Hier, nous avions discuté tous ensemble de la marche à suivre après l'appel radio. Il y avait pas mal d'informations mine de rien à tirer de toute cette histoire. Déjà, qu'il y avait quelqu'un, quelque part, de suffisamment puissant pour avoir les moyens de diffuser des messages sur des fréquences à bandes larges. En plus de ça, ces mecs avaient soit-disant la capacité de parachuter des équipements, ce qui n'était pas rien. Pour bosser chez les flics et pour avoir fait mon service militaire, je savais qu'envoyer des avions chargés d'équipements sur de longues distances, ça demandait une certaine organisation. Il fallait encore contrôler des pistes susceptibles d'accueillir de gros porteurs, il fallait avoir les parachutes, qui coûtaient une fortune, mais aussi l'équipement en lui-même, l'équipage de l'aéronef et pas seulement, tout le staff au sol pour prévoir et planifier le vol, pour le suivre, pour entretenir l'avion et l'approvisionner après chaque rotation. Il y avait donc encore de l'espoir ; tout ne s'était pas écroulé. Il y avait encore des gens qui se battaient contre le virus. C'était quelque chose d'important, qui nous permettait d'espérer. C'était aussi efficace que la récente découverte de caches de nourriture, qui nous avaient permis de tenir le coup. La fin de l'hiver se profilait... Et l'espoir renaissait. J'avais finalement exposé mon plan au moment du départ ; on avance en ordre serré, pour ne pas nous perdre et surtout, éviter les ennuis. Pas de bruits, pas un mot. Certains avaient renâclé, mais nous n'avions pas eu à rougir de notre progression, il ne nous avait fallu que deux heures pour rejoindre le point que nous imaginions pour le largage, sauf que nous n'avions aucune certitude. D'une manière ou d'une autre, ces mystérieux aidants avaient déjà diffusé leur mapping du territoire et nous n'avions pas eu le message en temps et en heure. Toutefois, j'imaginais mal un largage ailleurs...


En débouchant sur l'énorme terrain de golf par le sud, nous voyons désormais une grande plaine neigeuse, avec des petits monts, là où l'on jouait autrefois. Des caddies sont abandonnés un peu partout, et on distingue ça et là des corps. J'inspire profondément, avant de regarder le ciel. On entendait le vague grondement de moteurs. Est-ce que c'était bon signe ? La dernière fois que j'avais vu des avions du gouvernement canadien, ces connards lâchaient des bombes incendiaires et des explosifs brisants sur Coaticook que nous avions dû fuir à la hâte. Je me tournais vers le reste du groupe.


| Bon, ça se présente bien. Assurons-nous d'être peinards pour la réception du matériel. Il faut sécuriser cet endroit, qui par définition est ouvert. Lawson, Graham, vous pouvez me vérifier que ces corps-là (zone 8) ne nous emmerderont pas ? Beauregard, Lane, vous nous tenez le flanc est ? Je veux pas de surprise. McInnes, tu restes avec moi. C'est ok pour tout le monde? |

Points de vie restants : Tous
    Munitions restantes : Toutes
    Gains des fouilles : Aucun
    Endroit où je me trouve :   Zone 14
    Endroit où se trouvent mes ennemis : Aucun encore

Spoiler:

Je les avais laissé organisé tout ça. Je n’y connaissais rien, je n’allais pas faire semblant juste pour donner mon avis. Tout ce que je retenais moi, c’était le message. Des vivres, du matériel. Un avion. Un putain d’avion. Ça voulait bien dire ce que ça voulait dire non ? Assez de monde pour entretenir ce genre de truc. Assez de monde pour programmer et organiser ces virées. Assez de monde pour calculer, prévoir, arranger et distribuer tout ça. On ne distribue pas des vivres quand on n’est pas certain d’en avoir assez pour soi par la suite. On n’organise pas tout ça, tout ce que ça implique, si derrière on n’a pas la certitude de pouvoir continuer à avancer et à vivre.
L’ONU… Genre la vraie organisation et tout ? Ou ce qu’il en reste quoi. Les gouvernements regroupés comme ils peuvent sans doute oui. Mais avec les moyens et possibilités que ça implique. Donc, on est entouré de zacks, mais, quelque part, il reste suffisamment d’humains, de vivants, pour songer à l’avenir. Et ce n’est pas moi et mon optimisme aveugle qui parle, les autres sont d’accord.

Et si j’avais eu du mal dernièrement à me montrer aussi positive qu’avant, entre la nourriture qu’on avait trouvée et qui nous permettait de souffler et de nous reprendre, et ça, je dois avouer que j’avais retrouvé ce que les autres avaient abandonné depuis bien longtemps… L’espoir et un sourire plus ou moins permanent. Bon, grâce à ce message radio, la plupart d’entre nous avait retrouvé un semblant d’espoir. Je pouvais donc à nouveau me montrer d’un optimisme dérangeant et décalé. C’était plutôt une bonne chose.
Je sais, si nous avions entendu ce message, beaucoup d’autres avaient dû l’entendre également… Pour ce que le mot beaucoup pouvait encore signifier… Mais il y avait des chances que ces Autres l’aient entendu…  
Et voilà comment on se retrouve dans la neige, sur le parcours de golf, à espérer ne pas s’être planté d’endroit et à jeter des coups d’œil nerveux autour de nous.
Je regarde Philippe et les endroits qu’il désigne, ne pouvant m’empêcher de grimacer un sourire devant ses ordres si… militaires… ou dans le genre quoi. Mais il semble savoir ce qu’il fait, donc ça me va carrément. Je hoche la tête.

