Fall of Man
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« Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé]
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MessageSujet: « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé]   « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé] EmptySam 20 Sep - 13:36

Cela faisait longtemps que je n'avais plus passé une vraie nuit de repos, un sommeil sans rêve, de plomb, pourtant il n’était pas venu de suite. Quand je me suis rendu sous l'abri de fortune que Ludo m'avait permis de me confectionner avec du matériel de récupération à base de tissus divers, je me suis d'abord mis à pleurer.. sans bruit, juste des larmes. En effet, en retirant ma chemise le médaillon de Joan venait de tomber au sol, de nombreux souvenirs me revinrent comme une gifle en plein visage.
Depuis combien de jours je n'avais pas pris le temps de l'ouvrir pour regarder cette photo de nous deux qui se trouvait à l’intérieur ?...je ne savais plus, je fini par m'allonger en serrant le médaillon entre mes mains, laissant la fatigue faire le reste.
Le lendemain matin je me réveillais donc relativement reposé, Ludo et Dean étaient déjà debout, l’état des réserves de vivre était au cœur de leurs discussions, le groupe avait de nouvelles bouches à nourrir.
Non loin d'eux se tenait Morgane, une jeune femme dans les vingt cinq ans, elle était assise sur une sorte de rocher, spectatrice de leur discussion.
On ne c’était presque pas adressé la parole hormis de rare fois dont celle ou elle me souhaita la bienvenue, le jour de mon arrivée.
Elle avait un regard qui en disait long pour son age, et pas seulement parce-que, comme nous, elle avait dû certainement traverser tout un tas d'épreuves traumatisantes pour s'en sortir.
Il y avait de la dureté dans ses yeux et beaucoup de désillusion, sa vie n'avait pas été une partie de plaisir.
Je fis quelques pas dans notre campement de fortune, un signe de la tête à l'un, un « Salut » à l'autre, quand je vis s'avancer celui que l'on considérait comme le docteur du groupe.
Il s’appelait Sean comme moi, amusant non ?, deux écossais homonyme paumés au canada, il hocha la tête arrivé à ma hauteur tout en continuant d'un pas alerte vers Ludo, s'adressant à lui, il dit :

« La bouffe c'est important les gars, mais il faut penser à un minimum de matériel de premier soin. Les  antiseptiques et les compresses ça ne s'attrapent pas avec des collets » dit-il en esquissant un sourire ironique aux coins des lèvres.

Visiblement il n'avait pas apprécié le trait d'humour maladroit du doc, ce dernier le ressenti et reprit :

« Sérieusement, si on doit s'organiser en groupe, j'endosse le rôle du docteur sans problème, mais il nous faut des médocs, je ne te demande pas la lune, regarde j'ai fait une petite liste, juste de quoi nous éviter les mauvaises surprises »

« Tu crois que je n'y pense pas ?, on s'en occupe demain, pour le moment nous avons des prises à récupérer, si on les laisse l'odeur de la chair morte va attirer les zombies »

« ça fait combien de fois que tu me dis que tu le feras demain ? ..laisse Dean s'occuper de récupérer vos proies, s'il te plaît va dans les zones résidentielles ou aux abords de la ville me chercher ce que je te demande....sinon demande aux nouveaux ?? non ??? »

Il répondit sèchement :

« Hors de question, on doit faire vite on y va à deux, les nouveaux ne connaissent pas assez bien la région, ils ne sont pas à l’abri d'une mauvaise rencontre cela remettrait en cause la sécurité de notre camp, sans compter les zombies sur lesquels ils pourraient tomber », il ajouta : « Occupez vous d'organiser le camp, faites l'inventaire de ce que nous avons, et rassemblez ce que nous prendrons quand nous devrons partir »

Je m'avançais pour prendre part à la conversation, c’était peut être l'occasion de me rendre utile et je devais bien ça à Ludo :

« De part mon ancienne profession je pourrais probablement vous aider, j'ai quelques notions en médecine, et puis nous sommes un groupe autant exploiter nos compétences, je me porte volontaire pour la liste du doc»

« Parfait !, t'es d'accord ?? » s’écria-t-il, avant même qu'il ne se tourne vers moi, Ludo reprit de nouveau :

« Non, encore une fois il ne connait presque rien des environs, personne ne quitte le campement seul de toute manière, nous serions donc obligés de l'accompagner» dit-il en regardant Dean qui, pour le moment, observait la scène sans intervenir «et aujourd'hui nous n'en avons pas le temps, je suis désolé doc mais ma décision est prise et je ne suis pas d'humeur à me perdre en palabres inutiles ! »

La discussion commençait à être animée, l'un s’agaçait et était pressé de partir, l'autre essayait de le convaincre obstinément, Dean en revanche demeurait dans son coin attendant que l'orage passe, dans ces cas là autant prendre son mal en patience, je m'adossais donc à un arbre qui se trouvait à coté, attendant qu'ils en finissent avec leur différent.
La veille, j'avais trouvé dans le camp un morceau de ce qui avait du être un miroir : « Quelle gueule je me paye » me dis-je à voix basse...cerné, sale, amaigri, cela faisait plusieurs semaines que je n'avais pas vu mon visage aussi nettement, autrement que dans les reflets troubles d'un cours d'eau ou dans celui d'un rétroviseur crasseux.
Alors que je m'attardais à ma futile occupation, entre leurs prises de bec et le stoïcisme de Dean, je vis apparaître dans le miroir la silhouette de Morgane. Elle venait de se redresser et elle s’avançait vers nous, ou plutôt vers eux....


Dernière édition par Sean Fergusson le Dim 23 Nov - 9:20, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé]   « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé] EmptySam 20 Sep - 15:27

Je me sens fatiguée et fiévreuse. Une part de mon esprit a peur que d'une manière ou d'une autre, j'ai attrapé une saloperie en côtoyant tous ces gens sur les routes, transporteurs de miasmes indésirables allant du simple rhum à bien pire. La partie la plus irrationnelle de mon esprit instille dans mes pensées la peur de la Rage Africaine, puisque c'est ainsi qu'on l'appelle. Est ce que j'aurais pu l'attraper, d'une manière ou d'une autre, pendant que je me trouvais sur la route ? A part les morsures, je n'avais aucune idée des modes de propagation du virus. Je n'avais pas regardé les infos avant le début de la Grande Panique et alors, les informations contradictoires étaient légion sur chaque plate-forme de médias. Le virus pouvait être tout à fait différent des idées généralement répandues... Bref. Inutile d'épiloguer. La partie rationnelle de mon esprit s'impose comme toujours, en disant que non, je n'ai jamais eu connaissance de cas d'infections autres que par contact direct avec des fluides contaminés. Je n'ai rien à craindre. Du moins, pas pour le moment. Je dois simplement subir le contrecoup de centaines de kilomètres faits dans une voiture volée, à vélo, à pieds, tout ce que j'ai pu trouver, avec un minimum d'eau et de nourriture. On ne pense jamais à ces choses là la mort aux trousses, mais devoir « vivre sur le pays » comme les explorateurs et soldats d'autrefois était la pire chose que j'avais jamais vécu en dehors de la prison. Cela poussait au vice et à l'exaction. Certes, j'étais loin d'une sainte ; j'avais déjà commis des meurtres par le passé et je savais maintenant avec certitude que j'en commettrais sans doute d'autres avant la fin de toute cette histoire... Mais au fond, je ne m'en étais jamais pris à des innocents, à de vrais innocents. Savoir que j'en étais parfaitement capable ne m'étonnait pas, et je l'acceptais. Mais tout de même ; je reconnaissais que je venais de franchir un autre cap dans ma vie. J'étais fatiguée. Je dormais relativement bien, mais avoir perdu toute mon équipe, et cet épisode dans les geôles de la maréchaussée de Chicago... J'en étais encore terrifiée, même si je le cachais aussi bien que d'habitude. Montrer des sentiments était absurde, et tout le monde s'en fichait. Je n'étais pas du genre à perdre mon temps et celui des autres de la sorte.


Les gens du groupe se disputent encore. Je me réserve un avis sur chacun d'entre eux, attendant encore avant de confirmer mes impressions sur chacun d'entre eux. Le chef de cette compagnie improvisée est un type au nom allemand. Un type capable, selon les apparences, mais je ne sais rien encore de ces tripes, de son habileté à gérer un groupe quand ça devient la merde et que les gens meurent. Dean est dans un coin. Je ne sais pas non plus quoi penser du militaire. Le mec semble parti en croisade pour sa famille, mais je suis sûre que pour se faire il a abandonné l'armée sciemment. Aucune idée de son degré de fiabilité, donc. Et enfin, un grand barbu au regard cave. Sean. Un type dont je ne sais pas grand chose, sinon qu'il a constamment l'air farouche de celui qui a trop perdu. La discussion part encore en cacahuète, et je doute du leadership de Steinfeld, tout comme du toubib du groupe, qui a l'air d'être un vrai chieur. Fergusson propose son aide, mais se fait rembarrer. Je suis pourtant de l'avis général, qui vise à diversifier un maximum le matériel commun, autant médicaments que vivres. Si je pouvais trouver quelque chose pour mon état... je ne crachais pas dessus. Et je savais comment me débrouiller seule, dehors. Je pouvais aider, et j'allais devenir folle à écouter ces types se chamailler. J'allais finir par coller un pain à quelqu'un, et ce serait pas très bon pour mon image. Je soupire avant de me lever et d'aller prendre part à la discussion, d'une voix calme et posée. Professionnelle. C'est mon job de piquer des trucs.



| Je n'ai aucune idée sur la manière de chasser ou de pêcher, et je ne sais pas non plus quelles plantes, racines ou baies sont comestibles. Moi et la nature, ça fait trente six. En plus, partir en bande risque de nous faire repérer plus facilement. Je suis assez discrète, je peux filer un coup de main à Fergusson. |


Je me tournais vers le type qui avait la tronche à Robinson Crusoe.


| Si ca te vas, bien sûr. |
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MessageSujet: Re: « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé]   « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé] EmptyDim 21 Sep - 14:54

Que font deux têtes de mules lorsqu'elles se trouvent face à face ?, elles perdent du temps, et Morgane visiblement n'avait pas envie de jouer le rôle de la troisième.
Elle savait y faire, pas besoin d'une grosse voix pour se faire entendre, un message clair et une élocution correcte suffisent à rendre le propos pertinent. On apprend ça quand on est prof, le principal c'est pas le contenu de notre discours, c'est la manière dont on le fait passer, si on est doué et que le timing est bon, il est aisé de renverser l'auditoire à son avantage, vous en doutez ? Demandez à un ténor du barreau.....

