Comment avez vous réagi, en fin d'année dernière et au début de cette année, quand les rumeurs d'épidémies se multipliaient autour de vous ? Je me suis simplement préparé au pire. Sans trop croire ce qu'il se passait, j'ai envisagé la possibilité qu'une pandémie zombie se déclare. Ayant toujours été un grand fan de film d'horreur, je me suis dit que tout ce qu'il se passait dans le monde n'était que le commencement. Dans le doute, je me suis donc un peu préparé en achetant essentiellement des outils de première nécessité. (Batte en alu, denrées alimentaires, médicaments...)

Où étiez vous au moment où la Grande Panique a débuté début juillet, et comment y avez vous survécu ? J'étais dans mon appartement quand tout a commencé. J'ai entendu des cris venant de l'appartement voisin. C'était une femme de 24 ans qui vivait à côté de chez moi, une étudiante de Harvard. Je la croisais souvent le matin. Inquiet, j'ai décidé d'aller voir ce qu'il se passait. Je me suis donc dirigé vers son appartement, la porte était grande ouverte et je n'entendais désormais que des râles. C'est à cet instant que je l'ai vu. Mon premier zombie. Je dois avouer que j'ai paniqué la première fois, je suis allé me cacher dans mon appartement. J'ai préparé quelques affaires à la va-vite et me suis équipé de ma batte. Premier réflexe, prendre ma voiture et fuir. Où ? Je ne le savais pas encore, mais loin et pas la même direction que tout le monde. Du moins, c'est ce que j'ai essayé de faire.

Comment êtes vous arrivé à Trois-Rivières et ses environs ? Quel est votre plan de survie pour passer l'hiver ? J'ai simplement suivi les directions que j'ai pu voir sur ma route. J'ai souvent été seul, même si quelque fois j'ai rencontré des personnes avec qui j'ai continué ma route. Je suis passé par plusieurs villes, à errer plus qu'autre chose. J'ai rapidement compris qu'il fallait me diriger vers le nord. Un jour, je suis tombé sur un message me disant de me diriger vers Trois-Rivières. J'ai donc décidé de me lancer et d'y aller, dans l'espoir de trouver enfin un groupe et une sécurité.

Olivier était en train de se perdre au fond de son verre de whisky. Il était assis à un bar vide. La chance lui avait souri ce jour-là. Il avait réussi à se barricader, de manière très fragile, dans un bar de Rivière-Rouge. C'était une petite ville, pas très loin de Trois-Rivières, sa destination. L'hiver avait commencé depuis quelques jours, on sentait le froid du Canada arriver. Olivier n'aurait clairement pas pu passer la nuit dehors, il avait donc décidé de se réfugier à l'intérieur de ce bar vide. Après quelques recherches, il avait trouvé une cachette d'alcool derrière un tableau. Oui, Olivier était motivé à se réchauffer, il avait donc fait un feu avec la dite peinture et avait découvert derrière ce qui ressemblait à un coffre. Coffre qui, par chance, n'avait pas été bien fermé. Une bouteille pleine de whisky s'y trouvait. C'était tout. Peut-être le propriétaire était parti avec le reste et n'avait pas vraiment considéré l'alcool comme étant nécessaire. Peut-être pas.

Soupir. Olivier se sentait seul. Terriblement seul. Cela faisait quelques semaines déjà qu'il parcourait les routes à la recherche d'un groupe qui voudrait bien de lui, mais à part des zombies errant, il n'avait rien trouvé d'autres. Il avait trouvé sur le mur d'un hôpital un tag lui disant de se diriger vers Trois Rivières. Pourquoi ? Aucune idée. Mais après tout, c'était sa seule piste pour le moment.

Soupir. Il plongeait son regard dans le liquide marronné qui était au fond de son verre. Il en avait déjà bu la moitié.

« Comment j'en suis arrivé là, John ? »

Bien sûr, il n'y avait personne avec lui, mais voilà. Pour éviter de sombrer dans la folie, Olivier avait inventé John, Tara et Lilly. Certain diront qu'il était devenu un peu fou depuis la Grande Panique, d'autres diront qu'il tentait tant bien que mal de survivre.

Olivier était un fils de bonne famille. D'un père allemand qui descendait apparemment de la grande famille des Grimm et d'une mère française, il avait toujours eu ce qu'il voulait. Il a grandi les dix premières années de sa vie en Allemagne et puis jusqu'à ses 24 ans en France. Il ne se souvient pas très bien de ses premières années, mais il sait juste que tout allait bien. C'est quand il a eu 12 ans que ses parents divorcèrent. Il resta donc vivre avec sa mère à Strasbourg, ville où il était né. Il avait très souvent l'occasion de voir son père, qui vivait non loin de la frontière.

