Sujet: Eva McAllister Ven 19 Sep - 20:42 | |
| Eva McAllister
Feat Kate Beckinsale Avant tout autre chose, rendons à César ce qui est à César. Mon avatar a été fait par : Torben Je suis né(e) le 24/05/1983 à Scarborough, dans le Maine, aux Etats-Unis. On me décrit souvent comme étant indépendante, autoritaire, solitaire, idéaliste, protectrice et inflexible. J'ai décidé de me spécialiser dans un domaine. Appelez moi à présent Xena.Entre survivants, on doit se serrer les coudes. Ainsi, je fais partie du groupe ordre. Comme tout le monde, je fais partie d'une famille. Mais ils sont tous morts. Mon groupe de survivants est aussi constitué d'êtres humains. Je vous les présente : il y a donc Philippe Esclavier, Lucky Luke, Juliette Bourgeois, Black Widow, Chloé Esclavier, Docteur Queen, Gabriel Lacroix, Indiana Jones, Évelyne D. Langoulet, Xena, et Violet Colin, Calamity Jane.
Comment avez vous réagi, en fin d'année dernière et au début de cette année, quand les rumeurs d'épidémies se multipliaient autour de vous ? Je n'y ai pas cru, comme tous mes collègues. Avec une petite peur refoulée que ça soit la réalité. Mais on a pris le parti d'en rire. Ca n'était qu'une réaction démesurée, motivée par des gens paranoïaques. Une source de plaisanteries, pour nous. A tort. On l'a, je l'ai, amèrement regretté.
Où étiez vous au moment où la Grande Panique a débuté début juillet, et comment y avez vous survécu ? Sur mon lieu de travail, et grand bien m'en a fait : j'étais armée, et protégée par des armures. Je n'aurai pas pu avoir de meilleure chance de survie. J'étais au poste de police, avec mes collègues, appelés pour une intervention. Débordement, nous avait-on dit. Si je m'attendais à ce que les débordements dégénèrent jusqu'à nous avant même que nous nous déplacions, et qu'on se retrouve submergés de bêtes...
Comment êtes vous arrivé à Coaticook et ses environs ? Quel est votre plan de survie, à court terme ? Je suis allée en voiture jusqu'à la frontière canadienne, aux alentours de Hereford, et ma voiture m'a lâchée à ce moment là. Alors j'ai marché, pour voir si les infos communiquées étaient vraies, sur le Canada dépourvu de le menace. Des idioties. Si ça avait été le cas, ça n'aurait pas duré, de toute façon. J'ai longtemps marché, animée par la seule envie de survivre, sans rien à manger, sans rien à boire. Le corps meurtri, par les blessures écopées face aux zombies, l'énergie qui me restait n'étant que celle du désespoir qui menaçait de me submerger. J'ai rejoint des gens, des gens qui sont venus, partis, restés petit à petit. Maintenant, on cherche un abri qui puisse être le plus définitif possible. Pour retrouver des forces, stocker des vivres, et établir le meilleur moyen de survenir à nos besoins. Et on attend, que Zack s'entremange. Succombe à quelque chose. S'en aille.
Ma vie passée importe-t-elle vraiment, maintenant qu’il n’en reste plus que des vestiges ? Elle n’a jamais été que banale, pour une enfant américaine née dans une famille pieuse et conservatrice. J’aurai plutôt voulu apprendre de mon père la mécanique, en l’écoutant me raconter ses histoires de marine, mais c’était trop demandé. J’étais une petite fille, hors de question que je me mêle de ce genre de choses. Que je m’y intéresse. J’étais une petite fille, et je devais aimer le rose et les paillettes, et les poneys, et pas monter dans les arbres. Et je devais porter de jolies robes blanches, pour aller à l’église le dimanche, et remercier le seigneur pour mes repas, et prier chaque soir pour le remercier de ne pas avoir créé de problèmes dans ma journée. J’avais jamais été très pieuse, et jamais très fille, mais j’obéissais. J’obéissais et j’allais à mes cours de danse classique auxquels ma mère m’avait inscrite. J’en ai fait longtemps. A partir de cinq ans, jusqu’à neuf ans, ou dix. Mais les garçons à côté faisaient de la boxe, et je tombais souvent, parce que je les regardais. Je crevais d’envie d’en faire avec eux.
