Mon cœur bat à la chamade. Il cogne. Boum-boum. Boum-boum. Ca cogne dur, avec toute la puissance de la peur panique, de l’élan du courage autant que de celui du désespoir. J’ai des larmes plein les yeux sous l’effet puissant de la panique. Je dois me les frotter d’un revers de main, gantée de mes mitaines sales et couvertes de poudre, de suie et de poussières. Cela me peint la tronche de saletés, mais qu’importe. J’essaie d’assumer ma prise du volant ; je m’étais rué dans la voiture en gueulant alors que les balles frappaient le sol et le mur derrière moi.


| En avant putain en avant, faut les rattraper bordel ! |


J’avais démarré en trombe, reculé comme une brute en cognant contre un tas de déchets et dérapé dans la gadoue épaisse et collante, mêlant terre et cendres, avant de faire crisser les pneus quand les autres montent dans le 4x4. Les moteurs rugissent et déjà, les véhicules de nos agresseurs sont en train de rebondir dans les crevasses et replis de terrain du sous-bois. Je mets pied au plancher, conduite nerveuse et symbole d’une volonté terrible, indétronable, puissante. Le 4x4 vole presque en prenant une butte, le choc est si violent que je manque de me cogner le front contre le volant mais je tiens bon et je serre les dents. Des coups de feu claquent.

Je me penche sur le côté alors qu’on voit ma fille maintenue contre la rambarde d’un des pick-up, qui semble se débattre et qui est maintenue là, véritable bouclier humain contre notre vendetta.


| Accrochez-vous ! |


Je donne un coup de volant en passant au travers d’un ban de fougères et nous arrivons sur le périph. Dérapage contrôlé de justesse ; je suis grisé par la peur pour ma fille et l’élan insensé qui me mène, heureusement que j’ai l’expérience des courses-poursuites du fait de mon ancien métier…

Points de vie restants : 30
Munitions restantes : toutes pour le moment
Gains des fouilles : *
Endroit où je me trouve : au volant de la voiture
Endroit où se trouvent mes ennemis : dans les deux véhicules de devant

Résumé a écrit:

Philippe entame la course-poursuite ; je vous laisse vous placer dans le véhicule et tenter des actions éventuelles 

Ca s’est passé si vite, Chloé était à côté de son père, quelques secondes plus tard elle se retrouvait dans une putain de bagnole. Brandon avait attrapé Miria et s’était réfugié derrière une benne à ordures tandis que la fusillade faisait rage. Maigre protection, les balles traversent la taule, heureusement aucune ne les touche. Il se croit revenu en guerre. Philippe gueule qu’ils partent à la recherche de sa fille et la course poursuite se lance.

Par la force d’une habitude qu’il pensait oublier, il prend place côté passager et s’accroche comme il peut tandis que Philippe la lance au maximum de sa puissance. Les roues crissent sur le bitume, ils sont secoués de droite à gauche. Brandon ne regarde pas le conducteur, en période de guerre, ont fait confiance à ses coéquipiers, où on crève.

Il voit Chloé, petite Chloé, se débattre dans le véhicule qu’ils suivent. Il voit les sales types la maîtriser et son coeur s’emplit d’une rage froide. “Bande de lâches !” Crache-t-il. C’est facile de s’en prendre à une jeune fille, s’ils n’avaient pas eu Chloé, ils s’en seraient probablement pris à Miria. Ils n’auraient eu aucune chance d’embarquer Phil ou Bran, vu leur carrure, mais surtout, tous deux savent se défendre.

Qu’ils s’accrochent, oh putain ! “Miria, baisse-toi !” Il s’accroche à la poignée au dessus de la portière et sert les dents pour ne pas se mordre la langue. Les roues partent en dérapage, Phil la remet dans le bon chemin et la course se poursuit. “Faut tirer dans les roues.” Il a un flingue, sauf, qu’il a pas de munitions. Vu la vitesse où ils roulent, s’ils atteignent les roues, c’est aussi prendre le risque de voir la bagnole se retourner. Mais qu’est-ce qu’il vaut mieux ? Que les autres les touchent en premier, ou l’inverse ?

“Passez-moi un flingue !” Philippe ne peut viser, tirer et conduire. Miria a un flingue, mais il ne sait pas si elle a des munitions.

