Fall of Man
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Each word gets lost in the echo [Livre I - Terminé]
MessageSujet: Each word gets lost in the echo [Livre I - Terminé]   Each word gets lost in the echo [Livre I - Terminé] EmptyVen 5 Juin - 14:29

J'évite Jack. Je sais que c'est pas la solution, que ça n'en n'est pas une du tout, mais je le fais. J'essaye de sortir aussi, quitte à partir avec le groupe par moments, du moment que j'arrive à m'occuper les mains, l'esprit... Même si c'est en prenant le risque de sortir dans la nature, de devoir encore me mettre du sang sur les mains. Je me dis qu'au point où j'en suis, un peu plus un peu moins... Je suis déjà foutue. Tout me ronge, tout me heurte. Heureusement que Ryan est là. Parce que c'est dur, c'est dur tout les jours, sans vraiment de raison particulière. C'est juste... Juste la continuité du cauchemar, qui n'en n'est plus un à force, devenu seulement réalité. Je lui en demande beaucoup, de soutien, et je m'en veux pour ça aussi. Comme si pour lui, tout allait bien, Oh, bientôt, je m'en voudrais d'exister tout court, en fait.... C'est presque ça. Sauf que je l'aime. Je sais encore ça, et ça me rassure, ça me maintiens à la raison, à la vie. Ca me maintiens loin de tous les remords que m'impose la vue de Jack. Pourtant, il avait raison, quand on a parlé, la dernière fois. On a rien fait. J'ai juste failli le faire, et failli très fort. Sans raison, parce que l'alcool, non, ça n'est pas une raison pour essayer de se faire son beau père. C'est juste le meilleur prétexte que je me trouve, ce qui me vient à l'esprit quand j'y pense. C'est à dire souvent, quand j'arrive rien à faire d'autre, quand je suis seule... Comme aujourd'hui. Je soupire, me détache de la fenêtre.

La pièce est de taille moyenne, encore en bon état quand on l'a récupérée avec le reste de la bâtisse. Lit deux places, armoire, et compagnie. Tout ce qu'on pourrait rêver de mieux... Sauf que non, je ne m'y sens pas bien pas plus qu'autre part. Je n'aime pas être seule. Pourtant, c'est de moi même que je me suis enfermée ici aujourd'hui. Je sais pas, j'avais envie de... de respirer ? C'est peut être un peu ça, même si je sais que de toute façon, je n'y arriverai pas. Je me laisse lourdement tomber sur le lit que j'occupe avec Ryan. C'est trop grand, c'est trop froid, sans lui. Mon dos et ma tête retombent sur les draps, et comme une imbécile, je regarde le plafond. C'est dur, de penser à rien. Ma main se glisse inconsciemment jusqu'à la poche de mon jean, où il y a mon portefeuille. Je sais que c'est la pire idée, mais... Je sors quand même les deux photos. Il y a ma famille. Et celle d'une fête, à l'université, avec Ryan, mes amis... Je regarde ça, au lieu du plafond, et je me sens encore plus bête. Faut être maso pour regarder ces souvenirs, si bons, si lointains, si... J'ai vu mes parents transformés en zombie, j'ai vu ma mère se jeter sur moi, et manquer de me mordre, et ces images remontent vite, trop vite à la surface, alors que sa tête me sourit sur la photo. Je me redresse, brusquement, la main serrée sur les photos. Je parcoure la chambre du regard comme ça, un instant, comme si j'allais y trouver un truc pour oublier, pour..Non. Il n'y a rien. Je lance rageusement les deux images, qui atterrissent dans un coin de la pièce. Y'a tout qui revient, lentement, mais sûrement. Jack, en premier, alors que ça n'a rien à voir. Mes parents, les jours chez ceux de Ryan, enfermée. Les zombies que j'ai dû tuer, et tout un tas d'autres horreurs diverses et variés. J'ai envie de me terrer dans un coin, de mourir. C'est dur. C'est douloureux. Je ne contrôle rien de ce que je pense, et les souvenirs si récents, si cuisants, viennent me heurter, cogner sourdement dans mon crâne. Je remonte les jambes contre mon torse et enfouis ma tête entre mes genoux, me foutant bien de mettre ou non les pieds sur le lit. Je pleure, doucement. Les larmes coulent lentement, comme un petit ruisseau tranquille. Putain. Ce que je suis méprisable. Je pleure pour quoi, pour des souvenirs, pour un rien.

Je ne cherche même pas à m'arrêter, sauf quand j'entends des pas venir dans le couloir. Je relève la tête, et passe une main sur mes joues avant de m'écrier, quand j'entends toquer doucement :

« Attendez ! »

Mais la porte s'ouvre dans le même temps, et je vois Ryan derrière. J'ouvre la bouche. La referme. Oh, je dois être belle à voir..

« Ryan ? Désolée je... Je savais pas que c'était toi. Tout va bien ? »

Et oui, il va me répondre que la vie est belle, que les oiseaux chantent, il va me montrer la bague que j'avais trouvé dans le placard... Va te recoucher, Beth.
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MessageSujet: Re: Each word gets lost in the echo [Livre I - Terminé]   Each word gets lost in the echo [Livre I - Terminé] EmptyDim 14 Juin - 20:15

Il fait beau. Les oiseaux chantent et le soleil brille. La vie pourrait sembler parfaite vue d’ici.
Pas d’incendies. Pas de morts. Pas de désastres. Pas de vies disparaissant dans des cris et des hurlements.
Un champ à perte de vue. Je regarde autour de moi, gardant un œil sur ceux qui m’accompagne. On a rien trouvé de bien utile, peut-être une ou deux boites de conserve, mais rien qui ne puisse vraiment aider un groupe de cette taille. Enfin, si on parvient à récupérer régulièrement de quoi manger, ça devrait aller. Même si je ne me sens toujours pas à l’aise parmi eux. Même s’ils me dérangent toujours autant. Mais peu importe tout ceci. On est en sécurité. Pour le moment.

Il faut que je fasse davantage. Pour Beth. Je la vois sombrer chaque jour un peu plus, sans parvenir à mettre le doigt sur ce qui cloche. Ouais, je sais. Tout ça… l’épidémie… les attaques… sa famille… ma famille… nos amis… les morts… la fuite en avant… Tout ça c’est trop. Mais c’est ainsi pour tout le monde. Je ne lui reproche rien, loin de là. Je sais que ça lui pèse. Pourtant, elle est beaucoup plus forte que ce qu’elle semble penser. Il y a peut-être autre chose que j’ignore. Mais elle ne me parle pas. Et ce fait me pèse à moi davantage que tout le reste. Si elle se confie pas à moi, comment puis-je l’aider ? Si elle se retranche même avec ceux qui l’aiment, peut-elle réellement s’en sortir ? La réponse, bien que je la connaisse, continue de me faire peur.