« Oui pas de soucis… Après, vaut peut-être pas mieux trop s’éloigner… On continue chacun de son côté, enfin, par groupe, ou on se retrouve ? C’est vachement à découvert quand même… »

Constatation magnifique et utile je sais… J’attends un instant et souris à Javik. Il devrait être rassuré de m’avoir sous la main non ? Ou en avoir marre, c’était une possibilité… ou les deux qui sait.

Type d'action Je me déplace zone 9

Type d'action Et je fouille parce que je suis une fifolle /o/

J’avance tant bien que mal dans la neige à travers le petit bois, essayant de ne pas me prendre les pieds dans les racines qui commencent à être de nouveau apparentes. D’accord, quelques corps, pas grand-chose. J’hésite une seconde, avant de m’accroupir et de planter un couteau dans du premier zack à portée. Il ne bouge pas, autant en profiter pour le fouiller oui. Et je trouve une petite sacoche, remplie de gaze et d’un flacon qui doit être du désinfectant ou un truc du genre. Je souris en la rangeant dans mon sac.

« De quoi soigner quelques trucs, c’est déjà ça… » Je relève la tête vers Javik. « Tu crois qu’on doit s’attendre à avoir de la compagnie ? »

Points de vie restants :20/20
Munitions restantes : 13 balles
Gains des fouilles : Médicaments*1
Endroit où je me trouve : zone 9
Endroit où se trouvent mes ennemis : 1 zack zone 1

Un message radio, c'est tout ce qui avait suffit pour redonner de l'espoir à une bonne partie du groupe. Javik était un peu mitigé. L'idée de recevoir une cargaison avec de quoi survivre et se défendre c'était plutôt cool. D'un autre côté, ceci ne leur était peut-être pas destiné. Depuis qu'ils sont dans le coin, il n'a pas vraiment eu le temps d'explorer toute la zone et sans véhicule c'est difficile d'aller loin en marchant dans la neige. La région à peut-être d'autre groupe. En fait, il est clair qu'un ou deux autres groupes se trouvent dans les parages. Il suffit de penser à l'épisode du quartier plein de maison et de la femme qui avait failli se faire violer. Puis, il y a aussi cette rencontre avec Eliott. Ils ne sont pas les seuls dans le coin. D'ailleurs, il pourrait très bien y avoir des militaires et ce message pourrait directement leur être adressé, ce qui n'étonnerait pas du tout l'ancien braqueur. Ceci parait logique que le gouvernement aide les militaires, les "seuls" pouvant les sauver. Quoi qu'il en soit, l'annonce était assez importante pour aller voir. Avec Eva et Philippe, il avait discuté et cherché la zone potentielle du largage. Le trio s'était mis d'accord sur un endroit, c'était le coin le plus dégagé et plus logique pour lâcher d'énorme caisse sans risquer que ça tombe au mauvais endroit.

Une bonne partie du groupe se mit en route, marchant plusieurs heures dans la neige qui commençait à fondre pour rejoindre le lieu de largage. C'était un ancien golf, l'endroit parfait. Par contre, c'est très à découvert, si jamais des tireurs sont embusqués quelque part, il est presque impossible de les repérer, du moins, pas tant qu'ils n'auront pas tiré une première fois. Et si tout ceci était une sorte de piège ? Javik ne savait plus trop quoi penser de tout ceci. Oui, il est bel et bien partagé. Ceci peut vraiment être de l'aide, mais ça pourrait aussi être un piège pour attirer les survivants du coin et leur tirer dessus comme des lapins. Après tout, l'armée a déjà rayé plusieurs villes de la carte. Philippe donna ses ordres. Autant dire que Jav n'aime pas du tout devoir obéir à quelqu'un et ça risque d'être difficile pour lui de mettre son égo de côté. Pour l'heure, il y avait juste un bruit d'avion, assez proche, mais encore assez loin pour ne pas être visible. Miria et lui était chargé de vérifier deux cadavres un peu plus loin. Ceci pouvait être une bonne idée, surtout la vérification pour voir s'ils sont morts, mais vraiment mort ! Quand sa copine parla, il fut presque fier de sa remarque. Elle pensait comme lui, rester à découvert était dangereux. "On s'occupe des cadavres et après on se met à couvert. On devrait peut-être attendre qu'il largue la cargaison avant de vraiment se montrer. On ignore si on peut avoir réellement confiance. Personnellement, j'ai pas du coup confiance..." après ses mots, il avait suivi sa belle. Dans un premier temps, elle avait fouillé un cadavre et pas précaution avait planté son couteau dans le crâne de ce dernier pour s'assurer qu'il ne puisse jamais se relever.

Type d'actionFouille le cadavre 2

A son tour, il commence à fouiller le mort qui se trouve au sol encore à moitié congelé. Il ne trouve absolument rien d'intéressant. En plus de ça, c'est hyper crade de fouiller ses poches totalement humides et crasseuse. Heureusement qu'il a le cœur bien accroché et que ce n'est pas une chochotte. Bien sûr, il ne part pas sans finir pour de bon le mort. Pour ça, deux bons coups de marteau bien placés et cette chose ne reviendra plus jamais dans le monde des vivants. Au moins, ça c'est fait. Hélas, un mort qui n'était pas encore à l'état de "poisson pané surgelé" était en train d'errer non loin de là. Merde, il faut que cette chose les remarques en plus de ça. Pour le moment, il préfère éviter l'affrontement.