Points de vie restants : 30/30
   Munitions restantes : 0
   Gains des fouilles : //
   Endroit où je me trouve : Côté passager
   Endroit où se trouvent mes ennemis : Dans les voitures de devant

Citation :

Bran s'est mit à l'abri avec Miria et prit place à l'avant, côté passager. Il propose de tirer dans les roues de la voiture la plus proche, demande une arme avec munitions

Lorsque le premier coup de feu avait retenti, le livre que je tenais s'était violemment écrasé sur le sol. C'était un roman plutôt volumineux d'un auteur québécois bien inconnu pour la petite française que j'étais, mais que j'avais retrouvé dans un recoin du bungalow. Les pages étaient abîmées, noircies, sentaient la pourriture et la moisissure. C'était pas grave ; ça m'aider à passer le temps. Apparemment, quand on avait à fuir une horde de zombie en hâte sans avoir le temps de réunir toutes ses affaires, un roman était la première chose qu'on abandonnait. Ca faisait un bien fou de lire, pourtant. Quoi qu'il en soit, le pavé était devenu la dernière de mes préoccupations, quand chaque coup de feu résonnait dans mon estomac comme si les balles s'y enfonçaient directement. J'étais sortie, prudemment, avec ma doudoune trop large et mon flingue. J'avais pas hésité un seul instant. Pas pensé à rester planquée, comme si c'était inimaginable, comme si mon corps et mon instinct avait pris le dessus sur ma raison. C'était le cas depuis bien longtemps, je le savais. Mais je m'en étonnais toujours. J'avais été étonnée de sentir la neige craquer sous mes pieds, de sentir ma main se crisper sur mon flingue, d'entendre les coups de feu résonner plus fort à mes oreilles. Alors qu'une seconde plus tôt, j'étais à l'abri. Alors que j'aurais dû, vraiment dû, y rester. Je vis papa et tous les membres du groupe qui n'étaient pas allés chercher Wilkins dehors, face à des hommes en noir qui me fichèrent immédiatement une peur bleue. Je pouvais rien contre eux, j'étais rien. Une feuille. Alors qu'est-ce que je comptais faire ? Les prendre par surprise et les descendre tous avec un pauvre 9mm ? J'en savais rien. Je réfléchissais pas. J'entendais juste les cris, je voyais juste mon groupe en danger... Ce groupe dont j'étais sûrement la plus faible. Je croyais quoi ? Y'avait le sang qui battait à mes temps. Mes jambes qui tremblaient sous moi. Ma vision et ma raison amoindries par la peur, l'angoisse. Ces dents qui s'acharnaient sur ma lèvre, la mordant presque jusqu'au sang. Rester calme. Rester vigilante. Comment ? Aucun de mes sens ne semblait fonctionner de manière opérationnelle.

Et puis, il y avait eu cette main qui m'avait tiré en arrière. L'arme avait glissé de mes mains. Ils m'avaient vu, bien sûr qu'ils m'avaient vu. Ils étaient pas restés à l'entrée de notre camp. Ils étaient rentrés dedans, et y'en avait plusieurs derrière moi. Un cri était sorti de mes tripes lorsqu'on m'avait agrippé la tignasse. Tout mon corps avait tremblé de plus belle sous la faiblesse de mon organisme, la peur, le danger imminent. J'étais tombée sur le sol, un choc sourd sous mon crâne. Mes membres s'étaient agités avec l'énergie du désespoir, n'avaient rencontré que des obstacles bien trop lourds pour eux. Ces types étaient costauds, et bien sûr que non, je ne faisais pas le poids une seule seconde. Je m'étais tue en sentant le baillon, puis en sentant qu'on me soulevait dans les airs. J'avais cru entendre la voix de mon père. J'avais senti qu'on me reposait, qu'on démarrait, le froid glacial griffant mes joues avec la vitesse. J'avais cligné des yeux un certain nombre de fois, pour que ma vision redevienne un peu plus nette. J'étais à l'arrière d'un pick up qui roulait vite, avec ces hommes bien plus menaçants que des zombies. Y'avait plus rien en moi. Juste la peur, une peur immense, irrationnelle, qui broyait mes côtes, laminait mes tripes, écrasait mon cerveau, suçait la moelle de mes os. Elle semblait être soudain devenue mon sang, mon air, ma chair, tout. Elle me possédait. La vitesse, les tremblements de mon corps si faible, ces inconnus. Tout se mêlait, tout explosait.

