Ma poitrine se soulevait à intervalles très rapprochés tant j'étais haletante. Les yeux cernés mais laissant transparaître toute ma détermination, toute ma furie, je devais avoir l'air redoutable. D'ordinaire, je suis juste le superbe garce qui fait tout pour survivre, qui embobine les uns pour les retourner contre les autres au besoin. Qui se rapproche du chef. Qui prouve sa valeur, d'une manière ou d'une autre. Aujourd'hui, je ne suis rien de tout ça. Aujourd'hui, je suis juste une survivante. C'est pire que d'habitude, en fait. Je me suis battue pendant des heures. J'ai les bras tout endoloris, tout crispés d'avoir eu à lever ma barre à mine si haut pour défoncer des crânes, percer des orbites, pulvériser des tempes. Je ne sais pas combien j'en ai eu. Pas beaucoup. Pas assez. Ils ont tiré l'un des nôtres au dehors en arrachant les charnières d'une fenêtre. Pas que j'y tenais, à ce pauvre type. Mais c'était comme un maillon de la chaîne qui me protégeait qui avait disparu dans un concert de hurlements. Et ça avait continué. Longtemps. Plus le siège durait et plus il faisait de bruits, plus il nous fatiguait et plus il attirait de monstres, jusqu'à ce que submergés nous ne prenions enfin la tangente.


Et depuis, je m'étais battue pendant un très long moment. J'avais continué à cogner, encore et encore, avec une rage que je contrôlais tout juste. J'étais proche du point de rupture, de fatigue et de haine pour ces choses qui en voulaient à notre peau. Robinson aussi est claqué. Ils le sont tous. Notre endurance légendaire, qui nous a permis d'affronter n'importe quel défi, est en train de rompre. Aussi, quand nous apercevons une église apparemment fortifiée et défendue en quittant la masse dense des bâtiments de Coaticook, j'ai l'impression que nous arrivons enfin au terme de notre périple.


Le salut, devant nous.


La place est assiégée. Je regarde Sean. Malgré toute sa force, toute son énergie, il ne prendra jamais ce genre de décision. Je lève au dessus de ma tête ma barre de fer, alors que tout le monde hésite. J'attire l'attention.


| Moi je dis qu'on devrait éviter cet endroit. J'ai pas envie de crever dans un cimetière ni même dans la maison du tout-puissant. | lâchais-je, sarcastique | Et puis regardez moi ces connards. Ils tiendront pas dix minutes. Mieux vaut pas risquer de se prendre une balle perdue. On fait comme dans l'armée, on se tirailleurs? |


Comprenne qui pourra, moi je suis fatiguée. Et prête à tuer.

Points de vie restants : tous
Munitions restantes : Rien
Gains des fouilles : Rien
Endroit où je me trouve :  Zone 15
Endroit où se trouvent mes ennemis : - groupe culte dans les zones d'Eglise
8 zombies zone 3
4 zombies zone 7

Je rêve d'une mer émeraude, d'un lagon entouré de plages de sable fin. Pourquoi pas, d'un petit bloody mary en bordure de l'eau, sous un parasol végétal, en train de me dorer la pilule. J'en profiterais pour me faire masser par une de ces vahinés à moitié nue, dégustant de temps en temps une noix de coco. Coupée avec ma bonne vieille hache.


Une hache ? Mais qu'est ce qu'elle foutu ici, ma hache ?


Je l'ai laissée au boulot, dans le camion ! En vrai, j'en ai presque jamais eu besoin. Deux fois. Une fois pour forcer une porte, une autre fois pour virer des débris de sur une femme piégée sous des décombres ; j'avais besoin d'un truc en acier pour faire un levier puissant. Alors pourquoi maintenant ? Grognements.


On m'attrape.


La vahiné aux trois quarts nue est infectée. Je cris, tombe de mon bain de soleil et me ramasse. Une touffe de mes poils de torse reste dans la main de la garce mort-vivante. Le monde est devenu fou. La plage s'est muée en bain de sang. La mort toque à notre porte, et tout le monde termine en filet américain sur la plage de sable fin. Je me saisis de ma hache, alors que l'infection sur moi. Je mouline et répands le sang à demi-coagulé des monstres.


Et me réveille en sursaut.


