Le membre 'Isil Ornett' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

#1 'Arme à Feu' :


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#2 'Arme à Feu' :

Il y a des moments où nous ne sommes plus maîtres des événements, nous devenons spectateurs de notre destin.
Certains croisent les doigts en espérant que la providence leur vienne en aide, d'autres se tournent vers leurs divinités... D'autres comme moi espèrent du plus profond d'eux même que l'arme de sa partenaire ne s'enraille pas.

Première détonation, une simple éraflure sur le bras, seconde détonation... La tête du mort-vivant éclate. Le corps sans tête s’écroula à mes pieds en deux-temps, d'abord sur les genoux puis son buste s'affala sur le sol. Recouvert de morceaux de crâne et de bouts de cervelle, je restais quelques secondes prostrés, mais heureux d’être toujours en vie.

Sans plus d'explications qu'un « On se casse », Isil quitta la pièce, plus vite qu'il n'en fallait pour le dire.

Je lui répondais par un « J'arrive », prenant le temps de fouiller la pièce dans laquelle je me trouvais : une corde et un rouleau d'adhésif, j’étais loin de la liste que je m’étais faite.
Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, je rangeais tout ça dans mon sac avant de me presser de rejoindre ma camarade.

Nous sortîmes par le même endroit ou nous entrâmes quelques minutes auparavant, traversant la cour de la boutique sans nous échanger le moindre mot.

La jeune femme marqua un temps d’arrêt en arrivant dans la ruelle par-delà la palissade brisée.

« Je te remercie infiniment, par contre il va falloir me trouver des affaires de rechange. Le délicat fumet de putréfaction que je dégage ne risque pas de faire l'unanimité » dis-je sur le ton de l'ironie.

Ma vanne ne lui décrocha pas un sourire.

Sur le chemin du retour, nous échangeâmes des banalités. Sans être ni l'un ni l'autre de grands bavards, notre discussion eue le mérite de nous détendre et j’eus le plaisir de découvrir une jeune femme bien plus sensible et complexe que la bébé tueuse qu'elle paraissait au premier abord.

Nous étions partis seul, nous revenions à deux, les richesses ne débordaient pas de nos poches, mais nous étions vivants et nous avions eu l'occasion de nous découvrir un peu mieux que si nous en étions resté au stade des coups de lame en travers de la gueule comme c’était le cas lors de notre première rencontre.
Apres tout n’était ce pas comme cela que l'on apprend à se connaître, dans l'adversité, dans les emmerdes, lorsqu'on surmonte des épreuves ensemble... Parfois même, c'est ainsi que les amitiés se créaient.

Fin.