Je recommençais à pousser des petits cris de souris sous mon bâillon et à gigoter dans tous les sens pour tenter de me dégager. Je n'étais plus qu'une folie démente, qu'une envie de frapper, hurler, courir. Partir. Mourir. Me débattre. Me sentir vivante. Peur. Détresse. Incompréhension. Les coups s'abattent sur mon dos. Douleur. Physique, mentale. Ils vont me violer ? Ils veulent juste me battre ? Les larmes creusent des joues déjà maîgres. Souvenirs. Les images de cette autre agression, la lame sur ma peau les pleurs... Je les sentais remonter. Me submerger. Tout avait été si soudain...

Qu'allaient ils faire de moi ?

Type d'action Je donne un coup de tête au type en face de moi

Ce que je voulais un coup... N'en n'était pas vraiment un. Il y ressemblait tout de même assez pour qu'on ne se méprenne pas sur mes intentions. Et ce sont pas des tendres. Je sais pas si mes cris s'entendent beaucoup du fait du baillon, mais j'aimerais me percer les tympans avec. J'aurais moins mal.

Points de vie restants : 5/20
   Munitions restantes : aucune (pas d'arme sur elle)
   Gains des fouilles : X
   Endroit où je me trouve :  A l'arrière du pick up, avec trois hommes
   Endroit où se trouvent mes ennemis : trois, autour de moi

Ceux qui m’accompagnent sont sans doute aussi enragés que moi. En tous cas, Brandon l’est sans le moindre doute ! Je sens sa colère irradier autour de lui, comme si nous contaminions notre environnement proche de toute cette énergie qui nous poussait en avant, prêts à tout renverser sur notre passage. Je serre tellement les dents que je fais pas super gaffe à ce qu’ils se disent de leur côté, sachant qu’on est tous chamboulé par ma « conduite sportive » totalement erratique, presque accidentelle vue que je ne suis poussé en avant que par l’instinct. J’entends le bruit de leurs corps qui se cognent contre le côté de la voiture quand je dois donner un coup de volant, dérapant brutalement. Peu importe les quelques petits bobos, je suis forcé d’avancer, et je vais le faire avec la même absence totale d’instinct de préservation s’il le faut. Je ne sais pas trop ce qu’il se passe autour de moi dans le véhicule, alors qu’il est clair que devant dans les deux autres véhicules, ça se bat. Je vois ma fille qui se débat, qui ne se laisse pas faire.


Des coups de feu claquent. Il me faut une seconde ou deux pour comprendre, alors que devant le véhicule a changé de rythme de course ; il est touché aux roues. Je me retourne sur le côté et lâche, catastrophé.


| Putain mais tirez pas ! |


Pourquoi en vrai, ça n’existait pas les tirs depuis des véhicules ? Parce qu’une route n’est jamais cent pour cent plate, ni droite, que votre véhicule selon votre vitesse et ces petites imperfections fait des embardées plus ou moins grandes. Un millimètre d’écart dans votre position de tir provoque plusieurs centimètres de déviation en bout de course sur votre trajectoire de tir. Vous pouvez viser les pneus et pile à ce moment-là le véhicule, s’il traverse une micro-fissure sur le bitume, peut vous faire bondir de quelques millimètres sur votre position et là… Vous touchez les passagers et pas les roues ! C’était donc très rare et particulièrement déconseillé de tirer depuis un véhicule en marche, surtout si on s’inquiétait un peu de la santé d’une ou plusieurs personnes dans le véhicule visé. Là, ça ne semblait pas avoir prêté à conséquence, mais les événements auraient pu prendre une tournure autrement plus dramatique.


C’est alors qu’un mouvement attire mon attention. Un véhicule en flammes dévale la pente et alors que nous sommes lancés en pleine vitesse, on va se le manger ! Je serre les dents et je sais que même avec le frein à main, je n’ai plus aucune chance de m’arrêter à temps. J’accélère, pied au plancher et mets un coup de volant sur le côté, pour tenter d’éviter sa trajectoire et de la couper juste avant son passage.

Points de vie restants : 30
Munitions restantes : toutes pour le moment
Gains des fouilles : *
Endroit où je me trouve : au volant de la voiture
Endroit où se trouvent mes ennemis : dans les deux véhicules de devant

Résumé a écrit:

Philippe prend assez de vitesse pour tenter sa manœuvre… 

Personne ne lui refile de flingue, mais la petite à l’arrière tente sa chance. Et putain elle touche le pneu, bon elle manque aussi de toucher Chloé, mais Brandon est dans sa folie. La folie de la guerre, c’est une chose terrible que les soldats n’oublient jamais, c’est dans le sang, mémoire musculaire. Une folie, qui dans la force du désespoir vous pousse au pire pour arrêter l’ennemi. Il en oublie presque qu’à l’avant, une des leur s’y trouve, tout ce dont il pense, c’est d’arrêter ces putains de gens. Phil crie de ne pas tirer, ah putain !