Je tourne la tête quand le chef fait un signe pour signaler qu’on repart. Super.
« C’est pour ta copine ? » Je le regarde avant de sourire. « Pourquoi ? T’es jaloux ? Y a encore des fleurs si tu veux. » Il rit.
Oui, c’est sans doute risible. Au milieu de tout ce cataclysme ambiant, le mec cueille un bouquet d’anthemis, cardemines, pavots et autres fleurs des champs. Mais j’m’en fous. Qu’ils pensent ce qu’ils veulent après tout. Je suis même pas sûr que Beth apprécie pour le coup, mais a défaut de sorties, restos et autres, je fais avec les moyens du bord hein… Si ça peut la faire sourire, c’est sera le principal.

On finit par arriver, je longe les couloirs, un bouquet dans la main, perdus dans mes pensées, cherchant une nouvelle fois quelque chose pour l’aider. Pour qu’elle me parle tout du moins. Qu’elle accepte mon aide. Et que j’arrête de me sentir si inutile et incapable. Ouais, c’est un peu égoïste, je l’admets. Mais c’est surtout pour elle qu’on soit d’accord.

Arrivé devant la porte, je toque et entre, alors même que je l’entends répondre. Je m’arrête sur le seuil en la voyant. Sur le lit, les jambes remontées vers elle, les joues encore humides de larmes. Mon cœur se sert à cette vue. Non, si elle avait su que c’était moi, elle se serait efforcée d’arrêter de pleurer, s’essuyant les joues mieux que ça, se forçant à me sourire. Ma mâchoire se contracte à son tour. Je l’observe quelques secondes, entrant et refermant la porte derrière moi. Je regarde sur le côté. Et merde.
Je vais ramasser les photos, les défroissant soigneusement, avant d’aller m’assoir à ses côtés. Et maintenant ?
Je lui tends le bouquet, ridicule en soi en plus de l’être par le geste.

« J’ai pensé que ça pourrait te faire plaisir. Elles sont pas aussi jolies que ce que tu mérites, mais j’ai fait du mieux que j’ai pu. J’suis pas très doué je crois. »

Je lui souris doucement et passe une mèche de cheveux derrière son oreille.

« Arrête de penser que tu m’embêtes ou je ne sais pas quelle autre bêtise qui peuvent trotter dans ta petite tête. Jamais tu ne m’ennuieras Beth. » Je soupire. « C’est plus le fait que tu ne me dises rien justement qui m’embête. De pas pouvoir t’aider. » Je l’embrasse sur la tête et lui tend les photos. Même si je suis pas sûr de l’aider comme ça pour le coup. « Je suis là Beth. Je serais toujours là. Alors parles-moi. Dis-moi quand ça va pas. »
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MessageSujet: Re: Each word gets lost in the echo [Livre I - Terminé]   Each word gets lost in the echo [Livre I - Terminé] EmptyJeu 18 Juin - 14:16

Oh, j'avais tellement l'impression d'être une gourde, une petite pleurnicharde, dans ces instants. C'était peut être ce que j'étais devenue finalement, même si j'espérais de tout cœur pouvoir encore sauver quelque chose... Je pouvais pas être tombée si bas et être devenue un cas désespéré en si peu de temps. Pourtant, je pleurai si facilement... Et là, quand Ryan entre, je ne sais pas quel sentiment est le plus fort, de la honte ou du soulagement. Non mais, vous imaginez si ça avait été quelqu'un d'autre du groupe ? Ou Jack ? Non mais je crois qu'un de ces fanatiques religieux un peu shtarbé, ça aurait été encore pire. J'aimais pas non plus que Ryan me voit pleurer. Il savait que j'allais mal. Il le savait. Mais le lui avouer d'une telle manière, c'était si... insupportable. Alors que sans qu'il le sache, je lui avais déjà tant fait défaut en doutant de lui, de nous. Et là, je pleurai, comme une potiche. J'ai quand même pas pu changer du tout au tout depuis cette apocalypse de morts vivants. J'ai pas pu passer du blanc au noir comme ça, en un clin d'oeil, en un claquement de doigt. Me laisser aller comme ça, à mes souvenirs, à ce qui me fait mal, ne presque plus chercher à les combattre... C'est pas moi. C'était pas moi. Ca peut pas l'être. Il y a Ryan, et je dois rester avec lui. Si seulement il pouvait savoir. Si seulement je pouvais lui dire sans qu'il me juge, sans qu'il me repousse, sans qu'il se méfie. Mais non. Je sais que tout ce que j'ai sur le cœur et la conscience ne peut le laisser indifférent. Alors pour lui, je dois garder ça pour moi. Et mettre tout ce qui ne va pas sur l'unique compte des massacres que j'ai vécu, de la dureté de la vie ici.

Je le regarde entrer. J'ai envie de fuir, de disparaître, tout comme j'ai encore plus envie de me jeter dans ses bras et de l'embrasser. J'ai l'impression d'être un poids pour lui, pour eux tous. Même s'il m'aime. Je suis un poids, je suis faible, sensible, brisée. C'est un fait. J'ai même pas le temps de reprendre visage et position convenable, que je le vois un peu bousculé de me trouver ainsi. J'essaye de sécher tout de même mes larmes pendant qu'il remarque les photos et les ramasse. Et merde. Il pouvait pas les ignorer, non ? On va être obligé d'en parler ? Oh, oui, ça pourra me faire du bien, me soulager, et tout... Mais à la fin, on revient toujours au point de départ. Il suffit que j'ai à tuer des zombies, que Jack lance une réplique qui ne fait que trop appel à mes souvenirs. Les plaies me semblent encore si fraiches. Je n'arrive pas à m'en défaire. Je ne peux pas. J'essaye. J'essaye de lui montrer que je tiens le coup. Je sais que je peux le faire, avec un peu de volonté. C'est pas ça qui me manque, mais... de toute façon, ça ne mène à rien. Rien ne mène à rien. Comme ma discussion avec Jack, l'autre jour. Aucune solution.

Ryan s'approche de moi. Un... bouquet ? L'attention me fait sourire. Ca paraît ridicule d'offrir un bouquet de fleurs quand le monde entier est tombé autour de nous, quand dehors il n'y a que la mort qui rôde. Mais lui, il cueille des fleurs... J'ose pas imaginer les regards qu'on dû lui lancer les autres du groupe. Enfin, c'est... J'aime bien les fleurs. Celles ci sont jolies. Ca me fait étrange, qu'il me tende ce bouquet, mais je le prends, et dépose un baiser sur ses lèvres.

« Merci. Merci beaucoup. Elles sont très belles. Vraiment. »

Je jette un regard autour de la pièce.

« Je sais pas où on pourrait les mettre. On devrait bien trouver... »

Je me laisse aller contre lui, pose ma tête contre son épaule. J'ai pas envie de parler de ça. Il n'y a pas beaucoup d'autres sujets de discussion, certes. Et je sais que je ne peux pas garder le silence, il se fait déjà bien trop de soucis.

« Mais je t'ai dis tout ce qu'il y avait. C'est mes parents, les zombies, un peu tout... J'aurai pas dû voir ces photos, j'aurai pas dû retomber dessus. »

La première excuse, la plus évidente. C'est pas faux. Sauf que dans le un peu tout, il y a pas mal de choses dont il ne se doute pas. Je le regarde, viens chercher sa main.