"Je n'ai aucune idée sur la manière de chasser ou de pêcher, et je ne sais pas non plus quelles plantes, racines ou baies sont comestibles. Moi et la nature ça fait trente six. En plus, partir en bande risque de nous faire repérer plus facilement. Je suis assez discrète je peux filer un coup de main à Fergusson... si ça te va, bien sûr."

Ils ne l'avaient pas senti arriver celle la, moi non plus d’ailleurs, la phrase tomba au milieu de la discussion comme un pavé dans la mare, les deux protagonistes se turent et se retournèrent, le doc retrouva le sourire et Ludo soupira longuement, désormais trois regards étaient braqués sur moi, attendant ma réponse.
Qu'allais je faire ?, soutenir le parti des frondeurs et braver l'autorité en essayant une nouvelle fois de la faire fléchir ? Ou allais je au contraire me ratatiner et botter en touche, comme si je ne savais pas de quoi on parlait ?.
Au vu des circonstances je n'aurais rien eu contre prendre dix minutes pour peser le pour et le contre, je suis un amateur d’échec et on ne déplace jamais une pièce sans savoir pourquoi, néanmoins je n'avais pas le luxe d'avoir un coup d'avance, Morgane avait coupé l'herbe sous le pied de l'assistance.
D'instinct, je me mis à réagir comme lorsqu'un élève me pose une question délicate à laquelle je dois répondre sans tarder, mais avec précaution, au risque de passer pour un débile : j'utilisais donc mon espace pour gagner du temps.
Ce que j'entends par là ? Exemple : Au hasard d'une discussion sur les conditions de la vie sur la planète Terre avec un étudiant, lorsque jetais en poste au Collège, la question fatale surgit...

« Monsieur c'est quoi une planète errante ?? »

...Petit con, j'ai huit ans d’études en biologie-cellulaire, deux diplômes universitaire, en microbiologie et en neurobiologie, les planètes errantes ça te persécute ?? t'as trouvé que moi ?? j'ai une tête d'astronome ??.. bien-sur, je ne lui répond pas ça , encore que souvent ça me démange, mais comme me l'avait dit un jour mon ancien professeur en immunologie :

« Mettez vous dans la tête que pour le passant lambda qui se balade dans nos rues vous serez considéré comme des  personnes ayant eu accès à un savoir qui leur paraît tellement grand et inaccessible que vous aurez le devoir de répondre à n'importe quelle question scientifique, même si elle ne concerne pas votre domaine d'expertise, sous peine de passer pour un charlatant »

A l'époque je me disais qu'il fallait avoir une haute opinion de sois même pour ne pas avoir l’honnêteté de reconnaître son ignorance, un scientifique n'est pas omniscient, le professeur du coin de la rue au même titre que le prix Nobel de l'année n'ont pas pour vocation de savoir absolument tout sur tout, pourtant certaine personne sont passées maître dans l'art de poser LA question qui déstabilise.....
Quel plaisir de les mettre en difficulté !!! Ce sentiment d'avoir trouvé LE sujet sur lequel ils ne peuvent pas ramener leurs fraises, c'est grisant non ?, on leur met le nez dedans, et on leur ferme leurs caquets... certains étudiants font partie de ses personnes, alors on se doit de trouver une parade.
J'utilise donc mon espace, je joue avec mon stylo, tout en me levant de ma chaise, faisant le tour du bureau ou longeant l'estrade, ça me laisse le temps de me remuer les méninges... en général j'arrive,
grâce à un raisonnement logique, et à mes souvenir, à donner une réponse cohérente... donc :

« Une planète errante est une planète qui ne suit pas une orbite précis autour d'une étoile, certaine planète se trouvant en bordure d'un système subissent l'influence de plus d'une étoile, ce qui modifie leur trajectoire »

Et hop, c'est réglé, ai-je raison ? Ma réponse est elle correcte ?… probablement que non, ai-je tort ?… non plus, mon raisonnement en revanche lui est cohérent, et pour la petite histoire les planètes errantes sont des sujets complexes sur lesquels de nombreuses théories s'opposent.

Je vous resitue donc la scène qui nous préoccupe : je suis adossé à un arbre, Ludo, le doc et Morgane me regardent et attendent ma réponse : je procède alors suivant ma technique habituelle ...
Je me décolle de l'arbre, prend le temps de mettre le fragment de miroir dans la poche de mon jean, époussette ma chemise, passe la main dans mes cheveux tout en avançant lentement vers eux.
Les deux ont raison, chacun à leur manière, Ludo avance notre inexpérience et la sécurité du camp, le doc quand à lui insiste sur l'urgence de ne pas négliger notre santé... c'est peut être l'occasion pour Morgane est moi de faire nos preuves, c'est pas en restant caché dans le camp ou en s'accrochant aux basques des plus expérimentés que nous allons montrer notre valeur :

« Je suis partant, à deux on se complétera, on ne connaît pas le coin aussi bien que vous c'est vrai, et après ?… je suis venu de New-York moitié en voiture moitié à pied, j'ai réussi à survivre jusqu'ici non ?... tu m'as aidé prés de la rivière c'est vrai mais pour autant les zombies ne m'avaient pas vu. Je vous suis tous reconnaissant, toi en particulier pour m'avoir accepté dans le groupe, je pense que c'est pareil pour Morgane, alors si tu nous as fait suffisamment confiance pour nous prendre dans ton équipe, permet nous de nous montrer digne de cette confiance, laisse nous aider le groupe en retour »

Désormais c'est vers Ludo que les regards se tournaient, il soupira de nouveau et resta quelques secondes à réfléchir en regardant dans le vide.

« Alors ? » dit le doc « ça te convient ? t'es d'accord cette fois ? »

Il marmonna quelque-chose en allemand, tourna les yeux vers Dean pour savoir ce qu'il en pensait, puis il nous regarda de nouveau avec une mine sévère :

« On est un groupe vous avez raison, pas un régiment, je suis ce qui ressemble le plus à un chef ici et en tant que tel je dois assurer notre sécurité et notre survie, je n'agis ni par excès de paternalisme  ni par tyrannie, et je n’éprouve aucun plaisir à  vous envoyer dans les cordes, vous voulez nous aider ?… d'accord, alors quelle direction allez vous choisir ?... vous avez élaboré un itinéraire ?, quel équipement vous emportez ? » il se tourna vers le doc «  tu me parles des quartiers résidentiels, tu t'imagines qu'ils n'ont pas été déjà pillés ? Ou qu'ils sont inoccupés ? » il nous regarda de nouveau « Nous ne sommes pas seuls, ce que nous voulons ? d'autres le veulent, ce que dont nous avons besoin ? d'autres en ont besoin, vous voulez aider ? .. alors montrez moi que vous êtes organisés, proposez moi quelque-chose de concret, à l'avenir commencez par me dire que vous voulez faire un repérage des lieux par exemple… là je serais sûrement plus enclin à vous faire confiance »

Il nous fit signe de le suivre, on s'assit prés de sa tente et il commença à nous dresser un topo de ce qu'il savait sur la région :

« Vous voulez montrer de quoi vous êtes capable ? Au Nord-Ouest de notre position se trouve le Parc de Denis Marcoux, à l'ouest du Parc vous trouverez des pavillons, commencez par là »

A priori l'endroit devait être à peu prés sauf, il avait vu très peu de personne par la-bas, néanmoins la menace permanente des zombies était toujours présente, il se redressa et fit signe à Dean :

« Faites pas les cons, pensez au groupe... au moindre danger, vous vous planquez et vous revenez, bonne chance »

Ils partirent tout les deux, je me levais à mon tour, j'adressais un regard à Morgane et lui dis :

« Je prend mon sac et j'arrive j'en ai pas pour longtemps »

Cinq minutes après j’étais là, machette à la ceinture, gourde d'eau dans le sac, sac sur le dos :

« Jeune fille c'est quand tu veux »… Jeune fille??! quel tocard... pourquoi ai-je dit ça ?, aucune idée... l'instinct du prof sûrement.