L’homme tourne brusquement la tête vers la droite, son pied appuie à fond sur l’accélérateur inexistant, comme s’il était derrière le volant. “C’quoi c’bordel ?” C’est gros, en flammes et ça fonce droit sur eux, une nano seconde plus tard il réalise que c’est une bagnole. Hors, dans ce monde apocalyptique ou les zombies sont devenus majoritaire, une bagnole ne prend pas feu par enchantement, pas plus qu’elle ne dévale la pente, par plaisir, juste au moment où ils passent. “Y en a d’autres !” En déduit-il à voix haute. Ouais, en gros ça signifie qu’ils n’ont aucune chance à 3 contre plus de 6, ça s’est passé trop vite pour compter les forces ennemi.

Qu’est-ce qu’on peut faire pour éviter une bagnole qui fonce droit sur vous ? Il est loin d’être en mesure de placer un obstacle sur la route de la torche sur roue. Rien. Sauf attacher sa ceinture, ce que tente de faire Brandon. La collision est imminente et inévitable, même si Phil réussit à pousser la voiture dans ses retranchements. La ceinture limitera les dégâts, c’est primordial, pour avoir une chance de poursuivre l’ennemi ensuite.

Points de vie restants : 30/30
   Munitions restantes : 0
   Gains des fouilles : //
   Endroit où je me trouve : Côté passager
   Endroit où se trouvent mes ennemis : Dans les voitures de devant

Citation :

Il tente d'attacher sa ceinture de sécurité

Spoiler:

Le véhicule semblait filer toujours plus vite pendant que mes forces s'amenuisaient. C'était comme si, me fuyant, elles s'attachaient au pick up pour accélérer sa course vers notre destination inconnue et terrifiante. Les quelques onces d'espoir d'y échapper s'envolaient une à une à chaque fois que ma tête dodelinante heurtait ma poitrine, mes épaules ou l'arrière du véhicule contre lequel j'étais acculée. Les coups avaient cessé, laissant à présent à la douleur, à la peur et au sang tout le loisir de m'envahir. Ma conscience prenait l'ampleur des dégâts, ou plutôt, se laissait submerger. Chaque parcelle de ma peau brûlait, arquée au fer rouge. Ma veste d'hiver, déjà en mauvais état, se retrouvait à présent bel et bien déchirée. Elle laissait filtrer l'air glacial qui m'attaquait de toutes parts, telles d'insidieuses aiguilles de givre. Feu de mon corps, de ma chair à vif, de mon sang bouillonnant. Glace de l'hiver, de la morsure du vent, amplifiée par la vitesse à laquelle nous filions. Choc. Déchirure. Insupportable. Je ne sentais plus. IL me semblait que mon corps n'arrivait même plus à trembler, mes dents à claquer, comme ce devrait être le cas sous une telle température. Je me retrouvais figée, coincée entre la morsure du froid extérieure, l'incendie de ma chair à vif. Ma vision obscurcie ne me renvoyait entre deux battements de paupières que des flashs lumineux. S'y découpaient les formes de mes ravisseurs, à propos desquels mon estomac se tordait rien qu'à l'idée de les détailler, les regarder en face. Ils semblaient irradier une telle dureté, une telle inhumanité... Et une différente de celle des zombies, à laquelle j'étais désormais habituée. Eux incarnaient la folie, leurs cris, leurs corps en décomposition, moisis, leurs actions grotesques dictées par l'instinct du prédateur affamé. Des monstres, des grosses brutes, tentant – en vain – de combler la perte de leur cerveau en mangeant ceux de leur entourage. Les hommes qui m'entouraient, eux, avaient la tête sur les épaules. Le cerveau fonctionnel, leur donnant cet air si sûrs d'eux. Conscients, réfléchis. Sains d'esprits dans leur cruauté. Et au fond, brillait cette profonde étincelle de monstruausité impitoyable. Machiavélique. Maîtrisée et assumée, somme toute.