« Je sais que je t'embête pas. Mais je suis sensible, et peut être trop pour ce monde, je... Je ne suis pas un atout pour ce groupe. Ca, tu ne peux pas le nier. Mais je t'aime... Je t'aime, et c'est tout ce qui compte pour moi. J'ai juste besoin que tu sois là. Ne t'inquiètes pas trop pour moi... »
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MessageSujet: Re: Each word gets lost in the echo [Livre I - Terminé]   Each word gets lost in the echo [Livre I - Terminé] EmptyMar 23 Juin - 22:41

Je sais pas. Et ça, ça a tendance à me saouler. J’aime bien comprendre le pourquoi du comment. Et là, avec Beth, j’y arrive pas. Pas totalement. Et ça m’énerve d’autant plus que c’est elle. Qu’elle veuille se montrer forte, ok. Qu’elle ne me dise pas tout à la limite, ok aussi. Mais là, parfois, j’ai carrément l’impression d’être un étranger. Et si y a un truc que je supporterais pas, c’est bien ça. Pas avec elle. Je cherche pas à être aussi important pour elle qu’elle, elle est pour moi. Mais qu’elle…. Qu’elle me parle. Qu’elle me montre que… Merde, j’en sais rien.

Et ouais, je me sens encore plus con maintenant, à lui offrir ces fleurs que lorsque je les ai cueillis. Me demandez pas pourquoi. Pourtant, y avait les autres, mais vu que dans le fond, j’en ai pas grand-chose à faire de leur avis, ça m’a pas plus emmerdé que ça. Là, je me sens effectivement un peu con. Parce qu’elle pleure. Parce qu’elle essaie de me cacher quand elle ne va pas bien. Parce que je me sens carrément inutile. Du coup, ce truc dans les mains… non seulement, c’est idiot, mais c’est carrément superficiel et dérisoire…
Pourtant elle sourit. Et au final, rien que pour ce sourire, je me dis que c’est la meilleure idée de la semaine que j’ai eu. Un joli sourire spontané. Seigneur, qu’ils me manquent tous ses sourires. Elle s’en empare et m’embrasse. Je lui souris, alors qu’elle semble à nouveau se ranimer un peu.

« J’irais chercher un vase ou un truc tout à l’heure. Je suis content qu’elles te plaisent. »

Je veux juste qu’elle me parle. J’ai l’impression qu’elle… je sais pas, qu’elle se sent pas assez bien, pas assez en confiance pour le faire, et ça me tue. Je sais que c’est des conneries, que ça n’a rien à voir. Que justement, elle essaie justement de pas trop m’en demander, de pas trop en rajouter pour se montrer forte. Mais merde, si je peux même pas aider ma copine, sans déconner, je sers à quoi ? Si j’arrive même pas à rendre la femme que j’aime heureuse ? Oui, même dans le monde actuel, avec ce qui nous entoure ouais. Sérieux si j’arrive à rien pour elle…
Je souris, alors qu’elle pose sa tête contre moi. Juste parce qu’elle se repose un peu sur moi. Je suis grave.
Je sais à quel point tout ça la mine. On en a déjà parlé. Un peu. Je sais ce qui la travaille. Tous ceux qui restent ont vécu des sales moments. Ceux qui restent sont juste un peu plus chanceux et un peu plus forts. Ca la pèse, je le sais. J’essaie de l’aider autant que possible. Je ne dis pas que c’est facile. Mais… Je reste pourtant persuadé qu’elle est plus forte que ça.
Ou alors elle ne me dit pas tout. Mais que pourrait-elle me cacher ? Que voudrait-elle me cacher ? Et pourquoi ?
Je caresse le dos de sa main de mon pouce en secouant la tête.

« Tu ne peux pas non plus les mettre de côtés et les oublier comme s’ils n’avaient jamais existés Beth. Je sais à quel point c’est difficile. Mais ces photos… c’est tout ce qu’il te reste. Tu devrais les garder et en prendre soin, même si c’est douloureux…. Tu finirais par le regretter sinon… »  Dans le genre délicat, tu repasseras Tannen.

Et comme un ado idiot, le simple fait qu’elle le dise me fait sourire. Mais pour le reste, elle délire. Sérieux. Pas trop m’inquiéter ?

« C’est tout ce qui compte pour moi aussi. » Je lui souris, pose ma main sur sa joue et l’embrasse doucement.  « Je t’aime aussi Beth.

Ecoute, que tu sois un atout ou pas pour ce groupe, vu les énergumènes, franchement, y a pas de quoi s’en faire. Je vois même pas pourquoi tu te prendrais la tête pour ça.
T’es avec moi, avec nous. Quoique t’en penses, sans toi, j’en serais pas là. »
Je regarde autour de nous. « Tout ça, ça n’aurait aucun sens. C’est aussi simple que ça. »

Je me tourne à moitié vers elle, et récupère ses mains.

« Je suis là. Je me répète, mais…. Jsais pas j’ai l’impression que t’en doutes. Je t’aime. C’est pas plus compliqué que ça.
Et me dire l’air de rien de pas trop m’inquiéter, alors que je viens de rentrer et de retrouver en pleurs, ça a juste tendance à m’agacer plus qu’autre chose.
Parce que j’ai juste l’impression de servir à rien, ou que tu cherches à me fuir quand tu me sors des trucs comme ça. »  


Je l’embrasse sur le bout du nez et lui souris à nouveau.

« Alors si y a quelque chose. Dis-moi. Parles-moi. Ok ? »
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MessageSujet: Re: Each word gets lost in the echo [Livre I - Terminé]   Each word gets lost in the echo [Livre I - Terminé] EmptyVen 26 Juin - 12:03

Je lui disais, mais il ne comprenais pas. IL s'obstinait à s'inquiéter alors que... Que oui, il y avait de quoi s'inquiéter. En fait, c'était moi la fautive. Uniquement moi. Moi qui lui cachais des choses, moi qui doutait, moi qui faisais n'importe quoi, moi qui faisait que tout partait en live. Alors oui, il comprenais que ça allait pas, même si je lui disais que c'était rien. Que c'était normal. C'est vrai, tous ceux qui ont vu leur famille décimée, qui ont vécu ce que j'ai vécu doivent aller un minimum mal, au fond d'elle. Ce qui n'était pas normal, c'était ce que je lui cachais, ce dont il allait finir par se douter. Que j'avais vu la bague et que j'avais eu peur, on s'en foutait un peu ; c'était tellement... loin. Non. C'était surtout Jack. Si je lui disais, là, il aurait une raison de penser que ça allait vraiment pas, mais sérieusement, vous me voyez lui avouer ça ? « Salut, tu sais, l'autre jour, j'ai failli baiser ton père. Et d'ailleurs, ça tourne toujours dans la tête, à tous les deux ! ». Là pour le coup, ce serait la fin du monde, la vrai. Est-ce que je pourrai encore me regarder en face ? Lui ne le pourrait plus, sûrement. Moi, déjà, c'était dur. Je lui demandais tellement, tellement de soutien, tellement d'amour, et moi... Moi je lui cachais tout. Je lui mentais, je me mentais peut être à moi même, aussi.