Mais j’avais grandi. J’allais au collège, toute seule, et aux cours toute seule. C’était pas loin. Alors comme ma mère ne me surveillait, j’ai menti. J’ai menti, et j’ai gardé l’argent pour la danse, pour la boxe. J’ai fait semblant d’aller aux cours, et je me suis acheté de quoi faire de la boxe. Et j’ai payé avec l’argent pour la danse. Les filles voulaient plus me parler. Mais je m’en fichais, de toute façon, tout ce dont elle parlait, c’était du maquillage de leurs mères qu’elles voulaient essayer ou des concours de danse qu’elles allaient gagner. Elles étaient nulles. Les garçons, ils se moquaient. Ils se moquaient, parce que j’arrivais pas à les toucher, au début. C’était injuste, ils étaient plus grands et plus costauds, et ils en faisaient depuis plus longtemps ! Mais ça m’a pas arrêtée. Je me suis entrainée, en secret de maman en lui disant que je retournais m’entraîner à mes enchainements de danse, j’ai couru, j’ai travaillé mon agilité, je me suis musclée un peu aussi. J’étais fière, la première fois que j’ai réussi à mettre à terre un des garçons. Ils se sont moqués, encore, mais pas de moi, cette fois. Et je me moquais avec eux. Parce que c’était ma Victoire. J’avais terrassé Romain, et j’avais le droit d’en profiter comme je voulais.
J’étais heureuse. Sincèrement heureuse. Mais j’ai eu des problèmes, quand ma mère a appris que je ne faisais plus partie du cours, à cause du ballet. Elle a été voir ma professeur, pour savoir quand c’était. Sauf que du coup, elle a su que c’était plus ma prof. Que je venais plus. Elle m’a vue, au milieu des garçons. Elle m’a vue, gagner. J’aurai cru qu’elle serait fière. Mais elle était seulement en colère. On a beaucoup crié. Mais ça a marqué le reste de ma vie – du sport, beaucoup de sport, des problèmes avec l’autorité et le mépris des hommes, et un entêtement certain. Mais aussi une rupture avec ma famille. Je démordais pas de ce que je voulais faire, et eux, ils démordaient pas du fait que je me comportais pas convenablement, pour une fille de onze ans. J’ai boudé, comme une gamine, mais j’en étais une, mais ça a rien changé. Plus le droit de faire de la boxe, obligée de rentrer à la maison directement après les cours… J’étais mal. Et je le faisais ressentir. Déjà, je me battais contre les autres, je répondais aux professeurs. J’étais en colère, et tout le monde devait en pâtir. Ils avaient qu’à pas me priver de ce que j’aimais.
Le garçon manqué qu’ils voulaient enterrer, il devenait pire. Et mes parents continuaient à crier, mes frères à me reprocher de rendre Papa et Maman malheureux… Facile à dire, quand on peut faire ce qu’on veut parce qu’on est un garçon. Alors je leur parlais plus. Je m’enfermais dans un silence rancunier, et je disparaissais pendant de longues heures. Quoi ? On m’avait dit de rentrer directement après l’école, pas de rester à la maison. Je les ignorais, quand je rentrais et qu’ils me demandaient où j’étais. J’ai mis un an, avant de revenir voir mon prof de boxe. J’ai posé mes gants sur la table, et je lui ai dit que je voulais recommencer. Que je pouvais pas payer, mais que je rangerai et nettoierai le gymnase, que je l’aiderai à donner des cours aux plus jeunes, s’il acceptait que je revienne. J’ai été le voir chaque soir pendant deux semaines, jusqu’à ce qu’ils disent oui. Je m’en foutais de mes parents, je voulais continuer. Et je m’étais entraînée toute seule, même si j’avais acquis plein de mauvais réflexes. J’ai eu du mal à m’en débarrasser. Mais j’ai persévéré.
Je traçais mon petit chemin, comme je l’entendais. Je m’opposais toujours à mes parents, à mes frères, à mes sœurs. J’ai changé au lycée, je crois. En pire. Parce que je voulais pas être la petite fille sage qu’on me tannait d’être. Même après tant d’années, ils avaient pas compris. Alors j’enchainais tout ce qui pouvait choquer mes parents. Je me gênais pas pour embrasser d’une manière indécente pour eux qui je voulais. Je crois même que j’ai embrassé une fille, devant eux, une fois. Le sacrilège ultime. Ils ont eu peur pour mon âme. Je sais que j’étais injuste et méchante, parce qu’on s’aimait, malgré nos désaccords. Mais ça, je m’en suis rendu compte bien plus tard. Bien trop tard. Ils savaient rien, pour la drogue et l’alcool, mais j’ai souvent été trop loin. Je crois qu’il a fallu que j’oublie entièrement une nuit, et que je me retrouve dans une situation particulièrement mortifiante, pour que j’arrête. Trois inconnus, deux mecs une meuf, des vêtements éparpillés un peu partout, et aucun souvenir... C'était ce qu'il fallait, pour que je prenne conscience que si je m’opposais à mes parents comme ça, je me perdais au passage. Et que plus que tout, je détestais ça. Ca a pas été facile. Vraiment pas. Mais j’ai repris le dessus sur ma vie dissolue. Je suis retournée beaucoup plus régulièrement à l’entrainement, que j’avais même pas eu l’impression de négliger. J’ai recommencé à courir, et à avoir une vie plus saine.
