Fall of Man
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"Le jour d’après" [Livre I - Terminé]
MessageSujet: "Le jour d’après" [Livre I - Terminé]   "Le jour d’après" [Livre I - Terminé] EmptyVen 16 Jan - 23:08

Je n'avais plus dormis dans un lit, d'une maison relativement confortable, depuis plusieurs semaines et pourtant, bizarrement, cette nuit là j'eus énormément de mal à m'endormir.
Les récents événements qui venaient de bouleverser le groupe et ma nouvelle organisation sociétale précaire, se bousculaient dans ma tête.
Alors que je me refaisais le film en accéléré, je ne pouvais réprimer chez moi une sorte d'angoisse qui montait croissante d'heure en heure et qui m’empêchait de trouver le repos.
Avais je fait le bon choix en sapant l'autorité de Ludo devant le reste du groupe ? Devrions nous garder les rejetons de Tyler avec nous ? Doit on s'attendre à une riposte de sa part ? Est ce que le reste du groupe tolérera encore la présence de Morgane et de son ami qui nous a récemment  rejoint ? Serais je à la hauteur de ce que je prétend être ?.. tant de questions.

Je fixais le plafond, les fissures du crépis, une toile d’araignée dans l'angle d'un mur, mon regard errait désespérément à la recherche de quelque chose qui accrocherait mon esprit et m'apporterait des éléments de réponse, lorsque j'entendis, en me retournant sur le flanc un bruit métallique, celui de la chaîne du médaillon de Joan, tinter dans la poche de ma chemise.
Je le sortis, l'ouvris et regardai son visage, la dernière fois que je le fis dans un lit c’était quelques jour avant sa mort, nous venions de faire l'amour, la menace des contaminés se précisait, la mort était à nos portes et pourtant nos corps exigeaient d'assouvir leurs pulsions.

Soudainement tout me paru plus clair, je n'ai pas fait tout ça pour rien, si j'ai fait ça c'est pour sonner la révolte, c'est pour survivre, pour rejeter la fatalité. Tout semblait  perdu, d'un coté la horde qui grouillait d'un autre coté Tyler et son marché pernicieux, j'ai refusais de me soumettre, j'ai pris des risques mais j'ai sauvé des gens, j'ai précipité notre fuite et Morgane ainsi que Jav' nous furent d'une aide précieuse, Joan était forte, bien plus que je ne le suis et je suis persuadé qu'elle aurait approuvé ma décision.
Les membres du groupe accepteront Morgane, ils comprendront, s'ils veulent survivre ils réaliseront que la fidélité ne se mesure pas à la sincérité d'un serment mais à la grandeur de ses actes.
Ludo ?, en ce qui me concerne je ne l'accepterais plus comme chef naturel de notre groupe, si on peut lui accorder d'avoir reussi à donner un semblant d'organisation à notre communauté il n'a su en aucun cas réagir lorsque la menace s'est présentée, alors qui choisir ?... je me sent responsable de la situation, certains membre du groupe m'ont fait confiance et plusieurs attendront que de ma part que je prenne un décision, je vais devoir m'affirmer et j'aurais besoin de Morgane, à nous deux nous renforcerons notre groupe.

Je me levais du lit et m’avançais vers la fenêtre, l'aube n'allait pas tarder à se lever, je regardais le ciel qui bientôt allait s’éclairer sur une nouvelle journée, sur notre nouveaux chez nous, nous allons devoir nous réorganiser, faire l'inventaire de ce qu'il nous reste, prospecter les environs, reconstituer les stocks  et nous remettre en chemins car les zones résidentielles n’étaient pas des plus sure...

La maison dans laquelle notre groupe avait élu domicile était en bonne état, assez grande,  composait de deux étages et d'un rez de chaussée, nous aurions pu nous diviser dans deux bâtisses distinctes mais pour des raisons évidente de sécurisation de l'espace il était obligatoire que nous gardions une certaine promiscuité.

Perdu dans mes pensées, j'entendis, venant d'en bas, un juron,  j'aurais reconnu la voix entre milles, c’était celle de Morgane, tout comme moi  elle n'avait sûrement pas dû dormir des masses, je me dirigeais donc au rez de chaussée tout en songeant à ce que je lui dirais, je savais que notre discussion serait longue et  que de nombreux sujets seraient abordés.
Arrivé en bas de  l'escalier qui donnait sur le hall d'entrée ainsi que la salle principale sur la droite et la cuisine sur la gauche, je la vis affairé à tenter de réparer la vieille radio de la cuisine.
Au vu du traitement qu'elle lui administrait, je n'enviais pas le sort du pauvre appareil qui aurait tôt fait d’être transformé en grille pain si elle continuait à le maltraiter, m'entendant arriver elle me regarda du coin de l’œil tout en continuant sa torture, je ne pu m’empêcher d'ironiser, après tout n’était ce pas notre moyen privilégié de communication ?

« J'ai lu des témoignages de ressortissant Chiliens au sujet des tortures infligés par les brigades du régime de Pinochet qui n'ont rien à envier au spectacle auquel j'assiste» lui dis je le sourire au coin des lèvres avant de reprendre « Je crois que nous devrions parler si tu as quelques minutes à m'accorder, en plus tu devineras jamais ce que j'ai trouvé dans une commode à l’étage, regarde » dis je en agitant sous son nez un paquet de clopes très largement entamé contenant un briquet. Je fis quelques pas, m'assis dans un fauteuil, pris le temps d'allumer ma clope avant de lui tendre le paquet « Nous allons devoir nous organiser et ne pas nous endormir dans une tranquillité fragile comme nous avons pu le faire auparavant, notre groupe a changé de visage en bien ou en mal mais cette fois ci ça sera à nous d'en décider, le groupe que nous avons aujourd’hui deviendra ce que nous voulons qu'il devienne, si une chose est sure c'est que ceux qui nous ont suivit l'ont fait parce qu’ils ont voulu survivre sans se soumettre, nous allons nous organiser , faire de ce groupe des survivants et je veux que tu m'aides parce que j'ai besoin de toi et qu'au-delà de ce que tu as pu faire ou dire tu es ce qui ressemble le plus à une amie dans toute cette merde » je pris le temps de prendre une longue goulée de tabac, d'expirer, puis de reprendre « j'ai besoin de savoir comment tu vois les choses »


Dernière édition par Sean Fergusson le Mar 20 Jan - 23:46, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: "Le jour d’après" [Livre I - Terminé]   "Le jour d’après" [Livre I - Terminé] EmptyMar 20 Jan - 14:52

Une nouvelle aube sur un monde plongé en plein chaos. Je suis à peu près sûre que le cauchemar se prolonge, encore et encore, sans pause ni répit. Refusant de prendre une chambre pour tout un tas de raisons, je préférais squatter sur le canapé du bas. Je préférais être proche des différentes entrées et sorties, pour l'évidente raison de la présence d'infectés dans le secteur aussi bien que pour pouvoir me tirer en cas d'urgence ; je me doutais que certains membres du groupe allaient bien avoir du mal à réfréner leur désir de me faire payer mes vélléités de trahison. Je ne voulais pas d'une chambre non plus pour accentuer encore un peu plus la promiscuité dans laquelle nous étions déjà en train de vivre. On était peut être en plein bordel, mais je restais convaincue que ce n'était pas une raison pour se comporter avec le dernier archaïsme qui soit. Enfin, j'avais un peu peur de ce qu'il pourrait se passer. J'avais couché avec Javik quelques semaines plus tôt et il pouvait lui prendre l'envie de remettre le couvert. Le pire dans tout ça, c'était que je ne savais pas si j'en avais envie ou pas, mais je restais certaine que remettre le couvert dans les circonstances présentes serait une très mauvaise idée. Je finis par me lever, alors qu'au dehors les premières lueurs de la journée qui s'annonce me permettent de m'attabler sur une radio antédiluvienne que je démonte pour essayer de la réparer. Je commence doucement à m'énerver sur les mécanismes, anciens et rouillés, qui me donnent du fil à retordre. J'entends quelqu'un qui descend les escaliers, et je me retourne en entendant une voix que je reconnais.