Dernière édition par Sean Fergusson le Dim 23 Nov - 9:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé]   « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé] EmptyDim 21 Sep - 17:38

Alors que je proposais mon aide, ou tout du moins mon implication, je notais que le docteur de l'équipe souriait, ce qui me rendait complètement indifférente. Je n'avais absolument pas fait ça pour lui venir en aide ou pour le soutenir face à Steinfeld, pas le moins du monde. Ludo soupirait. Je n'avais pas fait ça non plus pour l'embarrasser, loin de là. J'attendais le verdict, calme et professionnelle. Je suis une voleuse de métier et de vocation, et je suis en théorie plutôt experte pour trouver des choses, et les ramener d'un point A à un point B. Maintenant que ma survie en dépend, je pense que l'on peut attendre de moi que je sois efficace. Encore que tous ces éléments de mon histoire personnelle, tout le monde l'ignore encore ici. Quand je suis arrivée, j'ai juste expliqué que j'avais fuit Chicago avant la fin de son siège, et que j'avais erré sur les routes. J'avais préparé un mensonge relativement élaboré, pour qui déciderait de me poser des questions plus personnelles, mais j'espérais que je n'aurais pas à en arriver là. Mentir, même par omission, est toujours porteur de certains risques que je préférais éviter à tous prix. Me retrouver isolée, au ban de ce qu'il restait de société pour ce que j'avais fait dans le passé, et le jour où j'avais rencontré la contamination... Je préférais passer mon tour. Alors je me faisais discrète. Maintenant, tout le monde se tournait vers Fergusson et je savais que la partie était gagnée. Si les gens attendaient son avis, c'était bien parce qu'il n'y avait plus d'autre verrou que sa volonté propre à m'accompagner plus près du danger. Le mec s'apprête, se rend de gestes mécaniques, presque instinctifs, plus présentable, comme il devait s'apprêter dans sa vie d' « avant » à prendre une décision, à trancher en faveur d'une option plutôt que d'une autre.


J'observe l'homme, le grand barbu, lorsqu'il accède et adhère à ma proposition. Il étaie ses dires d'arguments relativement solides. Pour savoir parler et argumenter de la sorte, le type devait faire un métier public. Prof, avocat, n'importe quel travail de notable un minimum public. Mais vue sa tronche, il avait dû passer par de sales trucs. Comme tout le monde, remarque. Il venait de New York, alors ? Il avait peut être vu le désastre de Yonkers. New York s'était transformée en quelques jours en immense abattoir, et sa bataille avait décimé une large partie de nos forces militaires et autres groupes fédéraux envoyés en urgence. J'en avais entendu parler, les jours qui avaient suivi ma fuite de Chicago. Tout le monde ne parlait que de ça sur les aires d'autoroute, lorsque nous allions nous coucher. Ce qu'il disait se tenait, et c'était tout à fait dans cet état d'esprit que j'avais proposé ma participation. Ne pas paraître inutile ou remplaçable. Connaître les autres, et le terrain. M'exposer mais pas trop, garder un minimum de contrôle sur ma situation. J'écoutais le « chef » nous sermonner. Je ne pouvais pas le renvoyer dans les cordes, comme il le disait lui même, sans me mettre en avant de manière inconsidérée. Pourtant, ce couillon prétentieux n'avait aucune idée de ce dont j'étais capable. Je ne réplique rien, cela n'avancerait pas la situation.



| Ok, Fergusson, je t'attends. |


Moi, j'étais déjà prête. Je n'avais pas grand chose. Mon sac sur le dos, et mon pied de biche qui en dépassait. Plutôt sommaire comme équipement, mais en théorie cela devrait largement suffire. C'est pas comme si on partait en expédition guerrière non plus. L'homme revient quelques minutes plus tard, et me fait hausser un sourcil. Je le détaille de la tête aux pieds de manière ostensible.


| D'accord, papy. En route alors. | lâchais je, ironique


Nous nous mîmes en route sans empressement, nous camouflant dans la végétation tout en prenant garde à d'éventuels infectés qui pourraient surgir du décor. J'avais déjà mon pied de biche en main, pour me défendre en cas d'urgence. Il ne nous fallut pas plus de quelques instants pour nous éloigner du camp sommaire, mais plus longtemps pour nous faufiler à couvert, le plus discrètement possible. Pendant un bon moment, nous n'échangions pas un mot. Sans me retourner, je parlais fnalement  d'une voix calme avec un volume peu élevé pour ne pas attirer de rôdeurs sur nous.


| Comment tu veux la jouer, Fergusson ? C'est bien joli de chercher des fournitures aussi précises que des médicaments, mais le faire dans un parc, on risque de se galérer... |


En contournant un massif de fougères et plusieurs arbustes, nous débouchions sur le reliquat d'un tout petit campement, quelques couvertures posées sur le sol et une casserole abandonnée sur un foyer de cendres qui dégageaient encore un mince filet de fumée.


| Eh ben, on dirait que d'autres ont eu la même idée que nous... Fouilles, jettes un œil pendant que je monte la garde. |


Ok, là je viens de montrer que j'avais aucun scrupule à piquer les affaires d'autres personnes se cachant aussi dans le parc, au milieu d'un bosquet de plantes denses mais peu hautes. Ils avaient dû partir précipitamment, et si une petite voix me soufflait qu'ils ne reviendraient pas, ce que je demandais de faire à Fergusson était quand même du vol, au sens propre. Non?


[Je pense que tu peux commencer dans ton prochain post à nous lancer dans l' « action » en commençant à lancer tes premiers dés :p N'hésites pas à m'envoyer un mp à la moindre question.]
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MessageSujet: Re: « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé]   « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé] EmptyMar 23 Sep - 23:06

« Nous n’arrêtons jamais d'explorer, et le terme de toute exploration sera le retour au point de départ » Thomas Stearns Eliot. J'avais cette phrase en tête en partant, non pas pour sa haute portée philosophique mais pour le fait que je comptais bien revenir, et si possible entier.
Je l'avoue, je n'en menais pas large, le sermon de notre teuton de chef avait fait son effet, focalisé sur les zombies, j'en oubliais presque les autres survivants.
Après tout qu'est ce qui est le plus dangereux, un zombie affamé ou un homme motivé, armé et sans scrupules ?...il sera sûrement plus aisé de parlementer avec un être doué du sens commun qu'avec  Zack et ses congénères, c'est une certitude, néanmoins pour avoir vécu les scènes de panique de New-York je sais à quel point la peur et l'angoisse ramène les gens au rang de bêtes aveuglées par l'instinct de survie.
Les plus forts piétinaient les plus faibles, les amis s’entre tuaient pour une place dans un abris, ni les vieillards, ni même les femmes enceintes étaient épargnés, le chaos et la sauvagerie de ces émeutes resteront à jamais gravés dans ma mémoire.
Alors si on me posait la question , je répondrais sans hésiter : un survivant. Non pas que je sois accoutumé aux dangers liés aux contaminés, mais au moins avec eux je sais à quoi m'en tenir, les vivants sont bien plus imprévisibles.
Le seul avec qui j'ai pu échanger quelques mots c’était Sullivan, et si je suis toujours en vie aujourd'hui je le dois plus à sa pitié qu'à ma force de persuasion, l’aventure aurait pu s’arrêter là, à quelques pas du canon de son fusil encore fumant... je le réalise aujourd'hui :

« …ce que nous voulons ? d'autres le veulent, ce que dont nous avons besoin ? d'autres en ont besoin... »

Ludo aurait pu rajouter à cette phrase qu'ils seront prêt à tout pour l'avoir à notre place si leurs vies en dépendaient....
Je me gardais donc de partager mes craintes avec Morgane, elle me renvoyait l'image d'une personne imperturbable, en aucun cas inconsciente, au contraire elle maîtrisait ses émotions et la moindre des choses était que j'en fasse de même. Je m’efforçais donc de faire le moins de bruit possible et surtout de garder l'esprit clair.
C'est un exercice auquel javais eu largement le temps de m’entraîner pendant mes nombreux jours de solitudes, une raison de vie ou de mort : en baissant la garde de sa barrière psychologique on prenait le risque de se laisser aller vers le désespoir et la résignation.

« Comment tu veux la jouer, Fergusson ? C'est bien  joli de chercher des fournitures aussi précises que des médicaments, mais dans un parc, on risque de se galérer... » me dit-elle, brisant le silence de notre randonnée.

« Suivre les indications de Ludo me paraît la meilleure des options, je ne suis pas du coin et je n'ai pas la moindre idée de ce qui nous attend, notre objectif c'est  les pavillons à l'Ouest du Parc Denis Marcoux, faut déjà sortir de celui dans lequel on se trouve ensuite aller au Nord-Ouest, tu vas sûrement me faire remarquer que.... »

Je m’arrêtais net dans mon monologue, nous venions de tomber au détour de notre progression sur un campement sommaire, aucune âmes vivantes ou mort-vivantes à l'horizon.
A en croire les cendres du vestige d'un feu les lieux étaient abandonnés depuis peu. Sans bruit, nous pénétrâmes dans la clairière :

« Eh ben, on dirait que d'autres ont eu la même idée que nous » me dit-elle

« En effet, soit ils ont fuit quelque-chose précipitamment soit ils sont sur le point de revenir »

« Fouilles, jettes un œil pendant que je monte la garde » me demanda Morgane.

Ma galanterie d’écossais aurait dû me dicter de jouer le rôle du protecteur, elle fouillait et je montais la garde, mais sans la connaître intimement j'avais assez vite compris quelle n’était pas du genre à se faire materner et si je voulais la mettre de mauvais poil, la faire se sentir inférieure était ce que j'avais de mieux à faire.
De toute manière nous ne devions pas perdre de temps en politesse désuète, il fallait faire vite, je m'accroupissais donc prés de leurs affaires, commençant à fouiller méthodiquement ...

Type d'action Fouille du campement

Points de vie restants : 20/20
Munitions restantes : ....
Gains des fouilles : ...
Endroit où je me trouve :  Dans une clairière  
Endroit où se trouvent mes ennemis : ...