Type d'actionGo vers la zone 13 à couvert !

Lawson fit signe à Miria lui indiquant qu'ils vont se mettre à couvert pour le moment. C'est plus sûr d'après lui et il veut vraiment voir cet avion ou hélico déposer la cargaison. Une fois fait, il est même prêt à attendre quelques minutes pour voir si des gens bels et bien vivant vont se précipiter pour tout récupérer. En fonction de leur armement, ils pourront aviser et décider s'ils vont attaquer où pas.

Points de vie restants : 26/26
Munitions restantes : 17
Gains des fouilles : //
Endroit où je me trouve :  Zone 13
Endroit où se trouvent mes ennemis : 1 zombie zone 5 //

Type d'action Bouger à plusieurs

Points de vie restants : 25/25
   Munitions restantes : //
   Gains des fouilles ://
   Endroit où je me trouve : Flanc est de la zone
   Endroit où se trouvent mes ennemis : A deux zones de là //

L'appel radio a comme électrisé notre petit groupe. Si nous allons mieux depuis quelques semaines, que je n'ai plus cette sensation que plus jamais je ne serais nourrie à ma faim, il nous fallait au moins ça pour avoir l'impression de ne plus faire que survivre. Je ne sais pas ce que cette petite expédition pourra donner ou si elle donnera quelque chose mais, au moins, nous sommes partis avec une détermination que je ne pensais plus avoir depuis bien longtemps.

Comme toujours, c'est Philippe qui mène notre groupe. Je ne saurais dire à quel point son assurance est feinte ou non mais, en tout cas, elle nous permet de rester groupés et ne pas céder immédiatement à la panique. Enfin, ça ne veut pas dire que tout restera aussi simple une fois que nous serons au devant de l'action mais, au moins, j'ai presque le sentiment d'être à même d'affronter ce qui pourrait nous tomber dessus. Ca ne va probablement pas durer mais, dans l'immédiat, je me contente de hocher la tête aux propos du policier, soufflant, la mine pensive.

"Si je ne dis pas de bêtises, certains d'entre vous ne gardent pas un très bon souvenir de leur rencontre avec les militaires. Vous n'avez pas peur que ce ne soit de nouveau la même chose ?"

J'ai une vague pensée pour le jeune Zakariah qui m'avait parlé de son aversion pour les militaires. Peut-être avaient-ils vécu la même chose, ce qui pourrait expliquer l'attitude du jeune garçon, plutôt mal en point lors de notre dernière entrevue. Sans vraiment attendre de réponse de la part de Philippe, je me tourne vers la jeune femme qu'il m'a désigné comme binôme et je la fixe un instant, curieuse. Je ne la connais pas vraiment et elle ne semble guère encline à faire la conversation, ce qui, dans le fond, c'est pas vraiment un problème. J'ai passé tellement de temps seule à ne parler qu'à moi-même qu'au besoin, je peux m'entretenir dans mon esprit avec cette petite voix qui a tendance à revenir quand je n'en ai pas envie. Pour l'heure, elle reste tout de même calme, il faut dire qu'il y a assez à s'occuper pour le moment. J'adresse alors à Sawyer un de ces sourires mondains qui ont été les miens durant des années et je vérifie que mon arme est chargée, me rendant compte que c'est en train de devenir une véritable habitude. Voilà qui est étrange. Je cille alors qu'elle reprend la parole et je hoche la tête à ses propos.

"Tu préfères les laisser venir à nous ou on va voir de nous-mêmes ce qui se trame là-bas ? A deux on devrait s'en sortir non ?"

Ou pas, si l'on prend en compte notre malchance habituelle.

Mais, comme pour attendre une confirmation, je jette un bref regard en direction du reste du groupe. La jeune Graham est déjà en action avec son compagnon, à fouiller les cadavres à moitié ensevelis par la neige. L'espace d'un instant, je songe au dégel… et aux maladies qui ne manqueront pas d'arriver si nous ne brûlons pas tous les cadavres des gens qui n'ont pas tenu l'hiver. Sans compter tous ces zombies qui vont revenir à la vie.

Je me masse la nuque avec une grimace et je regarde autour de nous, la mine pensive, ne sachant pas vraiment ce qui serait le plus opportun de faire. Rester groupés ou aller voir en direction des bruits gutturaux un peu plus loin ? En espérant que ce ne soit que des zombies décongelés.

Points de vie restants : 20/20
   Munitions restantes : Toutes
   Gains des fouilles : Aucun
   Endroit où je me trouve :  Zone 11
   Endroit où se trouvent mes ennemis : Un à deux cases