Ca me fait drôle qu'il m'apporte des fleurs, mais ça me fait plaisir. Le genre de petits plaisirs un peu bête, mais qui sont en fait essentiels si on veut tenir le coup ici, dans ce monde de cendres et de mort. Mais d'un autre côté, ça ne fait qu'accroitre mon malaise, ma sensation de lui mentir, et les non dits... Les non dits peuvent tout briser. Je le sais. Je n'ai pas envie que ça se passe, pourtant, je ne fais rien contre. Je ne peux pas. Je ne peux pas lui dire, je ne peux que lui servir les même choses que d'habitudes, les mêmes excuses. Je suis juste faible, mais je l'aime. Il doit se contenter de ça. Je sais que c'est peu, mais comment faire ?

Il me dit qu'il ira chercher un vase tout à l'heure, pour les mettre. J'acquiesce avec le meilleur sourire que je puisse faire. Je sais encore faire, ça, c'est assez naturel, m ais bon, je viens de pleurer. Et j'y serai toujours, s'il n'était pas arrivé. Je l'embrasse, avant qu'il ne vienne s'assoir avec moi sur le lit. J'ai juste envie de penser à rien, d'arrêter, de... de profiter de lui. Juste ça. Mais lui il veut comprendre, alors qu'il n'y a rien à comprendre, rien deplus. Il veut que je lui parle. Mais qu'est-ce que je peux lui dire ? Je l'aime. Je l'aime, et j'ai mal, et c'est tout. Mais on va y arriver, on va avancer encore tous les deux, tous les trois avec Jack. Je vais essayer de pas trop être un boulet et une fille instable pour eux, et ça passera. Ma main dans la sienne, je le regarde. J'aimerai lui dire de pas s'inquiéter, j'aimerai que ça marche. Mais non. Je peux vraiment, mais vraiment pas lui en vouloir, je sais.

« J'arriverai pas à les jeter définitivement, de toute façon, je le sais. Mais c'est de les revoir, ça... Ca me fait drôle. Faut que je les planque dans un coin où je les reverrai plus, c'est tout... »

Et voilà, c'est tout, c'est toujours tout, y'a jamais eu rien d'autre... Que des détails. Mais détail, plus détail, plus détail... Ca commence à se voir, que mon problème va pas se régler comme ça. Mais ça change rien, je veux pas qu'il s'inquiète, je veux pas qu'il s'en fasse pour moi, j'ai juste... Juste besoin qu'il soit là. J'ai peur de lui en demander trop. C'est facile pour personne, c'est sûr. Encore moins pour lui. Se retrouver d'un coup avec un type qui s'avère être son père et qui a juste une quinzaine d'années de plus que lui, et une copine brisée... Je ne peux m'empêcher d'esquisser un sourire, quand il me dit qu'il m'aime, comme une pauvre petite fleur bleue au cœur facile. Mais entre le savoir et se l'entendre dire, il y a une différence. Il me dit encore de lui parler. Pour lui dire quoi ? Que je l'aime ? J'acquiesce. Essayes de changer un peu la forme du discours, Beth...

« Ok. Tu me crois, si je te dis qu'il y a rien, rien de plus que ce que toutes les épreuves qu'on a vécu ensemble ? Je sais que ça te peine de me voir comme ça, et que... Et que je pourrais te dire autant de fois que je voudrais te pas t'inquiéter, ça marchera pas. »

Je hausse les épaules, pose ma main sur sa jambe.

« Ne dis jamais que je doute, s'il te plait. Je t'aime, et je compte pas arrêter de t'aimer, et tu le sais. Sans toi, j'aurai pas supporté de vivre tout ça, et en fait, sans toi, ça n'aurait aucun sens. Tu sers pas à rien, ok ? C'est moi qui suis rien sans toi. »

Je passe un dernier revers de main sur mes joues pour finir de les essuyer, et reprends à voix basse.

« Ca s'est bien passé, dehors, avec les illuminés ? »
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MessageSujet: Re: Each word gets lost in the echo [Livre I - Terminé]   Each word gets lost in the echo [Livre I - Terminé] EmptyDim 5 Juil - 1:26

Des petits gestes du quotidien. Du quotidien d’avant. C’est pas grand-chose, mais c’est mieux que rien. Je lui ramène un bouquet, et ça lui fait plaisir. Un sourire, une main qui s’empare de l’autre. Des trucs gnangnans de gonzesses en général. Et pourtant, je n’attends que ça. Parce que le reste, c’est des morts, des cris, et des coups de feu, alors à choisir, j’ai vite fait le tour. Et puis, c’est Beth. Pour elle, je me suis tapé de formidables navets sentimentaux débordants de guimauve, alors quelques fleurs, c’est pas cher donné.
Je rentre chez « nous » et je la retrouve en train de pleurer. Ouais, bon, ça, c’était pas vraiment du quotidien. Je crois. Et ça craint. Qu’elle pleure, pas que ça ait pas été de l’ordinaire.

Elle me parle des photos,  et à nouveau j’essaie de lui parler. Ou plutôt non, j’essaie à nouveau de la faire parler elle. Tant mieux si elle ne s’en sépare pas. Même son idée de ne pas les revoir, je suis pas sûr que ce soit une idée géniale, ça lui donnera juste l’illusion, mais si ça peut l’aider.

« Je peux te les garder si tu veux. Je les range, tu sais où elles sont, et tu ne tombes plus dessus par hasard. »

Les ranger ailleurs, vaut mieux pas, si un jour on doit se barrer en courant, on aura pas le temps de les récupérer, et elle… donc non.
Je l’observe et j’essaie de deviner. Je lui parle, lui souris et elle me répond, essayant de ne plus montrer ses larmes et sa tristesse. Même si le temps n’arrange pas tout, surtout pas des trucs aussi importants, j’ai l’impression que ça a empiré. Et je sais même pas pourquoi. J’ai parfois l’impression de me retrouver au début de notre relation. Quand on ne savait pas trop où on allait, ni ce qu’on faisait. Quand on se demandait ce que ça allait donner. Pour combien de temps. Quand je ne savais pas trop comment faire pour la faire sourire, rire, parler. Sauf que là, merde, ça nous ramène des mois et des mois en arrière ! On a dépassé ce stade bien plus vite après notre rencontre qu’actuellement. Et ça me saoule.