Haletant, je me redresse contre la barricade, le muret de pierre renforcé de plein d'objets, de meubles, de tout ce qui nous a permis de l'élever plus haut, et plus large. Z est là, devant moi. Une bonne douzaine. J'en ai déjà renvoyé pas mal en leur fendant le crâne, depuis l'aube jusqu'à maintenant. Ereinté, je me suis endormi entre deux vagues, peut être quelques minutes. Aussitôt, je m'adosse à la paroi de pierre, en proie à la panique. Ryan. Beth. Même Laila. Où ils sont, les gosses ? A l'intérieur. A l'intérieur. Ils y sont. En sécurité. On a tenu bon. Un cultiste me tire la manche et me pointe le sud du doigt, alors que le virus n'est déjà plus qu'à quelques mètres. Je lâche un commentaire.


| Comme si on n'était pas déjà assez dans la merde, bordel. C'est qui, ces types ? Purs ou impurs? | demandais je avec ironie à l'assemblée, sachant que le grand chef était non loin, debout sur la barricade, et jaugeait les étrangers.

Points de vie restants : 25
Munitions restantes : Rien
Gains des fouilles : Rien
Endroit où je me trouve :  Zone 7
Endroit où se trouvent mes ennemis : - groupe marche zone 15
8 zombies zone 3
4 zombies zone 7

Dans ce monde, les choses ne peuvent pas durer, pas quand les morts rodent partout. Le groupe est parvenu à survivre un moment au même endroit, mais y rester c'était impossible. La mort les a rattrapés. Bien qu'ils aient défendu la place, c'était perdu d'avance. Trop de morts, trop peu d'arme et de munition... résultat, des vies perdues. Oh, ceci ne fait pas vraiment de peine à Javik. Ces personnes il ne les connaissait pas vraiment, juste des inconnus avec qui il devait cohabiter. Danny, Morgane, Miria et ses frères et sa sœur sont encore en vie, c'est tout ce qui compte pour lui. Ne vous attendez pas non plus à ce que Lawson montre une quelconque joie sur son visage de les voir vivant. Il garde ce genre d'émotion pour lui. Fuyant l'habitation, les survivants du groupe ont avancés, encore, d'une manière inlassable pour éviter de se faire dévorer, s'arrêter, c'est mourir. En gros, c'est un peu marche où crève.

Ils finirent par arriver devant ce qui se trouve être une église, grande imposante, ancienne et avec un quelque chose de lugubre. Oh, n'imaginez pas qu'elle était en ruine avec du lierre et grimpant le long de ses parois, c'est juste que Jav' trouve toutes les églises lugubres. Pourquoi ? Peut-être parce qu'il n'est pas croyant ? Car, il ne pense pas qu'il puisse exister une divinité qui laisserait tout ce merdier arriver. Mais la véritable raison, c'est qu'il ne comprend pas comment un dieu peut laisser un enfant se faire maltraiter par ses parents... Les religions ressemblent plus à des sectes pour lui, mais bon après comme il le dit chacun fait bien ce qu'il veut et décide de croire en ce à quoi il a choisi. Lui, c'était l'argent, c'était la seule chose de vrai qu'il y avait dans sa vie. Le groupe entier se stoppa, observant les lieux, quelques zombies étaient visibles au loin, mais rien d'alarmant pour le moment, du moins s'ils ne décident pas de camper sur place. Morgane prit la parole, comme tout le monde elle avait vu le bâtiment droit devant eux. L'endroit était gardé et rien n'indiquait qu'ils soient amis ou ennemis. Haut et fort elle exprima sa pensée, ne voulant pas tenter sa chance dans la maison du "tout-puissant" comme elle l'avait si bien dit. Le regard de Javik s'attarda sur les autres, certains visages étaient confus, ne sachant que faire ou quoi répondre. En gros, il était presque certain que les plus faibles voulaient se réfugier à l'abri. Un soupire lui échappa, que des faiblards... il aurait bien fait de se tirer quand il l'avait dit. "L'un dans l'autre, on ne sait pas quel sera le résultat. J'ai pas trop envie d'avoir d'autres personnes à supporter, les armes et les gardes sont peut-être une façade, on pourrait se retrouver encore plus dans la merde avec eux..." imagina-t-il. Après plus de personnes = plus de bouche à nourrir. C'est déjà difficile dans leur groupe alors imaginez des gens en plus. D'ailleurs, ils ne voudront peut-être pas accueillir d'autres personnes. "Et si on continut notre route, faudra être sûr de pouvoir tenir le rythme, on pourra pas s'arrêter toutes les dix minutes pour faire une pause !" ajouta-t-il se fichant bien de passer pour le connard de service. Il ne faisait que dire la vérité. C'est peut-être le moment ou le groupe va se diviser en deux, entre ceux qui veulent continuer à marcher et ceux qui voudront tenter de se mettre à l'abri derrière les murs en pierre de l'église. Quoi qu'il en soit, c'est le moment de faire un choix.