Devais-je avoir de l'espoir ? Je ne sais même plus si j'en étais capable. Avec toutes les chutes, toutes les déceptions... Y avait il encore quelque chose à espérer ? Je ne voulais plus souffrir à cause d'illusions. Mais oui, peut être y avait il encore réellement des gens en vie, équipés, qui se souciaient des survivants. Ca me semblait une idée si... saugrenue. Presque comique, tellement cela sonnait absurde. Mais l'appel à la radio, je ne l'avais pas rêvé. On ne l'avait pas rêvé. Je ne savais même pas quoi en penser. Il y a des mois, j'aurais été surexcitée. Ce n'était pas grand chose, mais ça aurait été assez pour illuminer un peu mes journées. D'entendre d'autres voix. D'entendre que de l'aide allait venir. Mais aujourd'hui, j'en avais sûrement trop vu, trop vécu, accusé trop de plaies. Je ne voulais plus me faire avoir encore. Nous allons bien voir ce qui nous attend. Peut être, oui, aurons nous un parachutage de matériel. Encore faut il que nous arrivions à atteindre le lieu ; on raconte que, le dégel commençant doucement, Zack est à nouveau de sortie. Chouette. Génial. Fantastique. Monter vers le nord pour que les zombies y meurrent de froid, c'était ça le plan au départ, non ? Il a l'air de sacrément bien marcher ; c'est plutôt nous qui manquons de mourir de froid et de faim. Enfin bon. Je vais pas me plaindre, non plus. On a survécu jusque là, on arrive à manger assez pour tenir. Et on va peut être avoir de l'équipement. A moins qu'on se fasse larguer des bombes dessus ? La dernière fois qu'on a croisé des types en uniforme, ils ont bien cherché à tous nous éliminer... J'ai pas spécialement envie de revivre ça. Je préfère encore mourir par la morsure d'un zombie plutôt que de me dire que c'est un militaire qui m'a tué, un type humain, qui est censé avoir encore un cerveau et dont le job doit être de nous protéger.

Je dois quand même l'avouer et arrêter de me morfondre tout le temps : ça va mieux. Je mange un peu plus ces derniers jours que les semaines précédentes, et ça me fait du bien. J'ai pas dis que j'avais repris de la peau sur les os ni que mes joues avaient retrouvé de leurs couleurs. Juste que mon ventre était un peu moins creux. Et c'est toujours ça de pris. Alors oui, peut être que la chance existe et peut être que tout n'est pas perdu. On va savoir ça bien vite, maintenant qu'on est en route. Je me contente d'avancer, sans parler, jetant des regards fréquents aux autres autour de moi. Ignorant papa et Eva. C'est mieux comme ça. Je préfère éviter d'y penser. Je me concentre juste sur mes pas. On reste tous groupés, jusqu'au terrain de golf qu'on finit par apercevoir juste devant nous à la lisière du bois dont nous émergeons. Front plissé, je scrute le terrain. D'un blanc parfait s'étendant comment à l'infini, les cadavres y fleurissent. Des fois entièrement visibles, d'autres fois non. Un bras, une jambe, une main qui dépasse. Papa donne des consignes à la plupart des gens du groupe. Pas à moi. Je me pince la lèvre, évitant toute remarque, me contentant de faire quelques pas dans le périmètre. Y'a du bruit. Génial. Ennuis en approche ? Non, tout ne pouvait pas bien se passer, pour une fois. Ca aurait été trop beau. Je m'adosse contre un arbre. J'ai pas spécialement envie de sortir du couvert que nous offrent les arbres au moment où la cargaison arrivera. Des fois que ce soient autre chose que de l'équipement qui tombe. Le souvenir de notre dernière rencontre avec des militaires m'a assez marqué comme ça. Comment ça, je serais devenue prudente et raisonnable ? C'est nouveau, ça. Reste à savoir combien de temps ça va durer.

Points de vie restants : 20/20
Munitions restantes : 20/20
Gains des fouilles : Rien
Endroit où je me trouve : zone 14
Endroit où se trouvent mes ennemis : X

Je m’étais joins à notre petit groupe parti en expédition au terrain de golf. J’avais suivi, plus que mené, comme depuis le début de cet enfer. Je n’avais pas une âme de leader. Je l’avais compris depuis que ma vie tranquille avait laissé place à cette succession de désastres. Et ça m’allait, au final, de ne pas être le centre du monde, de ne pas porter sur mes épaules la responsabilité de faire survivre un groupe de gens affamés et déprimés. Mes épaules n’auraient pas tenu cinq minutes. Bref. J’avais donc suivi le mouvement. J’étais sorti un peu de mon état dépressif. Les efforts d’Anna n’y étaient pas pour rien, et les nouvelles que nous avions réussi à capter à l’aide d’une vieille radio avaient réveillé un peu d’espoir. Il y avait peut-être une fin à notre calvaire. Si quelqu’un envoyait des vivres, c’est que d’une ils savaient qu’il restait du monde en vie, et de deux ils souhaitaient qu’on le reste jusqu’à ce qu’ils aient réussi à régler ce foutoir.

Certes, ils cherchaient peut-être à nous leurrer. A nous attirer sur la zone pour nous tendre un piège. Mais pourquoi mettre tant d’efforts là-dedans, alors que nous étions tous à bout de souffle ? Le nombre de survivants se réduisait de jour en jour. Nous avions perdu tant de gens. Si ils nous voulaient morts, ils n’avaient qu’à attendre après tout. Le froid, la maladie, les zombies, ou même la faim s’en chargeraient sans qu’ils aient à fournir le moindre effort. Non définitivement le piège, c’était peu probable. Ne restait que l’espoir procuré par cette annonce. Nous allions peut-être améliorer nos conditions de vie. Il fallait y croire.