Et j’ai passé mon diplôme, pour entrer à l’université. J’avais même une bourse en sport, pour la payer. Sauf que je voulais pas faire des études chiantes, longues, pas intéressantes. J’aurai pu m’enrôler, rejoindre l’armée. Mais c’était pas pour moi. Je voulais quelque chose qui me touchait de plus près. Et qui soit trépidant, aventureux, dangereux. Dans lequel je puisse m’épanouir, et défendre la veuve et l’orphelin. J’étais stupide. Jeune, inexpérimentée, et bien trop naïve. Je croyais quoi, que parce que j’étais douée et en forme, j’allais être acceptée par les hommes qui étaient entraînés à l’académie du Maine ? Oui, et je suis tombée de haut. Ca m’a pas pris longtemps, pour déchanter. Je compte plus le nombre de remarques qu’ils appelaient des plaisanteries, sur mon corps qu’ils souilleraient bien, et le fait que je cherchais juste à me faire engrosser. Et c’était pas les plus vulgaires… Et c’était pas que moral. J’ai peut-être les cheveux longs maintenant, mais je me les suis pas rasés par plaisir. C’est ces salops, qui l’ont fait. Si j’avais pris sur moi, ça a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Ca, et le connard qui a cru bon de vouloir me peloter en même temps. Je l’ai frappé, je l’ai même salement amoché. Les autres enflures osaient même pas s’approcher, de me voir tant en rage. Mais ça m’a valu des problèmes. J’ai presque failli être remerciée et exclue. A cause d’eux. Foutue commission disciplinaire ! Ils savent même pas combien j’ai du prendre sur moi pour fermer ma gueule, parce que je voulais pas être virée, parce que ça comptait trop. J’ai eu du mal à jongler avec ma colère, à la dompter et à pas exploser.
Mais j’ai été diplômée. Et j’ai réalisé, cruellement blessée, que ça changeait rien. Je parlais peut-être à ma famille, je dépendais même d’eux, un peu, plus que je ne l’aurai reconnu, et à mes amis, qui s’ils n’arrêtaient pas de me prendre pour une extraterrestre, acceptaient, et arrêtaient de vouloir me convaincre de me reconvertir. Mes collègues, c’était pas pareil. Y’avait, quoi, trois exceptions ? Quatre peut-être. Mais sinon, c’était comme à l’académie. Pire même. J’avais couché, soi-disant, pour avoir mon diplôme. Ma maîtrise de la matraque, je l’avais parce que j’avais beaucoup d’expérience. J’étais pas idiote, je savais très bien ce qu’ils disaient, tous les sous-entendus pas si sous-entendus. Je savais aussi qu’ils m’épargnaient pas, physiquement ou mentalement, qu’ils voulaient me faire craquer. Mais je les laissais pas voir qu’ils m’atteignaient. J’étais inflexible, appliquée, et de marbre. Un robot, peut-être. Mais un robot défaillant qui devenait une épave, sitôt la porte de son appartement miteux refermé. Une épave qui se laissait aller à toute sa détresse, et qui aurait pu retourner à ses anciens démons de lycéenne dépravée et accro. Mais ma fierté m’en empêchait, alors je pleurais tout mon saoul, je m’épuisais à m’entraîner à la boxe, je me noyais dans des occupations futiles, j’évacuais difficilement, mais je le faisais. Et j’utilisais mon mal-être, ma rancœur, ma colère, pour m’élever et devenir une excellente recrue. Montrer mon talent, dépasser mes peurs, prouver ma force, quelles que soient les situations. Acquérir le respect, par la force. Deux ans, à provoquer cette égalité que je recherchais entre eux et moi, à ne pas me laisser atteindre par leurs railleries, pour occuper cette place que j’avais voulue, qui était mienne. Pour être l’une des leurs.