Dernière édition par Sean Fergusson le Dim 23 Nov - 9:32, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé]   « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé] EmptyMar 23 Sep - 23:06

Le membre 'Sean Fergusson' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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« Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé] Fouille6
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MessageSujet: Re: « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé]   « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé] EmptyMer 24 Sep - 10:56

J'espère vraiment que Fergusson sera de taille pour ce qui va suivre. Moi, je sais que je le suis, et même si je ne le suis pas... Disons que je ne me laisse jamais à court d'options, les gens qui m'entourent ne sont pas irremplaçables et je n'ai rien qui pour le moment, me fait me sentir irrémédiablement attachée à eux. Tout le monde n'est pas capable du même détachement, et certains me traiteraient volontiers de femme sans cœur. Ce n'est pas tout à fait vrai. Bien sûr, que j'ai un cœur et que je ressens des choses. Simplement, je suis bien plus attachée à ma propre personne qu'à n'importe qui d'autre. Normal, quand on a eu une vie comme la mienne, non ? Je n'ai jamais vraiment pu compter sur qui que ce soit. Mon oncle, même si je l'adorais, n'était jamais là et ce n'était pas le genre de substitut paternel idéal. Alcoolique, épris de rêves d'autonomie pour son cher Québec, et adepte d'armes à feu en tous genres... Il faisait plutôt partie des desaxés, un peu comme tous ces américains des séries, ces paumés de la campagne qui mettent des drapeaux sudistes partout. Il avait fait ce qu'il avait pu. Bref. Tout ça pour dire que j'espérais que le barbu était toujours en vie parce qu'il était malin et coriace, pas parce qu'il était chanceux. Je ne tenais pas à me faire dévorer par les horreurs du coin, c'était le genre de fin horrible que je ne rêvais pas de connaître un jour, croyez moi.


Quoiqu'il en soit, je l'écoutais attentivement. Déjà parce que ce qu'il disait allait peut être déterminer au moins pour partie notre survie, mais aussi parce qu'il y avait de fortes chances que j'en apprenne plus sur lui, sur sa manière d'être, de faire les choses. Le genre de renseignement précieux que vous pouviez obtenir en faisant parler les gens quand ils étaient mis sous pression. Que l'on soit ici en pleine nature à palabrer tranquillement ne voulait pas dire que nous étions sereins ; j'avais comme le sentiment que nous ne pourrions plus jamais vraiment l'être. Bref. Fergusson se stoppe dans ma réponse et je ne saurais jamais ce que j'aurais pu lui faire remarquer. Ses conclusions sont inutiles ; j'avais déjà compris cela. Mais parfois, nous avons tous besoin de parler sous le coup du stress, pour se maintenir concentré, pour éviter que la peur ne nous fasse perdre les pédales. Et la peur, nous en ressentions. Enfin pour lui, je n'étais pas sûre, mais moi c'était certain, je ressentais cette boule au ventre... un instant, je me voyais à nouveau dans cette cellule du CPD, avec des infectés qui contaminaient les autres détenus lors d'un combat au corps à corps monstrueux et traumatisant... Fergusson me regarda, comme s'il aurait préféré monter la garde. Je le regardais, faisant mine de l'y défier justement.


Il commence à remuer les différentes affaires, tandis que je regarde alentours. J'entends du bruit, assez faible. Aux aguets, j'entends mon propre cœur battre, si fort qu'il pourrait sortir de ma poitrine. Et soudain, un craquement derrière moi, un râle... Et une ombre s'abat sur Fergusson, qui fouillait le campement. Un contaminé l'attrape. J'agis d'instinct.


Pas par courage, ni par affection ou par camaraderie. Par besoin. On a besoin de ces affaires, et s'il y a un infecté ici il y en a peut être d'autres autours. Nous sommes plus forts à deux que moi seule. Je bondis, pied de biche en main, et l'abat de toutes mes forces en direction du crâne de l'agresseur de mon partenaire du jour.



Type d'actionj'ataque le zombie au corps à corps à coups de pied de biche



Le zombie se décale et s'en prend à moi plutôt qu'à Fergusson, et mon arme le frappe à l'épaule, enfonçant sa clavicule mais sans plus d'effet. Je laisse échapper un cri de douleur alors qu'il m'attrape ; j'essaie maintenant de le repousser


Points de vie restants : 20/23
Munitions restantes : ...
Gains des fouilles : ...
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MessageSujet: Re: « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé]   « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé] EmptyMer 24 Sep - 10:56

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MessageSujet: Re: « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé]   « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé] EmptySam 27 Sep - 23:25

Des couvertures, une casserole... des campeurs ?... ils n'ont pas dû forcer pour trouver des histoires d’épouvantes à se raconter au coin du feu, pensais je ironiquement,... quand Zach à débarqué ils se sont peut être étouffés avec les chamallow.
Mes âneries me décrochèrent un léger sourire au coin des lèvres, certes ce n’était ni le moment ni l'endroit, mais cela m'est venu naturellement, durant quelques secondes j'oubliais l'horreur de ces derniers jours.
J'avais déjà lu plusieurs témoignages de personne ayant vécu des moments traumatisants attestant qu'au plus fort de leurs désespoir, la dérision était toujours présente, une sorte de manière de dénoncer l'absurdité de leur condition de détresse ultime.
Comme si l'homme était tellement accroché à la vie qu'il ne pouvait se priver de jouir du plaisir de l'ironie, afin de se sentir encore vivant même si cela ne devait être que pour quelques heures.
Joan était psychologue et nous discutions souvent de ces mécanismes de l'esprit tantôt bloquant tantôt libérant la pensée, j'en faisais aujourd'hui l’expérience.
Je ne savais pas si Morgane l'avait remarqué, elle n’était pas du genre à blaguer, surtout au vu de la situation et je n'avais aucune envie de passer pour un inconscient et je m'attelais donc à ma tache dans l'espoir de trouver quelque-chose qui pourrait nous être profitable.
Ah ?!… un sac, je tirais sur les sangles pour l'ouvrir lorsque j'entendis un léger craquement de brindille, le crochet en fer qui bloquait la sangle semblait être rouillé. Alors que j'insistais fortement, je senti comme une présence, suivit d'un râle caractéristique qui me glaça le sang, j'eu juste le temps de tourner la tête pour voir un zombie au regard vitreux dressé au dessus de moi.
Tout se passa alors très vite, la créature m'empoigna fortement avançant sa mâchoire répugnante vers mon visage, au même moment je vis derrière elle Morgane accourir, brandir le pied de biche et l'abattre sur son épaule.
Le coup fut violent, il aurait sûrement suffit à mettre n'importe quel « vivant » hors d’état de nuire... mais ni la douleur, ni un ligament rompu, ni même un os brisé n'auraient su ébranler la détermination de Zach lorsqu'il a faim, il se retourna alors vers elle et l'agrippa, un cri de douleur s’éleva de leur lutte, elle venait de se faire blesser... .

Combien de temps ai-je mis pour réagir ?, pas plus de deux secondes, pourtant pendant ce délai extrêmement court tout me revint à l'esprit.
En premier Joan, je m'en voulais toujours de l'avoir laissée ce soir là, la culpabilité me rongeait, j'aurais dû rester avec elle, elle serait sûrement vivante à l'heure qu'il est, elle était tout pour moi et je n'avais pas réussi à la protéger...
Puis me revint mes compagnons d'infortunes avec lesquels je m’étais échappé du camp de réfugié, je n'avais rien pu faire, ils étaient tous mort, dévorés par une troupe de Zach, ils avaient été comme engloutis par une marée, je n'avais eu d'autres choix que de fuir...
La fuite de New-York, la fuite devant les zombies massacrants mon groupe, mon incapacités à sauver les gens qui m'entourent, tous se mit à se bousculer dans mon cerveau... un mélange de culpabilité, de peur, de stress, d'angoisse... le sang battait dans mes tempes, j’étais paralysé et il fallait pourtant que je réagisse, Morgane se débattait devant moi et si je restais prostré elle allait sûrement finir comme les autres... dévorée.
« Non...Non, pas cette fois » dis-je à voix basse, je sentis alors la colère me submerger, je ne laisserais plus personne mourir devant moi, je ne veux plus être la proie des remords, je ne veux plus voir la liste de mes compagnons disparus s'allonger, « PAS CETTE FOIS !!!» criais-je en me relevant, saisissant la machette qui pendait à ma ceinture, je me jetais sur le zombie...

Type d'action : j'attaque le zombie avec ma machette.

Ma lame s'enfonça dans son dos sans pour autant le mettre hors de combat, aveuglé par la colère je m’apprêtais à lui asséner un second coup en prenant soin de viser la tête, espérant que Morgane réussisse à tenir ses mâchoires le plus loin possible d'elle.