La marche n’avait pas été de tout repos mais s’était déroulée sans incident. Devant nos yeux un terrain, bosselé, et jonché de corps et de voiturettes de golf. Le terrain était bien évidemment à découvert. C’était après tout le principe d’un terrain utilisé pour larguer du matériel. Ca pouvait être dangereux si nous n’étions pas les seuls à avoir intercepté le message, mais ça nous permettait aussi de voir assez loin. Philippe nous gratifia d’un petit discours, répartissant les tâches entre nous. Il ne me demanda rien, et ça ne me vexa pas. J’étais plus un boulet qu’autre chose, et mes envies de suicide n’avaient pas aidé à me faire bien voir. Javik et Miria partirent vers la gauche, où l’on pouvait apercevoir deux cadavres, et Anna était chargée en compagnie d’une autre femme du groupe de gérer le flanc droit. Pour ma part, je restais avec Philippe et sa fille. Si Anna avait besoin de moi, je serai prêt à la rejoindre, mais pour l’instant il ne valait mieux pas que je prenne d’initiative. On me regardait encore par moment comme si j’allais faire une tentative de suicide, et je préférais faire profil bas. Je sortais cependant mon couteau, me tenant prêt à toute éventualité. La neige, qui commençait à fondre, pouvait tout à fait dissimuler un cadavre pas tout à fait mort. Il valait mieux être prêt à réagir. Quelque part, encore trop loin pour être visible, particulièrement depuis les bosquets où nous nous trouvions encore, un avion s’approchait.

Points de vie restants : 20/20
Munitions restantes : Pas d'arme à feu
Gains des fouilles : Rien
Endroit où je me trouve : zone 14
Endroit où se trouvent mes ennemis : X

Alors que je garde un œil sur Eva qui s’est un peu éloignée, le bruit du moteur se fait plus proche. J’avance de quelques pas pour sortir du couvert des arbres. Après quelques secondes pour localiser précisément l’avion, je l’aperçois s’approchant de la zone jusqu’à la survoler. Une trappe s’ouvre sous la carlingue, et des paquets en sortent, soutenus par des petits parachutes qui s’ouvrent rapidement pour amortir la chute. Enfin je m’imagine que ce sont des paquets, puisqu’il est encore trop difficile de distinguer. L’excitation vient alors remplacer mon scepticisme. Les informations qu’on a entendues sont vraies. Quelqu’un va nous larguer des vivres, peut-être même du matériel ! J’avais essayé de m’en convaincre, mais voir ces petits points noirs tomber du ciel change tout. C’est réel. C’est tangible. On va recevoir de l’aide.

   

Type d'action Déplacement vers la zone 10 (zone 6 si possible)

J’oublie un peu la prudence, de mise sur ce genre de terrain, et m’avance vers le point de chute qui me semble le plus proche, face à moi. Sur mon chemin se trouve une petite voiturette de golf, de laquelle je peux apercevoir une forme reconnaissable dépasser. Un club de golf. Je m’en approche, et le sort de la voiturette. Mon couteau est génial, mais contre des zombies, il reste pas hyper simple à manier lorsqu'ils sont en mouvement. Un bon coup dans la tête reste un moyen efficace qui ne nécessite pas de s'approcher trop de leur mâchoire dont les coups de dents peuvent être fatals. Mon enthousiasme est à son paroxysme. On nous largue de la bouffe, et je trouve une arme. Les choses ne pourraient pas aller mieux.

Et d’ailleurs c’est le cas. Les choses ne pouvaient pas aller mieux, et elles vont même moins bien. Mon optimisme retombe aussi vite qu’il est monté alors que je remarque qu’un mort vient de se relever non loin, pour s’en prendre à Miria. Et un autre s’approche dangereusement par le Nord. Il faut que je fasse quelque chose. Après tout les paquets quoi qu’ils contiennent ne vont pas disparaitre. Les deux zombies, semblant avoir pris Miria pour cible, ne m’ont pas remarqué, et j’ai donc l’avantage de les prendre par surprise.

   

Type d'action Fouille de la zone 10 si déplacement réussi (utilisation du niveau 1 en fouille)

Points de vie restants : 20/20
Munitions restantes : Pas d'arme à feu
Gains des fouilles : Rien
Endroit où je me trouve : zone 14
Endroit où se trouvent mes ennemis : X

Je regarde autour de moi, frissonnante, alors que tout le groupe s'éparpille. Je ne sais pas si l'on peut vraiment dire ça comme ça en fait, tout le monde restant à portée et jetant des regards sur le reste du groupe. Pour un peu, on dirait des braves petits soldats. Bon peut-être pas quand on voit notre état. Heureusement que nous avons un peu réussi à remplir nos estomacs avec nos maigres trouvailles mais nous restons tout de même loin du parfait militaire, muscles saillants et surtout, capable de se servir de son arme sans trembler. Parce que oui, entre le froid et le manque de calories, j'ai comme un doute sur mes capacités à tenir mon revolver - c'est un revolver ou est ce que ça a un autre nom ? Je ne sais plus - sans trembler.

J'ai un soupir à cette pensée alors que je jette un regard en direction de Sawyer, guettant sa réaction alors que je devine la silhouette d'un zombie se relever un peu plus loin. L'armée des morts. Prêts à éliminer les rares vivants qui ont encore le malheur de marcher sur cette terre. Parfois, je me dis que j'aurais du mieux écouter mes cours de catéchisme, peut-être aurais-je appris quelque chose qui m'aurait permis de lutter contre cette apocalypse. Tiens, je me demande s'ils craignent l'eau bénite. Je ne me rends même pas compte que je me perds totalement dans des pensées plus incongrues les unes que les autres et je ne reviens à la réalité qu'en entendant le bruit de l'avion se faire proche. Très proche. Je ne fais même pas attention à Miria à qui s'agrippe un zombie, le regard rivé sur les points noirs qui se dessine dans le ciel. Et je souffle, d'une voix amusée.