Je me suis reposée sur mes lauriers, et j’ai succombé aux avances de Greg, un lieutenant. J’aurai jamais du. On a fini, bien trop vite, par se mettre sur la gueule. Par compromettre nos relations. Il voulait plus que je ne pouvais lui donner, et mon refus l’a frustré. Mes voisins se souviennent encore de notre séparation. Je l’ai pas frappé, mais j’aurai bien pu. Mais mes cordes vocales ont été entendues. N’eut-ce été l’épidémie, que nos relations professionnelles auraient été compromises. Parce qu’il était incapable de faire la part des choses. La brochure sur l’épidémie de rage a rapidement tourné… et été tournée à la dérision. Tous, on a cru à une vaste blague. Si seulement… Je n'en ai pas cru mes yeux, quand ça s'est avéré être plus qu'une rumeur sans fondement. Je n'aurai pas cru à ça, clairement pas. Des cadavres, qui se relevaient. Des êtres animés, qui n'étaient plus qu'une enveloppe putréfiée, vague reminiscence de ceux que j'avais connus... Je suis peut-être vivante aujourd’hui, j’ai peut-être survécu, mais c’est moi et moi seule, qui ai du mettre fin à la vie de ceux qui avaient été mes collègues, ma famille. Mes souvenirs sont flous, mais j’en ai achevés plus que mon lot. J'en tremble encore, dans l'abri de l'obscurité. Je sais même plus si j’ai réellement dévasté ma famille moi-même. Mais elle l’a été, et j’ai tout perdu. Tout, sauf ce que je portais en service et mes armes, et les trois, quatre sucreries que j’ai piquées dans le distributeur en vitesse et fourguées dans un sac à dos, de manière totalement inconsciente, me blessant en pétant la vitre. Et la trousse de secours, que j’avais dans ma voiture de police, et mes effets personnels, mes biens maigres effets personnels. Je n’ai pas demandé mon reste, j’ai roulé, aussi loin que possible. Aussi vite que possible.
Et je suis tombée en panne d’essence, j’ai marché, longuement. J’ai rejoint des réfugiés, et j’ai rapidement pris les commandes, quand ça s’est avéré nécessaire. C’était ça, ou nous crevions, tous sans exception. Alors maintenant, on avance, et je les ai sous ma responsabilité. Rien ni personne ne m’arrêtera et aucun obstacle ne se mettra en travers de mon chemin. Je me défends envers et contre tout, tout comme je défends et protège le groupe, avec l’aide de Philippe.
| Philippe Esclavier
(c) Torben J’ai croisé plusieurs personnes, en marchant à la frontière du Canada, mais ils me semblaient tous dangereux, ou bien fous. Les deux, probablement. Philippe est celui à peu près plus sain d’esprit auquel j’ai été confrontée. Il avait un accent à couper au couteau, mais ma tenue parlait pour moi et son attitude pour lui, il était flic comme moi, et on n’avait pas réellement besoin de mots pour se comprendre, les gestes suffisaient. Et puis, on était tous dans le même bateau, lui encore plus que les autres : je sais pas ce qu’il a vécu jusqu’à présent, mais s’il en est sorti indemne, ça a pas été de tout repos. Et puis, je l’apprécie. On se comprend, et on est efficaces. Rien de plus… Que notre expérience qui nous sert et nous aide à guider le groupe au mieux.
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Juliette Bourgeois
(c) Backseat Cette femme, elle m’impressionne. Elle baisse pas les bras, et elle fait passer son gamin et la fille de son mec avant tout. Et elle prend soin d’eux. Elle s’en sort bien, et elle a des ressources insoupçonnées. Mais jusqu’à quand ? Je suis à peu près sûre qu’elle va flancher et que ça va poser problème. Et on devra gérer et la garder en vie.
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| Chloé Esclavier
(c) Maya J’aime beaucoup Chloé. Elle est plus jeune, mais c’est une jeune fille très agréable, et avec qui je discute beaucoup. Elle est inestimable et irremplaçable, par ses connaissances médicales, mais cela n’a en rien influencé mon jugement. Elle m’a, sans question, soignée lorsque l’on s’est rencontrées. J’étais en un sale état, affaiblie, déshydratée, souffrant de dénutrition, et le corps blessé – contusions, coupures mal cicatrisées… Sans elle, j’y serai peut-être passée. Je me suis attachée, et je n’aime pas tellement ça, mais c’est l’une des rares sources de joie que j’ai, en ce moment. Si l’on peut parler de joie.
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Salut moi c'est Julie aka Elnaie. J'ai 24 ans et je suis passionnée de plein de choses.Voici mon avis sur le forum : j'sais pas encore, je me fais un DC pour me faire un meilleur avis *sort* Je finirais par vous donner le code du règlement :
Dernière édition par Eva McAllister le Ven 19 Sep - 21:17, édité 1 fois | |
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