Points de vie restants : 26
Munitions restantes : 20
Gains des fouilles : //
Endroit où je me trouve :  Zone 15
Endroit où se trouvent mes ennemis : -groupe culte dans les zones d’église
8 zombies zone 3
4 zombies zone 7

Type d'actionJe donne l'ordre au groupe Marche de se déplacer vers la zone 11

Points de vie restants : 20/20
Munitions restantes : ....
Gains des fouilles : ...
Endroit où je me trouve :  zone 11
Endroit où se trouvent mes ennemis : zone7 et zone3 ( respectivement 4 et 8 zombies)

Il fait froid, il fait sombre, dans l'église. Comme dans toutes les églises. Je pensais pas qu'il était possible de trouver ce genre de lieu oppressant. Pourtant ça l'est, ça l'est vraiment, et je commence à plus en pouvoir. Je m'assois sur le côté, je me tourne les pouces, je marche, je tourne en rond, j'échange quelques mots décousus avec Ryan à voix basse. Jack est dehors, lui, comme la plupart. Aux armes. Ils veillent. Nous, on est restés là dedans. Y'en a quelques uns qui prient. Je les regarde de loin. Si dieu existe, il se fout bien de notre gueule, depuis quelques mois, c'est trop tard pour lui demander votre salut les cocos. L'apocalypse elle est là, et y'a personne pour nous apporter un peu de lumière. Faut se démerder. Mais allez dire ça à des illuminés comme eux... C'était sûrement se faire virer du groupe, ou carrément tuer pour blasphème ou je ne sais trop quoi. Personne avait jamais essayé, après tout en entrant dans le groupe, personne nous demandait de croire ou pas. Mais personne osait essayer, alors c'était pas moi qui allait le faire. Je les regardais prier dans mon coin. D'autres se tournaient les pouces ou faisaient les cent pas comme moi. Laïla aussi était là, la nana qui n'avait pas l'air de croire beaucoup plus que moi à ces sornettes sur le jugement dernier mais qui n'en n'avait pas moins un grain. C'est long. Qu'est-ce que c'est long.

Un instant j'ai songé à sortir, mais si le danger était là, si je me retrouvais bloquée ? Je serais obligée de combattre, de tuer à nouveau. Oh, j'ai le fusil avec moi, chargé. J'y suis prête, mais si je peux rester en vie tout en l'évitant... Alors oui, c'est long, mais je prends mon mal en patience. J'évite de penser. J'essaye même de dormir. J'échoue. Je me remets à me tourner les pouces. Même regarder l'architecture de l'église, les croisées d'ogive, la clef de voute, les vitraux,  ne parviennent pas à m'occuper éternellement. Je me lève, je marche, vais m'assoir à côté de Ryan. Je frisonne. Je regarde devant nous. Je le regarde, lui, soupire.

« Ca va ? »

La question si stupide, la question répétée tant de fois. La réponse est toujours différente, mais au fond, toujours la même. Je passe un bras dans son dos. Là, peut être, j'arriverai à dormir... Non, pas pour me faire hanter par ces images qui m'obsèdent tant. C'était une mauvaise idée d'essayer de dormir, dès le départ. Alors... J'écoute le silence autour de nous. Silence qui n'est plus trop silence. Les murs épais isolent du bruit extérieur, mais la bâtisse a été endommagée, et l'un des vitraux a été brisé, laissant apercevoir l'extérieur, le monde. On dirait que ça s'agite. Je reste pensive, un instant. Mais j'ai peur. Je n'aime pas rester dans l'ignorance.

« Ca bouge, dehors, on dirait. On va voir ? Si Zack est là... »

Zack est partout. Zack est le maître du monde.

   

Points de vie restants : 20/20
   Munitions restantes :
   Gains des fouilles : X
   Endroit où je me trouve : zone 6 (dans l'église)
   Endroit où se trouvent mes ennemis :
groupe marche zone 11
8 zombies zone 3
4 zombies zone 7

La lutte, la tranquillité avait été partie remise après l’attaque que nous avions subie de la part de Zacks complètement déchainés. Au plus profond de moi j’avais vu ma dernière heure arriver et pourtant j’étais encore là à courir à perdre haleine sans cesse. La sortie ne s’était pas faite sans dégâts non plus. Il faut bien évidemment s’imaginer que si ces zombies nous laissaient vivre un minimum en paix on n’en serait pas là aujourd’hui. Une fois que nous arrêtâmes quelques instants je pus songer à reprendre mon souffle. Souffle qui m’avait quitté depuis un petit moment. Ce n’est pas comme si une horde de zombies voraces de chairs fraiches étaient en train de nous courir après. Quand on a la mort à nos trousses, on sauve notre peau on discute après. Et c’était ce fameux moment discussion tant attendu par le reste du groupe. Je n’étais pas une forte tête du groupe mais j’étais toujours là à écouter ce qui se passait un peu autour de moi. Forcément toujours les mêmes que j’avais appris à connaitre au fil du temps sans vraiment être sûr de moi sur tous les coups. Ma foi je laissais le monde faire ce qu’il avait à faire. Nous avancions encore et sur les ordres de Sean nous nous accroupissons pour ne pas nous faire repérer par les rodeurs qui trainaient encore ce soir. A croire qu’ils étaient vraiment tous morts de faim au même moment cela aussi. J’eus envie de me marrer quand j’entendis la blague de Morgane sur l’armée mais je me ressaisis. Non non.

Je n’eus même pas le temps de répliquer que rajouter des gens à notre groupe était une mauvaise idée, et que même si on était épuisé on ferait mieux de trouver un endroit plus sûr que… L’Eglise qu’on avançait déjà. Je les suivais, portant le sac que j’avais pu récupérer dans la fuite avec mon arme à l’intérieur sur le dos. Cette course ne présageait rien de bon. En chuchotant j’essayais de faire entendre ma voix. « Et si eux là-bas, ils ne veulent pas parlementer et qu’ils nous prennent de suite pour des ennemis on fait quoi ? On épuise nos dernières forces à se battre contre de humains alors qu’il y a des rodeurs partout ce soir ? » Oui mais s’il voulait on aurait un endroit sur au moins pour ce soir. Un sérieux dilemme. Mais en même temps, je ne le sentais pas ce coup-là nais alors il puait tel un rodeur de plusieurs semaines. J’avais parlé avant qu’il ne prononce un mot sur nos deux plans. Se battre ou tenter une discussion. Je laissais les aviser parler. Ils étaient plus doués que moi pour prendre les décisions entre la peste et le choléra.

Points de vie restants : 20/20
Munitions restantes :4 balles
Gains des fouilles ://
Endroit où je me trouve : Zone 11
Endroit où se trouvent mes ennemis : ... Zone 3 - 8 - 6

Je regarde par le vitrail. J’en vois quelques-uns qui rôdent aux alentours. On savait pourtant que ça pouvait pas durer. On aurait dû se barrer quand on en avait parlé. On aurait dû ouais. On l’a pas fait. Résultat, on est coincé là, comme des cons, alors qu’y a des morts qui débarquent de tous les coins. Comme s’ils s’étaient donné un signal pour tous arriver en même temps. Y en a tellement…

Je me retourne et m’adosse au mur, avant de jeter un coup d’œil vers la porte. Je devrais être dehors, avec Jack. Il est pas seul, mais c’est pas en ces tarés que j’ai confiance. Mais il se débrouillera, il l’a toujours fait. Et il le faut. On a beau se prendre la tête, il a beau me faire royalement chier parfois, ça reste mon père. Et puis merde, c’est grâce à lui qu’on est encore là aujourd’hui.
Mais moi, je peux pas la laisser. Et elle, elle n’ira pas dehors. Quoique, être pris au piège à l’intérieur sera pas forcément plus fun. Mais pour l’instant c’est plus sûr ici.

Je jette un coup d’œil aux autres. J’ai retenu les noms de la plupart d’entre eux simplement pour pas avoir à dire Truc quand je m’adresse à eux, mais dans l’absolu, je m’en fous, je les connais pas. Ah si, là, miss Haribo, et sa sœur. Pas que je l’aime pas elle, dans le fond, elle est même plutôt sympa, mais j’suis pas à l’aise avec elle. Sans doute, parce qu’elle essaie de me draguer comme pas possible. Je me détache du mur et vais m’assoir dans un coin. Un œil toujours sur Beth. Beth qui fait les cents pas, Beth qui essaie de dormir, Beth qui se dirige vers moi. Je lui souris alors qu’elle s’assoit à mes côtés.