"Et là, ce sont des bombes destinées à éliminer les zombies qui vont nous exploser dessus. Voilà qui serait une façon particulièrement détestable de mourir."

Je secoue la tête, essayant de deviner leur trajectoire. Pour les réceptionner ou les éviter ? A dire vrai, je ne sais pas vraiment. Parce que, dans le fond, il aurait pire comme façon d'en finir. Sauf si je ne suis que blessée, là, ce serait vraiment problématique. Et, quand je vois que le colis, si c'en est un, semble sur le point d'atterrir non loin de moi, je resserre ma poigne sur mon arme et je prends une profonde inspiration. Qui sait, c'est peut-être quelque chose qui pourra nous être réellement utile. Autant regarder ce que c'est. Et, d'un coup, je me demande si nous sommes les seuls sur le coup. Je lève les yeux autour de moi pour voir si j'arrive à distinguer quelque chose ou quelqu'un d'inhabituel. Autre que ces avions, les zombies et j'en passe s'entend.

Type d'action J'essaie d'observer les alentours, voir si j'entends les bruits venant de l'est ou si je vois quelque chose

Points de vie restants : 20/20
Munitions restantes : Toutes
Gains des fouilles : Aucun
Endroit où je me trouve : Zone 11
Endroit où se trouvent mes ennemis : Un à deux cases

Le plan n’est qu’à moitié suivi. Je m’apprêtais à avancer au centre avec ceux qu’il restait, mais Lane et Beauregard font un truc chelou à droite et des marcheurs semblent se porter à leur rencontre. C’est le bordel, donc. A gauche, c’est pis encore. Graham se bouge et s’avance, mais Lawson voit un truc et se tire sous le couvert des arbres. Je maugrée dans ma barbe. Damned. Rien ne se passe comme prévu et c’est déjà le bordel. Autant dire que ça sent le sapin pour la mission ; si on ne s’organise pas efficacement on ne saura jamais récupérer le matériel qui va être parachuté. Si seulement nous avions bien deviné et compris ce qui allait se passer, bien sûr. Je me retourne vers ma fille, Chloé, qui affiche un air déterminé, bien que marqué par une certaine dose d’anxiété que je reconnais bien.


| Restes près d’Eva, chérie. |


Je n’attends pas qu’elle acquiesce, ce n’est pas négociable. Chloé a peur, je sens le danger et j’ai plein d’autres raisons pour faire cela. Eva est fragile, quoiqu’elle en dise. Je ne sais pas comment elle réagira si ses bourreaux se pointent à l’horizon. Je ne sais pas non plus comment elle réagira au stress, car c’est la première fois depuis son retour qu’elle va se retrouver dans ce genre de situation et je n’ai honnêtement aucune idée de comment les choses vont se passer. J’ai besoin d’Eva en arrière parce que j’ai confiance en elle. J’ai besoin de Chloé en arrière parce qu’elle est assez forte pour le gérer. Je suis Pelleas lorsqu’il se met en route.

Type d'action Jer profite du mouvement de Pelleas

| En avant, allez en avant ! Vous tous ; tirez. Ca fera réfléchir tous ceux qui voudraient nous interrompre et de toute manière tous les zombies du coin vont déjà rappliquer avec les parachutes qui viennent de s’ouvrir ! |


Ils n’étaient pas encore très nombreux à redevenir actifs avec le mauvais temps, mais il y en avait plus qu’au moment de notre précédente expédition d’équipe. Les choses pouvaient salement tourner, si on ne faisait rien. Je peux pas tirer dans la direction de Graham ; le zombie est trop proche. Ni une ni deux, déjà à bout de patience, je hurle.


| Bordel de merde Lawson, sors toi les doigts du cul et va l’aider, j’ai pas d’angle de tir ! |

Points de vie restants : Tous
   Munitions restantes : Toutes
   Gains des fouilles : Aucun
   Endroit où je me trouve :  Zone 10
   Endroit où se trouvent mes ennemis :
- Zone 1 : 1 zombie
- Zone 4 : 1 zombie
- Zone 5 : 1 zombie

Type d'actionMouvement en direction de la cargaison ayant atterri zone 11

Points de vie restants : 25/25
  Munitions restantes : //
  Gains des fouilles ://
  Endroit où je me trouve : Zone 11
  Endroit où se trouvent mes ennemis : A deux zones de là mais se rapproche //

Est-ce que tout ça est vrai ? Est-ce que c'est réel ? Le fait que le reste de l'humanité ou de gouvernement puisse vouloir aider les pauvres pecnots étant encore coincé dehors ? C'est vraiment vrai ? Javik n'arrivait pas être sûr que ce soit vraiment le cas. Ces types ont tout non ? Sûrement un abri, des armes, des vivres et il en passe. Alors, pourquoi aller gaspiller de la bouffe, des armes et peut-être des médicaments pour des types qu'ils ne verront sûrement jamais et qui se ferront bouffer dans les semaines à venir ? C'est vraiment gros, trop gros pour que ce soit vrai. Et pourtant, il était là avec le reste du groupe à voir. Ça lui fait chier de l'admettre, mais il y a tout de même une chance sur deux pour que le gouvernement soit assez con pour dilapider ses ressources pour des hypothétiques survivants. Cela pourrait tout aussi bien être le piège parfait pour les gens qui pensent qu'il y a toujours de l'espoir. N'est-ce pas facile de parachuter des types armés qui viendront vous buter en deux secondes avant de repartir sur leur base pour le casse croûte ? Merde, c'est compliqué de trouver la bonne réponse à ce merdier. Quo qu'il en soit, il était là, devant supporter les ordres d'un tiers, chose qui ne lui plaît pas vraiment. Pour l'heure, il ne faisait pas de vague, mais si ça le fait chier, il fera à son idée.

