatique c’était beaucoup plus mortel. La toubib sur le lit en avait fait les frais, d’ailleurs. Elle continue en complimentant Chloé. Je lui offre un sourire.


| Oh oui, elle est douée. Pour apprendre comme pour remettre les gens sur pied. Elle a pas mal hérité de sa mère sur ces points-là, heureusement plus que de son père. Comme on s’en est encore rendu compte la dernière fois, quand vous avez été blessée, je suis plus doué pour casser les choses que pour les réparer. |


Je souris plus franchement aux bons mots d’Anna, quand elle plaisante à nouveau. J’espère en tout cas qu’elle pourra aider ma fille, Chloé, à progresser dans sa pratique et ses méthodes de soins. C’est toujours une bonne chose d’avoir plusieurs spécialistes dans une équipe, et on ne peut pas dire que savoir soigner les autres soit une compétence négligeable, loin de là. Je l’interroge sur l’alcool, mais elle reste sur la défensive, utilisant l’humour et l’ironie pour désamorcer la situation.


| Je suis intéressé ET je vais vous passer un savon. |


C’était un constat, et je savais que cet alcool pouvait être « mieux utilisé » que par une ancienne alcoolique, dont j’avais eu pas mal de signaux, de révélations ténues mais bien réelles, de la part de la chirurgienne. Je savais que je devais me méfier de ce genre de personne, qui pouvait craquer à tout moment. Etant moi-même naturellement porté vers la boisson, je comprenais très bien quel était le prix à payer. Je baisse les yeux quand elle me fait ses remontrances, sous forme d’encouragements. Je suis fatigué, vraiment fatigué. J’ai le sentiment d’avoir fait ce qu’il fallait, mais ça ne veut pas dire que je suis totalement en paix avec ce que j’ai fait, malgré tout.


| Ce qu’il va en advenir, c’est fort simple. On va se battre et on va survivre. Comme on le fait depuis le début. Aussi longtemps que je serais un espèce de « chef » au sein de notre communauté. |


Ca sonnait comme une promesse. Je me relevais, et prenais la main d’Anna.


| Reposez-vous, maintenant. Et revenez-nous en forme. On a besoin de quelqu’un de votre niveau de maîtrise ; on est suffisamment maladroits pour se faire des bobos en permanence. |

Philippe Esclavier

I'm a legend
Compétences:
Points de vie : 30
Philippe Esclavier
Running After My Fate
Messages : 8670
Membre du mois : 11
J'ai : 38 ans
Je suis incarné(e) par : Christian Bale
Crédit(s) : Kanala
Je suis un(e) : Lucky Luke
Vos Liens :
Spoiler:

. : It's time to wake up... | Philippe  Admin10
Running After My Fate
Revenir en haut Aller en bas
http://vetrragnarok.forumactif.org/
MessageSujet: Re: It's time to wake up... | Philippe    It's time to wake up... | Philippe  Empty

Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
 
It's time to wake up... | Philippe
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Shovels and Dirt | Philippe
» Philippe Esclavier - Il est plus facile d'être héros qu'honnête homme, héros nous l'avons tous été une fois. Honnête homme il faut l'être toujours.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Fall of Man :: 
Rive Nord, Trois-Rivières, Canada
 :: l'Est de la Ville :: Le Parc de la Rivière du Batiscan
-
Sauter vers: