Comment avez vous réagi, en fin d'année dernière et au début de cette année, quand les rumeurs d'épidémies se multipliaient autour de vous ? Naturellement, je me suis inquiétée lorsque les rumeurs d'une grande épidémie ont commencé à se répandre. J'ai souvent fait la navette à Sherbrooke pour prendre des nouvelles de Léonie et Maïka. Je me suis également beaucoup inquiétée pour Dean qui était en mission à l'époque. La ville était relativement épargnée aussi n'ai-je pas compris l'urgence de la situation tout de suite. Lorsque les autorités ont diffusé des messages d'urgences par la radio ou la télévision, j'ai compris que tout était déjà perdu...

Où étiez vous au moment où la Grande Panique a débuté début juillet, et comment y avez vous survécu ? Au moment où la Grande Panique a débuté, j'étais chez moi, à Coaticook. J'ai entendu les cris, les hurlements, j'ai vu les incendies déclenchés par la population qui pillait ce qui pouvait encore l'être. J'ai tenté alors de m'en sortir, de survivre. Il y avait une cave dans la maison où j'habitais, j'ai donc barricadé l'entrée et j'y suis descendue avec toutes les réserves de vivres que j'ai pu emporter avec moi. J'ai éteint la lumière et je me suis murée dans la silence le plus complet. La maison a été pillée comme les autres mais personne ne m'a découvert. Depuis, je reste cloîtée chez moi, autant que possible et j'essaye de survivre en récupérant des restes dans des maisons abandonnées ou bien en chassant quelques animaux.

Comment êtes vous arrivé à Coaticook et ses environs ? Quel est votre plan de survie, à court terme ? J'avais validé à peine mon DEC que je me décidais à quitter la ville de Sherbrooke où je suis née. Ne voulant pas quitter mon pays, je suis partie à Coaticook où j'ai emmenagé. Et depuis, je n'en suis jamais partie, même quand la Grande Panique a submergé le monde. Mon plan de survie à court terme ? Rester cachée pour le moment. Jusqu'au moment où j'ai appris que des membres de l'ordre étaient en ville. Je n'ai plus qu'un objectif à présent, retrouver mon frère Dean... S'il est encore vivant...

Je suis née il y a maintenant 26 années. Et cela me semble un autre univers, un autre temps, bien révolu. Je vis le jour onze mois après mon frère aîné, Dean. Nous avons été élevés dans une famille de militaires, mon père faisant partie de l’armée canadienne et ma mère étant fille de colonel. Mon frère était l’héritier, celui qui devait poursuivre la tradition. En tant que fille, j’eus beaucoup moins la pression pour suivre cette voie. Dean et moi, nous devînmes rapidement très fusionnels, étant si proches au niveau de l’âge, nous étions souvent considérés comme des jumeaux. Dean a partagé mes jeux enfants, nous avons grandi en étant toujours fourré l’un avec l’autre. Malgré notre proximité, nous étions très différents. J’étais une enfant douce et bavarde tandis que mon frère a toujours été plus renfermé et secret. Dès notre plus jeune âge, Dean prit son rôle de grand frère très au sérieux. Il me protégeait et gare aux garçons qui s’intéressaient à moi de trop près…
J’étais âgée de 7 ans lorsque Léonie entra dans notre vie. C’était la nouvelle petite voisine et elle était d’une gentillesse incroyable. Elle était arrivée en cours d’année et avait donc eu beaucoup de mal à se faire des amis. Elle était très solitaire et mon frère et moi ne tardâmes pas à jouer avec elle. Nous formions un trio très soudé. Léonie était comme ma sœur. Entre filles, nous nous comprenions parfois bien mieux qu’avec Dean. Je garde un souvenir ému de ce passé. Oui, j’avais une enfance heureuse. Mon frère entra ensuite au Collège Militaire du Canada et je le vis moins souvent, ce que je regrettais grandement. Cependant, quand il revenait pendant les vacances, il m’apprenait quelques petits trucs, comme apprendre à tirer avec une arme à feu ou encore des techniques de combat. De mon côté, j’étais bien loin de ces considérations. J’avais toujours eu un caractère bien trempé, un peu garçon manqué sur les bords, peut-être le contact unique de mon frère dans mes jeunes années. J’adorais les jeux vidéos, passant des heures sur console. Je me lançais dans des études de gestion. Je me débrouillais en fait plutôt bien, j’étais assez maligne, et je pigeais vite. A côté, j’avais gardé une activité sportive, le judo, que je pratiquais depuis mes 18 ans.