Avec Miria, ils avaient avancé dans une zone pour observer, éliminer deux zack congelé. Vu que c'était fait, il voulait retourner à couvert, du moins, jusqu'à ce que l'hélico arrive. C'est ce qu'il avait fait. Sauf que la jeune femme avait tardé au lieu de le suivre tout de suite. Quand il se retourna, il vit qu'elle était en train de lutter contre un putain de Zack ! Bordel de merde ! Il se retourna et observa. Il faut qu'il l'aide et rapidement. La rejoindre prendra trop de temps, il ne voit qu'une option, tirer avec son arme.

Type d'actionTente de tuer avec mon arme le zombie qui agresse Miria

Javik leva son arme et se concentra, il ne devait en aucun cas louper sa cible. De plus, il n'a pas non plus un nombre de munition illimité, d’où le fait qu'il a besoin de faire un tir parfait au premier coup. Son œil dans le viseur, il respira doucement, bloqua sa respiration pour contrôler ses mouvements et "PAN" Headshot ! La balle vint traverser le crâne pourri de la chose et tomba sur le sol tel une vulgaire masse. Et dire que deux secondes avant Phil lui criait dessus. Il lui aurait bien fait un joli doigt d'honneur en réponse, mais vu qu'il ne le regardait plus, c'était totalement inutile. D'ailleurs, il préféra adresser un sourire à Miria pour lui dire qu'elle pouvait toujours compter sur lui, quoi qu'il arrive.

Type d'actionDéplacement vers Miria

Javik aurait voulu rejoindre Miria, mais le bruit de l'hélico et d'avion de chasse l'immobilisèrent. Putain, il n'aimait pas ça du tout. Son regard vint se poser vers le ciel où les engins étaient visibles. La soute de l'hélico largua plusieurs grosses caisses. A cette distance, il ne pouvait pas bien déterminer la taille, mais ça ne lui inspirait pas confiance. Il s'imaginait qu'à leur ouverture, il pourrait très bien trouver des zombies prêts à leur sauter dessus, ou des mecs armés qui feront la même chose. En plus de ça, au loin, un entendit un autre bruit, un autre ronronnement qu'on n'entend plus beaucoup, celui d'un ou plusieurs moteurs. Des véhicules étaient en approches. Pour l'heure, il est incapable de déterminer le nombre, ni même la sorte. Sérieux, ça sent vraiment mauvais cette affaire ! "Miria, vient à couvert ! Ou rejoint les autres, mais reste pas seule, bordel !" cria Javik pour qu'elle entende et qu'elle bouge de là.

Points de vie restants : 26/26
Munitions restantes : 16
Gains des fouilles : //
Endroit où je me trouve :  Zone 13
Endroit où se trouvent mes ennemis :
- Zone 1 : 1 zombie
- Zone 4 : 1 zombie

Si les morts qu'on a face à nous le sont bel et bien, enfin maintenant qu'on s'en est assuré en tout cas, il y en a d'autres qui se réveillent déjà. Et ça, ça craint. Ils sont lents, mais sérieusement, qu'est-ce que ça faisait du bien de ne plus en voir debout. Pouvoir marcher et se promener sans craindre de tomber au coin d'une rue sur un groupe de ces trucs, sans craindre de se faire choper en passant à côté d'une voiture. Mais évidemment, le froid ne pouvait pas durer. Oui, bon, de telles températures ne nous aidaient pas beaucoup, mais c'était amplement compensé par l'absence de zacks.
Bref ! On se concentre un peu. Si ça commence bien pour nous, les autres je sais pas, j'ai pas trop pris le temps de regarder, mais tant que personne ne hurle, c'est plutôt bon signe non ?

Je tourne la tête en voyant Javik se déplacer et rejoindre les arbres. Fronçant un instant les sourcils, je me demande ce qu'il fout. S'ils ont décidé de faire comme à Coaticook et de tout cramer, faudrait aller bien plus loin et courir bien plus vite que ça pour éviter de se faire avoir... Je commence à avancer vers lui, ouvrant la bouche pour lui demander ce qu'il fout, quand je suis stoppée, comme si on s'agrippait à mon fusil, la bandoulière m'arrachant à moitié la gorge. Okay, pas comme si... Un putain de zack s'agrippe bel et bien à moi. Merde. Je me retourne à temps pour le repousser, pas pour lui faire lâcher prise malheureusement, mais au moins assez pour pas être mordue direct.
Le tenant à distance tant bien que mal, j'essaie de lever assez le bras pour le tuer. Ouais, c'est pas gagné. J'entends Philippe gueuler sur Javik, ce qui m'aurait certainement fait sourire en temps normal oui.
Et paf. Je me crispe, les yeux écarquillés, le souffle coupé. Okay. Je vais bien. Le zack est mort. Je vais bien. Je tourne la tête vers Javik. Et je souris en réponse au sien, et de soulagement aussi sans doute.

