Beth était restée au camp, avec Jack, heureusement, j’aurais jamais été tranquille sinon. J’aimais pas la laisser seul, mais j’avais pas trop le choix, fallait bien se rendre utile… et au moins, là-bas, elle était en sécurité. Il fallait que je trouve un truc. Beth, elle… avait constamment l’air de couler, de souffrir… et je détestais ça. Je détestais la voir si mal, je détestais ne rien pouvoir faire, je détestais la voir sombrer sans qu’elle n’ait l’air de trouver le moyen de remonter. Non, bien sûr que non, je ne lui en veux pas. Pas à elle. Elle… elle est juste trop fragile, tout ça l’abime trop. Moi. C’est moi. Je devrais pouvoir. Je devrais savoir quoi faire.
Et là, le seul truc que je faisais, c’était fouillé des putains de fermes, qui avaient déjà dû avoir 48 visiteurs différents, et deux fois plus de zacks…
Bon, ok, on ne savait jamais, et peut-être, peut-être, aurait-on la chance de trouver quelque chose.
Je m’étais éloigné. Pas mal en fait. Non, je ne suis pas suicidaire, mais ces gars me tapaient sur le système. On ne pouvait pas se permettre de se conduire comme des cons avec sans devoir se retrouver dehors, ou pire… Mais cela ne voulait pas dire devoir supporter leurs conneries à tout bout de champ. Parce que sinon, c’est eux que j’allais vraiment finir par frapper. Et on ne pouvait pas se le permettre.
Ok, avec pour seule arme un pied-de-biche, ça aurait été un peu dangereux, mais j’avais une arme, qu’ils m’avaient gentiment confiée pour la sortie, et leur fanatisme me donnait la nausée. Je préférais être seul qu’avec eux.
J’avance, alors que les autres sont je ne sais où plus loin derrière, quand une porte grince. Devant. Merde. Je continuer de me diriger vers la source du bruit, jetant des coups d’œil autour de moi. Je ne vois personne, ni vivant, ni mort. Ouais, comme si ça voulait dire quelque chose. La p’tite grange. Ça venait de là le grincement.
Ecoutant attentivement, je reste toutefois éloigné. Ouais, comme si ça allait m’aider si c’était pas un zack. Et s’en est pas un. Je l’observe, alors qu’il baisse son arme en m’apercevant. Je regarde les alentours alors qu’il parle. Qu’il soit seul ou pas n’est pas vraiment le souci. Le souci, c’est que face à un mec armé, c’est toujours dangereux… si jamais il décide de plus être aussi cordial ouais.
« Salut.
Si on veut. C’était pas vraiment discret dans le silence ambiant… »
Et il peut se la jouer sympa, je le connais pas. J’esquisse quand même un sourire en retour en regardant de nouveau autour de nous. Je suis gentil aussi ouais.
« Y a pas l’air en tout cas. Doit pas y en avoir trop pour le moment dans les parages… » Je le regarde, et rajoute tout aussi sympa que lui. « Vous êtes tout seul dans le coin ? »