Ferguson est présent, et se paie ma tête. Il a la gueule d'un déterré, et c'est pas beau à voir. Il me tance gentiment avant de me montrer un paquet de cigarettes.



| Tu savais pas ? J'étais en vacances là bas quand ça s'est passé. | lâchais je avec ironie


je ne lui rends pas son sourire, qui me met plutôt mal à l'aise rapport aux circonstances. Pourtant, j'accepte la clope, le briquet, bref je m'allume la clope. Je ferme les yeux dès la première inspiration viciée de nicotine. C'est tellement bon. Je ne ressens pas tant que ça le besoin du tabac, mais le plaisir associé à l'idée de se griller une petite tige est vraiment bon. J'écoute son petit laïus et le regarde pour la première fois, alors que ses paroles m'évoquent des sentiments contradictoires. Il a l'air de m'intégrer au processus de condition, donc qu'il a encore confiance en moi, et il a raison sur presque toute la ligne. Je détournais le regard sur le côté quand il me qualifia d'amie. J'avais la gorge nouée, la main qui tenait la cigarette était toute tremblante. Au bout d'un certain temps de silence, je me lance.


| Je... Franchement Fergusson, pourquoi tu me parles de tout ça ? Comment tu peux me parler comme à une amie, une personne digne de confiance ? T'es un mec gentil, un bon bougre, ça je le savais déjà. Et tu sais aussi bien que moi que j'ai essayé d'en profiter, comme j'en ai profité avec Lawson. Oui, maintenant on a des gens armés dans le groupe, et oui il sera peut être possible de survivre. Mais tu as vu que tout pouvait échapper à tout instant à ton contrôle ; comment est ce que tu comptes gérer ça, Robinson? |
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MessageSujet: Re: "Le jour d’après" [Livre I - Terminé]   "Le jour d’après" [Livre I - Terminé] EmptyMar 20 Jan - 22:20

Morgane ne sera pas facile à convaincre, si je suis encore sous le choc de tout ce qui c'est passé, elle l'est tout autant, et l'avenir ne doit pas lui sembler resplendissant parmi nous.
Il est vrai qu'elle a trahi le groupe, autant se dire la vérité, les plus vindicatifs d'entre nous vont la rejeter, je ne parviendrais pas à calmer toute le monde et une confiance perdue est extrêmement difficile à reconquérir.
Pourtant j'ai besoin d'elle, il faut qu'elle reste et je dois réussir à lui exposer les choses comme je les vois, on a une chance à saisir, une chance de devenir quelque-chose d'autre que des rats qui se terrent  ou qui se rendent, nous ne serons jamais des guerriers, mais nous ne devons plus jamais être des victimes.
Si il n'y a qu'un seul enseignement à garder de ce qu'il s'est passé avec Tyler et sa clique c'est que nous étions aux aboies, désorganisés et vulnérables, ils seraient arrivés tous en force il ne nous aurait resté comme option que celle de tout leur donner en espérant qu'ils nous laisse la vie sauve.
Je dois donc la motiver, je sent que ça ne va pas être facile et ce qui m’inquiète le plus ce n'est pas qu'elle refuse ou qu'elle m’envoie me faire voir, d'un certain coté ça me rassurerais sur son état, ce qui m’inquiète c'est la fragilité que je ressent chez elle depuis notre fuite, je dois lui donner envie d'y croire encore.

Comment m'y prendre ? Si je me risquais à traduire la pensée de Pascal à propos de l'art de la persuasion, je dirais que cela dépend de l'acceptation des personnes face à ce qu'on leur propose ainsi que des conditions que l'ont veut leur faire paraître comme vrai, je n'ai aucune notion de philosophie et je ne me base que  d’après les souvenirs que j'ai de mes conversations avec Joan qui elle, en revanche, en était férue.

Alors quoi ? Dois-je réussir à faire fléchir la volonté de Morgane en ne lui proposant que des vérités que je me garderais bien de présenter comme les vraisemblances qu'elles sont ? Non, hors de question je ne peux m'y résoudre.
Oui j'ai besoin de Morgane, oui j'ai besoin de son ami, oui je me méfie des sœurs jumelles, oui je dois constituer une force de frappe qui me permettra non seulement de protéger le groupe mais aussi de les faire mûrir et de les aguerrir, mais pas au prix du mensonge ou des manœuvres politiciennes.
Elle mérite mieux, nous méritons tous mieux que des boniments et des ronds de jambe, je vois bien qu'elle ne me croit qu'a moitié lorsque je le lui dis que je la considère comme une amie, et pourtant c'est vrai.

Je ne vais pas la persuader, je ne vais pas lui faire croire en quelque-chose dont je ne suis moi même pas sure uniquement pour la faire rester, je vais la convaincre avec mes tripes, lui dire ce que j'ai sur le cœur, être franc comme une claque dans la gueule, ce n'est que comme ça qu'elle pourra me croire, ce n'est que comme ça qu'elle comprendra ma vision.
Elle n'a peut être pas toujours été sincère envers nous, envers moi, pourtant je ne dois pas tomber dans les mêmes travers, alors j'inspire une nouvelle bouffée de tabac,je tape ma cendre dans un pot de fleur brisé situé non loin de moi et je me lance :