A partir de ses 14 ans sa mère l'initia à la Wicca, une religion païenne, et c'est là que tout commença. Même s'il était très dur pour lui de croire en une force supérieure, il fut pris d'une passion dévorante pour l'ésotérisme. C'est donc sans surprise qu'il traça sa route en licence d'Histoire et fit un Master basé sur les sciences occulte. Il devint très vite un expert et fut encensé pour son travail. A vrai dire, il avait du mal à y croire. Il n'avait pas l'impression d'avoir rendu un projet aussi excellent. Pour lui son travail était correct, mais sans plus. Simplement le fruit de sa rage et de sa passion.

Lorsqu'il finit ses études, après avoir mis une longue année à chercher du travail, il reçut un courrier d'Harvard. Apparemment, la prestigieuse université le voulait lui. Il n'en croyait vraiment pas ses yeux. Mais visiblement son travail avait vraiment été bon. Sans hésiter, il prit un aller simple pour Cambridge, un sac à dos, et se sépara de sa mère et de Strasbourg.

Il arriva sans encombre à destination et après s'être installé dans un petit studio, il commença sa vie d'enseignant. Il n'avait pas beaucoup d'élèves, mais il aimait son métier. Ce n'était pas aussi prestigieux que ce à quoi il pensait, mais il se contentait de ce qu'il avait. Et il en était très heureux.

Puis les rumeurs arrivèrent vite. Très vite. Étant fan de la culture zombie, Olivier préféra se préparer au pire. Après tout, mieux vaux prévenir que guérir. Après avoir fait quelques courses essentielles, il continua sa petite vie. Jusqu'au jour de la Grande Panique. Le jour où il assista au massacre de sa voisine. Elle s'appelait Arizona. D'après ce qu'il savait, c'était une fille très gentille mais elle vivait avec un homme particulièrement bête. Il ne la connaissait pas, mais lorsqu'il l'entendit hurlé il décida d'aller voir ce qu'il se passait.

Le voilà sur la route. Il venait de fuir pléthore de zombie. La peur au ventre, il conduisait tout droit, sans trop savoir où il allait. Appelez ça la chance ou la débrouillardise, mais il réussit à sortir de la ville assez rapidement.

Il passait des jours à errer en dehors des villes. Puis il rencontra un groupe. Il n'était que quatre, mais c'était mieux que rien. Comme dit l'adage, l'union fait la force. Après quelques négociations, il intégra le groupe et ensemble, ils partirent vers l'ouest. Fatale erreur puisque deux mois plus tard, ils furent décimé par une horde de zombie. Olivier réussit de justesse et non sans mal à leur échapper. Cacher dans un abri, il essaya tant bien que mal de soigner ses plaies et surtout de faire en sorte que ses doigts brisés ne s'infecte pas. Oui, il s'était cassé l'index, le majeur et l'annulaire de la main droite en tombant. C'était aux alentours de la fin Septembre. C'était peut-être même début Octobre. Après quelques jours à attendre que ça se calme et à se reposer, il était temps pour lui de sortir. Il n'avait plus rien à manger, ni à boire. Ses lèvres commençait à gercer, son esprit à partir dans des hautes sphères et son corps à devenir réellement fébrile. Il ne survivrait pas longtemps comme ça. Il était entre Minneapolis et Duluth à cette époque. Près des grands lacs. Une énorme étendue d'eau. Peu importe sa potabilité, son esprit et son corps le dirigèrent vers là-bas.  

C'est là-bas qu'il rencontra John, Tara et Lilly. Ou du moins c'est ce qu'il croyait. Le « groupe » dans lequel il était n'était que création de son esprit. La solitude et l'atrocité du monde dans lequel il vivait l'avait rendu un peu fou probablement. Très certainement même. Mais ces créations de son esprit lui auront permis de rester en vie. Et quand il tomba sur la mine d'or -c'est à dire de la nourriture, de l'eau et des médicaments- il se rendit compte que le groupe dans lequel il pensait être n'était qu'une illusion. Mais après tout, tout cela lui permettait d'être encore en vie. Il décida alors de suivre son instinct et d'écouter quand ses illusions refaisaient surface.

De là, il tomba sur une barque non loin de la maison dans laquelle il avait trouvé ce dont il avait besoin. Il traversa un des lacs et se dirigea vers Sudbury. Il traversa le pays à bord de voitures trouvées sur le passage et au bout de quelques semaines arriva à Rivière Rouge.

Salut moi c'est Pan Grimm J'ai 24 ans   et je suis passionnée de lecture, écriture, danse, pâtisserie .... Voici mon avis sur le forum : Concept des dés et de limplication direct du perso hyper intéressant ! On a vraiment l'impression de se rapprocher un max du jdr sur papier. Et ça, j'adore ! Je finirais par vous donner le code du règlement :