Points de vie restants : 20/20
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MessageSujet: Re: « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé]   « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé] EmptySam 27 Sep - 23:25

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MessageSujet: Re: « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé]   « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé] EmptyDim 28 Sep - 14:26

La poigne d'acier de l'infecté me broie l'avant bras ; il ne me lâchera pas tant qu'il lui restera sa tête. J'essaie de m'acharner contre lui mais sans parvenir à dégager mon arme de son épaulee ravagée par mon coup ; je crois qu'il y a des esquilles d'os et de cartilage broyé qui empêchent le pied de biche de sortir de la terrible blessure que je venais d'infliger, mais qui ne servait absolument à rien contre un ennemi de ce genre. Les dents claquent à quelques centimètres de mon visage, et j'évite de justesse de me faire emporter la moitié du visage dans un grand déchirement sanguinolent. Je pousse un gémissement de douleur alors que la prise sur mon bras, terrible, m'empêche de pouvoir tirer plus fort encore sur mon pied de biche. Je suis prise de terreur, paniquée à l'idée de finir comme tous ces gens sous les dents des contaminés. Ici, seule et loin de... Non pas seule. Il y a Fergusson. Je ne peux pas m'en défaire toute seule, je l'appelle, terrorisée, alors que j'utilise mon deuxième avant bras calé contre la gorge du zombie pour le maintenir loin de mon visage, qu'il semble vouloir à tout prix déchiqueter.


| Fergusson! |


Pas besoin de perdre du temps et de l'énergie à lui dire quoi faire ; il se doute bien que si je l'appelle sur ce ton ce n'est certainement pas pour qu'il me paie un verre. Je l'entends hurler un truc du genre « pas cette fois », et se jeter sur mon agresseur. Un bruit métallique, comme si on découpait de la chair se fait entendre. Je pousse un grognement en tirant le plus fort possible sur le pied de biche, que je désincarcère du corps décharné du putréfié alors que le grognement se transforme en cri de rage alors que j'abats à nouveau mon arme en direction du crâne de mon adversaire.


Type d'actionj'attaque le zombie au corps à corps à coups de pied de biche



Le mort est plus rapide que je ne m'y attends, il ne reste pas en place et se jette à nouveau contre moi. Nous roulons par terre, et je lâche un cri de pure terreur alors que ses dents se referment d'un coup... Dans le vide. Mon bras le maintient encore à distance, mais plus pour longtemps. Une douleur sourde dans le bas du dos ; je suis tombée sur quelque chose, quelque chose qui me fait mal!


| Aides moi, Fergusson! |


Ton implorant, je ne veux pas mourir comme ça. De ma main libre, j'essaie d'attraper quelque chose, n'importe quoi.


Type d'actionJ'essaie de trouver quelque chose à portée



Mes doigts de referment quelque chose. Je lâche un juron bien senti quand je sens une boite d'aspirine entre mes doigts, et je serre les dents, le regard plein de haine envers cette chose morte qui veut ma peau.


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MessageSujet: Re: « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé]   « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé] EmptyDim 28 Sep - 14:26

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#1 'Arme Blanche' :
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#2 'Fouille' :
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MessageSujet: Re: « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé]   « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé] EmptyMar 30 Sep - 0:10

La machette s'enfonça profondément dans son dos, loin d'avoir mis le zombie hors d’état de nuire j'avais au moins réussi à lui faire lâcher prise.
Les contaminés ont un organisme en perpétuelle décomposition, ma lame avait donc fait d’énormes dégâts dans la chair du Zach, néanmoins cela ne lui avait arraché ni cris ni râles, tout juste un soubresaut permettant à Morgane de se dégager.
Je brandissais une nouvelle fois la machette, la tenant désormais à deux main, si je ne le tuais pas une bonne fois pour toute, peut être arriverais-je à le mettre à terre.
Au pris d'un effort important, elle venait de réussir au même moment à récupérer son arme, alors que nous nous apprêtions à frapper simultanément cette menace pourrissante, Zach se déplaça avec une rapidité surprenante, non seulement il évita nos attaques mais il se jeta avec sauvagerie sur Morgane....
S'il n’était pas considéré comme acquis que les cerveaux des zombies n’étaient plus le siège de la moindre émotion, et que leur seul objectif était de rassasier leur faim permanente de toute chose vivante, je me serais demandé si celui ci n'avait pas un compte à régler avec ma camarade. Je lui avais labouré le dos à coup de machette, ses omoplates étaient à vif  et pourtant c'est après elle qu'il en avait, réagissant comme un prédateur qui sentirait sa proie chancelait, le mort vivant n'avait aucunement l'intention de lui laisser la moindre seconde de répit.
Un lutte s’était engagée au sol, cette fois les deux corps roulaient l'un sur l'autre, le zombie n'avait rien perdu de sa vigueur et Morgane se débattait farouchement :

« Aides moi, Fergusson ! »

Je n'avais pas attendu les supplications de Morgane pour réagir, je les avais suivis de prés mais je ne pouvais pas taper aveuglément, j'attendais la fenêtre de tir, le moment ou je pourrais lui asséner un coup sans mettre la vie de Morgane plus en danger quelle ne l’était déjà.
Les mâchoires avides de la créature étaient ses armes les plus dangereuses, une seule morsure même superficielle, pouvait suffire à transmettre la maladie, elle le savait et faisait tout pour les tenir à distance, mais pour combien de temps ?...
Un mort-vivant ça ne se fatigue pas, et lorsqu'il arrive à vous agripper on sent toute la bestialité dont il peut faire preuve. Ils paraissent lents et faibles vu de loin, mais ce n'est qu'une apparence,  au corps à corps ils sont redoutables, il fallait que je fasse vite et que je vise juste, Morgane était probablement pleine de ressources mais elle allait finir par baisser sa garde, et cela lui serait fatal.
Leurs deux corps venaient de s'immobiliser, c’était ma chance, le zombie se trouvait au-dessus d'elle, je m’apprêtais alors à frapper violemment le crane de la créature espérant cette fois lui apporter le repos éternel...

Type d'action : Je brandis mon arme et je frappe en visant la tête du zombie

Je tins fermement mon arme et l'abattis sur la tête du monstre , la lame fendit l'air et se planta profondément dans son crane, la créature expira aussi tôt son dernier souffle.
Je donnais un coup sec pour dégager l'arme ce qui eut pour effet de faire basculer son corps à coté de Morgane. Nos regards se croisèrent, mais nous ne dîmes aucune mots, je l'aidais à se relever constatant par la même occasion quelle avait été blessée pendant sa lutte.
Elle se tenait le bras et son dos la faisait souffrir, elle ne présentait aucune blessures de type morsures et c’était après tout le principal, nous savions tout deux, sans nous être concerté, qu'à la moindre traces de contamination nous aurions exécuté celui d'entre nous sur lequel se portaient nos soupçons, pour ma part j'avais déjà dû en venir à cette extrémité et je n'avais pas envie de remettre le couvert.
Dans d'autre circonstances je l'aurais sûrement serré dans mes bras, je l'aurais remercié de s’être interposée entre la créature et moi, car oui je l'avoue sur le moment j’étais soulagé et pour ainsi dire heureux, je venais de la sauver et à mes yeux c’était tous ce qui comptait, mais je ne le fis pas, je restais là, sans réagir.
Alors que faire ?, continuer notre expédition ?... dans son état c'était contre indiqué, finir de fouiller le camp ?... peut être pas, à la rigueur finir de regarder dans le sac que j'étais entrain d'examiner au moment ou Zach c’était invité à la fête, et elle ?... elle voulait faire quoi ?... pour le moment elle ne parlait pas, elle reprenait son souffle...

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MessageSujet: Re: « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé]   « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé] EmptyMar 30 Sep - 0:10

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MessageSujet: Re: « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé]   « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé] EmptyMar 30 Sep - 16:42

Je luttais de toutes mes forces, pour contenir, résister, repousser le contaminé qui essayait de s'en prendre à moi. Je sentais son souffle nauséabond, qui faisait naturellement frémir mes narines. Je pensais alors avec détachement qu'il n'était pas étonnant que les animaux fuyaient ces saletés, vu comme elles refoulaient... Bref. J'avais plus urgent à faire pour le moment qu'essayer de dresser la liste longue comme le bras des caractéristiques propres aux individus devenus les jouets de l'infection. Je n'étais d'ailleurs ni biologiste ni virologue, et n'avait aucune espèce de compétence en termes d'analyses comportementales ou sociologiques... La seule chose que je tirais de mon expérience et de mon passé, c'était d'estimer le danger propre à chaque personne que je croisais. Le danger qu'elles m'identifient, qu'elles me fassent du mal directement ou non... Et là en l'occurrence, même si je ne savais pas grand chose de ce que devenaient les personnes infectées, je savais par instinct que je devais à tout prix me tenir la plus éloignée possible de la mâchoire de cette saloperie qui voulait m'arracher le visage à coups de dents. Non mais vous imaginez, vous ? J'essayais de maintenir ma position coûte que coûte, passant mon genou entre lui et moi, plaqué contre sa poitrine que je maintenais ainsi à distance. Pourtant, je ne pouvais me retenir de lâcher jurons et petits cris de douleur à chaque fois que le mort me faisait bouger ; la chose sur laquelle j'étais tombée me faisait de plus en plus mal et j'étais sûre que je saignais, désormais. Je serrais les dents, grondant sous l'effort physique intense que je produisais pour me maintenir envie. Mais bordel, il fout quoi le Robinson avec sa machette. Il a tapé une fois, qu'est ce qu'il attend pour recommencer ?


D'un coup, alors que j'allais encore l'appeler à l'aide, j'entends un sifflement... Et un choc sourd. Une lame apparaît sur le haut du crâne du mort vivant, et ses yeux se révulsent, s'arrêtent de se poser sur moi avec une lueur avide. Haletante, je le pousse sur le côté au moment où Fergusson le balance aussi pour récupérer son arme. Je croise son regard ; dur, inflexible. Je sais qu'il me jauge, à l'affût de signes de morsures. Si je suis mordue, cet enfoiré me planterait aussi sec, et me couperait ma jolie tete. Franchement, je ferais la même chose à sa place. Mais l'idée même qu'on s'en prenne à moi m'était insupportable, quand bien même ce serait justifié.