Non, je la crois pas vraiment. Mais je n’insiste pas. Plus pour aujourd’hui du moins. Parce que c’est elle. Mais je vais pas cesser de m’inquiéter pour elle ou de chercher à savoir ce qui va pas.
Me peiner ? Oui, ça me peine. Et ça m’inquiète. Mais elle a raison, quoiqu’elle puisse dire, je m’inquièterais toujours. Enfin ptre moins si elle me disait tout. Or, là, j’ai franchement pas l’impression qu’il y ait « que » ça. Elle arrive même à me faire rire en poursuivant. Si elle se rendait compte que sans elle…

« Quoique tu dises ou fasses, effectivement, je continuerais sans doute de m’inquiéter. Mais ok, passons pour le moment, même si j’aimerais bien que tu me dises ce qui te tracasse vraiment. »
Je caresse ses doigts posaient sur moi. « Je sais que tu m’aimes Beth.  Et je ne parlais pas de ça. »
Même si oui, elle a dû douter à un moment. Mais je m’en fous dans l’absolu, je le sais, qu’elle m’aime. Et si c’était ça ou un truc dans le genre qui l’emmerdait ? Non, enfin, je sais qu’elle m’aime, mais … Mais j’ai dit que j’arrêtais pour le moment. Je vais essayer du moins.  « Et je ne compte pas m’arrêter non plus. Pour rien au monde. » Je soupire, pose ma main sur sa joue et sourit. « Et tu n’es pas rien. Tu es toujours la magnifique jeune fille brillante, intelligente, forte et drôle dont je suis tombé amoureux. Tu l’as juste un peu oublié en cours de route. Ça te reviendra. »

Je l’espérais du moins.  Pour elle. Si vraiment sans moi… Non pas que la question se pose, mais elle doit s’en rendre compte. Pas que moi j’en ai besoin, même si ça me mine de la voir comme ça. Juste pour elle.
Je la regarde, avant de sourire d’un air désabusé.

« Ouais. Si on veut. On a pas trouvé grand-chose. Mais ils sont tellement… ils ont encore repris leurs discours sur la pureté et sur Neal. Sur le châtiment céleste. Et sur oh combien c’était nécessaire… J’ai essayé d’esquiver ou de répondre plus ou moins… vaguement… sans leur en foutre une… Mais je suis pas sûr que ça fasse illusion longtemps. Même si lui nous a jugé « purs », à force, on risque de… faire tache. »
J’hausse les épaules. « Mais on verra bien. Chaque chose en son temps, pas vrai ? »

Ouais, même si en l’occurrence, je sais pas combien de temps on aura vraiment. Ni comment on partira une fois qu’on ne fera plus l’affaire.


Dernière édition par Ryan Tannen le Mar 14 Juil - 18:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Each word gets lost in the echo [Livre I - Terminé]   Each word gets lost in the echo [Livre I - Terminé] EmptyLun 6 Juil - 20:39

Qu'est-ce que je n'aurai pas donné pour qu'il arrive à un autre moment ? A un moment où j'aurai pu lui montrer une moi à peu près... normale, pas en pleurs, pas avachie, sur le lit ? Il avait pas besoin de ça pour s'inquiéter pour moi. Il le faisait déjà naturellement, et je savais que je pourrai pas l'arrêter, parce que moi aussi je m'inquiétais pour lui. Pour nous. Pour tout. Mais là, disons que je lui donnais une raison de plus de s'inquiéter. Une raison valable. Et ça me tuait de devoir me regarder dans le miroir qu'il était, et m'entendre dire que ça n'allait pas, et que je ne lui disais pas tout. Bien entendu que je ne lui disais pas tout ! Si je le faisais, j'avais trop peur de ce qui en résulterait. SI je le faisais, je lui ferai plus de mal que je n'en n'avais jamais fait à personne, et ça, ça je ne pouvais pas me le permettre. Déjà que je lui en demandais beaucoup. Si je lui disais, je le perdais, or j'avais besoin de lui, comme j'avais besoin de respirer. Dit comme ça, ça paraît presque égoïste. Tant pis. J'avais besoin de lui, besoin de l'aimer, besoin de nous. Parce que sans nous, tout ça n'avait plus de sens. Déjà que ça n'en n'avait plus beaucoup, quand on pointait le nez hors de cette chambre, et qu'on voyait ces fous furieux fanatiques un peu beaucoup dérangés du ciboulot... Il fallait bien qu'on se soutienne, qu'on... Je sais pas. Qu'on y arrive. Qu'on trouve un sens à tout ça. Le sens était plus derrière nous, dans ces photos qui avaient déclenché l'effet domino dont voici le résultat. Alors, c'était mon excuse. Pas forcément en or, mais bon, je faisais avec ce que j'avais. Il me propose de les prendre lui. Putain, j'ai l'impression d'être une gamine incapable de se contrôler et de faire attention, à qui on doit garder les affaires pour que rien ne leur arrive. Enfin, je sais que je peux pas dire non.

« Ok, si tu veux. Ca peut être une bonne idée. Je te les laisses alors. Merci. »

Non, lui dire merci ne suffirait pas. Il faudrait que je lui dise tellement d'autres choses pour le remercier assez, de juste être avec moi, de juste m'aimer. Des choses sur lesquelles je ne peux mettre de mots, mais qui sont pourtant bien là, et bien essentielles. Je sais qu'il m'observe, qu'il essaye de trouver ce qui lui échappe. Je peux pas y échapper. Je peux pas me dérober. J'ai pas l'envie de faire diversion en l'embrassant, ou je ne sais trop quoi. Je sais qu'il reviendra dessus à un moment ou à un autre, alors j'essaye de trouver comment lui parler...

C'est fou. C'est fou qu'on en soit arrivés là. Alors qu'avant, c'était.. C'était simple. C'était bien. Maintenant, on se contente de sauver les meubles, mais j'ai peur. Parce que s'il se rend compte de ces regards fuyants entre Jack et moi, il va pas apprécier. J'apprécie pas non plus, d'être comme ça. C'est ma faute. Je le sais, et ça me ronge, ça m'énerve, mais je peux pas lui dire, je peux pas lui expliquer. J'adapte le discours. Je lui parle franchement, ouvertement, sans pour autant répondre à ses questions. Sans pour autant lui dire la vérité. Juste que... Que j'avais besoin qu'il soit là. C'était tout ce qu'il pouvait faire pour moi. Etre là. Continuer à me donner goût à la vie, à me rattacher à la vie, en me rappelant cette vie d'avant qu'il serait impossible de reconstituer. Il accepte. Je lui offre un sourire, un peu soulagée. Je lâche un petit rire, alors qu'il me rappelle ce même passé qui me fait défaut à tout instants. Oui, c'était moi. J'ai pas pu changer du tout au tout en quelques mois. Je veux pas y croire. Je suis encore un peu moi, au fond. Sûrement. Il n'y a plus que lui me le rappeler. Tant pis. J'essaye de garder contenance, au fond de moi.

« J'espère que ça sera pas trop tard, quand ça me reviendra, alors... Désolé de... d'avoir changé. J'aime pas être comme ça, j'aime pas qu'on me voit comme ça. J'aimerai pouvoir te faire voir autre chose. »

Je resserre mes doigts autour de sa main. Son contact me fait du bien. Il m'a toujours fait du bien. Même si je ne lui dit pas tout, je lui ai dit l'essentiel. Je l'aime. Le reste, le reste, que Jack me dérange, on s'en fiche. Ca n'a pas d'importance. Ca ne doit pas en avoir. Je dois passer au dessus, pour nous. Je lâche un rire, quand il me raconte leur expédition. Décidément, ceux là... Je me demande ce qu'on a fait pour tomber avec eux. Tous les survivants sont pas timbrés, si ?

