Comment avez vous réagi, en fin d'année dernière et au début de cette année, quand les rumeurs d'épidémies se multipliaient autour de vous ? Vous savez avant tout ça, je veux dire avant que le monde ne devienne totalement dingue je ne m'intéressais pas réellement à ce qui pouvait se passer dans le monde. Bien sur j'avais entendu parler des ravages du sida en Afrique, de la psychose relative à la vache folle en Europe ou encore du virus H1N1 au cours de ces dernières années mais je ne me suis jamais réellement senti concernée. Alors quand les premières rumeurs ont commencé à circuler sur cette nouvelle épidémie je ne les ai pas vraiment prises au sérieux. Pour moi c'était encore un énième moyen de faire de l'audience pour les chaînes d'informations et une raison de plus pour les entreprises pharmaceutiques de s’engraisser. Avec le recul je crois que je ne voulais simplement pas y croire. Je m'étais battue pendant des années pour atteindre mon rêve et maintenant que je le touchais enfin du doigt je ne pouvais pas me résoudre à croire que tout allait s'écrouler.

Où étiez vous au moment où la Grande Panique a débuté début juillet, et comment y avez vous survécu ? A ce moment là j'étais à Vancouver sur le tournage de la série pour laquelle j'avais décroché un des premiers rôles trois ans plus tôt. On s’apprêtait à rependre le tournage pour la quatrième saison mais chaque jours il y avait de moins en moins de monde sur le tournage. Les gens commençaient à partir pour retourner dans leurs familles, le plus souvent aux États-Unis. Les producteurs ont donc suspendu le tournage et sont partis à leur tour. Pour ma part je n'avais nul part où aller. Je n'avais plus de contact avec ma famille depuis des années et je n'avais pas vraiment d'attache à Los Angeles où j'avais ma résidence principale. Le jour où les vols ont été suspendus mon agent, Sam, de qui j'étais très proche a vraiment commencé à paniquer. Sans vraiment me demander mon avis il m'a fait monter en voiture et nous sommes partis pour Coaticook où il avait toute sa famille. Sam n'était pas un de ces tarés de survivalistes qu'on pouvait voir à la télé mais il a toujours eu un petit côté parano qui nous a sans aucun doute sauvé la vie. Il préparait son départ depuis les premières rumeurs. Il avait rassemblé tout un tas de boîtes de conserve, de bouteilles d'eau et de bidons d'essence qui encombraient littéralement le coffre de sa voiture. Grâce à ça on a pu faire le voyage dans de bonnes conditions sans avoir besoin de s'arrêter. On s'est relayé au volant pendant des jours en prenant uniquement des routes secondaires voir des chemins lorsque la circulation était trop dense. Je peux dire qu'il m'a sauvé la vie !

Comment êtes vous arrivé à Coaticook et ses environs ? Quel est votre plan de survie, à court terme ? Comme je vous l'ai dis c'est mon agent, Sam, qui m'a amené ici. Il espérait y retrouver ses parents ainsi que ses deux sœurs et leur famille mais lorsque nous sommes arrivés il n'y avait déjà plus personne. Encore aujourd'hui je ne sais pas s'ils sont morts où s'ils sont partis en espérant trouver un refuge. Quoi qu'il en soit nous avons pris tout ce qui pouvait nous servir chez ses parents et ses sœurs et il m'a conduit dans un chalet dans une forêt aux abords de la ville. Il appartenait à sa famille et était assez bien dissimulé pour nous protéger des potentiels pillards. C'était assez rustique mais au moins on avait un toit sur la tête et des murs pour nous protéger de ces créatures. Les premiers jours on tentait de se rassurer en se disant que l'armée finirait bien par reprendre le dessus, alors le seul plan qu'on avait c'était d'attendre. Attendre que quelqu'un frappe à la porte et nous dise que tout était terminé. Que ce cauchemar était terminé. Puis un jour alors qu'il était simplement parti chercher du bois pour le feu, Sam n'est pas revenu. Après des jours de désespoir j'ai finalement réalisé que ce n'était clairement pas le moment de se laisser dépérir. Sam m'a sauvé la vie en me faisant quitter Vancouver. Maintenant qu'il n'est plus là je ne peux plus compter que sur moi-même et peu importe comment, peu importe à quel prix je vais survivre. Je n'ai pas confiance en ce nouveau groupe mais s'ils peuvent m'éviter de me faire dévorer alors je vais rester avec eux quelques temps et puis j'improviserais. 