« Oui tu as raison t'as essayé d'en profiter, tu nous a trahie, et après ? Tu veux me dire par là que tu n'es pas parfaite, nous ne le sommes pas non plus. L’opportunité que tu as saisie, penses tu vraiment que les autres ne l'auraient pas saisie ? Tu penses qu'on vaut plus que toi ou que tu vaut moins que nous ? Dans cet enfer, seul on ne vaut rien, dans toute cette merde qui sait ce qu'on sera capable de devenir demain ? Personne ne le sait ni toi, ni moi, ni Ludo, ni Tyler, ni Javik, la seul vérité c'est celle des actes, c'est dans la merde qu'on reconnaît ses amis Morgane, et tu ne m'as pas lâché, ni moi ni le groupe, alors oui.... t'es mon amie, t'as le droit de ne pas le croire mais tu l'es » je marquais un temps de pause afin de prendre une nouvelle bouffée de cigarette « Malgré ce que tu as fais j'ai plus confiance en toi qu'en n'importe qui d'autre, alors après effectivement on ne sait pas de quoi demain sera fait, on aura probablement encore notre lot de doute, de trahison, de prise de tête, mais si je dois crever je préfère le faire avec toi quitte à me faire envoyer paître les jours ou t'en auras marre de mon coté prof qui t’insupporte» j’écrasais ma cigarette, je tapais sur le fond du paquet pour en faire tomber une suivante, je l'allumais en reprenant « Ce que je propose c'est qu'on survive, ensemble, qu'on se redonne un peu d'espoir, qu'on devienne plus que des proies tremblantes, de plus toi comme moi on sait pertinemment qu'on ne pourra pas rester longtemps ici, nous sommes trop exposer aux Zacks. Alors si je devais me risquer sur notre avenir, sur celui de groupe, dans lequel je te compte avec Jav', je dirais que notre objectif premier serait de former les gars, leur apprendre à patrouiller à deux, se protéger l'un l'autre, sécuriser une zone avant de fouiller, organiser des tours de garde autour du camp, moi je n'y connais rien mais je sais que vous savez le faire, ensuite nous devrons nous équiper du mieux qu'on peut, explorer les habitations environnantes et ensuite partir... je dirais vers le Nord, le plus possible, en espérant que le froid handicape les Zacks, donc il faudra partir avant les températures trop basses de la fin de l'automne ne rendent notre progression dangereuse » je lui tendais une nouvelle clope en finissant « Voila... tu vois , j'ai pas dormis mais j'ai réfléchis, c'est peut être ce que je sais faire le mieux » comment allait-elle recevoir ma profession de foi?... je n'allais pas tarder à m'en rendre compte.
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MessageSujet: Re: "Le jour d’après" [Livre I - Terminé]   "Le jour d’après" [Livre I - Terminé] EmptyMer 21 Jan - 19:41

Allez, autant mettre tout de suite les pieds dans le plat et poser les questions qui fâchent. Après tout s'il y a abcès je préférerai toujours le crever tout de suite, d'autant plus qu'il était clair maintenant que le chef ici, c'était Robinson. La manière qu'il avait eu de décider pour les autres, de se caler à la place de Ludo qui n'avait absolument pas réussi à gérer la dernière crise, laissait de manière évidente le commandement entre ses mains. Je pensais que c'était une bonne chose ; Fergusson avait ce qu'il fallait d'intelligence, de pragmatisme et de qualités sociales pour tous nous pousser à nous surpasser. Oh bien sûr, il n'était pas parfait mais dans les circonstances présentes, qui pouvait donc se targuer de l'être ? Même dans les circonstances normales. Il était quoiqu'il en soit quelqu'un sur qui l'on pouvait compter, et il avait ce qu'il fallait comme tripes et comme cervelle pour nous sortir des pires situations. Enfin, le « nous » dans le cas présent avait un sens particulièrement hypothétique, dans le sens où je n'avais absolument aucune idée de ce qu'il recoupait. Je ne voulais en aucun cas qu'il y ai d'ambiguité sur ma présence ou sur mon départ du groupe ; ce n'était absolument pas une mauvaise chose que Sean soit venu me chercher ce matin. Il était temps de mettre les choses à plat.



Ce qui m'interpellait le plus finalement, était sa manière de sous entendre que je pouvais être mêlée aux décisions du groupe. Je ne voyais absolument pas ce qu'il voyait en moi pour me gratifier d'une telle marque de conscience ; était il en train de se leurrer sur moi, sur qui j'étais ? Je n'en savais rien, mais ça ne me plaisait pas beaucoup. Je ne savais pas ce qui le motivait et cela me donnait l'impression d'avoir loupé un truc ; le genre de sensation bien sûr que j'exècre au plus haut point vous vous en doutez. Je ne sais pas ce qu'il attend de moi. Il a l'air de faire comme si il oubliait ce qu'il avait appris dans le parc de la gorge, comme si cela n'avait eu aucune espèce d'importance. Les choses étaient donc forcément compliquées... l'homme se débarrasse de ses cendres dans un pot de fleurs non loin alors que de mon côté, j'utilise le fond d'une bouteille vide. J'écarquillais les yeux par rapport à sa reprise ? Et après ? Mais après ça change tout, il ne s'en rendait pas compte peut être ? Bon dans le fond il avait pas totalement tord.Son amie ? Ou il était vraiment bonne pâte, ou il était très con. Peut être les deux.



| Et t'as pas peur que je recommence ? Que discrètement avec Lawson et son pote on s'esquive en pleine nuit avec tout ce qu'il vous reste ? Franchement, ils sont tellement gentils, tellements... Naïfs, les gens de ce groupe, qu'on pourrait probablement le faire quand on  veut. Tu t'en rends compte quand même ? |


Je détournais les yeux quand il me dit qu'il avait confiance en moi. Ce qu'il me dit me mettait franchement mal à l'aise. Je l'écoutais sans plus l'interrompre. Oui, tout ce qu'il disait était bien entendu sensé mais...


| Mais pourquoi tu me demandes mon avis ? Pourquoi moi ? Qu'est ce qui te fais croire que je suis digne de confiance ? Tu me demandes mon avis comme si je décidais moi aussi de l'avenir du groupe. Pourquoi? J'ai montré que je comptais peut être en partir. Parce que tu as raison, beaucoup de gens ici sont faibles. D'une manière ou d'une autre. |


D'un autre côté, ils avaient survécu à l'autre groupe et à la horde de zombies...
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MessageSujet: Re: "Le jour d’après" [Livre I - Terminé]   "Le jour d’après" [Livre I - Terminé] EmptySam 24 Jan - 2:23

Ce qui se jouait dans ce salon poussiéreux allait décider de l'avenir de notre groupe,  nous nous parlions enfin à cœur ouvert. Comme à son habitude la jeune femme me renvoyait dans les cordes, et pendant qu'elle m'exposait tout les risques que pouvait présenter son maintient dans le groupe, je ne pouvais m’empêcher de songer à nos discussion passées, à toute les fois que j'avais désiré parler à la véritable Morgane, pas à ce qu'elle voulait paraître.
Cette fois ci elle se tenait véritablement devant moi, avec toutes ses contradictions, ses blessures, ses forces mais aussi ses faiblesses.

« Et t'as pas peur que je recommence ?... »

Sa phrase me tira de mes pensées et je répondis sans réfléchir :

« Premièrement tu n'as pas commencés quoique ce soit, t'as voulu partir, et est ce que tu l'as fait ? Non, donc techniquement parlant tu n'as rien commencés. Je te vois venir d'ici, tu diras que je joue sur les mots, mais je vais te dire une chose, la peur n’évite pas le danger, alors je préfère ne pas avoir peur, ni même penser à l’éventualité que, peut être, un jour, tu puisses de nouveau vouloir nous trahir avec ou sans Javik »

Expirant la fumée je reprenais:

« Le temps de la trahison viendra, sur ce point on est d'accord, et si elle ne vient pas de toi elle viendra de quelqu'un d'autre, mais si je raisonne comme ça, j'allume ce qui reste de gaz dans cette foutu baraque, j'attire un maximum de zombie et je fais tout exploser sur un air de Beethoven ».