Douleur physique, peur et incompréhension. Vision trouble, sensation chaude et doucereuse du liquide rougeâtre qui coulait de mes narines. Il déposait sur mes lèvres lacérées par le froid de petits rubis pourpres au goût amer et dur. L'odeur métallique de mon hémoglobine finissait de saturer mes sens, m'enfermant dans ma bulle de souffrance. Et j'y tombais en chute libre, je m'y enfonçais, dans le trou, dans le noir. Le vent giflant mes joues était la seule sensation assez puissante pour me maintenir un minimum connectée à la réalité.

Et en même temps...

En même temps, en fermant les yeux, une caresse d'un tout autre genre s'y substituait. Une autre caresse beaucoup plus douce mais beaucoup plus glaçante. Celle de la lame se baladant sur ma joue. Geste pas assez appuyé pour faire couler le sang, mais emprunt d'un sadisme glaçant. Mains et pieds attachés, bouche bâillonnée... Les larmes avaient coulé, coulé sur es joues, coulé sur la lame. Il avait aimé ça, mon tortionnaire. Il avait souri. Un sourire fin, aussi tranchant que l'arme qu'il promenait sur ma chair tendre. Il ne s'était arrêté que pour lécher les perles amères sur le plat de la lame, puis il avait repris. En me murmurant ce que je devais dire à mon père lorsqu'il rentrerait. Les menaces. Au moins, je savais exactement ce qu'il se passait, ce qui allait m'arriver. Pas comme aujourd'hui. Cette fois là, mes bourreaux avaient été plutôt doux, en fin de compte.

La brutalité de ceux d'aujourd'hui me ramena soudain au présent. Je tournai la tête, je vis les flammes. On me tire, on me plaque au sol du véhicule. Ma bouche et mon nez s'écrasèrent dans mon propre sang, alors que je parvenais à pousser ce qui ressemblait le plus à un gémissement. Mon corps s’aplatit sans résistance. Loque molle. Pantin de ma volonté dont on a coupé toutes les ficelles. Tournant légèrement la tête, serrant les dents sous la douleur, je cru enfin fixer mon regard sur des silhouettes familières. Celles de mon groupe. Celle de mon père. Il va venir me chercher. IL va descendre tous les méchants, les bad guys, comme il le fait toujours, et on va rentrer. Tout ira bien. Il va me libérer. Comme la première fois, dans l'appartement.

Tout espoir s'envole cependant quand on lui demande de poser les armes. Dans ces cas là, comme dans tous les beaux films américains, on se dit qu'on va se sacrifier pour les autres, accepter de souffrir pour ne pas qu'ils aient à céder aux méchants qui les menaçent. La vérité, c'est qu'on est trop usé pour penser à toutes ces belles et nobles valeurs. Un regard plaintif est le seul message qu'il m'est possible d'envoyer à mes amis.

Citation :

... Chloé souffre, quoi ... (le rp utile par excellence, je sais...)

Je pousse un long cri, grave, en mode « aaaaaaaaaaaaaaaah on passe, on passe, on passe plus, aaaaaaaaaaaaah » ! Juste avant que le véhicule qui arrive par le côté ne nous percute. Le choc est terriblement violent. Vous avez déjà eu un accident de voiture ? Pas besoin de rouler à deux cent à l’heure pour que ça fasse des dégâts, vous pouvez me croire. J’ai l’impression qu’on se mange je sais pas moi. Une lame de fond genre tsunami. Ou un poids lourd lancé à pleine vitesse. Du moins la violence du choc me fait dire ça. Ce n’est pas la première fois de mon existence que j’ai un accident de voiture, vous pouvez me croire. Mais celui-ci est particulièrement intense et violent du fait que je suis DEJA grandement flippé. Rien ne va plus ; on se retrouve à gueuler un truc sans queue ni tête alors que le choc nous propulse sur le côté. A cet instant précis, je ne contrôle pas mes pieds, ni mon volant, ni quedal, car le choc a produit un de ses effets pervers habituels ; à cause de la violence du choc, voilà que je pisse le sang du blase ; j’en fous partout sur mon propre visage, sur le volant, sur mes jambes repliées. Je vois trente-six chandelles me boucher totalement le champ de vision, et je ne sais plus trop comment je dois agir ou réagir ; je suis dans l’état second des accidentés de la route.


J’ai vaguement conscience que le véhicule bute contre un obstacle mais là à part « outch », je sais absolument rien dire d’intelligent. Je suis tellement sonné que je ne flippe même plus pour ma fille, en tous cas beaucoup moins. Je ne pense plus à rien en fait, je suis à moitié assommé par la douleur diffuse, sourde, mais intense, qui se répand depuis la plaie qui me barre le nez partout sur ma tronche.