« T’es là, ça ne peut qu’aller. » Mon sourire s’agrandit. Ouais, réponse aussi facile que sa question. Pourtant, dans le fond, c’est vrai. « Tu veux un truc ? De l’eau ? »
Ouais, je sais. Mais je vais pas lui dire que ça va aller, même pour la rassurer, ce serait con. On a passé je sais pas combien de temps à essayer de barricader le truc. On est tous fatigués, et les munitions se font rares. Qu’est-ce que vous voulez que je dise ? Elle sait aussi bien que moi dans quelle merde on est.  Je lui fais un clin d’œil.
« On est en sécurité. » Pour l’instant. A peu près. Je jette un coup d’œil vers la porte. Même si je crève d’envie d’aller voir moi-même.
Et y a du bruit. Pas beaucoup. Mais plus qu’avant. Des paroles, quelques mouvements. Dans le silence pesant, même si je suis sûr que c’est presque rien, ça devient vachement audible. Je regarde Beth, puis la porte. Je dépose un baiser sur sa tête et acquiesce.

« Ouais. On va voir. »

Je me lève et lui tend la main pour l’aider. Je récupère mon sac, gardant la main de Beth dans la mienne. On se dirige vers la porte, que j’essaye d’ouvrir le plus silencieusement possible.

Type d'action J'essaie de sortir

Sauf que la porte s'ouvre pas. Ca commence bien. Reste zen. Y a un abruti qui la coince ou ... ou quoi ? Merde.


Points de vie restants : 20/20
  Munitions restantes :
  Gains des fouilles : X
  Endroit où je me trouve : zone 6 (dans l'église)
  Endroit où se trouvent mes ennemis :
8 zombies zone 3
4 zombies zone 7

HRP:

J’avais presque oublié ce que ça faisait. De se réveiller en sursaut. De voir l’horreur en ouvrant les yeux. D’avoir le cœur qui s’emballe si vite que vos pensées peinent à suivre vos mouvements et votre instinct. Les hurlements de terreur et de douleur fonctionnant bien mieux que n’importe quel réveil ayant pu exister.

Je ne sais pas comment ils sont arrivés là. Si nombreux je veux dire. Les bras s’abattent et les coups se multiplient. Encore et encore. Trop pour les compter. Trop de morts, trop de zombies. Mais nous fatiguons tous, bien trop vite. On profite d’avoir réussi à les repousser quelques instants pour s’enfuir. Sortir est au final notre seule chance.

Je m’assure que les autres sont passés devant moi avant de fuir à mon tour. Les autres, les miens, ma famille, pas les autres du groupe. Je ne sais pas qui était de garde dehors, je ne sais pas qui est tombé, et dans le fond, je m’en fous. John, Léon et Jena sont devant moi, et c’est tout ce qui compte. Ah. Et oui, Javik est là lui aussi. J’y penserais plus tard aux autres. Plus tard, comme une idiote, je pleurerais inutilement. Plus tard, je pourrais me lamenter sur leur mort. Là, maintenant de suite, on sort, on avance, on court. Et durant une seconde, je suis juste heureuse que cela ne soit pas arrivé quelques jours plutôt et que ma cheville se soit à peu près remise. Parce que putain qu’est-ce que j’ai mal pourtant.

On finit par ralentir l’allure, courir éperdument, à part s’épuiser et finir par se séparer ne servira à rien. On marche. Et on arrive en vue de l’église. Qui est occupée, par des vivants visiblement. Je grimace. Qui s’accentue alors que Morgane prend la parole. Oui, bon, autant pour celle qui les prononce que pour les paroles elles-mêmes je le reconnais. Je tourne la tête vers Javik. Et non, venant de lui ça ne m’étonne pas, même si j’ai toujours un léger pincement au cœur en l’entendant parler ainsi. Mais oui, je sais…

Dans le fond, je sais qu’ils n’ont pas tort. Mais s’ils se trompaient sur ceux qui étaient là-bas ? Et en toute honnêteté, je ne tiendrais pas longtemps non plus à ce rythme. Et marcher… pour aller jusqu’où ? Je me rapproche. Ok, encore une fois, Sean essaie de penser au groupe. En prenant à partie, encore une fois, Morgane et Javik. Comme s’ils étaient du meilleur avis concernant ce qui est bien pour les autres ou ce qu’il faut faire. Ouais, c’est sûr qu’il va te faire confiance à toi, petite nouvelle… et vu comment tu t’es barrée seule la dernière fois. D’un autre côté, il devrait se demander si je ne risque pas de recommencer s’il me laisse encore derrière non ? Je me mords les joues tout en l’écoutant.
Je m’accroupis en même temps qu’eux. Se faire les quelques zombies ou aller à l’église. Youpi. Je sers la crosse de mon fusil, tout en me mordant la lèvre. Rester derrière, dans un cas comme dans l’autre, c’était aussi craignos qu’y aller de toute façon.