Et je lève la tête malgré moi en entendant les avions. Des putains d'avions en état de marche. C'était pas des conneries. Et le plus gros, un genre de transporteur, lâche vraiment des caisses. Okay. On va pas mourir avant de regarder ce qu'il y a dedans pas vrai ? On sait jamais que ce soit utile tout ça...
Je regarde où elle tombe et grimace en entendant Javik. Il va bien falloir regarder ce qu'il y a dedans non ? Si c'est un piège, des zacks ou je sais pas quoi, il faudra les ouvrir malgré tout non ? Le risque en vaut carrément la peine.

Type d'action Je le fouille

Mais d'abord, on ne sait jamais, autant fouiller aussi ce qu'il reste de celui qui a voulu me manger. Et comme quoi, il faut toujours, je trouve quelques cartouches dans sa poche. Je souris et me redresse en regardant Javik, les fourrant dans ma poche.

« Je rejoints Anna et Sawyer. Viens ! »

Type d'action Je me déplace zone 10, voir 11 /pan

Type d'action J'essaie d'observer les alentours, si j'entends les bruits ou autres venant de l'est

On va pas rester planqués quand même, c'est nul et ça se fait pas. Bon, si, ça se fait, mais quand même. Et les trucs devraient arriver par là non ? Donc autant y aller.
J'essaie de regarder autour de moi, mais à part nous, je ne vois pas grand chose. Et autant dire qu'avec le bruit des avions, je serais incapable de distinguer autre chose...

Points de vie restants :20/20
Munitions restantes : 32 balles 
Gains des fouilles : Médicament*1, 3 balles de revolver
Endroit où je me trouve :   zone 10
Endroit où se trouvent mes ennemis : Un zone 1 (5?) et un zone 4

Je respire. Tranquillement, calmement. Enfin, j'essaye. Mais il faut que j'y arrive. Si je laisse le stress et la panique m'envahir... Ca ne m'était plus arrivé depuis le jour où on avait perdu Juliette et Gabriel, mais là, avec le souvenir du bombardement de Coaticook... Je me connaissais trop bien pour faire comme si je ne pouvais pas déraper à nouveau. Et c'était vraiment, vraiment pas le moment. On allait peut être avoir du matériel, du soutien, de l'aide. Peut être pas grand chose, mais sûrement juste assez pour nous donner l'espoir qu'il nous manque. Ou alors, on allait nous larguer des bombes sur la gueule. C'était possible aussi. Mais il ne fallait pas penser à cette option, non. Rester à couvert en attendant de voir ce qui tombe. C'était plus prudent. Prudent ? Depuis quand étais-je prudente ? J'étais toujours la première à agir sur un coup de tête et à me ruer sur le danger. Indéniablement, j'avais changé. Ce danger m'avait trop blessée pour que je l'ignore, à présent. Ce qui ne voulait pas dire que je n'étais plus courageuse – je ne me voyais pas comme une couarde – j'avais simplement appris. Pour survivre, c'était bien obligé. Mais des fois, il y a des moments comme l'actuel où je me tiens plantée là, à couvert, à regarder les autres aller risquer leur vie. Dans ces moments là, j'ai plus envie d'être prudente, je l'ai jamais été jusque là et j'ai pas envie de le rester. Je me fais violence. Je respire, je me calme. J'essaye d'oublier l'hypothèse du bombardement, j'essaye d'arrêter mon cerveau qui veut calculer la probabilité d'un tel événement. J'essaye aussi d'oublier que la plupart des gens du groupe – surtout Miria et Anna – sont actuellement à découvert. Alors que moi, je me terre.

Et papa, comme d'habitude, sans surprise, m'encourage totalement dans cette voie. Je serre les dents, ne lui répondant même pas. Je vais rester avec Eva, ok. Pour le moment. Si ils se font canarder, on va de toute façon pas fuir de notre côté en les abandonnant... Pas moi, en tout cas. Et il me semble que je connais assez Eva et qu'elle non plus. Je ne veux pas avoir un deuxième bombardement du Coaticook. Abandonner le reste du groupe et fuir à deux. A la limite, à Coaticook, j'ai fui avec papa... Là, ça serait avec Eva. Donc non, pas question, pas question de laisser papa, pas question de s'éclipser discrètement si ça tourne mal. J'ai plus qu'à croiser les doigts pour que tout se passe bien... Je lance un regard à Eva, sans parler. J'ai pas grand chose à dire. J'ai pas envie de dire grand chose. Je suis trop concentrée à tenter de calmer mon rythme cardiaque, excité par le vacarme grandissant des hélicoptères. Je regarde autour de nous, Pelleas, Anna, Sawyer d'un côté, Miria et Javik de l'autre. Tous s'éloignent, courent, se cachent, se défendent, font quelque chose. Je me sens terriblement inutile, et je déteste ça. Tant pis. Je vais prendre un peu sur moi pour une fois... N'empêche que des choses sont tombées, et que la curiosité ça ne se retient pas. Je m'avance prudemment, de pas beaucoup, juste histoire d'être à la lisière du bois.

   

Type d'action J'observe attentivement, voir si j'arrive à entendre des bruits ou à distinguer ce qui est tombé