J’ai conscience que des portières claquent alors que je reprends possession aussi bien de ma vue que de mon ouïe, qui se font moins troubles. Difficile de faire totalement efficace dans les circonstances présentes, mais je comprends d’instinct que nos cibles se sont ramenées, et je comprends également que tout ceci n’était probablement qu’un piège qu’ils nous ont tendus. J’essaie de trouver autour de moi mon flingue, que je ne sens plus dans ma poche.


| Où est mon flingue, putain, où est mon flingue ? |


Mélange de sang et de sueur dans les yeux. Je tire d’instinct la poignée de la porte et entend d’un coup toute une floppée de cris et de jurons lancés par les types. En anglais bien sûr. Les enculés. Je tombe du véhicule en essayant de m’en extirper et je gueule à pleins poumons.


| Je vais vous crever, sales fils de pute, rendez-moi ma fille ou je vous jure que je vous démonte tous ! |


Mon arme, vite, mon arme !

Type d'action J'essaie de retrouver mon flingue

Mes doigts se referment sur mon flingue, qui a dû rebondir contre la portière après le dernier choc et a été évacué. Ma main empoigne la M4. Bingo, sales connards, je suis le livreur de dragées.

Points de vie restants : 25
Munitions restantes : toutes pour le moment
Gains des fouilles : *
Endroit où je me trouve : par terre
Endroit où se trouvent mes ennemis : A une zone de nous, autour des véhicules

Résumé a écrit:

Philippe comate et menace les adversaires

P*tain de b*rdel de m*rde! Ils sont passés! Philippe gueule. Ok il se frappe la portière, le tableau de bord et le siège, par la force de la collision, mais la voiture ne fait aucun tonneau et ils sont vivants. Ils sont passés ! Sa tête a cogné contre la vitre, rien de bien grave, mais il aura une belle bosse plus tard. Un coup d’oeil vers Philippe lui montre son arcade en sang, il a tout juste le temps de regarder par-dessus son épaule pour voir comment va Miria, bien. Sauf que les emmerdes sont pas finies. Les autres types font crisser leurs pneus sur le bitume et sortent de leurs véhicules. Merde.

Vous connaissez ce moment de calme avant la tempête ? Il en est le parfait exemple. Des armes, il en a déjà eu à la pelle braquées sur lui. Il a mis sa vie en danger chaque jour, pour son pays et s’il est encore là, c’est pas parce qu’il est touché par la grâce divine. Chloé disparaît totalement dans la voiture de devant, les autres braquent leurs armes sur eux. Brandon reste parfaitement calme. Il a pas de flingue, mais eux en ont. Et les enfoirés semblent toujours posséder des munitions illimitées. Bon, il a pas tellement le choix, Phil a beau embrasser le sol à l’heure actuelle, il abandonnera jamais sa fille. Et un soldat n’abandonne jamais son unité.

Brandon descend calmement de l’habitacle, les mains en l’air, une légère migraine lui taraude le crane. Ce qui l’emmerde le plus, c’est de mêler Miria a cette histoire, son petit copain va pêter une durite s’ils lui ramènent pas la petite saine et sauve. A l’inverse, c’est Phil qui la pêtera s’il récupère pas sa fille. Là, tout de suite, il n’est pas envisageable de laisser Chloé entre les mains de ces sales bâtards.

Type d'action Tente de se rapprocher de l’adversaire le plus proche

Bon, il lui faut un flingue, mais ils sont encore trop loin pour une attaque furtive, désarmer l’un d’eux. Il détourne à pas lent sa portière ouverte, mais cesse tout mouvement quand deux d’entre eux braquent leur arme sur lui, le doigt sur la gâchette. Y a de quoi calmer les esprits les plus audacieux, il sait ce que ça fait de recevoir une balle. “Je veux rien avoir à faire avec eux les gars, j’ai eu assez d’emmerdes comme ça, laissez-moi juste me barrer.” Tente-t-il.

Points de vie restants : 30/30
   Munitions restantes : 0
   Gains des fouilles : //
   Endroit où je me trouve : Côté passager du véhicule
   Endroit où se trouvent mes ennemis : A l’extérieur des voitures de devant

Citation :

Brandon sort les mains en l'air et tente en vain de s'approcher du groupe qui le tient en ligne de mire.