Je suis née le 17 mai 1980 à l’hôpital de Livingston au Texas. Je suis la cadette d’une fratrie de trois enfants.
L’ainée c’est Eddie, on a un peu plus d'un an d'écart. Dans mes souvenirs je le vois encore comme une sorte de héros des temps modernes avec ses longs blousons noirs et ses espèces de rangers cloutées.  Il n’était pas particulièrement musclé à l'époque mais il n’avait peur de rien. Il ne se passait pas une semaine sans qu’il ne rentre à la maison avec des marques sur le visage ou du sang séché sur ses vêtements. Il s’est toujours montré adorable avec moi et ma sœur. La plupart du temps il nous achetait à l’insu de nos parents des friandises  et tout un tas de trucs comme du maquillage ou quelques vêtements de marque. J’étais énormément attachée à lui et je pense que c’est pour cette raison que j’ai mis du temps à voir ce qu’il était vraiment. En réalité il était bien loin de l’image du défenseur des opprimés que je m’étais faite de lui.  Il s’était fait enrôlé dans un groupe minable de suprématistes blancs. Tout ce qu’il nous achetait c’était avec l’argent qu’il gagnait en dealant ou en dépouillant  ceux que son groupe agressait dans la rue uniquement parce qu’ils n’avaient pas, selon eux, la bonne couleur de peau. Je ne sais pas vraiment ce qu’il est devenu. Pour être franche je crois que je ne veux même pas le savoir. La dernière fois que j’ai eu de ses nouvelles c’était peu après la première diffusion de la série sur laquelle je travaillais. J’ai reçu une lettre du pénitencier de Dallas, apparemment il en avait pris pour cinq ans suite à une rixe qui avait mal tournée. Je ne lui ai jamais répondu.

La benjamine c’est Gloria, on a huit ans d’écart. Elle est née deux ans avant que notre famille commence à ne plus tourner rond. En somme elle n’a jamais connu la stabilité, ou devrais-je dire la normalité dans laquelle Eddie et moi on a grandi.  Elle avait à peu près treize ans lorsque j’ai quitté définitivement la maison. Vous savez parfois la nuit dans mes rêves je vois encore cette toute jeune adolescente pleurer à chaudes larmes. J’entends ses supplications pour que je reste. Elle s’accroche à moi désespérément et je ne lui adresse pas un mot. Je suis là avec ma petite valise noire, je sers les poings et je retiens mes larmes avant de m’engouffrer dans ce taxi.  Ses cris et finalement ses injures resteront gravés en moi à tout jamais. Deux ans plus tard j’ai appris par une amie de Livingston avec qui j’avais gardé quelques contacts que Gloria était tombée enceinte. J’ai tenté de la joindre mais à chaque appel elle me raccrochait au nez. Alors dès que j’ai pu je lui ai envoyé de l’argent, ainsi que des cadeaux pour la petite mais tout m’a été retourné.

Nos parents sont Brett et Cora Hasting. Mon père était peintre en bâtiment, il doit être en retraite maintenant ou plutôt mort au vu des derniers évènements. C’était un type tout ce qu’il y a de plus banal. Vous voyez le genre de texan pur et dur, toujours un chapeau de cowboy fixé sur le crâne qui a toujours voté Républicain malgré son statut d’ouvrier.  Jusqu’à mes dix ans je peux dire que c’était un bon père. Un peu froid et colérique mais il s’occupait bien de nous. Tout a changé lorsque la boîte pour laquelle il travaillait a fermé. Du jour au lendemain il s’est complètement renfermé sur lui-même. Il buvait du matin au soir en pestant contre les étrangers ou les noirs qui selon lui étaient à l’origine du chômage qui s’était abattu sur le pays. Il s’est complètement laissé dépérir. Il restait scotché à son fauteuil en face de la télé et a fini par n’en sortir que pour s’en prendre physiquement à ma mère. Il se sentait misérable, inutile et il évacuait tout sa frustration sur elle. Il ne s’en est jamais pris à moi ou à ma sœur mais Eddie s’est battu plusieurs fois avec lui afin de défendre notre mère.
Ma mère a toujours été bienveillante et légèrement surprotectrice avec ses enfants. Je n’ai pas connu mes grands-parents mais je sais qu’elle a été élevée dans les vieilles traditions. C’était une femme dévouée à sa famille et soumise à son mari.  Lorsqu’il a commencé à devenir violent avec elle, elle n’a pas bronché, elle lui trouvait toujours des excuses et moi ça me révoltait. A cause de cela je me disputais bien plus souvent avec elle qu’avec mon père. Lorsque ce dernier a perdu son travail, elle a dû tout porter à bout de bras. Elle allait faire quelques ménages chez des gens assez fortunés afin de pouvoir payer les factures et surtout les bières de mon père.  D’un côté je l’admire pour tout ce qu’elle a fait mais de l’autre je crois que je lui en voudrais toujours pour ne pas avoir eu la force de quitter mon père et de nous avoir emmené vivre ailleurs.