Je tourne la tête vers Katarina. Non mais sérieusement, ils vont tous… Je chuchote.

« Parce que vous croyez qu’ils vont pas chercher à avoir plus de bras pour s’en sortir ? Vous voulez pas essayer d’être un peu optimistes pour une fois ? Ils ne vont pas utiliser leurs munitions pour jouer au tir aux pigeons sur nous ! Ils ne sont pas totalement cons ! » Je me mords la lèvre. J’évite de regarder Javik. Je regarde Sean, c’est plus sûr. « On doit aller leur parler Sean. » J’hésite une seconde. Ça, ça ne va pas plaire à tout le monde. « Si vous n’êtes pas sûrs, laissez-moi y aller. Je ne représente pas une menace pour eux. Ils me parleront.
Et au pire, vous allez vous occuper des zombies en attendant. On pourra mieux se défendre avec eux que seuls. On va finir par s’épuiser si on continue comme ça. » Je jette un coup d’œil rapide aux autres, m’arrêtant sur Morgane, puis Javik. « On doit essayer.
Et si certains veulent continuer seuls ou entre eux… qu’ils le fassent. »  


Points de vie restants : 20/20
Munitions restantes : 15
Gains des fouilles : ...
Endroit où je me trouve :  zone 11
Endroit où se trouvent mes ennemis : 4 zombies en zone7 et et 8 zombies en zone3

L'endroit pue la mort. Il est défendu mais on dirait que l'endroit va bientôt se faire submerger, ils ne sont jamais qu'une poignée. Ils ne tiendront jamais. C'est impossible. On s'est battu toute la nuit. Ouais, en les aidant, on y arrivera sûrement. Mais franchement quel intérêt pouvait justifier d'éventuelles pertes que nous aurions à subir ? Nous ne connaissions pas ces gens, ils n'étaient rien d'autre pour nous qu'un hors d'oeuvre pour putréfiés qui pouvaient se retrouver à faire une excellente diversion pendant que je vais voir ailleurs si j'y suis. Ah, une réaction ! Tellement prévisible en bon sociopathe, ce Lawson. Il s'est ramolli mais ça l'empêche pas de surtout pas vouloir crever pour des connards. Un bon point pour ce sale type. Il a toujours un peu de bon sens et c'est vraiment pas plus mal. Je ne peux pas m'empêcher de ricaner doucement aux paroles suivantes du beau brun.


| Quoi, t'as gagné en endurance depuis la dernière fois que je t'ai vu, Lawson, pour te plaindre de la lenteur des autres? |


Une pique en traître comme il y en avait toujours eu dans mes équipes de travail ; des blagues idiotes où l'on se taquinait les uns les autres pour faire redescendre un peu la pression. Et voilà que Robinson se ramène. Franchement, si l'on m'avait dit qu'il aurait agi autrement qu'en bon Saint-Bernard, j'aurais presque pu être déçue. Presque. Si ce genre de décision n'était pas une décision de con. Je répliquais en lui jetant un regard noir, réprobateur.


| Le seul coup que j'aurais rien contre jouer se situe dans ma culotte, mais là, franchement, c'est carrément pas le bon moment pour jouer à l'imbécile rempli de bonnes intentions. Je refuse de me faire sauter la cafetière pour des crétins de cul-bénis. |


Je suis malgré tout en jurant comme un charretier. Au moins, la p'tite brunette pucelle fait preuve d'esprit. Faut dire qu'elle a survécu de justesse quand on avait fouillé à deux l'armurerie de Coaticook, elle a failli se faire choper deux fois de suite. Autant pour son espérance de vie.


| La p'tite a raison. Faut préserver nos forces. On s'en branle de ces connards. |


Je prenais encore moins de gants que d'habitude. Miriel n'aide pas du tout à faire avancer le Schmilblick quand la rouquine, enfin, fait preuve de la mièvrerie écoeurante qu'on était le droit d'attendre de sa part. Je soupire, avant de ricaner tout bas.


| Rien que pour le sport, j'suis prête à laisser deux minutes à la rouquine. Elle est conne mais courageuse, elle a peut être une chance de s'en sortir en un seul morceau ? Et si c'est pas le cas, et ben, ce serait juste dommage... | concluais-je avec un regard qui sous entendait que je ne serais absolument pas peinée de sa perte

Points de vie restants : tous
Munitions restantes : Rien
Gains des fouilles : Rien
Endroit où je me trouve :  Zone 11
Endroit où se trouvent mes ennemis : - groupe culte dans les zones d'Eglise
8 zombies zone 2
4 zombies zone 7