Je tapais de nouveau ma cendre dans le pot de fleur:

« Je te le redis encore une fois Morgane, j'essaye de nous donner de l'espoir. Je voudrais savoir une chose, combien de temps penses tu vivre encore ? combien de rescapés reste t-il au canada ? aux États unis ? dans le monde ? personnellement je n'en sais rien, il y a de grande chance que l’espèce humaine soit décimée de moitié si ce n'est plus, alors objectivement, s'il ne nous reste qu'une infime chance de nous en sortir, si par miracle un gouvernement tente quelque part de juguler la contamination, je ne pense pas que nous laisser submerger par la peur ou la paranoïa nous aidera à survivre, alors non je ne pense pas à la trahison, elle arrivera bien assez tôt » .

« Mais pourquoi tu me demandes mon avis ?... »

Je prend conscience qu'elle n'acceptera peut être jamais le rôle d'ami que je voudrais qu'elle occupe, pourtant c'est véritablement tel que je la considère, ce n'est pas qu'elle me rejette comme ami, c'est qu'elle ne veut pas d'attache, elle ne veut pas d'amis du tout, accepter de l’être lui donnerait le sentiment de me devoir quelque-chose, c'est peut être sur ça que je dois la rassurer.

La jour c’était levé, des rayons de lumière traversaient la pièce dans lesquels se dessinaient des volutes de fumée, je regardais Morgane dans les yeux :

« Le fait que j'ai confiance en toi ne signifie pas que tu as des devoirs envers moi, tu n'es même pas obligée d'accepter ma proposition, si je te dis que je te considère comme une amie c'est parce que je le pense vraiment, parce-qu’en persuadant Javik de faciliter notre fuite et en bravant Tyler tu nous a montré plus de considération que n'importe lequel des autres membre du groupe. La facilité c’était de te barrer avec Javik, tu ne l'as pas fait, et tu as pour ce geste ma profonde gratitude. Ensuite, dis toi bien que je ne veux pas que tu changes, je sais qui tu es et ce dont tu es capable, je connais tes faiblesses et tes travers, tu pourrais apporter beaucoup à notre groupe, tu as la trempe nécessaire, l’expérience, et je sais que je pourrais compter sur toi en cas de pépin, de plus tu es celle qui me connais le mieux. Je suis désolé, je vois bien que je te met mal à l'aise mais c'est naturel que je me tourne vers toi. Tu voudrais que je m'adresse à qui ?à Ludo ? je ne lui en veut pas mais il est engoncé dans des manœuvres diplomatique et dans l'inaction au premier problème venu, Katarina ? Je ne la jugerais pas mais je ne sais absolument pas de quoi elle est capable, tu ne t'attend pas que je demande de l'aide aux deux vipères de Tyler quand même? » rajoutais je un sourire aux coins des lèvres.

« Je te propose donc, à toi et à personne d'autre, en mon âme et conscience, qu'on dirige le groupe à deux, je me charge des récalcitrants, ils ont juste besoin qu'on leur ouvre les yeux sur la réalité, car ce qui s'appliquait dans notre ancienne vie ne s'applique plus aujourd'hui, les règles du jeux ont changées et la morale avec, j'ai bon espoir qu'ils aient déjà intégrés le fait que le prix de leur survie  impliquera des sacrifices à consentir ».

Je marquais une pause avant de reprendre, conscient qu'il lui fallait probablement quelques secondes pour avaler ce que je venais de lui dire :

« Je veux savoir si tu préfères tenter ta chance seule avec tes partenaires en pillant les survivants que vous croiserez avant de finir par vous entre tuer ou pire, ou si, au contraire, tu serais prêtes à rester avec nous pour bâtir un nouveau groupe, pour nous donner un objectif à atteindre, un but pour survivre, pour rester humain dans toute cette merde. C'est le seul moyen de ne pas devenir fou et de survivre assez longtemps, il ne nous reste que l'espoir Morgane, sans ça nous ne sommes plus des hommes, sans ça nous sommes plus mort que les Zacks eux même, lorsqu'on a tout perdu il n'y a que l'espoir qui nous tient debout ».

J'avais essayé d’être le plus sincère possible, je croyais réellement en nos chances, et au-delà de sa nature rebelle et indépendante, quoiqu'elle pouvait en dire ou en penser, il y avait du bon dans Morgane, je croisais les doigts d'avoir réussi à éveiller en elle la petite étincelle qui la ferait rester avec nous.
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MessageSujet: Re: "Le jour d’après" [Livre I - Terminé]   "Le jour d’après" [Livre I - Terminé] EmptyLun 26 Jan - 19:09

Je me rendais bien compte du poids des attentes de Sean à mon égard et cela me rendait plutôt mal à l'aise, vous pouvez le dire. Ce que je savais avant toutes choses, c'était que je ne me sentais ni faite ni prête à présider au destin d'autres personnes comme de moi même. Je n'avais pas l'esprit fait pour ça, j'étais égoïste aussi, enfin tout ce que vous voulez quoi ! J'étais une criminelle à la base, j'avais déjà tué des gens avant la grande panique. Deux, des convoyeurs de fonds. Armés. Ils avaient tiré plutôt que se rendre, je les avais froidement abattus. Et j'avais déjà tiré sur des flics qui me pourchassaient. Tout plutôt que revenir en prison. Cela ne faisait pas de moi une enfant de cœur, ou quelqu'un qui était capable de materner la viande destinée à l'abattoir. Pourtant avec le temps, je me sentais responsable. Fergusson comptait sur moi, et il avait déjà remis sa vie entre mes mains ; même Lawson ne pouvait pas se targuer d'avoir nourri autant de confiance en moi, et ça me touchait, ça m'impliquait, même si c'était quelque peu malgré moi. Peu importait, de toute manière Fergusson ne me laissait pas de répit ; le tempo de ses arguments était rapide, éloquent.


Et voilà qu'il jouait sur les mots, ce qui me fit lâcher une exclamation quelque peu incrédule et il était fou, totalement fou, d'après ce qu'il me dit juste après. Il se doutait pertinemment que j'allais peut être le trahir à nouveau et lui s'en fichait, il faisait comme si de rien n'était en mode « de toute manière ça arrivera un jour ou l'autre l'important c'est d'en profiter d'ici là ». Je reprends une cigarette, ayant consommé la précédente beaucoup trop rapidement du fait des grandes inspirations que j'avais prises. Cela dit, ses arguments suivants faisaient réfléchir. Oui, si on voyait tout en noir, autant se tirer une balle dans la tête et s'éviter bien des blessures, bien des souffrances. Donner de l'espoir... Tout un programme... Il voyait loin, ce qui faisait un peu plus croire à son discours. Et voilà qu'il recommençait à me brosser dans le sens du poil... Sean conidérait également que mes compétences avaient un rôle à jouer dans la survie du groupe, que ce que j'étais pouvait leur être utile. D'un certain côté, il n devait pas avoir tord mais bon, j'avais quand même du mal à voir en toute bonne foi comme une traîtresse pouvait être susceptible d'avoir un rôle à jouer dans une équipe qui se voulait soudée.