Et pour terminer il y a moi. Milla Hasting. La fille indigne qui a préféré fuir ce climat familial étouffant  sans se soucier une seule seconde de ceux qu’elle laissait derrière elle… J’ai longtemps reproché à mes parents de nous avoir laissé tomber. Mon père à cause de la boisson et ma mère à cause de sa soumission. Finalement en vous racontant tout ça je me rends compte que j’ai fait la même chose avec mon frère et ma sœur.  Surtout avec Gloria en fait. Eddie était déjà bien trop embrigadé dans son espèce de gang pour que je puisse l’aider. Enfin c’est ce que je me plais à croire…Bref…Vous l’aurez compris mon adolescence n’a pas été des plus rose. Heureusement pour fuir tout ça j’avais la comédie. J’ai toujours adoré ça. D’aussi loin que je m’en souvienne j’ai toujours emprunté de vieilles robes à ma mère que j’arrangeais pour qu’elles soient plus ou moins à ma taille et je me créais moi-même des espèces de perruques avec des pelotes de laine. Avant que mon père ne perde son travail, ma famille avait pour habitude de dîner tôt afin de pouvoir regarder les informations nationales tranquillement dans le salon. Or il ne doit pas y avoir eu un seul soir sans que je ne me poste devant la télé et leur récite des dialogues de films que j’avais appris par cœur ou des sortes de sketch que j’avais inventé toute seule au lieu d’écouter mes professeurs à l’école.  Je revois encore l’expression de mon père lorsqu’il me voyait débarquer dans la pièce avec des accoutrements plus ridicules les uns que les autres. Il n’aimait pas me voir me donner en spectacle mais à cette époque il savait encore se montrer tolérant. Ma mère quant à elle m’a toujours encouragé à faire ce que j’aimais. Dès que j’en ai eu l’âge elle m’a inscrite dans la troupe de mon école et j’ai continué le théâtre jusqu’à ce que je quitte le lycée. J’étais tellement obsédée par la comédie que j’ai négligé mes cours et bien entendu j’ai redoublé ma dernière année. Pour me punir mon père a interdit à ma mère de payer ma réinscription et c’est ainsi que je me suis retrouvé à bosser comme caissière dans un supermarché du coin à mes dix-huit ans. Je me suis servi de l’argent que j’y gagnais pour me payer des stages de comédie à Dallas pendant mes vacances et pour financer les trajets pour aller passer des auditions.  J’économisais également en secret dans l’espoir de pouvoir me tirer de cette vie pourrie. Quelques jours après mes vingt et un ans, j’ai pris la décision de partir pour Los Angeles avec cinq mille dollars en poche. Mon père m’a dit que si je montais dans ce taxi il serait hors de question que je remette les pieds dans cette maison. J’ai pris ma valise et j’ai définitivement tiré un trait sur cette partie de ma vie.

Lorsque j’ai débarqué à Los Angeles les premières semaines n’ont pas été faciles. Je me sentais seule et très vite je me suis rendu compte qu’on était des dizaines de milliers à avoir le même rêve pour peu de place. J’ai décroché un job à l’accueil d’un hôtel. Je travaillais de nuit, ce qui me permettait d’enchaîner les auditions en journée. Pendant les cinq premières années j’ai enchainé des rôles de figurant. Je crois que j’ai eu droit à ma première réplique dans une publicité pour de la nourriture pour chat. J’ai beaucoup douté à cette époque mais je suis tombée sur Sam qui allait devenir mon agent, à l’occasion d’un stage de comédie. Il m’a énormément aidé et grâce à lui j’ai rapidement décroché des rôles un peu plus intéressants. Je faisais des apparitions de quelques épisodes dans des séries plus ou moins connues. Je n’avais pas de salaire fixe mais parfois je restais jusqu’à trois mois sur un même tournage. J’en profitais pour mettre de l’argent de côté et me payer des cours qui pourraient m’être utiles dans des rôles potentiels.