Le chef a pas spécialement l'air de se décider. Il les jauge, il discute avec ses sous-fifres les plus proches de lui et continue de laisser filer de précieuses secondes comme ça, sans rien faire. Il ne se passe tout simplement rien. Rien à part le fait que le groupe là bas se ramène et fait du raffût ; lorsqu'ici les mots sont comptés il est assez difficile de se rendre compte que tout le monde ne respecte pas forcément les mêmes règles de silence. Ces gens sont fous. Purs ou impurs je m'en fiche mais je préférerais autant ne pas me retrouver sur leur route. Ni moi, ni mes gosses. A cette pensée, mon cœur palpite de manière assez erratique. Où sont-ils, sacré bon sang ? Me dites pas qu'ils sont en train de se trifouiller l'un l'autre en pensant qu'on fait tout ce bruit dehors pour masquer leur bruit. Bordel de bordel. Faites qu'ils se soient pas tirés pendant qu'on luttait ici. Faites qu'ils m'aient pas abandonné.


Non, ce n'est pas possible. Ryan n'est pas un sale type, pas comme son père.


Son père pour qu'il il risque d'être trop tard. Les contaminés n'attendent pas que des discussions soient entamées ou terminées. Ils n'attendent rien. Ils font, directement, la seule chose qu'ils sachent faire. Ils se jettent contre le muret de pierre et tendent leurs mains dans notre direction. Je dois bloquer une attaque de dents avec le manche de ma hache et fais voler quelques ratiches en tous sens. J'en frappe un en plein front mais je n'ai pas eu le temps ni l'espace pour lancer le moulinet qui lui aurait décollé la tête des épaules. Je grogne en serrant les dents, ne pensant plus qu'à ma propre survie alors que, cahin caha, les contaminés escaladent la barricade pour venir me dévorer. Je ne suis pourtant pas seul, sur la barricade. Il y a d'autres types du groupe et le chef. J'entends des cris mais mon univers tout entier se réduit à l'espace qu'il y a entre moi, et une fille presque totalement nue et couverte de traces de morsures, qui tend les bras vers moi alors que je balance mon fer de hache en avant en lâchant un cri d'horreur.

Type d'action Coup de hache

Je serre les dents alors que le fer déchire sa tunique ouverte et tranche son poignet dans un craquement d'os assez désagréable, mais le coup ne porte pas jusqu'à son visage. Bien sûr, la saloperie se jette sur moi dans le plus pur style zombiesque, bien déterminée à me dévorer vivant.


On y est, la barricade va se faire submerger.

Points de vie restants : 25
Munitions restantes : Rien
Gains des fouilles : Rien
Endroit où je me trouve : Zone 7
Endroit où se trouvent mes ennemis : - groupe marche zone 11
8 zombies zone 2
4 zombies zone 7

Type d'action j'avance en zone 7 ( je m’arrête à l'entrée de la zone 7 )

Points de vie restants : 20/20
Munitions restantes : ....
Gains des fouilles : ...
Endroit où je me trouve : En zone 7
Endroit où se trouvent mes ennemis : 8 zombies en zone 2, 4 en zone 7.

Avouons que nous étions partis sur de mauvaises bases dans ce groupe, il manquait une cohérence pour commencer mais également, un esprit soudé. Nous avions un peu tendance à chacun de penser et d'avancer de notre côté sans vraiment se soucier de ce qui se passait autour de nous. Mais aujourd'hui nous n'aurions plus le choix. Il fallait avancer un minimum ensemble ou se faire tuer seul. Le groupe nous permettrait peut être de survivre plus longtemps, même si je partais d'un avis assez pessimiste aujourd'hui. Ce n'était pas mon jour, je vous l'avoue. Je ne répondais rien à la petite qui me dit que mon idée était stupide. Et celle d'aller se foutre entre des tirs et des zombies, elle est pas débile peut-être. Je ne répondais rien mais je n'en pensais pas moins. Non mais oh. Je suis petite mais pas débile. Bon après je suis d'accord sur le fait que l'on aurait si on réussit à passer on aura un endroit où dormir. Au chaud ? Peut être bien. Enfin bon pour ça il faudrait qu'ils ne viennent pas envahir tout l'endroit non plus les morts vivants.