Malgré tout, je restais reconnaissante. Sans lui, je me serais fait déchiqueter. Destin désagréable, horrible. Je reprenais ma respiration et déglutissais lentement. Je me crispe d'un coup en me redressant, fermant les yeux et faisant la grimace, alors que je sens mes chairs se déchirer alors que je me redressais. Je finis par parler, d'une voix emprunte de douleur.



| Finis de fouiller le coin. Il faut que je... Ca va aller. |


Je me relève tout à fait, courbaturée et endolorie. Je porte ma main à mon dos, au niveau de ma chute de reins. Je la ramène ensanglantée devant mes yeux. J'étais blessée...


| On ne peut pas traîner ici. Tu m'as... On doit finir de retourner ce campement et se tirer avant que Zack ne vienne finir le travail de son copain. |


Type d'actionje retourne les affaires à ma portée.



A peine avais je commencé qu'un craquement de bois mort se fit entendre, me redressant sur le champ.


| Seigneur... Il faut qu'on se tire d'ici, et vite! | soufflais je

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MessageSujet: Re: « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé]   « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé] EmptyMar 30 Sep - 16:42

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MessageSujet: Re: « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé]   « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé] EmptyMar 30 Sep - 18:31

La tension retomba d'un seul coup, je sentis  une bouffée de chaleur me monter jusqu'au visage comme après une longue course poursuite, si je n'avais pas eu une barbe de naufragé j'aurais sûrement affiché deux belles joues rouge digne de celle d'un gamin de dix ans.
Après il faut se rendre à l'évidence, je ne suis ni un combattant, ni un trappeur, ni même un aventurier, en aucun cas je ne suis censé afficher l'assurance d'un vieux militaire de carrière rompu aux missions dangereuses.
Non je ne suis rien de toute cela, je suis juste un prof muni d'une machette en recherche de médicaments dans une foret infestée de zombies… cherchez l'erreur.
Pourtant aujourd'hui je pense que je suis devenu quelqu'un de nouveau, c'est ce jour là, à ce moment précis que je suis devenu un survivant... j'ai failli me faire buter par surprise mais au final j'ai réussi à sauver ma coéquipière, ce jour là nous avons survécu et j'y ai participé.
Morgane tentait de se redresser mais son dos la faisait souffrir, cela se voyait dans ses mouvements,  s'entendait dans sa voix, autant la contamination éventuelle était à exclure autant il allait falloir s'occuper pour de bon de cette blessure.

« Finis de fouiller le coin. Il faut que je... ça va aller »me dit-elle.

Alors que je fixais la lame à ma ceinture, je la vis passer sa main dans son dos, elle la ramena tachée de sang, elle avait dû se mutiler lors de sa chute.
C'était à surveiller une infection pourrait la clouer au lit et ce n'est pas avec le matériel, plus que sommaire, que nous possédions au campement que l'ont pouvait garantir un rétablissement rapide :

« On ne peut pas traîner ici. Tu m'as... On doit finir de retourner ce campement et se tirer avant que Zack ne vienne finir le travail de son copain »

Sur ce plan là j’étais d'accord d'autant plus que si le sang continuait de s’écouler de sa blessure on prenait le risque de se retrouver avec toute une colonie de zombie aux fesses, est ce qu'ils sentaient réellement le sang ?... aucune idée j'en faisais juste l’hypothèse mais je n'avais pas envie d'en faire l’expérience :

« On regarde rapidement alors, t'as besoin de soins et nous n'irons pas plus loin si t'es dans cet état, je fini de regarder ce sac et on rentre »

J'avais à la fois l'intime conviction que d'une part mon ton paternaliste n'allait pas lui convenir, mais que d'autre part elle était sûrement d'accord avec moi, je n'attendais donc à aucune réponse de sa part et je ne fût pas déçu.
Je fouillais donc de nouveau mon satané sac....

Type d'action :Je fouille le sacs à dos

Le sac contenait de la nourriture, deux boites de haricots et de l'eau a priori potable, nos campeurs avaient l'intention de se faire le petit déjeuner du cow-boy : haricots à la casserole autour du feu, on avait dû rater les chevaux en arrivant me dis-je intérieurement, si je cherchais un peu plus peut être que je trouverais leurs guitares.
J’étais donc satisfais de ma trouvaille et je m’apprêtais à la faire partager à Morgane, quand elle se redressa d'un seul coup, d'une manière beaucoup trop brusque vu l’état de son dos, elle fixa son regard derrière les buissons à quelques mètre de notre clairière et laissa échapper à voix basse ce que je craignais d'entendre :

« Seigneur... il faut qu'on se tire d'ici, et vite »

Zack s’était invité pour le second round, mais cette fois on avait l'opportunité de s'enfuir, il fallait la saisir, je ne savais pas si ces créatures étaient nos fameux cow-boy campeurs fraîchement zombifier  ou s'ils étaient à l'origine de leurs disparition, la seule chose que savais c'est qu'il fallait rentrer au camp au plus vite.
Je passais le sac à dos, contenant la nourriture, autour de mon bras et je saisis celui de Morgane lui donnant la direction à suivre pour rentrer au camp :

« Plus un mot... on y va »
 

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MessageSujet: Re: « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé]   « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé] EmptyMar 30 Sep - 18:31

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MessageSujet: Re: « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé]   « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé] EmptyDim 5 Oct - 21:35

Mon cœur avait visiblement décidé de courir un sacré marathon et ne voulait plus s'arrêter ; je le sentais bondir, courir dans ma poitrine sans break, sans ralentissement. J'étais aux portes de la terreur. J'en avais connu dans ma vie, des merdes, et des graves en plus. J'avais déjà tué... Pas que j'aimais ça, loin de là mais j'avais toujours pensé qu'il était plus important de faire ce qui était nécessaire, bien avant ce qui était juste, bon ou mauvais. Nécessaire. Cela place ma justice au dessus de celle des autres, mes besoins également. Je suis capable de tuer pour me protéger. Le problème est que ces abominations nées du pire virus de l'histoire me traumatisent carrément ; que peut on faire contre des morts vivants ? Celui là, qui repose maintenant le crâne défoncé à mes pieds a bien failli m'avoir... Je sentais son haleine fétide sur mon visage, et la peur plus le dégoût avaient failli me faire vomir. Je ne me sentais pas bien. Déjà au réveil... Courbaturée et grippée comme j'étais, nauséeuse même à certains moments de la nuit... J'avais cru que marcher me ferait du bien mais maintenant je ne le pensais plus du tout. J'avais envie d'être quelque part en sécurité, pouvoir souffler un cou. Mais c'était impossible. L'homme à mes côtés semble impassible, comme un roc. Robinson n'est pas qu'un mec hirsute, il n'a pas montré de compétence innée dans le meurtre en abattant le zombie mais il a la main sûre et est déterminée. Il m'a tiré d'un mauvais pas qui aurait pu s'avérer mortel.


Quelques instants de plus, et j'aurais sûrement senti les dents de l'infecté se refermer sur mon visage et me déchirer les chairs.


Fergusson finit par conclure, étant d'accord avec la fouille mais voulant me soigner. Cette idée approfondit mon malaise ; je n'aimais pas que l'on me touche, et pire, que l'on pense du même coup que j'étais fragile. Je ne laissais les hommes me toucher que pour une seule chose, et il fallait que j'en choisisse le moment et les circonstances. Là... je n'aimais pas ça. Pourtant je savais qu'il avait raison. Les zombies sentaient le sang, d'après certains survivants que j'avais pu croiser. Je ne voulais pas prendre plus de risques... Je continue de rester aux aguets, Fergusson trouvant de la nourriture. L'homme me prend par le bras et m'incite à avancer dans la direction du camp, m'intimant l'ordre me taire. Ma main libre toujours serrée sur mon pied de biche, je me mets en marche.



Type d'action je marche vers le camp, sous le couvert de la végétation



Nous progressons sans difficulté, à tel point qu'à un moment, j'allais murmurer à l'homme qui m'aide toujours à marcher qu'il ne fallait pas trop qu'il prenne goût à avoir les mains sur moi. Sauf que le bruit continue de se faire entendre, derrière nous


| Il doit m'avoir sentie, c'est pas possible autrement. On fait quoi maintenant, on peut pas le mener au camp... |


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Endroit où se trouvent mes ennemis : Un zombie à une zone, dans le sous bois à quelques mètres, qui nous suit peut être...