Je décrochais mon DEC deux ans plus tard et je déménageais à Coaticook. Mon objectif avait toujours été d’ouvrir mon propre magasin de jeux vidéos. Et c’est ce que je fis. Je montais ma propre entreprise, décidant de me lancer. Je conseillais les premiers acheteurs, choisissais et testais moi-même les jeux et de fil en aiguille, j’eus une assez bonne réputation dans la ville. J’étais très fière de ma réussite. Question famille, l’année 2008 fut une grande année. Dean épousa Léonie et je fus demoiselle d’honneur à leur mariage. Je me souviens de la magnifique robe de ma belle-sœur, radieuse, et du sourire de mon frère. Dieu qu’il semblait heureux. Je dois admettre que j’y suis allée de ma petite larme. Le mariage a été somptueux et nous avons dansé jusqu’au bout de la nuit. De mon côté, question vie sentimentale, j’ai enchaîné les expériences sans lendemain. Le plus longtemps que j’ai tenu avec homme doit être trois mois. Mais je ne m’en plaignais pas plus que cela. Un an plus tard, en 2009, naissait ma nièce Maïka. J’ai aimé cette enfant à l’instant même où elle a ouvert les yeux. Elle était si petite. J’avais naturellement été prévenue par Dean lorsque Léonie était entrée à la maternité et j’avais accouru, morte d’angoisse. Lorsqu’au matin, la petite gigotait dans les bras de mon frère, je pense que ça a été le plus beau jour de ma vie.

De mon côté, tout allait pour le mieux. La boutique tournait à plein régime, j’embauchais une dizaine de personnes et le chiffre d’affaire était plus que conséquent. Ainsi, je pus partir pour des vacances de rêve, une fois par an, je me faisais un grand voyage agréable dans les îles. Et je n’oubliais jamais de passer voir mes parents ainsi que Dean et Leonia. Si j’avais pu me douter de ce qui allait se passer….

Tout avait commencé aux Etats-Unis. J’avais entendu parler de cette épidémie qui commençait à se répandre. Le gouvernement tentait de rassurer la population en déclarant que tout était sous contrôle. Je passais mon temps à téléphoner à Dean, à m’assurer que tout allait bien. J’allais régulièrement chez Léonia et ma nièce afin de m’occuper d’elles. Bien sûr, j’étais inquiète. Je me disais qu’on nous cachait des choses. Cette mystérieuse épidémie était-elle réellement maîtrisée ? Et puis, j’ai reçu ce texto de Dean qui m’a laissé sous le choc. Il avait déserté pour retrouver les siens. La Grande Panique s’était déclenchée. Je suis restée prostrée dans ma cave car même le Canada a été touché. Lorsque tout fut pillé et dévastée, j’ai survécu en ramassant des fruits et des baies, en échangeant quelques nourritures avec mes voisins restants, qui n’étaient pas morts.

Je n’avais qu’une idée en tête, retrouver Dean et vérifier que Léonia et Maïka étaient saines et sauves. Alors j’y suis allée, me cachant, n’avançant que lentement et évitant les zombies qui rodaient dans les rues désertées. Et lorsque je suis rentrée chez mon frère, la demeure était déserte. Personne. L’intérieur était dévasté, pillé. Je suis retournée alors chez moi, tentant de joindre Dean pour le prévenir mais toutes les télécommunications étaient perturbées. Inquiète, je suis restée à Coaticook car j’étais persuadée qu’il viendrait me chercher. Je survécus en restant cachée chez moi, dans ma cave. Quelques habitants faisaient de même et nous tentions d’obtenir des informations. Il y a peu de temps, le groupe Ordre est arrivé, en même temps que des réfugiés américains. J’ai pris ma décision en une fraction de seconde, je voulais les rejoindre, c’était ma chance. Celle de survivre. Et celle de retrouver Dean d’une façon ou d’une autre. Ils m’ont fait affronté l’un des leurs et grâce à mes connaissances en judo, je me suis suffisamment bien défendue pour les impressionner. A présent, je compte bien retrouver mon frère coûte que coûte…

Salut moi c'est Juju ! J'ai 26 ans   et je suis passionnée de rpg, équitation, biologie Voici mon avis sur le forum : magnifique, tant au niveau design (quoiqu'un peu clair je trouve) que du contexte Je finirais par vous donner le code du règlement :