En même temps faut pas être très clair pour être vivant en ce moment. dis-je pour seul commentaire tout en continuant d'écouter Sean. Quoi, il fallait bien que je fasse mon ado rebelle débile. Tant qu'à faire ça ne m'empêchait pas d'avancer avec Sean et tous ceux qui auront suivi. En voyant les zombies passaient de l'autre côté du muret. Je sortais mon couteau de ma poche, essuyé un peu mais bon après ce qu'on avait vécu juste avant. Je n'aimais pas beaucoup ça. Surtout les 4 morts vivants en face de nous. On tente l'oubli maintenant ? Ou alors on va au carnage de suite. En même temps, vu leur regard... Un bruit de brindille attisserait leur curiosit2.

Points de vie restants : 20/20
Munitions restantes :4
Gains des fouilles : /
Endroit où je me trouve : Zone 7
Endroit où se trouvent mes ennemis : - groupe culte dans les zones d'Eglise
8 zombies zone 2
4 zombies zone 7

Vous savez, parfois il arrive qu'on ait de mauvais pré-sentiment... eh bien, Javik en avait justement un en ce moment. C'était peut-être à cause de cette église, grande, vieille et imposante qui ne lui inspirait pas du tout confiance, à moins que ce soit les gens qui avaient l'air d'y avoir trouvé refuge ou encore ces putains de zombies qui sont absolument partout. Danny n'était pas loin de lui, il savait qu'il attendait de voir qu'elle genre de décision à la con il allait prendre. Le duo se connait depuis bien assez longtemps pour assez bien se connaitre. Avec ce qu'il avait dit à Sean, il savait que la décision du jeune homme était en partie prise même s'il ne se l'était pas encore avoué à lui-même. Finalement, Morgane suivi leur pseudo chef et sincèrement, ça fit chier Javik que ce type se prenne pour un chef alors qu'il n'en a pas la carrure. Okay, il le compare peut-être un peu trop à Ash, lui il en avait dans le pantalon, lui s'était un vrai, pas une tafiole qui fait croire qu'on peut y arriver. Quand Miria proposa d'aller parler aux gens de l'église, Lawson lui jeta un regard noir. Est-ce qu'elle était folle ? C'est totalement hors de question. Si elle y va elle va se faire tirer dessus comme un petit lapin.

Pour l'instant, il suivit le mouvement restant avec les autres le temps de prendre une décision (zone 11). Plus le jeune homme avançait moins il avait envie d'y aller. Danny arriva à son niveau, posant une main sur son épaule. "Je sais ce que tu veux faire." Les yeux de Jav' se posèrent sur lui, merde, pourquoi est-ce qu'il est comme ça, le connaissant par cœur. Un soupire s'échappa et il regarda le groupe qui ne faisait pas vraiment attention à lui. "T'es sûr de vouloir faire ça ? On va peut-être mourir, c'est peut-être eux qui ont la bonne solution !" expliqua-t-il en espérant raisonner son ami. "Javik, tu sais très bien que je te suivrais jusqu'en Enfer. Tu te débarrasseras pas de moi comme ça !" C'était réconfortant d'avoir un ami aussi fidèle et loyal que lui. Sa tête se tourna vers Miria est-ce qu'elle acceptera de venir alors qu'elle veut tenter l'église ? S'il part, elle le suivra, c'est presque sûr. "Je ne vous suis pas ! Je vais pas m'enfermer dans un putain tombeau ! Faites ce que vous voulez, mais moi, je me tire !" C'était égoïste ? Oui, sans doute, surtout quand il est l'un des rares à avoir une arme et à savoir s'en servir, tout comme Danny d'ailleurs. Au final, les autres changeront peut-être d'avis. Morgane le suivra peut-être à moins qu'elle veuille rester avec Sean, quoi qu'il en soit la balle est dans son camp. Le jeune homme alla chercher Miria et lui saisit la main doucement pour la forcer à le suivre.

Type d'action Déplacement en zone 10

Sans rien dire de plus, Danny et lui quittèrent la zone, bien sûr, il avait embarqué Miria ce que voulait dire que ses frères et sœur allaient suivre. Si d'autres voulaient ce joindre à eux, ils étaient les bienvenus, sinon, qu'ils se débrouillent. De toute manière, rester là est trop dangereux, les zombies arrivent de partout. Au même moment, des avions passèrent juste au dessus d'eux pour bombarder la ville. C'était mauvais signe, rester dans ce coin s'était risquer de se prendre une bombe sur la gueule. Du coup, l'église avait encore moins d'attrait à ses yeux.

Points de vie restants : 26
Munitions restantes : 20
Gains des fouilles : //
Endroit où je me trouve :  Zone 10
Endroit où se trouvent mes ennemis : -groupe culte dans les zones d’église
2 zombies en zone 7
8 zombies en zone 2
11 zombies en zone 15
1 zombie en zone 12 (Javik)