Dernière édition par Morgane Beaulieu le Dim 5 Oct - 21:41, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé]   « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé] EmptyDim 5 Oct - 21:35

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MessageSujet: Re: « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé]   « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé] EmptyVen 10 Oct - 17:35

Nous avançâmes bille en tête en direction du camp, je dégageais la voie du mieux je le pouvais, sa vigueur me rendait admiratif, elle souffrait à n'en pas douter pourtant elle tenait le rythme sans fléchir, je dois même avouer que je la guidais plus que je ne la soutenais.
Je ne la connaissais pas depuis longtemps, deux jours ou trois jours maximum, nous n'avions presque pas échanger sur nos vies, pourtant son comportement devant les épreuves que nous affrontions m'en apprenait plus que bien des discours : elle était forte, pleine de ressources, endurante, manifestement habituée à se battre et sachant, le moment venue, mettre les voiles sans prendre plus de risque que nécessaire... c'est pas dans un pensionnat de bonne sœur qu'on vous  apprend ça, elle avait connue l’école de la rue.
Dans l'excitation j'avais perdu la notion du temps et de l'espace, je ne me souvenais plus combien  de temps c’était écoulé entre notre départ et le moment ou nous avions été attaqué, sans avoir un sens développé de l'orientation je reconnaissais à peu prés les lieux mais j'aurais été incapable de dire exactement si nous étions encore loin, ou non, du camp où nous attendaient le reste de notre groupe.
Un instant je me pris à m'imaginer ce que Ludo et les autres penseraient de nous à notre retour, nous allions arriver sans médicaments avec deux pauvres boite de conserve, une bouteille d'eau et blessés de surcroît, à n'en pas douter ils seront fier de nous, quelle recrues de choix ! se diront-ils, nous avons bien fait de leur faire confiance.. Non bien sur que non, nous allions certainement nous faire sermonner, et franchement, si cela devait être le cas, je ne serais pas en état de le supporter, et je ne parle même pas de ma camarade à qui il faudrait peut être retirer le pied de biche, qu'elle tenait fermement dans sa main, avant de lui faire la moindre remarque.
Enfin il fallait déjà qu'on y arrive, et en vie, en effet Morgane venait de me faire remarquer que des bruits persistaient derrière nous :

« Il doit m'avoir sentie, c'est pas possible autrement. On fait quoi maintenant, on peut pas le mener au camp... »

Théorie validée, les zombies sentent le sang, celui ci est à nos trousses et il ne nous lâchera pas, il faut trouver une solution et vite, chaque pas nous approchent du camp, il ne manquerait plus qu'on leurs ramène Zack pour le repas du soir, on signerait un sans faute : échec complet de l’expédition et mise en danger du groupe.
«  Réfléchis Sean !!, putain réfléchis !!... » j'avais beau me le répéter intérieurement, mon esprit resté vierge de toute stratégie, je me mis alors à analyser la situation et les éventuelles possibilités qui s'offraient à nous.
Nous n'avions ni le temps ni les moyens de lui tendre un piège, faire une diversion c’était impossible, il avait visiblement repéré l'odeur de la blessure, l'attirer ailleurs ? C’était prendre le risque de fuir un danger pour tomber dans un autre, voir de les cumuler, je ne voyais dans l’immédiat qu'une seule solution, je tournais la tête tentant de voir ou il pouvait se trouver, je ne tardais pas à voir sa silhouette chancelante se diriger vers nous... vous croyez au destin ?, j'ai beau être un scientifique, je reste convaincue que notre existence ne se résume pas qu'à une somme de réactions chimiques balbutiantes dans une masse tissus organique, certaines chose nous dépassent.
Appelez ça l’équilibre cosmique, une mauvaise action en demandera une bonne en échange, tout se paye, et aujourd'hui je dois régler mes comptes, c'est peut être ma manière de gagner ma place au paradis, un prêtre dont j'ai oublié le nom m'a dit un jour :

« Le hasard c'est Dieu qui se promène incognito »

Peut être qu'il me regarde et qu'il attend de voir comment je vais réagir, si je vais être à la hauteur ou non ?, j'ai tué le Zack précédent, mais est ce que cela suffit il à solder mon passif d'actions peu avouables ? Elle n'est pas en état de se battre, je dois le faire … je vais le faire c'est décidé.

Je portais la manche de ma chemise à ma bouche, en mordais l'extrémité et en déchirais une partie afin d'en faire un lambeau, je m'adressais alors à Morgane prenant ma voix la plus calme et la plus persuasive tout en continuant de marcher :

« Tu vas m’écouter et faire exactement ce que je te dis, prend ça » lui dis je en lui tendant le morceau de tissu ainsi que mon sac à dos.

« Prend le sac, ramène le au camp, le tissu tu vas le coincer contre ta plaie et courir aussi vite que tu le peux vers le camp ça ralentira les écoulements, je vais me retourner et lui foncer dessus, il est seul, j'ai ma chance, n'essaye pas de m'en dissuader nous n'avons pas de temps à perdre, tu te barres, je me débrouillerais »

Je ne sais plus si elle me parlait ou pas, javais fais le vide dans mon esprit, je lâchais son bras et saisis ma machette :

« Maintenant !, cours ! »

Je me retournais alors et fondais sur le Zack, situé à une vingtaine de pas de nous ….

Type d'action : Je fonce machette en main attaquer le zombie qui nous suit

Tout se passa en quelques secondes, sans dire le moindre mot je mis à courir aussi vite que possible en direction du Zack, si je ratais mon coup au moins arriverais je à le projeter au sol, et ensuite ?... mon plan n'allait pas jusque là.
Le bruit que je fis en m’élançant vers lui à travers la végétation eu tôt fait d'attirer son attention, alors que jusque là son regard vide errer dans l'espoir de trouver sa proie, je vis la sauvagerie transformer son visage au moment ou il m’aperçut, il se précipita en boitillant vers moi.
Ses mains, il fallait que j’évite de me faire saisir par ses mains, je connaissais la force de leur poigne, la force déchaînée d'un être ex-humain hors de contrôle.
Je stoppais alors ma course à deux pas de lui, évitant le moulinet de ses bras, mon esquive le surpris, il fléchit légèrement devant moi emporté dans son élan, j'abattis alors ma lame sur le haut de son crâne qui se brisa sous le choc, il resta un moment debout titubant, puis il s’écroula, mort cette fois définitivement.
Je suis resté tout d'abord sans bouger au dessus de lui, je ne réalisais ni ce que je venais de faire ni le risque que je venais de prendre, je n'aurais pas pu m'y prendre plus mal, j'aurais pu m’écrouler devant lui pendant ma course, raté mon coup et me faire agripper, bref tout les scénarios catastrophes se bousculaient dans ma tête...mes jambes se mirent à trembler, j'avais la gorge sèche et une légère sensation de vertige, quand soudain une chose me revint à l'esprit... Morgane ?!... je tournais alors la tête dans sa direction....

Points de vie restants : 20/20
Munitions restantes : ....
Gains des fouilles : mon sac à dos ainsi que mon butin, deux boites de conserve et une bouteille d'eau, ont été remis à Morgane
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Dernière édition par Sean Fergusson le Sam 8 Nov - 2:08, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé]   « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé] EmptyVen 10 Oct - 17:35

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MessageSujet: Re: « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé]   « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé] EmptyDim 12 Oct - 17:57

Mon caractère était plutôt du genre belliqueux. Franchement, je n'avais jamais esquivé une bagarre de ma vie. Les premières choses que j'avais apprises dans mon existence avaient été de me défendre, voire d'attaquer la première si le combat était inévitable. Prendre les devants, pour moins risquer par la suite. Oui, j'avais fait tout ça, je l'avais intégré depuis mon enfance même. Mais j'avais aussi appris qu'un combat indécis ou perdu d'avance n'a pas forcément à être mené, et moins encore selon les règles de l'ennemi. Dans ces cas là, l'esquive n'avait rien de déshonorant. Mieux, je ne pouvais pas aller contre mon propre instinct de survie. Et là, avec ce zombie sur les talons... D'accord, nous étions deux. Robinson n'était pas un tueur né, mais il avait visiblement le tour de main pour se démerder avec des infectés. Il venait après tout de me sauver la vie. Cela ne lui donnait pas forcément énormément de crédit à mes yeux, mais le soulagement intense que j'avais ressenti de voir ce mort renvoyé en enfer jouait pour beaucoup dans le nouveau crédit qui était celui de mon partenaire du jour. Je pouvais toujours le sacrifier pour sauver ma peau, mais je ne pouvais pas l'abandonner, et je ne pouvais pas non plus le mettre sciemment en mauvaise posture. Il aurait aussi bien pu m'abandonner... Et à sa place, c'est peut être ce que j'aurais fait. Bref. Le grand type qui m'accompagne semble vouloir en découdre, et je n'aime pas trop la lueur que je vois dans ses yeux. Pas de la folie ni de l'inconscience, mais quelque chose de dangereux malgré tout. Ce type a une violence nouvelle qui lui imprègne l'esprit. Je dois faire en sorte de l'utiliser si je peux... Reste la possibilité de la fuite, bien sûr. Je n'ai aps fort envie de me frotter au Z sur nos talons, car cette bagarre pourrait encore dégénérer et j'ai foutrement mal au dos ; je grince des dents sous l'effet de la douleur au moindre pas que je fais. Ca fait un mal de chien cette blessure... Bref. J'interpelle Fergusson sur mon putain de harceleur, et le mec semble peser le pour et le contre pendant quelques secondes.


Le mec se livre à un drôle de manège, arrache un bout de sa chemise et me le tends, avant de me donner l'ordre de retourner au camp avec nos trouvailles. Courir ? Je grimace. Il a vu mon état ? Macher me fait déjà un mal de chien...Et en plus, je n'aime pas trop sa façon de me parler. Il a cru quoi, que j'étais du genre à exécuter les ordres du mâle dominant ? Je le dévisage, alors qu'il s'apprête à jouer au héros. Il me crie de courir, et se taille de son côté. Je lève les yeux au ciel. Alors on y est, c'est la fin du monde, et monsieur joue les chevaliers servants ? Il a vu ma gueule ? Bon... D'un autre côté, s'il se faisait buter, ce serait en m'évitant de risquer encore une fois mes fesses, et j'y serais pour rien. Honneur sauf, et surtout, image intacte vis à vis du groupe. Mais il m'avait sauvée. Et le contaminé avait peut être des trucs intéressants dans ses poches.