Un jour Sam m’a parlé d’une série qui était en projet.  Il savait par un de ses amis scénaristes que je pouvais correspondre à un des rôles principaux, alors il m’a conseillé de prendre des cours d’escrime et d’équitation. J’étais assez septique au début mais j’ai suivi ses conseils. J’ai bien fait parce qu’après 10 ans de galère j’ai finalement décroché le rôle de ma vie dans une série diffusée dans plusieurs pays à des heures de grandes écoutes. C’est comme ça que je suis devenue le visage d’Opale la princesse intrépide et rebelle de « The Down of time ». Pendant trois ans j’ai vécue dans un rêve éveillé. J’étais invitée dans de nombreux évènements, j’ai pu rencontrer tout un tas de personnes du show-business, les grandes marques m’offraient des cadeaux somptueux. Je crois que je n’ai jamais été plus heureuse qu’à cette époque. Puis comme vous vous en doutez tout s’est terminé à cause de cette pandémie de malheur.
Avant qu’on ne prenne la route avec Sam je n’avais jamais vu ces créatures en vrai. J’en avais entre aperçu à la télé mais j’évitais au maximum de regarder ces horribles images. La première fois où j’en ai vu un, ça a aussi bien faillit être la dernière. On s’était arrêté au bord d’un bois afin que je puisse aller aux toilettes. J’étais encore assez insouciante et au lieu d’écouter Sam qui me disait de ne pas trop m’éloigner je me suis aventurée dans la forêt jusqu’à ce que je ne puisse plus voir la route. Il y avait tout un tas de bruits bizarres autour de moi mais je n’y ai pas vraiment fait attention jusqu’à ce qu’une respiration rauque se fasse entendre à moins d’un mètre. Je me suis retournée et j’ai vu cette femme, ou du moins ce qu’il en restait. Elle s’est jetée sur moi. Je ne sais pas vraiment comment j’ai fais mais j’ai réussi à l’éviter. J’ai toujours été assez agile et les cours d’escrime que j’ai pris m’ont permis d’accroitre mes réflexes.  La créature s’est prise les pieds dans les branchages et je me suis enfuie. Je suis remonté en voiture et Sam a redémarré en trombe.
Par la suite j’en ai vu des dizaines d’autres sur le bord des routes. A l’heure d’aujourd’hui je ne saurais dire combien j’en ai vu en tout mais je crois que je ne m’y habituerais jamais. Sam en a tué quelques-uns qui rôdaient autour de la cabane mais moi jamais. A vrai dire je ne m’en sens pas capable. C’est d’ailleurs en m’enfuyant alors que trois d’entre eux m’étaient tombés dessus une fois où je cherchais des champignons après la disparition de Sam que j’ai rencontré ce nouveau groupe.

Ce jour là, les créatures m'avaient encerclée. J'étais totalement coincée, aucune échappatoire. Je n'avais ni arme ni quoi que ce soit d'utile pour me défendre. Alors j'ai hurlé. J'ai appelé à l'aide en désespoir de cause et soudain deux personnes (PNJ) ont surgit de je ne sais où et ont fait exploser le crâne des zombis. Je n'ai même pas eu le temps de les remercier : La peur, la fatigue et le manque de nourriture ont finalement eu raison de moi et je me suis évanouie.
Lorsque je me suis réveillée plusieurs heures plus tard ces gens que je ne connaissais pas m'ont donné à boire et à manger. Ils m'ont posé quelques questions auxquelles j'ai répondu en toute franchise bien que certains d'entre eux ne m'inspiraient pas forcément confiance. Je les ai ensuite observé alors qu'un petit groupe s'était écarté et semblait parler de moi. Je pouvais sentir leurs regards et je peux vous dire que je n'étais pas particulièrement à l'aise. J'ai rapidement compris qu'ils ne se connaissaient pas tous depuis longtemps. De plus le groupe semblait relativement hétérogène. Il y avait des femmes et des hommes d'âges bien différents. En un sens cela m'a légèrement rassuré.
Au bout d'une petite demi-heure une des personnes qui m'avait sauvé s'est approchée de moi et m'a proposé de rester avec eux à la condition que je me rende utile au groupe. J’ai accepté. Je ne leur fais pas vraiment confiance mais à vrai dire c’était ça ou la mort. Je n’avais pas envie de mourir alors le choix était fait.


       

Salut moi c'est Juline J'ai 23 ans  et je suis passionnée de criminologie Voici mon avis sur le forum : Je cherchais un nouveau RPG en zonant sur PRD et j'ai tout de suite été attirée par le votre. J'adore TWD et j'avais envie de tenter quelque chose de nouveau. En effet je suis une habituée des fo' avec des contextes simples, de vie dans des petites villes et j'avais envie de changer. De plus j'adore le fait que vous ayez instauré des règles afin de rendre le jeu beaucoup plus crédible et excitant.  Je finirais par vous donner le code du règlement :