« Oui, chaque chose en son temps. C'est un peu grâce à eux qu'on est en vie, mais s'ils se rendent compte qu'on se fout totalement de leurs conneries... Tant qu'on arrive à jouer un peu la comédie pour que ça passe, ça devrait aller. On est purs, c'est déjà ça, non ? On est pas encore pourris jusqu'au bout »

Terminais-je sur un ton amusé. Ouais, je savais pas trop comment le type pouvait juger si j'étais pure ou pas, parce que je l'étais pas vraiment, mais bon.  On prenait ce qu'on nous donnait. Je hausse les épaules.

« Je me demande juste si on est les seuls survivants sains d'esprits »
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MessageSujet: Re: Each word gets lost in the echo [Livre I - Terminé]   Each word gets lost in the echo [Livre I - Terminé] EmptyDim 26 Juil - 17:30


Une bonne idée, je sais pas trop, mais c’est toujours mieux que de vouloir les planquer et les oublier. Je sais bien que c’est compliqué, qu’avec tout ça, on a tendance à juste vouloir zapper et juste essayer d’avancer, avec ce qu’on a et non pas ce qu’on avait. Parce que ça parait plus simple. Et ça l’est ouais. Mais tout mettre de côté,  vouloir oblitérer ce qu’on a vécu, ou en l’occurrence les gens que l’on a connu, ça donnera rien de bon. Même si Beth pense que ça peut l’aider, j’en suis moins convaincu. Si elle oublie les gens qui l’ont aimé et qu’elle a aimé, comment tu veux qu’elle s’en sorte ? Mais ça aussi je comprends malgré tout. Maman et papa, enfin Daniel, les potes, tout ça, j’ai tendance à repousser et à juste vouloir la paix, tout comme elle, à vouloir juste les gommer en quelque sorte. Sauf que c’est comme me dire qu’ils ont jamais existés. C’est glauque. Et triste. Du coup, oui, ça fait mal, mais j’essaie de ne garder que les bons souvenirs. Enfin, les plus anciens, pas ceux genre quand on a quitté la maison.  
Je secoue la tête, retenant un soupir exaspéré.

« Que t’aimes pas être vu comme ça, je comprends, personne aime ça. Mais c’est moi. C’est pas un illuminé ou un inconnu. Sérieux, on a traversé suffisamment de trucs pour… enfin, j’sais pas, pour pas se prendre la tête pour ça. » Je me passe une main dans les cheveux. « Arrête de t’excuser. T’es paumée. C’est difficile. Et…  Tu sais pas ce que je vois quand je te regarde. Sinon tu douterais pas autant. »

Je lui fais un sourire en coin et garde sa main dans la mienne. Ok, elle a l’air paumé et fragile. Mais elle l’est pas. Pas autant qu’elle le croit. Je crois. Et elle est toujours maligne. Et espiègle. Juste que la fatigue et la peur ont pris le pas sur le reste. C’est toujours elle. Ou alors j’essaie de m’en convaincre ? Non. Je vois l’étincelle parfois dans ses yeux. Mais elle est étouffée tellement vite, comme absorbée par le reste qui est trop lourd à porter.
Elle m’interroge sur la sortie. Sur eux du coup. Elle rit un peu, ce qui m’arrache un sourire.

« Pourris non. Eux j’suis moins sûr. Question humanité et bienveillance, jsuis pas certain de leur position quand le grand manitou déclare les gens impurs. Et je préfère l’ignorer, même si ça craint. J’aurais encore plus de mal à faire semblant. »  

Non, je me faisais pas trop d’illusions, mais bon, entre se douter et le savoir hein…

« Et je pense qu’il n’y a plus grand monde de vraiment pur tu sais. Plus de vivant en tout cas. Je veux dire, pour survivre, t’es obligé de …
Mais on se débrouille pas trop mal. On a pas fait de conneries jusqu’à présent, on est … clean avec les vivants. »


Je secoue la tête et souris.

« Non. On est pas les seuls. Mais les autres font comme nous, ils se planquent, ils survivent. On finira bien par en croiser… Même si on risque de croiser d’autres tarés aussi du coup… » Je hausse les épaules à mon tour. « Mais non, y a pas de raisons qu’on soit les seuls, faut pas abuser. On est pas les seuls à être assez forts ou assez soudés pour être restés sains d’esprit. »

Ça, ce serait encore plus glauque. Et désespérant.
Je la regarde. Je l’aime. Ouais, pouf, ça vient comme ça.

« Tu veux qu’on aille faire un tour ? »
Je monte ma main jusqu’à son visage, avant de descendre mes doigts le long de son cou, un sourire aux lèvres. « Parce que rester enfermés dans une chambre, avec une si jolie fille en restant sage, c’est pas facile. »  
Je repousse ses cheveux, me penche et dépose un baiser sous son oreille. Surtout que je n’ai pas envie d’être sage. Pas avec elle. Malgré tout ça, ou surtout avec tout ça. Mais elle a l’air si… égarée, si vulnérable. J’ai pas envie de la… pas de la forcer, ce serait même pas ça… quoique j’en sais rien. Je sais pas. Je souris contre son cou, et mes lèvres glissent un peu plus bas. Son odeur me manque. Sa peau me manque.

HRP:
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MessageSujet: Re: Each word gets lost in the echo [Livre I - Terminé]   Each word gets lost in the echo [Livre I - Terminé] EmptyJeu 30 Juil - 15:51

[HJ] : Pas de soucis :p

Je sais pas. J'avais juste envie de... de tout envoyer en l'air, de tout oublier, le passé, le présent, l'avenir. Les pleurs, les coups de feu, les zombies. Juste me sentir légère, juste rire, ou tout simplement, arrêter de penser... Ca faisait trop mal. Ca devait sembler si simple et si bête, vu de l'intérieur. Ca semblait toujours si simple. Mais ça ne l'était pas. J'avais l'impression d'étouffer, d'être enfermée entre quatre murs, et de me cogner à chacun d'eux à chaque pas, à chaque pensée, chaque souvenir. A force, on ne se rend même plus compte de chocs, mais ils font toujours mal. Comment rassurer Ryan alors que je n'avais rien pour me rassurer moi même ? Ca pouvait toujours être pire. C'était tout ce qu'il me restait, en l'instant. Ca pouvait toujours être pire. L'excuse facile, qu'on ressort systématiquement dans ces moments. Mais bien sûr, que ça pouvait être pire. Je pouvais être seule. Je pouvais perdre un bras, une jambe, un œil. Ou perdre Ryan. Mais là... Je sais pas si j'y survivrais. C'était trop douloureux comme pensée, bien plus que tout le reste. Je ne voulais pas qu'il s'inquiète, mais comment l'en empêcher, franchement ? Et finalement, est-ce que je le voulais vraiment ? J'aimais qu'il soit là pour moi. Il était tout ce que j'avais, tout ce qui comptait encore... Oui, on en revenait toujours là.

Il a raison, il a sûrement raison. Au point où on en est, après toutes ces épreuves, on devrait pas se prendre la tête comme ça, pour ça. Ce devrait être différent. Sûrement. J'aimerai que ça le soit. J'aimerai ne rien avoir à lui cacher. Ca me fait mal, d'entendre que je suis paumée. Un peu moins de sa bouche que de la bouche d'un autre, mais ça fait mal quand même. Même si je le sais très bien, même si je me le répète à longueur de journée. C'est toujours plus difficile de se l'entendre dire.