Je réfléchis quelques secondes, regardant tout autour de moi. Etouffant un juron, je repars vers l'arrière, une main comprimant toujours ma blessure alors que je crapahute en direction des bruits de course, puis de lutte. Quand j'arrive, le Z est par terre, démoli. Et Fergusson, triomphant, le domine de toute sa hauteur. Il semble un peu ailleurs, à moitié dans les vappes même. Finalement, il se retourne vers moi. Malgré la douleur qui me crispait, je levais les yeux au ciel.



| Si tu veux m'impressionner Robinson, il en faut plus que ça. Je sais pas ce qui cloche chez toi, mais c'est pas possible de se mettre en danger comme ça. C'est stupide. Et les gens stupides meurent. |


Qu'est ce qui me prend, de lui faire la leçon comme ça ? Peut être parce qu'en tuant deux contaminés coup sur coup, j'ai compris qu'il était un atout pour ma survie. Un atout à ne pas négliger. Je fais quelques pas vers lui, me fige devant lui.


| La prochaine fois que tu me traites comme une gonzesse inepte, je te mets mon point dans la gueule. Vu? |


Autant pour ma fierté personnelle que pour mon image auprès du groupe... Je soupire. Le sous bois semble avoir retrouvé son calme.


| T'étais prof ou quelque chose comme ça, non ? Avec tout ce que tu sais... J'ai besoin d'être rafistolée, là. Sinon, j'irais pas loin, et je risquerais d'amener d'autres contaminés vers nous. |


La survie avant tout, et vous n'avez pas idée de jusqu'où je suis capable d'aller pour m'assurer ça.

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MessageSujet: Re: « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé]   « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé] EmptyDim 12 Oct - 19:48

Comment décrire la scène qui suivit mon acte héroïque certes mais insensé mieux qu'en disant que je me pris le savon de ma vie.
Elle m'engueulait, elle me menaçait même de me mettre une avoine si je la considérais à nouveau comme une faible femme... je restais là à la regarder sans répondre, j'avais besoin de retrouver mon calme, et elle n'y participait pas vraiment, de là à dire que cela  m'agaçait ...
Je ne dis pas qu'un merci ne m'aurait pas fait plaisir, néanmoins j'avais craqué c'est vrai, j'aurais pu la mettre en danger en la laissant seule, ma culpabilité liée à mes actes passés serait à l'avenir mon plus grand ennemi, il faudrait que j'arrive à la combattre ou à la maîtriser le cas échéant, mais ce n’était pas le moment de me faire la morale.
Il était acquis qu'elle serait  furieuse pendant encore quelques temps, puis ça lui passera, de toute manière je ne pouvais pas revenir ce qui avait été fait, le zombie était mort non ?, la fin justifie les moyens et cela n'avait jamais été aussi vrai que depuis le début de l’épidémie.

Même si je suis d'un naturel susceptible j'essayais donc de ne pas répondre, je laissais passer la tempête  tout en jouant la carte de l’indifférence, j'en profitais pour ranger mon arme, retrousser la manche de ma chemise déchirée, ça colère sembla alors s'apaiser :

« T'étais Prof ou quelque-chose comme ça non ? Avec tout ce que tu sais... j'ai besoin d’être rafistolée, là. Sinon, j'irais pas loin et je risquerais d'amener d'autres contaminés vers nous »

Mais ?... n’était elle pas en train de me demander mon aide par hasard ?, sans blague, à ce moment mon visage dû prendre un air interloqué, là quand même elle était gonflée, j'ai eu droit à une gueulante sur fond de féminisme et maintenant je dois essayer de la soigner ??, je rêve... mais bon je vais faire quoi l'envoyer balader ?, on est à cran autant l'un que l'autre et taper notre crise dans la clairière n'aurait rien de constructif, je prenais donc une profonde respiration tout en me grattant le sourcils afin de peser chaque mot que j'allais prononcer :

« D'abord les menaces et après tu sollicites mon aide, tu as un talent inné pour communiquer avec les gens dis moi, mais bon quand c'est demandé poliment on ne peut pas refuser n'est ce pas ?» lui répondis je ironiquement, j’effaçais rapidement mon sourire et je durcissais mon visage ainsi que ma voix :

« J'ai parfaitement conscience d'avoir merdé, mais ne t'attend pas à la moindre excuse de ma part, quand à tes menaces je ne crois pas que tu sois en position de me les faire, par ailleurs je ne te vois ni comme une faible femme ni comme une gonzesse inepte, une faible femme n'aurait pas fait du catch avec un zombie déchaîné, je pense que tu m'as largement prouvé ta valeur, si ça t'amuses malgré tout de m'en coller une fait le... mais dans ce cas là c'est à toi que tu essayeras de prouver quelque chose pas à moi, ça sera aussi stupide que ma charge héroïque sur le zombie, alors maintenant si tu es disposée à te retourner, je pourrais examiner ta blessure, mais ne t'attend pas à un miracle, j'ai des notions de médecine certes mais je ne n'ai ni les compétences d'un chirurgien ni de quoi te désinfecter et encore moins le temps nécessaire pour le faire correctement »

J'attendis quelques secondes qu'elle se retourna pour regarder son dos cependant je savais qu'elle n’était pas du genre à  se faire river son clous sans exiger d'avoir le dernier mot, je fis donc mine de passer derrière elle pour l'examiner. Il y avait une chance sur deux que je prenne une baffe à la volée, mais bon après tout nous n'avions pas de temps à perdre et je ne savais pas à quoi m'attendre je savais juste que je n'avais absolument rien pour lui apporter le moindre soins digne de ce nom, il faudrait sûrement improviser, rendre la plaie présentable en la nettoyant à l'eau, et limiter l’écoulement avec un point de compression afin de faciliter le travail du Doc...


Dernière édition par Sean Fergusson le Jeu 16 Oct - 23:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé]   « Besoin d’émancipation » [Livre I - Terminé] EmptyLun 13 Oct - 20:32

J'essayais comme toujours de trouver le meilleur moyen de survivre. Rester à distance, éviter tout risque que l'on me comprenne, que l'on me perce à jour... C'était à mes yeux le meilleur moyen d'obtenir les outils dont j'avais besoin pour survivre. C'était ce que j'essayais de faire avec Fergusson. Le type est intelligent et déterminé. J'ai vu qu'il était un atout, je l'ai compris maintenant. La lueur qu'il a dans les yeux montre sans doute un certain degré de folie, mais je sais que je peux l'utiliser pour correspondre à mes desseins. Il faut que je le pousse à plus se dévoiler. Et à faire en sorte que je ne reste pas une inconnue pour lui. Bénéficier de protection était tout naturel pour quelqu'un comme moi. Dans mon milieu professionnel, j'étais sans arrêt en rapport avec des individus aussi déterminés que moi, et parfois bien plus dangereux. Je devais miser sur les bons coéquipiers. En prison, ça avait été pareil. Entre les gardiens et gardiennes, mais aussi les autres détenues... J'avais toujours fait en sorte d'éviter d'être trop abîmée. Ce qui ne m'empêchait pas de me défendre bec et ongles., moi et mes intérêts. J'essaie déjà de montrer à notre Robinson en chef à quel point sa conduite avait pu me mettre en danger. Acte parfaitement intéressé et hypocrite, nous sommes d'accord, mais cela aurait son importance pour la suite. Cela impliquait après tout que je plaçais de la confiance en lui, pour me protéger... Ce qui ne manquerait pas d'éveiller quelque chose chez ce mâle hirsute. Ils étaient tous les mêmes, à peu de choses près. Le mec me toise comme s'il avait l'habitude de se faire passer un savon. Et quand je lui demande de se sortir un peu les doigts des fesses, mais de manière plus châtiée, il me dévisage comme si j'avais dit une énormité. Ben quoi ? Ok, je sais prendre soin de moi même. Mais je sais aussi que je peux pas me recoudre toute seule, vrai ? Il inspire, comme profondément agacé. J'y étais. Ironie, j'adhère.


Plus encore quand il dit qu'il ne s'excusera pas. Il gagne encore quelques points sur l'échelle de mon estime personnelle. Fergusson lit les événements avec objectivité, il sait très bien qu'à l'heure actuelle je ne serais pas de taille à m'opposer à lui, même si ça doit lui sembler aussi évident qu'à moi que j'ai plus d'expérience dans la bagarre de rue. Même si on n'était pas dans une rue. Bref. Je m'égare encore. Bon. Il avait raison, même si c'était pas très drôle comme manière de régler notre petit problème. Je le jauge du regard, tout du long de sa tirade pleine de sens. Et je sais pas pourquoi, mais je sens que j'ai réussi, bingo, il doit être prof pour rationnaliser les choses à ce point. Alors que j'obtempère lentement, je ne le lâche pas du regard. Et j'hausse un sourcil de manière suggestive, juste avant de me tourner tout à fait.



| D'accord, mais que ça ne te donne pas d'idée, Robinson. |


Dos à lui, j'ai conscience qu'il aura du mal à m'aider si je ne fais pas ce qui est nécessaire. Criminelle et ex-taularde, surtout, je n'ai plus vraiment de pudeur, ou si j'en ai je sais la mettre de côté quand le besoin s'en fait sentir. Je relève mon haut au niveau de mon soutien gorge, juste en dessous, pour lui dévoiler mon dos et la blessure qui m'y fait souffrir. Mais aussi ma chute de reins. C'est un homme, et je m'achète ma protection. Petit à petit. C'est comme ça que ça fonctionne.


| C'est bon, c'est pas trop moche? Si tu pouvais arriver à bien nettoyer ça, ce serait cool. J'ai pas envie que le toubib du groupe ne m'ausculte, ce mec est bizarre. |
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