Je me sentais toujours aussi mal à l'aise, tiraillée entre mon instinct grégaire et mon instinct de survie. Je tire une longue bouffée de cette seconde cigarette avant d'essayer de reprendre le fil de mes pensées.



| Donc en gros, parce que je suis une grosse salope sans cœur et capable de survivre dans cet univers de merde tu as besoin de moi pour diriger ce groupe ? Je peux pas prétendre que ça ne me tenterait pas. J'ai envie d'aller plus loin, et plus que tout, j'ai envie de survivre. |


je me redresse sur mon siège, me tourne vers lui. J'écrase mon mégot dans le récipient que j'utilisais.


| Je pense que tu as bien fait. Pour ludo, je veux dire. Il est bon gestionnaire mais c'est pas un leader. Toi, t'en es un. C'est aussi pour ça que j'essayais de me rapprocher de toi. C'est aussi pour ça que je vais rester. Je pourrais survivre avec Javik et Danny. Mais pas longtemps. Si on peut gérer les morts vivants on ne serait pas assez pour gérer les vivants... Et Javik, je peux le contrôler. Je crois qu'il a un certain béguin pour moi, même s'il le nie, et même si je l'ai un peu provoqué. |


Je viens me camper devant Fergusson.


| Qu'est ce que tu attends de moi, maintenant ? Les autres ne m'écouteront pas, je pense. Ils ont peur, ou me détestent pour ce que j'ai fait. |
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MessageSujet: Re: "Le jour d’après" [Livre I - Terminé]   "Le jour d’après" [Livre I - Terminé] EmptyVen 30 Jan - 1:51

Le jour avançait encore et toujours, tout comme mon cheminement dans l'esprit de Morgane, étais- je arrivé à l'embarquer avec moi dans mon projet ?, avais je réussi à la faire adhérer à ma vision ? Il était sûrement trop tôt pour le dire pourtant je sentais que la jeune femme se rangeait progressivement de mon coté.

« Donc en gros parce-que je suis une grosse salope sans cœur et capable de survivre (.....) J'ai envie d'aller plus loin, et plus que tout, j'ai envie de survivre. »

Le fait qu'elle n’était pas un ange était une chose acquise, mais cette manie à se dénigrer... elle n'avait pourtant pas tort, elle le disait à sa manière mais dans le fond c’était bien ça après tout, et le fait que je la considère comme une amie n’était pas incompatible avec le besoin de m'adjoindre une personne débrouillarde qui sache comment s'en sortir dans les pires situations.

« Si tu considères que tes talents d'ancienne reprise de justice pourrait m'aider, alors oui en effet, j'aurais besoin de quelqu'un comme toi, de confiance qui plus est, afin de m'aider à mener le groupe, nous avons chacun nos connaissances sur les rapports humains, les tiennes me seront indispensable. »

La jeune femme me fit part de ses sentiments sur l’éviction désormais officielle de Ludo, elle croyait en moi en temps que Leader potentiel du groupe et me fit comprendre qu'elle s'occuperait de  gérer Javik, qui visiblement semblait être tombé sous ses charmes. Ses inquiétudes se portaient sur ce que j'attendais d'elle mais principalement sur la manière dont j'allais la faire accepter par le groupe.
Elles étaient fondées, c’était en effet le cœur du problème, depuis que nous nous étions installés plusieurs membre du groupe évitaient consciencieusement Morgane et l'avaient gratifié de regards accusateurs dés qu'elle croisait leurs chemins.

« Ce que j’attends de toi c'est que tu restes tel que tu es, sois ma conscience, je vais devoir faire des choix, prendre des décisions, peut être pas des plus faciles, et je veux que tu sois là pour me dire si je fais des conneries ou non, tu es franche te tu ne m'as jamais ménagé, c'est exactement ce que j'attends de toi. Ludo dirigeait seul, il était sûrement persuadé d'avoir fait les bons choix, on voit ou ça nous a mené, je ne ferais pas les même erreurs.
Dans un premier temps j'aimerais que tu me donnes ton avis sur les membres du groupe, nous allons devoir nous répartir les taches entre autre celle de la surveillance. Personne n'effectuait de patrouilles autour du camp, je ne parle pas d'avoir une organisation militaire avec des quarts et des tours de guet, mais au moins deux à trois fois par jour il faudrait que deux d'entre nous fassent une surveillance des environs ne serait ce que pour nous prévenir des mouvements éventuels des Zacks.
Il faudra également se chargeait de la pêche et de la pose des collets, je ne te demande pas de leur donner des cours, mais aide moi à trouver les plus débrouillards, plus que leurs talents de chasseurs il leur faudra surtout faire preuve de discrétion et de sang froid en cas d’imprévu.
 »

Le paquet de cigarette arrivait à sa fin, j'en prenais une et tendais la dernière à Morgane.

« En ce qui concerne le groupe et ses membres, le but de la manœuvre ce n'est pas qu'ils t’écoutent, mais qu'ils t'acceptent. S'ils te reconnaissent de nouveau comme une des leurs, ton charisme naturel fera le reste, et je suis certains que tu sauras comment faire pour te faire entendre.
Une partie d'entre eux te jugent, en mal bien entendu, ils se considèrent donc plus intègre que toi et ce qu'il me reste à faire c'est de leur expliquer qu'ils ne valent pas mieux que toi, comment vais je faire pour les convaincre ? En les renvoyant devant leur incohérences. Ce ne sont pas des héros mais ce sont tous des survivants et pour survivre ils ont dû, comme nous tous, faire des choses plus ou moins avouable, c'est ce que j'appelle leur ouvrir les yeux et notamment sur leur faiblesses, ce qui devrait les amener à avoir une certaine empathie pour toi, à partir de là, ils seront plus enclin à te pardonner tes errances, à ce moment là ils t’écouteront
»

J'allumais ma cigarette avant de reprendre.

« Il nous reste à régler le problème des sœurs Tyler, Isil et Miriel, je t'avoue que je n'ai aucune confiance en elles, mais il faut avouer que deux personnes sachant se battre représentent un atout que l'ont ne doit pas négliger, bref, si jamais on les garde, comment vois tu les choses ? »

Leurs présences ne me rassurait pas mais je me devais d'avoir une vision à long terme, une vision de groupe , et ma méfiance envers certains membre ne devait pas interférer avec les enjeux du plus grand nombre.
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MessageSujet: Re: "Le jour d’après" [Livre I - Terminé]   "Le jour d’après" [Livre I - Terminé] EmptyMar 3 Fév - 17:07

Les questions se bousculaient dans mon esprit, j'avais l'impression que mes doutes ne pouvaient pas etre apaisés, que rien ne pouvait etre fait pour que les choses aillent vraiment mieux. Je ne savais meme pas ce que je devais faire ou dire, comment réagir. C'était la première fois dans toute mon existence où je me trouvais dans cet état, et ce n'était vraiment pas pour me plaire. Je n'aimais pas cette sensation de perte de contrôle, tenace, absolue, qui oblitérait le reste de mes pensées. J'aimais que les choses se passent comme je le désirais ou à défaut comme je l'avais prévu. Malheureusement, le monde prend toujours un malin plaisir à nous contrarier et pire encore, à nous voler ce que nous considérons comme normal, comme acquis. C'est à moi de m'y faire, et Sean semble s'efforcer de me convaincre de la suite à donner à la situation, à mon implication personnelle. Je ne sais pas quel sens donner à tout ceci ; partir aurait été tellement plus facile... Quoiqu'il en soit, je l'écoute car je suis curieuse, mal à l'aise, et aussi parce que j'ai l'impression que mon destin est suspendu à son bon vouloir, à son avis et à ses conseils.