« Les autres ne voient pas ce que tu vois... »

Je m'approche de lui, l'embrasse dans le cou, remonte jusqu'à son oreille.

« …mais dis moi le quand même »

C'est peut être juste de ça que j'ai envie. De sentir sa peau sur mes lèvres, d'être près de lui, contre lui. Et de ne rien sentir d'autre. Pourtant, je me décolle un peu, alors que la conversation dérive sur les membres du groupe et sa petite excursion avec eux d'il y a quelques minutes. Je sais que c'est pas la meilleure chose à faire que de me renfermer, et de rester ici pendant qu'eux sortent. Mais c'est plus facile à dire qu'à faire. Rien qu'avec des gens comme eux... Je me sens toujours gênée, pas à ma place, parce que leurs conneries... Sont des conneries. Et qu'ils vous bassinent avec ça tout le temps. Ni Jack, ni Ryan ni moi n'adhérions à ces théories d'illuminés sectaires, mais bon, il fallait se taire pour rester en vie, avoir de quoi manger et un toit pour dormir. C'est à ça que se réduisait la survie.  J'esquisse un sourire amusée. Oui, c'est sûrement eux les plus pourris, dans l'histoire.

« Moi aussi. Au moins, je me sens encore un peu... humaine. Et indépendante, même si je suis coincée ici avec des gens comme eux. »

Ouais. Eux étaient bloqués dans leur croyances infondées, qu'un malade était venu leur murmurer à l'oreille. Même si j'étais contrainte de faire semblant d'y croire aussi... En moi, je me sentais encore un peu saine d'esprit de ce côté là. Maigre consolation, hein ? Parce qu'à part ça, mon esprit n'allait pas vraiment très bien...

« Au moins ça... Déjà que c'est pas facile de se démerder avec les zombies, si en plus il faut le faire avec les autres... Je sais pas si je pourrais. »

Je me contente d'acquiescer à la suite de ses paroles. Bien sûr que j'exagérais, j'exagère tout le temps... Si je suis la seule à ne pas être encore totalement folle et clean avec les vivants, alors je sais pas ce que je ferai. De toute façon, j'ai rien pour vérifier, j'ai pas envie de sortir et de faire un sondage parmi la population de coaticook... La bonne blague. Je frisonne, doucement, alors que ses doigts dessinent le contour de mon cou.

« Pourquoi veux tu rester sage ? De toute façon, quoi que tu fasses, il y aura toujours plus fou que toi dans ce monde... »

Je me laisse faire. Je ferme les yeux, un instant, essaye de chasser l'image de Jack, de ses lèvres sur les miennes, si coupables. Ce n'est pas de lui que j'ai envie. J'étais juste trop égarée, trop ivre. Je le suis toujours. Mais là... Je n'ai pas à me sentir coupable. Et je le désire vraiment. Je passe mes jambes en travers des siennes, les pieds de l'autre côté du lit, me laisse aller contre lui. Je l'embrasse, dans le cou, plus haut, remonte sa tête, et pose mes lèvres sur les siennes, l'embrasse doucement, comme pour saisir le goût d'un passé heureux, d'un passé où il y avait un avenir. Je décolle légèrement mes lèvres, et murmure :

« Tu préfères qu'on sorte ? »
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MessageSujet: Re: Each word gets lost in the echo [Livre I - Terminé]   Each word gets lost in the echo [Livre I - Terminé] EmptyDim 23 Aoû - 15:38

Je souris alors qu’elle se rapproche, et je ferme les yeux en sentant ses lèvres. Non les autres ne voient pas ce que je vois. Ils n’aperçoivent que ce qu’elle montre ces derniers temps en surface. Je sais qu’elle leur paraît fragile et hésitante. Et je sais que c’est ce qu’elle-même ressent en grande partie. Ou en totalité. Je me rends compte qu’elle ne sait plus trop où elle en est, qu’elle cherche quelque à quoi se raccrocher. Et savoir que j’en fais parti de cette réalité dans laquelle elle cherche à s’ancrer, plutôt que de me peser, ça m’aide. S’en rend-t-elle compte ? Non sans doute pas. Peut-être parce que je n’ai jamais voulu ressembler à Jack, et que j’aime savoir qu’on a besoin de moi, qu’elle a besoin de moi. Ou ptre simplement parce que je l’aime elle. Au final, ça revient au même.

« Plongée dans un livre sur la biochimie génétique et la biologie moléculaire, les poésies de Keats ou de Thomas ouvert de coin, prenant des notes, une main plongeant dans un paquet de nounours. » Je dépose un baiser sur ses lèvres. « Te moquant de moi ou ignorant dans toute ta splendeur mes vaines tentatives pour te distraire et accaparer ton attention, détruisant ainsi mon petit coeur si fragile… ou lorsque tu assistais à un match, l’air super motivé, tes cours à la main pour ne pas trop t’ennuyer, pour finir par te retrouver debout à crier mon nom. Oui, à crier. A tel point que j’ai été déconcentré la première fois, et que j’ai loupé la passe, et qu’on a perdu… » Je l’observe d’un air amusé. « C’est sans doute idiot, mais ce sont les premières images qui me viennent quand je pense à toi. Déterminée, vive, et incroyablement sexy quand tu étudie Forssmann ou Starr. Ou n’importe quand. »

Je lui souris. Si elle pouvait me croire, ou mieux ne pas se laisser bouffer par tout le négatif, elle le verrait aussi, qu’elle est toujours…
Elle s’éloigne légèrement, et sa chaleur me manque déjà.
Surtout si c’est pour discuter des autres illuminés qui nous servent de compagnons… et ouais, je préfère les supporter, quitte à me voiler un peu la face à leur sujet, plutôt que de me retrouver à nouveau dehors, sans bouffe ni murs nous séparant des morts.

« On est coincés, mais heureusement rien nous oblige à penser comme eux. Encore moins à devenir comme eux. Tant qu’on garde un… je sais pas, un genre de code de conduite, de morale, un truc qui nous permette de rester… nous.
Les zombies, on fait avec. Les autres, les vivants… on avisera si on en croise d’autres. »


Je souris à nouveau en la regardant, mes doigts, puis mes lèvres glissent sur sa peau. Ma main passe et remonte le long de ses jambes alors qu’elle s’installe contre moi, l’attirant davantage encore contre moi. Mes lèvres jouent en retour avec les siennes quelques instants, et ma main continue de remonter, passant sous son t-shirt, frôlant sa peau du bout des doigts. Je souris contre sa bouche, secouant légèrement la tête à sa question. Non pas de sortie. Juste elle. Elle est tout ce dont j’ai besoin. Et tout ce que je veux. Comme toujours.
Je m’empare à nouveau de sa bouche, franchissant le barrage de ses lèvres, et finissant par m’écarter simplement le temps de lui retirer son haut.
Je me penche à nouveau, goutant sa peau. Mes mains suivent la courbure de son dos, faisant disparaitre le peu de tissu cachant encore sa pudeur. J’ai besoin d’elle. Mes lèvres et mes mains continuent leurs danses sur sa peau, m’enivrant de sa chaleur et de sa douceur. Je tire ses jambes, la faisant s’allonger, me plaçant entre elles, avant de rejoindre sa bouche avec un sourire. J’ai tellement envie d’elle. Elle est à moi tout comme je suis à elle. J’embrasse son cou, descendant lentement le long de sa peau si douce, déposant des baisers jusqu’à sa clavicule, mes mains s’emparant de sa poitrine, avant que ma bouche ne les rejoignent.
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MessageSujet: Re: Each word gets lost in the echo [Livre I - Terminé]   Each word gets lost in the echo [Livre I - Terminé] EmptyMar 25 Aoû - 10:14