Somme toute, j'en viens à me dire que Fergusson devait être un sacré professeur, dans le temps.


Son vocabulaire enluminé me fait sourire, lorsqu'il rebondit sur les propos que je tiens à mon propre endroit. Je lache une exclamation sarcastique.



| Parce que tu considères que cataloguer les neuf dixièmes des survivants comme de sales cons dangereux est secourable ? En pensant comme ça, nous serions tous morts au campement. C'est parce que tu es différent, que tu ne penses pas ça, que tu as pu sauver toutes ces vies. |


Parce qu'on avait besoin d'un rassembleur, pas d'une garce sans cœur et sans remord. C'est pour ça qu'aujourd'hui c'était lui qui commandait, c'est pour ça que tout le monde comptait sur Robinson et pas sur Tyler ou je ne sais qui d'autre. Je note qu'à la mention de Lawson, sean ne réagit pas le moins du monde. Cela ne le touche pas ; je l'avais déjà compris en essayant d'user l'arme de la séduction sur lui. Cela ne l'étonne pas non plus ; il m'a déjà cernée, et depuis la toute première fois. C'est déroutant, pour moi ; sa conscience ? Je partais d'un petit rire, sachant que je ne m'en étais découvert une que récemment. Tout ce qu'il me disait faisait tellement à ingurgiter en une seule fois... Je soupirais, lasse, fatiguée. La pression revenait d'un coup sur mes épaules.


| Tu sais, la moitié des gens du groupe veut ma peau. Une autre partie veut me baiser. Parfois, certains aimeraient bien les deux. Si tu as besoin d'aide, je le ferais sans doute, du mieux que je peux je veux dire. Je suis pas éduquée comme toi, je veux dire. J'ai pas beaucoup de solutions. Et franchement, je ne sais pas si je pourrais rester très longtemps. Je me connais. Dès que ça sentira le roussi, je mettrais les voiles. Lawson croit déjà qu'on peut pas s'intégrer avec des gens comme vous dans le groupe. Il a raison, je pense. Mais je sais aussi qu'on peut pas survivre très longtemps par nos propres moyens. T'as prouvé que t'avais ce qu'il fallait pour nous mener, au moins jusqu'à un certain point. |


Je termine ma cigarette, et reporte mon regard sur lui.


| On est nombreux, on peut donc accrocher de larges groupes de marcheurs ou de survivants, au besoin. Mais surtout, les contraintes augmentent. Il faut qu'on râtisse le coin pour piquer tout ce qu'on peut, parce que les vivres vont disparaître vitesse grand V. Et il va falloir qu'on se tire ou qu'on s'installe mieux que ça. Je suis pas en sucre, mais cette promiscuité là... Je me sens pas de rester longtemps comme ça, avec tous ces regards sur moi. Y'a un connard qui risque d'avoir un mot ou un geste déplacé et qui se prendra mon pied de biche sur le coin de la figure, si ça continue. |
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MessageSujet: Re: "Le jour d’après" [Livre I - Terminé]   "Le jour d’après" [Livre I - Terminé] EmptyDim 8 Fév - 17:25

Derrière ses airs de rebelles délinquante, Morgane était décidément une jeune femme remarquable à biens des égards. Je pouvais me vanter d’être une des personnes qui l'a connaissais le mieux, et pourtant, une fois de plus, elle était en train de me surprendre.
Je n'aurais jamais cru quelle joue le rôle que je lui avait demandé de jouer aussi vite , à peine avait elle perçu une erreur de jugement dans mes propos qu'elle m'en faisait part avec toute l’élégance dont elle pouvait faire preuve .

« Parce-que tu considères que cataloguer les neuf dixièmes des survivants comme des sales cons... »

Je ne pouvais m’empêcher de sourire, elle remplissait son rôle à merveille et cela me confortait dans la solidité de mon choix. Je devais malgré tout  lui préciser ma pensé, histoire de dissiper tout malentendu.

« En aucun cas je ne les considère comme des cons... pour la bonne simple raison que je ne les connais pas, au sens propre du terme, qui me dit que j'ai à faire aux bonnes personnes ? qui me dit qu'ils ne sont pas de toute autre personnes qu'ils ne veulent bien le faire paraître ?...Rien.
C'est pour cela que j'ai besoin de toi, d'une seconde voix à coté de moi, tu es beaucoup plus lucide que je ne le suis, simplement parce-que tu as appris à survivre avant la contamination et moi non
 »

Ma cigarette était consumée à moitié, c’était la dernière, aussi je prenais le temps de la déguster avant de reprendre.

« N'est ce pas ce que tu viens de faire en quelques sorte ? Tu viens bien de me recadrer non ? Je ne t'en demande pas plus » lui dis je en souriant du coin des lèvres.

Il n’était pas nécessaire de lui expliquer une nouvelle fois que je la considérais sincèrement comme une amie, qu'un peu de soutient dans toute cette merde ça n’était pas de trop, que psychologiquement être avec des gens qu'on aimait bien était salutaire, je l'aurais mis mal à l'aise, alors pas la peine d'en rajouter.

« Je ne sais pas si je pourrais rester très longtemps. Je me connais. Dés que ça sentira le roussi, je mettrais les voiles. Lawson croit déjà qu'on peut pas s'intégrer avec des gens comme vous dans le groupe. Il a raison , je pense. (…) T'as prouvé que t'avais ce qu'il fallait pour nous mener, au moins jusqu'à un certain point (…) On est nombreux on peut donc accrocher de larges groupes de marcheurs (…) Y'a un connard qui risque d'avoir un mot ou un geste déplacé et qui se prendra mon pied de biche sur le coin de la figure, si ça continue. »

Au moins les choses étaient claires, et je ne les entrevoyais pas différemment, je savais bien que notre coalition entre chiens et loups ne serait pas éternelle. Je ne désespérais pas, pour autant, de la garder avec nous le plus longtemps possible.
Je l’écoutais m'exposer sa vision des choses et je me félicitais de voir qu'au moins nous étions en accord sur l'essentiel, en revanche une chose me chagrinait.
Morgane venait d’éluder totalement la question des sœurs Tyler, était ce un oubli ? ou alors était elle , elle aussi, dans la même posture que moi, dans l'expectative, attendant de savoir comment manœuvrer.
Prenant une nouvelle bouffée de cigarette, je me préparais à lui répondre point par point.

« J'ai conscience de tout cela, encore une fois je ne te demande pas de changer. Je sais également que le départ ou non de Lawson dépendra de toi, je ne doute pas que tu tiennes compte de son avis mais au final celle qui fera pencher la balance ça sera toi. Nous ne signons pas de contrat de sang  aujourd'hui, personne n'est engagé éternellement, mais je ne te cache pas espérer que tu resteras le plus longtemps possible, quoi qu'en dise ou qu'en pense Lawson »

Je marquais une pause le temps d'expirer une bouffée de tabac avant de reprendre.

« Notre priorité sera donc les stocks de nourriture ainsi que nous trouver un nouvel abris, au moins sur ce point nous sommes d'accord, des aujourd'hui il faudra mettre des groupes en place, par affinité dans un premier temps histoire d’éviter des problèmes supplémentaire, et leur fixer des taches selon leurs compétences. »

Prenant un air un peu plus sérieux je me décidais à aborder le cas épineux de la famille de psychopathe.

« Tu ne m'as pas répondu au sujet des anciennes coéquipières de Lawson, ne me dit pas qu'il ne t'en a pas déjà parlé, j'imagine qu'il ne doit pas se sentir très à l'aise, alors quelle attitude adopter ?, après tout celui qui les connaît le mieux ici, c'est lui. »

Faisant cela je montrais à Morgane que j’étais prés à recevoir les conseils émanant de tout le groupe, sans exception, y compris les ennemis de jadis dans la mesure ou désormais nos objectifs étaient communs.
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MessageSujet: Re: "Le jour d’après" [Livre I - Terminé]   "Le jour d’après" [Livre I - Terminé] EmptyDim 8 Fév - 23:46

Oui, j'essayais de trouver des arguments qui entreraient en contradiction avec le gentil tableau livré par Fergusson. Parce qu'il avait tendance j'avais l'impression à m'idéaliser. Je ne comprenais même pas comment il parvenait à trouver quoi que ce soit de positif dans la situation présente. Et encore, s'il arrivait seulement à s'arranger pour me contrôler peut être qu'il pourrait arborer autant de confiance dans notre situation, mais ce n'était absolument pas le cas, bien au contraire. Il n'avait aucune assurance que le soir même je n'allais pas le planter là avec tous ces couillons pour en profiter un maximum, piquer des trucs au passage ou que sais je encore. Et voilà que lorsque je rétorque à ses paroles avec ma verve habituelle, l'homme se met à sourire. Ce qui m'agace autant que ça me réjouit comme une gamine. Qu'est ce que j'avais dit qui pouvait être drôle, hein ! Lucide ? J'écarquillais les yeux. Cynique, obsédée, maniaque du contrôle, ce que vous voulez. Mais certainement pas lucide. Allez, un peu de pessimisme soupoudré par dessus le reste et vous arrivez quasiment au résultat qui se trouve sous vos yeux. Je lâche une exclamation ironique.


| Survivre ? Il n'y avait rien dans ma vie qui rappelle la survie. Tu sais ce que je faisais, avant ? Je braquais des banques, des fourgons blindés. J'ai fait de la prison. Pour moi, c'était juste un jeu. La police et le voleur, et je prenais un pied pas possible à manquer de me faire attraper. Ca te fait réviser ton jugement ça, hein!  |


Il avait déjà compris que mon passé n'était pas rose et peut être lui en avais je lâché des brides, mais rien n'était moins sûr tout compte fait. Et voilà qu'il recommence avec son sourire confiant qui m'hérisse.


| Continues d'afficher ce sourire béat, et c'est avec mes poings que je vais te recadrer, prof. | lançais je au tac au tac, pas tout à fait menaçante mais pas innocente non plus


Robinson prit ma mise au point avec son habituel flegme. Je sentais bien qu'il aurait préféré que je dise d'autres mots, mais c'était comme ça et il était suffisamment mature et endurci pour faire avec. Je hoche la tête, signifiant mon accord tacite à ses paroles, à ses propositions. Je savais que nous n'avions pas plus de choix que celui d'accepter la fatalité de nos nouvelles existences. Il supporta stoïquement mon aveux de tenir Lawson par les burnes. Au sens littéral. Il s'en fichait... et cela me ramenait à ma précédente tentative. Il avait été marié, Fergusson, et son deuil était encore probablement vivace. Je réfléchis à quoi lui répondre concernant ces petites catins d'Ornett. Les jumelles m'avaient semblé de prime abord au moins aussi retorses que leur paternel, et n'étaient avec nous que par intérêt. J'aimais ça d'autant moins que la place de fille de pute était la mienne, dans ce groupe. Quelque part, c'était comme si on me retirait ma chaise.


| Serait ce un moyen détourné pour me dire que tu voudrais qu'on reparte en escapade, toi et moi? | lançais je, bravache


Je réfléchis encore un instant au problème des jumelles.


| Ca m'arrache dix mètres d'entrailles de dire ça, mais si je suis pas virée du groupe il n'y a aucune raison pour qu'on les vire aussi. Lui pense que c'est des connasses qui vont tout nous piquer. Mais honnêtement je ne serais pas là, il penserait faire la même chose au groupe. Il pense toujours le faire, quelque part. Mais je pense qu'il a compris qu'il pouvait pas survivre tout seul. Comme moi. |


Je me fais plus sérieuse, tourne le regard vers Sean et rive mes prunelles dans les siennes.


| Merci, Fergusson. Pour m'avoir fait comprendre ça. Et pour tout le reste. |
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MessageSujet: Re: "Le jour d’après" [Livre I - Terminé]   "Le jour d’après" [Livre I - Terminé] EmptyDim 15 Fév - 12:00

Je l'ai bien cherché non ?, peut être que quelque part la Morgane aux dents acérées m'avait manqué,  et qu'inconsciemment j'avais envie de la voir resurgir prête à mordre. Me voilà servi, elle avait même pris soins d’agrémenter le tout d'une petite menace de cassage de gueule, délicate attention n’était il pas ?.

Non seulement je ne m’arrêtais pas de sourire, mais je me pris à la regarder avec une affection  nouvelle, non pas amoureuse ou physique mais paternelle, j'aimais son coté « Eh ! Oh ! J'suis p'tetre une fille mais j'vais te botter l'cul !! ».
Je m’étais attaché à elle, comment le nier ? je continuais à la regarder, ses sourcils froncés, ses poings serrés, son air crispé, si Joan et moi avions eu une fille peut être qu'elle lui aurait ressemblé, qui sait ?.
Certes sa vie aurait été plus facile, nous avions une situation des plus enviable, un quartier aisé, un appartement au confort cossue, elle aurait sûrement fait des études et multipliée les soirées branchées bref... la petite vie dorée d'une jeune new-yorkaise des années 2000, mais elle aurait été très probablement irritante, superficielle et désabusée de tout avant même d'y avoir goûté, comme beaucoup d'autre jeune de son age, et j'en croisais tout les jours à Columbus.
Alors, à choisir entre la gamine trop gâtée à la cervelle de pigeon et la rebelles qui seiche l’école et qui vole des fringues dans les boutiques, je pense que j'aurais préféré une fille comme Morgane, vous trouvez ça bizarre ?… j'aurais accepté toute ses imperfections, sauf qu'elle soit conne.

« Serait ce un moyen détourné pour me dire que tu voudrais qu'on reparte en escapade, toi et moi ?»