Je souris à tout ce qu'il évoque. Je souris à tous ces souvenirs envolés, perdus à jamais, qui me feront désormais souffrir. Autant que sourire, à leur évocation. C'était si bon, c'était si beau ce temps là. On pouvait se plaindre de tout ce qu'on voulait, de la masse de travail, du mauvais temps pendant un match... Finalement, avant, c'était le paradis. Ou alors maintenant l'enfer. Dans tous les cas, ça revient au même. Il ne reste que lui. Il ne reste que lui, pour me faire encore sourire à ces souvenirs. Parce qu'il est encore là pour les faire vivre, encore là pour aimer. Encore là pour moi. C'est tout ce qui compte... j'ai envie de rien d'autre, là, à l'instant. Je pourrais me pelotonner contre lui et rester des heures, une vie entière, à l'écouter. Pleurer et rire en me souvenant de ce passé si bref qui fut le nôtre. Vivre dans les souvenirs, c'est pas bon. Je le sais parfaitement, et pourtant... On s'y réfugie si facilement. Ce sont les seuls repères qu'il me reste encore. Les nounours, ils étaient bons. J'en mangerai plus jamais. Les matchs de foot, c'était pas vraiment ma tasse de thé. Au début. Maintenant, je préfèrerai passer ma vie assise sur des gradins si ça pouvait éliminer tous les zombies de cette planète. Ouais, je prenais mes cours, parce que j'étais trop consciencieuse. Et peut être aussi parce que chez nous, je préférais passer du temps avec lui plutôt qu'à bosser. Je suis sexy quand j'étudie. Je ris, je l'embrasse. Putain, c'est con. C'est simple. Je l'aime, c'est tout. C'est tout ce qui compte encore. Lui et moi, nous, nos souvenirs, nos rires, nos voix, nos lèvres. Quand c'est lui qui me rappelle tout ça, c'est toujours moins triste quand ça me vient tout seul. Là, je peux le regarder, me dire que je n'ai pas tout perdu. Pas encore.

Je l'embrasse. Je ne veux plus rien faire d'autre. Mon esprit s'évade pourtant un instant, pour penser aux autres survivants. Mon code moral à moi, ce qui me fait encore tenir debout, c'est lui. Je hausse les épaules. Peu importe. On verra bien où ces tarés nous mèneront. Du moment que je peux l'avoir, lui... Il me sourit alors que je me rapproche de lui, sentant son corps, sa chaleur, ces petites choses qui font tout, tout ce qui me donne encore envie de vivre. Je frémis à son contact. Non, il ne veut pas sortir. Ce n'était même pas la peine de répondre, en fait. Mes bras se jettent autour de son cou, alors que je continue de mêler la fureur de mes lèvres à la douceur de sa peau. Brûlante. Moi, je brûle d'envie, je brûle de lui. Je le laisse m'enlever mon haut, appréciant chaque seconde que ses doigts passent à effleurer ma chair.

Mon corps se laisse retomber, doucement, sur le lit encore fait. Les yeux fermés, je me laisse dévêtir totalement. Je ne les ouvre que lorsque je le sens venir tout contre moi, sa chaleur et son odeur, toujours aussi entêtantes, enivrantes... Je veux m'abandonner. Je veux me laisser aller. Je le veux juste lui, et je sais qu'il me veut moi. C'est tout. Ca me suffit. Là, comme ça, tous les deux allongés dans un lit jusqu'à la fin du monde. Je l'embrasse, passe mes mains pour lui enlever son t-shirt, avant de laisser mes mains courir sur sa peau, tout en m'extasiant de ses baisers. Les yeux fermés, je remonte mes jambes pour encadrer son corps et me laisse faire. Ma respiration, mon rythme cardiaque augmentent, et je ne pense plus à rien. Juste que je suis bien. Juste que je ne veux rien d'autre que lui.
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MessageSujet: Re: Each word gets lost in the echo [Livre I - Terminé]   Each word gets lost in the echo [Livre I - Terminé] EmptyJeu 3 Sep - 21:54

Elle peut dire ou penser ce qu’elle veut, les autres, mon père en premier, peuvent trouver ça carrément idiot ou craignos, mais j’y peux rien. Sérieux. Tout ce que je vois, tout ce que je veux, c’est elle. Elle et sa joie de vivre. Elle et sa douceur. Elle et ses coups de gueule. Elle et son sourire. D’un côté, ouais, je me rends compte que c’est limite stupide voir naïf. D’un autre, je m’en tape royalement. Sans elle, je serais pas là, j’aurais pété un plomb depuis longtemps et j’aurais sans doute fait un truc vraiment débile et dangereux. C’est pour elle que j’arrive à tenir, à être plus solide, plus fort, parce qu’elle est là. Alors ouais, la protéger, c’est un peu égoïste, parce que sans elle, je serais à la ramasse. Et sans doute plus là.
Je la fais rire et sourire, et ouais, ça suffit à me rendre heureux.
Et là, perdu contre sa peau, il n’y a plus rien d’autres. Les autres fanatiques peuvent bien cramer ou se faire bouffer, ça changerait rien. Mes lèvres parcourent sa peau, mes mains s’emparent d’elle, et chaque seconde qui passe augmente l’envie que j’ai d’elle. Et putain ce regard, ce mélange d’amour et de désir brut, me rend fou. Et je crois que jamais je me lasserais de lui retirer ses fringues et de caresser sa peau, et de sentir son corps contre le mien, ses mains, sa bouche.
Allongé au-dessus d’elle, je la laisse retirer mon haut et mes lèvres continuent d’explorer sa peau, remontant lentement jusqu’à sa bouche. Elle m’encadre de ses jambes, me maintenant contre elle, alors que ses caresses ne font qu’amplifier ma faim. Nos baisers se font moins sages, beaucoup plus affamés. Je l’aime. Comme toujours, il n’y a qu’elle.



Je me laisse aller contre elle et l’embrasse à nouveau. Je m’allonge à ses côtés, la ramenant contre moi. Je souris contre elle, m’enivrant de son odeur. Je la regarde, traçant du bout des doigts les contours de sa silhouette.

« Qui serait assez fou pour préférer sortir ? » Je lui souris et l’embrasse.
« Je t’aime Elisabeth. Plus que jamais. »
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MessageSujet: Re: Each word gets lost in the echo [Livre I - Terminé]   Each word gets lost in the echo [Livre I - Terminé] Empty

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