« Obviously » comme dirait Sherlock... voilà pourquoi j'aime être avec elle, je n'ai plus besoin de lui dire exactement ce que j'ai en tête, nous sommes connectés.
Nous n'avons plus énormément de plaisir dans notre nouvelle vie. La lecture ; le théâtre, le cinéma, l'art de la table, le sport... tout ça c'est du passé, il reste le sexe, c'est vrai, même dans les camp de concentrations les réfugiés continuaient de faire l'amour, ça les rendait vivant, une sorte de catharsis pour exorciser la peur de la mort qui les attendait. Mais qu'en est il des plaisirs intellectuels ?, ils ont disparus.
Il faut bien l'avouer un bon fusil d’assaut  nous est plus utile  qu'un bon livre de nos jours, néanmoins un minimum d'activité intellectuelles est nécessaire à mon équilibre, et la compagnie de Morgane ainsi que nos joutes verbales sont une source de plaisir dont je me délecte avec gourmandise.



« A ton avis ? » lui dis je tout en essayant de maîtriser, difficilement,  le sourire que j'avais au coin des lèvres.  « J'ai une idée que tu trouveras farfelue, et même dangereuse, mais il n'y a qu'avec toi que je peux faire ça. Je ne m’étendrais pas sur le sujet pour l'instant, il faut encore que j'y réfléchisse sérieusement pour peaufiner mon plan ».

La voilà qui me parle enfin de nos deux vipères. Je suis assez d'accord avec son analyse, à la différence prêt que je ne les connais pas et c'est là tout le problème. Il va falloir que je sois fixé sur leurs intentions, bonnes ou mauvaises, ensuite j'adopterais une marche à suivre.

La pluie commençait à tomber dehors, il faisait plus frais ces derniers jours cela n’étais pas pour me déplaire. J'expirais une dernière bouffée de tabac avant d’écraser ma cigarette, la dernière, avant de reprendre au sujet des sœurs Tyler.

«Mon sentiment c'est qu'elles sont un mal nécessaire, il est préférable d'avoir deux personnes aguerris de plus de notre coté que contre nous. Il va falloir que je clarifie notre positions avec eux, je suis prêt à les accepter dans la mesure ou je sais ou je vais, je préfère dormir à coté d'une personne tout en sachant qu'elle va me planter, plutôt qu'un faux ami qui le fera sans que je m'y attende. Et puis il y a le problème de Ludo, lui et une des sœurs semblaient se connaître, je ne sais pas quoi en penser, de même que Dean qui vient de faire son retour au devant de la scène, lui et Ludo étaient très ami".

Mon regard c’était perdu dans la pièce alors que je faisais l'inventaire des problèmes que j'allais devoir affronter, quand une phrase me ramena subitement sur Morgane.

« Merci, Fergusson. Pour m'avoir fait comprendre ça. Et pour tout le reste. »

Je restais interloqué pendant quelques seconde par ces remerciements, puis je me ressaisissais.

« Arrêtes tes conneries Morgane, c'est à moi te remercier au nom de tout ceux qui sont encore vivant parmi nous aujourd'hui. Tu nous a permis de nous enfuir, ce que tu as fait pour nous personne ne l'oubliera, moi je n'ai donné que l'impulsion, c'est toi qui nous a conduis. Tu fais partie des nôtres, et ils auront vite fait de le comprendre, dans le cas contraire, si jamais ils leurs prendraient ne serait ce que l'envie de tenter quoi que ce soit contre toi, c'est moi qui leur péterais la gueule, avant même que tu lèves ton pied de biche ».

Du bruits dans les étages nous laissés penser que les gens allaient descendre, je n'avais aucun idée de l'heure, je regardais ma montre, 07h45... Good morning Coaticook, encore une journée magnifique sous le signe de l'apocalypse zombie.
« Allez partenaire on a du pain sur la planche, et  j'ai un tas gens à voir »

Je me redressais, testais le briquet, vide. Je pris alors pour cible un carton posé au sol, me mis en position de tir et fis mine de tirer un trois points... panier.

«Trois points pour les Knicks, en route pour les playoffs ».


Dernière édition par Sean Fergusson le Mar 28 Avr - 20:03, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: "Le jour d’après" [Livre I - Terminé]   "Le jour d’après" [Livre I - Terminé] EmptyMar 17 Fév - 12:16

Pour la première fois depuis longtemps, je remerciais quelqu'un. Et sans la plus petite arrière pensée. Sans cet homme hirsute que j'avais en face de moi, je ne serais peut être plus de ce monde, ou bien les choses auraient simplement commencé à sentir excessivement mauvais pour moi. Sa manière de me regarder était assez étrange, cela dit. Il me couvait du regard, comme s'il était quelque part assez... Fier ? Je n'en savais rien, ça me destabilisait encore plus que tout le reste. Il se passait quoi, là ? Je n'aimais pas vraiment ce regard de papy qu'il me faisait. Je constate aussi que nous sommes sur la même longueur d'ondes ; il paraît évident qu'il désire encore que nous sortions tous les deux pour aller chercher du ravitaillement, c'était quelque chose que personne n'aurait la décence de nier. Je ne savais pas trop ce que j'étais pour lui, pour qu'il apprécie autant ma compagnie. Je savais que ça n'avait rien de sexuel ; j'avais déjà essayé de le séduire et la tentative l'avait laissé de marbre. Ce drôle de regard de papy qu'il m'avait jeté ne semblait pouvoir dire qu'une chose ; il semblait avoir une attention toute paternaliste à mon égard. Juste ciel. Je n'aimais pas ça, j'avais l'impression que ça me reléguait au rang de gamine et lui faisait encore plus grand père ; ce n'était pas vraiment cool.


| O.K, gardes donc toutes tes vilains petits secrets. |


Je me repose, pieds sur la table, pendant que l'homme me fait part de son sentiment sur les jumelles. Je n'aimais pas la notion de « mal nécessaire » ; elle me rappelait bien trop ce que j'étais moi même pour ce groupe, et je n'appréciais pas tellement. Je notais aussi qu'il se méfiait de Ludo. Je ne savais pas si c'était à tord ou à raison, mais de mon côté l'allemand avait l'air relativement inoffensif ; je ne pensais pas qu'il était nécessaire de surveiller ce type.


| Peut être, mais elles sont timbrées. Je dirais même qu'elles sont pires que moi, parce qu'elles semblent pas vouloir se lier à qui que ce soit au sein du groupe ; tu as bien dû noter, mon « vieux », qu'elles passaient surtout leur temps à deux, avec un troisième type ? Elles sont pas nettes. |


J'avais jugé que je ne les aimerais pas, alors je ne les aimerais pas, point. Quoiqu'il en soit, Sean semble assez surpris de la portée de mes remerciements, avant de se poser en preux chevalier comme il l'avait toujours incarné.


| Bah, j'ai besoin de personne pour me défendre, et faut aussi que je m'amuse un peu de temps en temps... |


Je lui lance un clin d'oeil quand il réussit son panier, et dit qu'il a encore beaucoup de choses à faire.


| En plein dedans. A plus tard, Robinson. |
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